Protéger les autres
Les personnes porteuses du virus de l’herpès doivent prendre des précautions pour éviter de répandre le virus aux autres. Durant les poussées actives, les personnes atteintes devraient éviter que d’autres individus soient en contact avec leurs parties affectées jusqu’à ce que les symptômes soient disparus.
Ces mesures sont particulièrement importantes pour l’herpès génital. Comme l’herpès génital peut être transmis durant et entre les poussées, les personnes atteintes devraient :
- Demander à leurs partenaires de subir des tests sanguins pour déterminer la présence d’anticorps de ce virus. Connaître le statut de sa ou son partenaire aide les couples à prendre les mesures nécessaires à la réduction des risques de transmission.
- Considérer l’abstinence sexuelle ou demeurer monogame si les deux partenaires ne sont pas infectés.
Les femmes enceintes atteintes d’herpès génital qui présentent des symptômes actifs peuvent transmettre le virus au bébé lors d’un accouchement par voies naturelles. Pour prévenir la transmission, un accouchement par césarienne est recommandé. Un médecin conseillera la mère quant à la meilleure forme d’accouchement.
Les personnes atteintes d’herpès oral doivent aussi prendre des précautions :
- Ne jamais toucher une lésion ouverte et ensuite son œil de risque de développer de la kératite.
- Éviter de toucher un nouveau-né, car les nouveau-nés peuvent être infectés lorsqu’ils sont exposés au VHS.
- Utiliser un condom ou une autre barrière orale durant le sexe oral pour réduire le risque de transmission.
Les personnes qui ont l’herpès zoster doivent aussi prendre des précautions. Le zona n’est pas contagieux, mais le virus qui le cause peut être transmis d’une personne atteinte d’un zona actif à une personne qui n’a jamais eu la varicelle. La transmission pourrait survenir par un contact direct avec l’éruption durant la phase de la maladie où les ampoules sont présentes. La personne exposée développerait la varicelle et non le zona.
- La période contagieuse s’étend de l’apparition des ampoules jusqu’au moment où celles-ci forment des croutes.
- Le virus ne se répand pas par des éternuements, de la toux ou de simples contacts.
- Une personne atteinte de névralgie post-herpétique n’est pas contagieuse.
La meilleure chose à faire pour réduire le risque de contagion est de couvrir les éruptions. Ne touchez pas ou ne grattez pas les éruptions et lavez-vous les mains souvent. Une fois que les croutes se sont développées, vous n’êtes plus contagieux.
Durant la période inactive, les symptômes pourraient ne pas être présents, mais les virus peuvent toujours être excrétés. Pour l’herpès génital, les personnes devraient :
- Utiliser des condoms en latex pour protéger les muqueuses qui sont les plus à risques de transmission. Notez que les condoms ne couvrent pas toutes les parties où le virus peut potentiellement se transmettre (p. ex. la peau près des parties génitales).
- Considérer suivre un traitement de suppression quotidien utilisant le valacyclovir qui s’avère être efficace pour réduire le risque de transmission de l’herpès.
- Adopter de bonnes habitudes d’hygiène. Le virus peut être transmis si des parties saines entrent en contact avec des ulcères.
Soins psychologiques
Le stress psychologique associé avec l’herpès peut varier selon le type de virus. Par exemple, les réactions communes liées à un diagnostic d’herpès génital (et son association aux maladies transmises sexuellement) incluent la honte, la dépression ou la colère. Ces émotions s’atténuent souvent avec le temps. De plus, certaines personnes peuvent avoir de la difficulté à ajuster leurs habitudes sexuelles et leur style de vie pour prévenir la transmission de l’herpès génital. Pour les personnes qui vivent de la détresse émotionnelle après avoir reçu un diagnostic, obtenir un soutien professionnel peut les aider à :
- Reconnaitre qu’une infection à l’herpès génital est un problème de santé et non un jugement moral.
- Développer une image de soi positive et de cesser de percevoir l’herpès génital comme un stigmate social.
- De cesser de considérer que d’avoir l’herpès génital empêche d’entretenir des relations romantiques ou d’avoir des relations heureuses à long terme.
Une thérapie professionnelle pourrait aussi être bénéfique pour les personnes atteintes d’herpès zoster si elles éprouvent de la détresse liée aux symptômes physiques, aux changements de style de vie ou de leur apparence personnelle.
Soins physiques
Les conséquences liées à l’herpès sur les personnes atteintes, mais autrement en bonne santé, sont la douleur et l’apparence inesthétique des ampoules lors des poussées. La douleur peut être faible, comme c’est le cas pour les poussées mineures d’herpès oral, ou importante pour les cas de zona.
Les personnes atteintes de zona peuvent être extrêmement incommodées. Dans certains cas, les personnes développeront de la névralgie post-herpétique, une douleur qui persiste longtemps après que les éruptions soient disparues. Cette douleur peut être assez grave pour causer de l’insomnie, une perte de poids, de la dépression et des préoccupations liées aux moyens d’atténuer la douleur. Tant le zona que la névralgie post-herpétique peuvent perturber les activités quotidiennes. Certaines personnes atteintes deviennent extrêmement sensibles et tant un contact léger, un courant d’air ou des changements de température peuvent être intolérables. Pour ces raisons, les personnes atteintes d’herpès zoster voudront faire un suivi serré avec leur médecin pour gérer et soigner leur affection.
Peu importe le type de virus de l’herpès, une personne ressent de la douleur et l’inconfort qui sont mieux gérés avec l’aide de son docteur.