L’Alliance canadienne des patients en dermatologie tient à remercier Jessica Ho, MSc en Santé Publique, étudiante en médecine, Université Queen’s, et Yuka Asai, MD, PhD pour leur aide dans la préparation de ce rapport. Août 2021.
Le virus du papillome humain (VPH) est un virus qui se transmet habituellement par contact peau à peau et sexuel. Il s’agit d’une infection très courante et on estime que 70 % des femmes et des hommes sexuellement actifs au Canada contracteront des infections à VPH transmises sexuellement au cours de leur vie (Gouvernement du Canada, 2020). Il est le plus souvent contracté lors de relations sexuelles, y compris les relations vaginales, anales et orales. Il est aussi possible de contracter le VPH d’une ou d’un partenaire qui ne présente aucun symptôme.1 D’autres modes de transmission sont possibles, y compris la transmission en touchant une surface infectée par le VPH par l’intermédiaire de fomites (objets ou matériaux susceptibles de porter l’infection, comme les vêtements, les ustensiles et les meubles). Moins fréquemment, les enfants peuvent être infectés par le VPH pendant la naissance par accouchement vaginal ou lorsqu’ils sont en contact avec une personne qui prodigue des soins et qui est infectée par le VPH.
Il existe plus de 200 souches différentes de VPH. La plupart des infections par le VPH ne présentent aucun symptôme, mais certaines peuvent se manifester par des verrues et d’autres peuvent provoquer différents types de cancer. La majorité des infections par le VPH se résorbent d’elles-mêmes sans intervention. Les souches sont généralement divisées en deux catégories : les souches à faible risque et celles à risque élevé. Certaines des souches à faible risque peuvent être trouvées sur la peau, comme des verrues sur le corps, les mains, les pieds et autour des parties génitales (également connues sous le nom de verrues anogénitales). Les souches à risque élevé ont été associées à certains types de cancers, notamment le cancer du col de l’utérus, le cancer anogénital et le cancer oropharyngé (tableau 1).
Tableau 1. Souches de VPH
Souches |
Effet |
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Souches à faible risque |
VPH type 1 |
Verrues sur les mains et les pieds |
VPH types 2 et 4 |
Verrues vulgaires |
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VPH types 3 et 10 |
Verrues planes |
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VPH types 6 et 11 |
Verrues génitales |
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Souches à risque élevé |
VPH types 16 et 18 |
Associées à des lésions précancéreuses et le développement de certains types de cancer |
Les infections par certaines souches de VPH à risque élevé peuvent être prévenues par le vaccin contre le VPH (voir la section Diagnostic et traitement). Les complications des infections par le VPH à risque élevé comprennent des lésions précancéreuses et le développement éventuel d’un cancer. Le cancer met généralement de nombreuses années à se développer après qu’une personne a contracté le VPH.
Types de cancer qui sont associés au VPH :
- de l’anus
- de l’oropharynx (gorge)
- du col de l’utérus
- du vagin
- de la vulve
- du pénis
Très rarement, les verrues des parties non génitales peuvent se transformer en un type de cancer de la peau appelé carcinome spinocellulaire. Cela se produit généralement chez les personnes qui sont déjà plus susceptibles de contracter une infection par le VPH, comme celles dont le système immunitaire est affaibli.
Image 1 : Cancer de l’oropharynx, associé avec une infection de souche de VPH à risque élevé