Le diagnostic de l’herpès labial repose souvent sur la seule apparence des symptômes cliniques. En présence de lésions atypiques, votre médecin pourra demander une analyse de laboratoire qui indiquera s’il s’agit d’une infection par le VHS de type 1 ou de type 2 ou qui produira un résultat négatif. La meilleure façon de minimiser les répercussions d’un feu sauvage est de le traiter dès les premiers symptômes (picotements, démangeaisons ou sensation de brûlure).
Les traitements actuellement offerts comprennent des médicaments sur ordonnance et des médicaments en vente libre sous forme de préparations topiques ou orales, les antiviraux constituant l’arme thérapeutique privilégiée. Une nouvelle préparation sous forme de crème a récemment été approuvée par Santé Canada; elle associe un antiviral à un anti-inflammatoire, ce qui en fait le seul traitement qui réduit l’excrétion virale et l’inflammation.
Le moyen le plus efficace de traiter vos feux sauvages est de consulter un médecin. Il pourra vous recommander un médicament en vente libre qui réduira vos symptômes ou vous prescrire un médicament oral ou sous forme de crème qui peut prévenir les nouveaux épisodes d’herpès labial et accélérer la guérison.
Informez votre médecin du nombre de feux sauvages que vous avez généralement au cours d’une même année et de leur durée habituelle. Parlez-lui aussi des répercussions que les feux sauvages ont sur votre qualité de vie. Cela l’aidera à vous proposer le traitement qui vous conviendra le mieux. Conseil : une fois que vous avez trouvé le traitement idéal pour vous, demandez à votre médecin d’indiquer un nombre élevé de répétitions sur l’ordonnance que vous remettrez au pharmacien, de sorte que vous puissiez vous procurer le médicament dès les premiers signes d’un feu sauvage.
Médicaments en vente libre
Le docosanol (Abreva), un agent inhibiteur d’entrée virale
Le docosanol (Abreva) est un médicament en vente libre. Les études indiquent qu’Abreva permet de réduire les symptômes et d’abréger les épisodes d’herpès labial. Il n’a toutefois pas été démontré qu’il peut stopper la progression d’un feu sauvage. Abreva est plus efficace lorsqu’il est utilisé dès le premier signe ou symptôme de feu sauvage.
Agents protecteurs de la peau et analgésiques
- Les agents protecteurs de la peau et les hydratants pour les lèvres à base d’allantoïne, de diméthicone, de beurre de cacao, de gelée de pétrole blanche ou de glycérine préviennent l’assèchement de la lésion tout en formant une barrière mécanique qui protège la peau et les lèvres contre les irritants.
- Les analgésiques/anesthésiques topiques, notamment la benzocaïne, la lidocaïne, l’alcool benzylique, le camphre, le menthol et le phénol, aident à diminuer la douleur locale et contribuent à atténuer les démangeaisons.
- Les analgésiques oraux tels que l’ibuprofène et l’acétaminophène peuvent aussi procurer un soulagement temporaire de la douleur.
Médicaments sur ordonnance
Traitements topiques (crèmes et onguents)
Xerese : l’association d’un agent antiviral et d’un agent anti-inflammatoire
Ce médicament est offert sous forme de crème associant un antiviral (acyclovir à 5 %) et un anti‑inflammatoire (hydrocortisone à 1 %). Xerese agit de deux façons : il réduit l’excrétion virale et il diminue l’inflammation. Il a été démontré que Xerese permet de freiner l’évolution du feu sauvage. Il a également été démontré qu’il diminue la taille des lésions de même que le temps de guérison. Pour un résultat optimal, il faut appliquer Xerese au premier signe d’un feu sauvage.
Traitements généraux
Antiviraux oraux
S’ils sont pris lors de la phase prodromique, les antiviraux oraux (Valtrex, Famvir, Zovirax) peuvent empêcher la formation de lésions ulcéreuses et abréger le temps de guérison. Les antiviraux à action générale sont des médicaments à administration orale qui agissent en réduisant l’excrétion virale. Pour un résultat optimal, il faut utiliser ces médicaments au premier signe d’un feu sauvage.