Diagnostic et traitement

Diagnostic

Chez les personnes ayant une immunité normale, le diagnostic de zona est basé sur les manifestations cliniques — les lésions sont unilatérales, généralement douloureuses avec une éruption vésiculaire (cloques) dans un schéma de distribution nerveuse bien défini (dermatomique). Des tests en laboratoire pour confirmer l’infection sont très rarement nécessaires.

Chez les personnes dont l’immunité est affaiblie, le zona peut présenter des lésions d’une gravité inhabituelle sur de multiples sites. Il peut également se propager au sang et aux organes internes.

Une culture du VVZ peut être faite à partir de lésions actives, mais il est impossible en laboratoire de distinguer la varicelle du zona, car il s’agit du même virus.

Traitement

Les cas légers de zona ne nécessitent pas de thérapie et guérissent assez rapidement. Toutefois, la tendance est de traiter la plupart des cas si le traitement peut être commencé très tôt, soit dans les 3 jours suivants l’apparition des cloques.

Comme le zona est une infection virale, le traitement de base consiste en des antiviraux oraux à forte dose tels que l’acyclovir, le valacyclovir ou le famciclovir. Ces médicaments sont généralement administrés pendant une semaine et peuvent réduire la durée de la maladie. Les cas graves peuvent justifier l’administration d’acyclovir par voie intraveineuse.

En plus de la thérapie antivirale, il est conseillé aux personnes atteintes de se reposer, d’obtenir un soulagement de la douleur par la prise d’analgésiques en vente libre et l’application sur l’éruption cutanée d’une pommade protectrice comme la vaseline. De temps en temps, des antibiotiques oraux peuvent être prescrits par un médecin lorsqu’une infection bactérienne secondaire survient.

Comment prévenir le zona ?

Les vaccins ne préviennent pas complètement le zona, mais ils diminuent le risque de le contracter et ils réduisent également le développement possible de la névralgie post-herpétique.

Actuellement, deux vaccins différents contre le zona sont approuvés au Canada. Ils sont appelés Zostavax II et Shingrix. Zostavax II est un vaccin vivant, tandis que Shingrix ne l’est pas. Santé Canada recommande Shingrix pour les personnes de 50 ans et plus qui n’ont pas d’antécédents de réaction allergique après la vaccination, ou d’hypersensibilité immédiate à l’un des composants du vaccin ou de son contenant. Shingrix peut être administré que la personne ait ou non des antécédents de varicelle.

Lorsque Shingrix est contre-indiqué, Zostavax II peut être offert. Comme le Zostavax II est un vaccin vivant, il est contre-indiqué chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli, chez celles qui prennent des médicaments immunosuppresseurs, qui ont une tuberculose non traitée ou qui sont enceintes.

Shingrix nécessite deux doses prises à un intervalle de 2 à 6 mois. Zostavax II nécessite une dose ; il n’est pas recommandé d’administrer une dose de rappel.