Aperçu : Qu’est-ce qu’une verrue?

L’Alliance canadienne des patients en dermatologie tient à remercier Jessica Ho, MSc en Santé Publique, étudiante en médecine, Université Queen’s, et Yuka Asai, MD, PhD pour leur aide dans la préparation de ce rapport. Août 2021.

Les verrues sont de petites excroissances sur la peau causées par le papillomavirus humain (HPV). Ce virus envahit les cellules de la peau et entre dans une période de repos, appelée latence, qui peut durer des mois ou des années. Pendant la période de latence, le virus se multiplie et envahit d’autres cellules qui prennent alors l’apparence de verrues. Plus de 200 souches de VPH ont été identifiées à partir des données de séquences d’ADN1. Pour plus d’informations sur le VPH, cliquez ici (link to French HPV section). Certaines souches ont tendance à infecter des zones spécifiques de la peau et il existe six principaux types de verrues. 

Types principaux de verrues :

  • Vulgaires
  • Filiformes (ces verrues se présentent comme des excroissances longues et étroites dépassant d’environ 1 à 2 millimètres de la peau)
  • Planes
  • Plantaires
  • Périunguéales (situées autour d’un ongle)
  • Génitales

Les verrues sont contagieuses et peuvent se propager par contact direct de peau à peau ou par contact indirect avec des surfaces (fomites). Les fomites sont des objets ou des surfaces qui peuvent propager des infections comme le VPH. La propagation par les fomites peut se produire au contact de surfaces comme les planchers des cabines de douche ou autour d’une piscine et les instruments mal nettoyés qui ont été en contact avec le VPH. Toutes les verrues sont plus susceptibles de se propager par un traumatisme de la peau qui peut survenir en se rongeant les ongles, en s’arrachant la verrue, en la frottant (par exemple par des callosités) et par des activités comme le rasage. Les verrues génitales peuvent se propager par contact de peau à peau lors d’une activité sexuelle. Des verrues buccales peuvent également se développer et être observées dans des maladies peu communes comme l’hyperplasie épithéliale focale (maladie de Heck).

Certaines personnes peuvent avoir une prédisposition à l’infection par le VPH et au développement de verrues. Il s’agit souvent de personnes souffrant d’immunodéficiences qui rendent l’organisme plus sensible aux infections comme le VPH. Bien qu’elles soient rares, les immunodéficiences comprennent des maladies comme l’épidermodysplasie verruciforme (EDV). 

Bien que les verrues réapparaissent fréquemment après le traitement, beaucoup d’entre elles disparaissent spontanément en deux ou trois ans. Certaines souches de VPH à l’origine des verrues génitales sont susceptibles de provoquer un cancer du col de l’utérus, de la vulve, du pénis et de l’anus. Vous trouverez de plus amples renseignements sur le développement du cancer lié aux infections par le VPH dans la section consacrée au VPH.

Faits intéressants

Verrues non génitales :

  • Environ 7 à12 % de la population générale est touchée par les verrues.
  • Les hommes et les femmes sont également touchés par les verrues. Jusqu’à 50 pour cent des hommes et des femmes ont été infectés par le VPH àun moment donné de leur vie.
  • Les verrues sont fréquentes chez les enfants. Environ 10 à 20 pour cent des enfants d’âge scolaire sont touchés.
  • Chez les enfants, l’incidence des verrues atteint son maximum entre 12 et 16 ans.
  • Les verrues sont deux fois plus fréquentes chez les personnes qui s’identifient comme caucasiennes que chez celles d’origine africaine ou asiatique.
  • Environ 65 % des verrues non génitales disparaissent sans traitement dans les deux ou trois années suivant leur apparition.

Verrues génitales :

  • Les verrues génitales sont considérées comme la maladie sexuellement transmissible la plus courante, touchant environ 1 % de la population.
  • Les verrues génitales sont plus fréquentes chez les individus âgés de 17 à 33 ans.
  • On estime que 75 % des hommes et des femmes sexuellement actifs connaîtront au moins une infection génitale au VPH au cours de leur vie.