L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres écrits révisés par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
L’alopécie est le terme médical utilisé pour définir une perte de cheveux qui peut être minime et localisée, ou s’étendre sur tout le corps. L’affection peut être temporaire ou permanente et semble toucher les hommes plus que les femmes.
Une perte normale de cheveux est une conséquence naturelle de leur cycle de croissance. Chaque cheveu pousse pendant plusieurs années avant d’entrer dans une phase de repos qui peut durer plusieurs mois. Après cette phase de repos, le cheveu tombe et un nouveau cheveu commence à pousser. Nous perdons en moyenne 100 cheveux par jour, mais le brossage, le lavage ou les frottements excessifs peuvent engendrer une perte beaucoup plus importante.
Plusieurs causes sont responsables de l’alopécie, incluant un trouble héréditaire, des brûlures cutanées, la traction (ex. un style de coiffure qui consiste à tirer fortement pour attacher les cheveux en arrière ou, un arrachement compulsif des cheveux). Il est possible de prévenir certains types d’alopécies résultant de la « traction » en relâchant les cheveux attachés trop serrés en queue de cheval ou en tresses.
Dans certaines situations, d’autres raisons peuvent expliquer une chute temporaire de cheveux. Par exemple, plusieurs personnes ont une perte capillaire plus importante que la normale après une opération majeure ou une maladie grave et une forte fièvre. Certains médicaments incluant de nombreux traitements contre le cancer peuvent aussi entraîner une chute de cheveux. Un déséquilibre hormonal, une thyroïde hyper ou hypo active et certaines infections bactériennes, peuvent aussi en être la cause. Cependant, une fois ces problèmes corrigés, les cheveux repoussent en général.
En revanche, la plupart des cas d’alopécie sont causés par une maladie sous-jacente ou une prédisposition génétique qu’il est impossible de prévenir. Il existe de nombreux types d’alopécie, mais les deux formes les plus courantes sont l'alopécie androgénique et l'alopécie areata.
Les causes
L’alopécie androgénique (Calvitie) : L’alopécie androgénique peut toucher les hommes autant que les femmes. Chez les hommes, un changement hormonal ou une prédisposition génétique sont responsables de l’alopécie androgénique. Le processus naturel de l’organisme transforme la testostérone – une hormone présente en grande quantité au moment de la puberté – en dihydrotestosterone (DHT). Pour ralentir et arrêter la production des cheveux, le DHT agit sur les follicules pileux résultant en un amincissement de ces derniers. Chez les femmes, l’alopécie résulte de la combinaison d’un facteur héréditaire et d’un déséquilibre au niveau hormonal. Cependant, le mécanisme n’est pas encore bien compris par les scientifiques. Certaines études suggèrent que même des traces de DHT dérivé de testostérone suffisent à déclencher une perte de cheveux chez les femmes; d’autres mécanismes pourraient jouer un rôle.
L’alopécie areata : L’alopécie areata est une maladie auto-immune qui résulte d’un dérèglement du système immunitaire au cours duquel il attaque par erreur ses propres follicules pileux. Les cheveux ne poussent plus et les follicules pileux deviennent tout petits. La poussée des cheveux ralentit de façon drastique et les poils peuvent ne pas réapparaître à la surface de la peau pendant des mois, voire des années. Bien que le gène relié à cette affection ait été identifié, l’élément qui déclenche l’attaque du système immunitaire contre ses propres follicules pileux n’est pas connu. Les recherches suggèrent que l’environnement, le stress ou un virus pourraient être des déclencheurs. L’affection est aussi quelquefois reliée à d’autres maladies, comme un dérèglement de la thyroïde, le lupus discoïde et une syphilis secondaire.