Peau, cheveux et ongles
Acné
Aperçu global : l’acné
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres littératures révisées par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
L’acné apparait lorsque les peaux mortes des cellules obstruent les conduits, appelés pores, des follicules et bloque l’huile naturellement produite par le corps -le sébum. Ceci entraine une multiplication des bactéries dans les pores et une inflammation. Cette accumulation de cellules mortes et de sébum peut entrainer la formation de boutons blancs et de boutons noirs alors que l’inflammation provoque celle de boutons et de kystes sur le visage, le dos, le cuir chevelu, les épaules et bras et/ou la poitrine.
L’acné, une affection de la peau très commune, est celle à laquelle les dermatologues sont le plus souvent confrontés. Bien qu’elle ne mette pas la vie en danger, elle peut laisser des marques temporaires et quelquefois permanentes sur la peau, ce qui peut affecter l’estime de soi et la qualité de vie d’une personne.
Bien qu’il n’y ait aucun moyen de prévoir qui aura de l’acné, les risques d’en développer une forme sévère sont plus élevés si vos parents en ont souffert ou si vous avez certaines maladies en particulier des anomalies hormonales (tel le syndrome des ovaires polykystiques ou le syndrome de Cushing.
Quelques faits
- Il est estimé que l’acné affecte environ 80 pour cent des Canadiens à un moment ou a un autre de leur vie quelle que soit leurs âge, sexe ou race.
- Une étude faite aux É-U démontre que l’acné affecte presque 85 pour cent des personnes âgées de 12 à 24 ans.
- Pratiquement tout le monde a des boutons d’acné à un moment ou à un autre de sa vie, surtout pendant l’adolescence.
- L’acné a tendance à diminuer vers l’âge de 20 ans, cependant un adolescent sur quatre continue d’en souffrir lorsqu’il atteint 25 ans.
- Une étude faite aux É-U en 2007 a démontré que même les personnes de plus de 50 ans peuvent être touchées.
- Les hommes semblent plus souvent souffrir d’une forme d’acné sérieuse, surtout au cours de leur adolescence
- Les femmes sont plus susceptibles de souffrir d’une acné persistante à partir de leur adolescence ou d’une première apparition à l’âge adulte, le plus souvent pendant leurs menstruations ainsi que lorsqu’elles arrêtent de prendre des contraceptifs oraux.
Les causes de l’acné ?
L’acné est liée à la testostérone, une hormone qui est naturellement présente dans les deux sexes. Un des nombreux effets de l’augmentation du niveau de testostérone est la stimulation des glandes sébacées produisant le sébum, une substance huileuse qui aide au maintien de l’hydratation de l’épiderme. Les glandes sébacées situées dans le derme moyen entourent les petits poils conducteurs. Lorsque ces canaux excréteurs s’étendent pour déboucher à la surface de la peau, cette structure tubulaire est appelée follicule.
Des glandes sébacées hyperactives sécrètent une large quantité de sébum vers le haut des poils conducteurs jusqu’à la surface de la peau ou ils remplissent les follicules et s’y déversent. En même temps, les cellules mortes le long des ouvertures des follicules ne sont pas évacuées correctement et finissent par obstruer les follicules. Au contact de l’oxygène, le sébum s’oxyde et devient noir. Lorsque le follicule est complètement bloqué, aucun air n’entre en contact avec les huiles, qui gardent alors un aspect pâle.
Les follicules pileux obstrués créent un environnement idéal pour la prolifération de la bactérie résidante des follicules le propionibacterium acnés (P. acnés), préparant le terrain pour le stade suivant de l’acné communément appelé « les boutons » ». Plusieurs enzymes libérées par le P acnés provoquent une inflammation locale dans le follicule, causant des rougeurs, des enflures et quelquefois une sensibilité épidermique. Les médecins appellent ces bosses rouges des papules. Lorsque le centre de ces papules contient une large quantité de cellules inflammatoires et de pus, ces bosses cutanées sont alors appelées pustules. Il arrive que la paroi du follicule se brise entrainant l’apparition d’une zone d’inflammation plus large et plus profonde, les nodules. Le système immunitaire réagit en enfermant ces matériaux dans des sacs remplis de fluides appelés des kystes. S’ils ne sont pas traités, les nodules et les kystes peuvent être très douloureux et laisser des cicatrices.
Les symptômes
L’acné peut être légère, modérée ou sévère et les symptômes dépendent de sa sévérité.
L’acné bénigne (acné non inflammatoire) : La plupart des personnes ayant une acné bénigne, non inflammatoire développent des points blancs et des points noirs sur le visage. Les points blancs sont des bosses blanches apparaissant sur la peau lorsqu’un excès de sébum et de cellules mortes obstrue les pores. Les points noirs, de la taille d’une tête d’épingle, se forment lorsque les pores sont en partie bloqués et que l’air oxyde le résidu de sébum qui ne peut s’évacuer, le rendant foncé.
L’acné modérée à sévère (acné inflammatoire) : L’acné inflammatoire est plus sévère et peu entrainer une décoloration de la peau ou des cicatrices permanentes. Ce type d’acné se manifeste par des boutons rouges qui se forment sur la peau lorsque les pores sont bloqués et infectés par des bactéries.
Quelquefois, des papules se forment lorsque les boutons éclatent sous la peau et libèrent des bactéries dans les tissus environnants. Si l’inflammation et le pus s’accumulent dans les papules, elles se transforment en pustules, remplies d’une poche de pus blanc, pouvant être douloureuses.
Des nodules se forment lorsque la paroi intérieure des follicules éclate et cause une inflammation cutanée plus profonde. Le système immunitaire du corps réagit en enfermant ces nodules dans des sacs remplis de fluides appelés des kystes, le tout pouvant être très douloureux.
Le traitement
Il existe plusieurs façons de traiter l’acné. Alors qu’une acné légère peut être contrôlée par de bons soins de la peau et des médicaments en vente libre, vous devrez consulter un médecin pour traiter une acné modérée ou sévère. En règle générale, le traitement de l’acné commence par une bonne hygiène de la peau et se poursuit à l’aide d’ordonnances ou de médicaments selon les besoins.
Vous devriez en parler à votre médecin si :
- votre acné ne s’améliore pas dans les 6 à 8 semaines ou s’aggrave;
- votre acné laisse des cicatrices;
- vos boutons grossissent et durcissent ou se remplissent de fluide;
- vous développez d’autres symptômes, tels que chez les femmes l’apparition de poils sur le visage
- votre acné est apparue alors que vous preniez un nouveau médicament.
Peu importe le traitement choisi, traiter l’acné prendra du temps. Une acné légère peut s’estomper en quelques semaines alors qu’une acné modérée ou sévère peut mettre des mois et même des années avant de disparaitre. Le but principal du traitement de l’acné est d’empêcher l’apparition de nouveaux boutons et d’aider la peau à guérir en minimisant les cicatrices. Le traitement utilisé dépendra de la façon dont votre acné réagira. Commencez par de simples nettoyants. Si vous ne constatez aucune amélioration dans les trois ou quatre semaines, essayez un traitement topique, en vente libre, contenant du peroxyde benzoyle ou un antibiotique.
S’il n’y a toujours aucune amélioration dans les six à huit semaines, il est temps de discuter d’autres options de traitement avec votre médecin, tel qu’une ordonnance de peroxyde à dosage plus élevé, d’antibiotiques, de rétinoïdes ou de médicaments combinés. Il est important de rappeler que le but des traitements est de contrôler l’acné et non de la guérir.
En règle général, si votre acné est sévère, si elle s’aggrave, si les soins personnels et les médicaments en vente libre n’ont donné aucun résultat au bout de quelques mois ou encore si l’acné laisse des cicatrices, vous devriez consulter un médecin.
Gérer l’acné
Modifier votre style de vie, tel que choisir des produits adéquats pour votre type de peau est la première étape pour contrôler l’acné. Il faut compter de 6 à 8 semaines pour noter des améliorations.
Type de peau : La majorité des personnes peuvent utiliser à peu près n’importe quel savon sans devoir s’inquiéter d’une réaction, car ils ont une peau normale, naturellement équilibrée en ce qui concerne la teneur en humidité, la production de sébum, l’acidité et la sensibilité aux produits chimiques.
Les personnes à la peau grasse devraient rechercher des produits qui se rincent facilement comme la plupart des savons et nettoyants permettant de se débarrasser de l’excès de sébum. Les nettoyants pour les peaux sujettes à l’acné sont également efficaces pour les personnes ayant une peau grasse.
Les personnes ayant une peau sèche devraient rechercher des nettoyants à base d’eau qui permettent d’éliminer le maquillage et seulement l’excès de gras. Les lingettes nettoyantes qui laissent une trace d’émollient sur la peau peuvent aussi aider.
Les personnes ayant une peau sensible devraient utiliser des nettoyants et savons sans parfums ou agents de conservation. Ils doivent également éviter les abrasifs tels les graines exfoliantes, les brosses et les loufas pouvant irriter une peau sensible et aggraver l’acné si utilisés trop vigoureusement.
Trop se laver: En tant que tel, se nettoyer la peau ne préviendra pas ni ne guérira l’acné. Frotter avec des nettoyants ou trop se laver pourrait irriter votre peau. Par contre, se laver deux fois par jour avec un nettoyant doux et de l’eau aidera certainement à éliminer l’excès de sébum ce qui serait un pas dans la bonne direction.
Les cosmétiques : Les cosmétiques à base d’huile peuvent irriter les pores, les faisant parfois enfler et les obstruant ce qui crée une condition idéale pour le développement de l’acné. Si vous souffrez d’acné, utilisez des hydratants et des produits de maquillage à base d’eau. Lorsque vous utilisez des revitalisants, des gels et des pulvérisateurs pour les soins de vos cheveux, protégez votre visage afin qu’ils n’entrent pas en contact avec votre peau (ces produits qui sont conçus pour enduire vos cheveux agiront de la même façon sur votre peau et bloqueront les pores!). N’oubliez pas que ces produits peuvent également être transférés de vos cheveux à vos taies d’oreillers et sur votre visage. Pour éviter ce problème, lavez vos taies d’oreillers fréquemment et gardez vos cheveux éloignés de votre visage lorsque vous dormez. Il existe également des lotions médicamenteuses de couleur chair pour masquer les imperfections. Une poudre légère appliquée sur un fond de teint sans huile peut procurer un bon camouflage. Tous les soirs, avant d’aller vous coucher, vous devez enlever votre maquillage avec un savon doux et de l’eau.
Faits saillants
Il est dit que le chocolat, le cola et les fritures aggravent les symptômes de l’acné. Bien qu’il y ait peu ou aucune preuve que ceci soit le cas, tant que les éléments de preuve n’ont pas été fournis il est préférable d’adopter une alimentation saine riche en fruits, en légumes et en produits céréaliers.
- Il est possible que les produits laitiers aggravent les problèmes d’acné
- Le stress est également considéré comme un facteur déclenchant de l’acné, mais les recherches courantes donnent des résultats contradictoires.
Traitements sans ordonnance
Traitements topiques
Nettoyants : les nettoyants enlèvent l’excès de sébum, la sueur, la saleté et le maquillage de la surface de la peau. Pour obtenir de meilleurs résultats, utilisez un nettoyant à base d’eau qui est assez puissant pour enlever les résidus cosmétiques, mais suffisamment doux pour n’éliminer que les excès de sébum de la peau.
Traitements médicamenteux : Comme pour les nettoyants, ces traitements éliminent l’excès de sébum, la sueur, la saleté et les résidus de maquillage de la surface de la peau, permettant à ses ingrédients actifs d’être mieux absorbés par la peau. Ces nettoyants médicamenteux doivent être utilisés comme prescrit sur l’étiquette, en général une ou deux fois par jour. Un usage excessif pourrait causer un assèchement et une irritation de la peau.
Appliquez les traitements topiques sur toute la région affectée par l’acné, pas seulement sur les taches visibles, mais aussi sur les plus petites parties pour éviter qu’elles ne s’aggravent. De six à huit semaines sont nécessaires avant qu’une amélioration ne soit notable. Certains topiques contiennent de l’acide salicylique qui élimine les points noirs ou comédons, d’autres ont comme ingrédient actif une concentration de peroxyde de benzoyle qui ne nécessite pas d’ordonnance, qui a des propriétés antibactériennes et s’attaque aux comédons, alors que d’autres ont seulement des propriétés antibactériennes.
Traitements sur ordonnance
Les médicaments sur ordonnance offrent une variété d’approches pour enrayer l’acné. Ils peuvent combattre l’inflammation, désincruster les cellules mortes, arrêter la production de sébum, changer l’équilibre hormonal ou prévenir la formation des cicatrices. De nombreux traitements topiques sont disponibles en préparations individuelles ou combinées (une préparation qui contient plus d’un type de médicaments). Si vous souffrez d’acné sévère, si les traitements topiques et les produits en vente libre ne sont pas efficaces ou encore si vous avez de l’acné étendue sur différentes parties du corps, votre médecin pourrait prescrire un médicament sous forme de comprimés ou même d’injection.
Traitements topiques
Le peroxyde de benzoyle : Le peroxyde de Benzoyle se présente sous différentes concentrations et formes, incluant des gels, des crèmes, des lotions, des savons et même des masques faciaux. Il détruit la bactérie qui cause l’acné et dissout la kératine des points noirs, débloquant les pores des glandes sébacées. Les traitements topiques nécessitant une prescription ont une concentration d’environ 10 % de peroxyde de benzoyle comparé à 2.5 % pour la préparation accessible en vente libre. Certains traitements combinés contiennent du peroxyde de benzoyle qui est souvent jumelé à un antibiotique. Ces produits peuvent irriter la peau, et dans de rares cas causer des allergies cutanées. Le peroxyde dans ces produits peut décolorer les vêtements et la lingerie.
Les corticostéroïdes : Les corticostéroïdes sont une version synthétique des hormones produites naturellement par notre corps. Lorsqu’elles sont appliquées sur la peau, elles réduisent l’inflammation et sont donc utiles dans le traitement de l’acné inflammatoire. Ces médicaments sont appliqués sur les lésions de l’acné une ou deux fois par jour. Dans de rares cas, si les corticostéroïdes sont utilisés pendant une période prolongée sur une surface étendue de la peau, le médicament peut être absorbé par le corps et causer des problèmes hormonaux. Pour cette raison, il est important de suivre à la lettre les recommandations de votre médecin si vous utilisez une crème ou une lotion corticoïde. Ne pas mettre de pansement, ne pas couvrir ou envelopper la zone traitée sauf sur instructions spécifiques de votre médecin. Les effets secondaires incluent des sensations de brûlure, des démangeaisons, une irritation et un assèchement de la peau.
La diméthicone : est un gel à base de silicone qui peut aider à prévenir les cicatrices causées par une acné sévère. Lorsqu’appliquée sur la zone de la peau où l’acné sévère se cicatrise, elle sèche et forme une couche mince imperméable qui empêche la peau sous-jacente de sécher pendant qu’elle se répare. Ceci permet de prévenir la formation de cicatrices ainsi que les démangeaisons, l’inconfort et la décoloration qui l’accompagnent souvent.
Les rétinoïdes : La norme de soins actuelle pour traiter une acné tenace, les rétinoïdes sont un dérivé synthétique de la vitamine A qui régularise la desquamation des cellules le long des follicules pileux. Les rétinoïdes réduisent également la quantité de sébum produit par les glandes sébacées et fluidifient les lipides de façon à ce qu’ils n’obstruent plus les pores. Les rétinoïdes sont prescrits sur ordonnance et votre médecin peut choisir parmi un certain nombre de crèmes et de gels incluant la trétinoïne, l’adapalène et le tazarotène.
Les rétinoïdes topiques peuvent être une source d’irritation de la peau si vous les utilisez trop souvent ou si la dose est trop forte. Voici quelques recommandations générales :
- Commencez votre traitement en utilisant le rétinoïde un soir sur deux pour voir comment votre peau réagira. Si après plusieurs applications votre peau n’est pas irritée, vous pouvez alors l’utiliser tous les jours, si prescrit par votre médecin.
- Attendez 30 minutes après vous être lavé et avant d’appliquer la crème ou le gel.
- Appliquez une quantité de la grosseur d’un pois sur votre doigt pour chaque partie affectée de la région faciale, du front, du nez/menton et de chaque joue.
- Appliquez délicatement sur toute la surface, pas juste sur les boutons (ne soyez pas sélectif). Si vous appliquez le médicament sur les boutons visibles seulement, cela n’empêchera pas de nouveaux boutons d’apparaitre ailleurs.
- Évitez tout contact avec les yeux et lavez-vous les mains soigneusement.
- Ne pas appliquer d’autres médicaments ou hydratants sur la peau en même temps que les rétinoïdes.
- Réduisez l’utilisation si la peau devient irritée.
Les dermatologues recommandent aux femmes enceintes ou qui allaitent de ne pas utiliser de rétinoïde topique à cause des risques possibles pour le nourrisson. Les rétinoïdes topiques peuvent aussi accroitre la sensibilité au soleil. Discuter avec votre médecin du type de protection solaire que vous devriez utiliser lorsque vous êtes à l’extérieur.
Les antibiotiques topiques contre l’acné : Pour une acné légère à modérée, les médecins prescrivent souvent de la clindamycine, de l’érythromycine ou de la sulfacétamide afin de détruire les bactéries qui sont la cause des boutons, des nodules et des kystes. Ces préparations antibiotiques sont le plus souvent utilisées deux fois par jour pour traiter les points blancs et les petites imperfections.
Les produits combinés : Ces produits qui combinent en général du peroxyde de benzoyle ou un rétinoïde avec un antibiotique contiennent deux médicaments pour traiter l’acné et pour aider à maintenir une peau saine.
- Le traitement topique par trétinoïde combinée à l’érythromycine : appliquez une fois par jour avant de vous coucher et après vous êtes lavé le visage et l’avoir séché en tamponnant sans frotter.
- Le traitement topique par trétinoïde combinée à la clindamycine : appliquez une fois par jour avant de vous coucher et après vous êtes lavé le visage et l’avoir séché en tamponnant sans frotter.
- Le traitement topique par peroxyde de benzoyle combiné à l’érythromycine : appliquez une couche fine une ou deux fois par jour après vous être lavé le visage et l’avoir séché en tamponnant sans frotter. Ce produit doit être réfrigéré, il peut décolorer les habits et la lingerie
- Le traitement topique par peroxyde de benzoyle combiné à la clindamycine : appliquez une couche fine une fois par jour après vous être lavé le visage et l’avoir séché en tamponnant sans frotter. Ce produit peut décolorer les vêtements et la lingerie
- Le traitement topique par peroxyde de benzoyle combiné à l’adapalen : appliquez une couche fine une fois par jour après vous être lavé le visage et l’avoir séché en tamponnant sans frotter. Ce produit peut décolorer les vêtements et la lingerie.
Les traitements systémiques
Les antibiotiques : Ces médicaments sont réservés aux personnes chez qui l’acné ne répond pas au traitement topique ou qui souffrent d’acné étendue sur plusieurs régions du corps. Leur fonction principale est de détruire les bactéries et réduire l’inflammation. Des maux de cœur légers et l’indigestion sont des effets secondaires courants, mais ceux-ci se résolvent en général au bout de quelques jours; vous devriez en discuter avec votre médecin. Assurez-vous de suivre l’ordonnance à la lettre et de finir le médicament (même si votre peau guérit avant que l’ordonnance ne soit finie). Les antibiotiques les plus souvent prescrits inclus :
- la tétracycline
- la minocycline
- la doxycycline
- l’erythromycin
- le trimethoprim
- l’azithromycin
L'isotrétinoïne orale : Le médicament le plus puissant que les médecins prescrivent, l’ isotrétinoïne est réservée aux personnes souffrant d’une acné nodulokystique sévère qui ne répond pas aux autres types de traitement. Pratiquement tout le monde répond favorablement à un traitement d’isotrétinoïne orale (en général de quatre à six mois) et les bienfaits sont de longue durée pour la plupart des patients. Cependant, si l’amélioration est lente plusieurs traitements pourraient être nécessaires avant d’obtenir une peau nette.
Si vous avez la peau grasse, de larges comédons, de l’acné sur la poitrine et le dos et si vous êtes au début de l’adolescence, il est possible que votre acné réapparaisse après un traitement d’isotrétinoïne orale. Les femmes adultes courent également un risque plus élevé de récidive. Les effets secondaires incluent une irritation de la peau et un assèchement des yeux et des narines. Pratiquement toutes les personnes qui prennent de l’isotrétinoïne orale souffrent de lèvres sèches et doivent les hydrater plusieurs fois par jour pour éviter qu’elles se craquellent. D’autres effets secondaires rapportés sont les sautes d’humeur, une hausse du taux de cholestérol, des problèmes hépatiques, une inflammation articulaire et une baisse de la capacité de reproduction des globules blancs. La plupart des effets secondaires deviennent plus fréquents et plus sérieux avec la prise de larges doses, mais disparaissent en deux semaines dès que la dose est réduite ou que la personne arrête de prendre le médicament. Des prises de sang régulières permettent de contrôler le taux de cholestérol et d’évaluer le fonctionnement du foie.
L’isotrétinoïne orale peut causer des anomalies congénitales. Les femmes en âge de procréer qui utilisent ces médicaments doivent suivre le programme de prévention de la grossesse, qui requiert l’utilisation de deux méthodes de contraception un mois avant que le traitement ne commence, pendant tout le traitement et un mois après la dernière prise de médicaments. Il est recommandé de faire des tests de grossesse tous les mois.
Malgré ces dangers potentiels, l’isotrétinoïne reste la plus efficace des thérapies dont nous disposons actuellement pour traiter une acné sérieuse, persistante, kystique et pour réduire les risques de cicatrisation. Ce sont principalement les dermatologues qui prescrivent l’isotrétinoïne orale, car pour obtenir les meilleurs résultats le traitement requiert un dosage très précis, un contrôle attentif et des tests de sangs périodiques.
Contraceptifs oraux : Les contraceptifs oraux peuvent être utilisés par les femmes comme traitement primaire pour l’acné ou encore si une femme souffrant d’acné doit prendre des contraceptifs. Ces pilules contiennent une combinaison d’œstrogène et de progestérone, elles altèrent donc l’équilibre hormonal de l’organisme et réduisent le taux de testostérone. Ce traitement peut atténuer les éruptions d’acné dues à un problème d’hormones et réduire l’obstruction des pores. Utilisés seuls, les contraceptifs oraux peuvent suffire pour traiter une acné légère ou modérée. Les effets secondaires associés à un usage prolongé incluent des nausées, un gain de poids, une sensibilité des seins, des pertes vaginales et des sautes d’humeur. Des effets secondaires moins courants, mais plus sérieux incluent des caillots de sang, des accidents cérébraux vasculaires, des maux de tête, des calculs biliaires, une élévation de la tension artérielle et la dépression.
Pour les femmes chez lesquelles l’acné apparait après l’adolescence, de nouveaux contraceptifs oraux combinent l’œstrogène avec un type de progestagène qui est un anti androgène (ex. réduit le taux de testostérone dans le corps). Ce médicament peut être utilisé en combinaison avec d’autres médicaments topiques ou systémiques et quelquefois après une thérapie rétinoïde.
Autres traitements
Les corticostéroïdes: Les médicaments corticostéroïdes sont une version synthétique d’une hormone naturellement produite par le corps. Elles modifient la réaction immunitaire du corps, réduisant l’inflammation de la peau et celle d’autres organes. Votre médecin pourrait injecter plusieurs kystes d’acné enflammés avec un corticostéroïde pour réduire l’inflammation, favoriser la guérison et prévenir les lésions cicatricielles. Si utilisés pendant une période prolongée, les corticostéroïdes peuvent causer des changements dans la production d’hormones par le corps. Pour éviter ceci, si votre médecin envisage d’utiliser des corticostéroïdes systémiques pour traiter votre acné, il planifiera avec soin le dosage et la durée du traitement. Un des effets secondaires est la prise de poids.
Le laser et la photothérapie : Il est suggéré que les traitements optiques incluant la lumière pulsée intense (LPI), le laser à colorant pulsé (LCP), le laser au phosphate de potassium et de titanyle (KTP), le laser à diode infrarouge et la vague de lumière visible continue à large spectre (lumière bleue et lumière bleu rouge) réduisent l’acné en chauffant les glandes de la peau et par l’inactivation de la bactérie causant l’acné. Les traitements au laser et par la lumière sont appliqués directement sur la peau. Bien qu’il existe des éléments de preuve concernant les bienfaits à court terme des traitements au laser et par la lumière, des études plus poussées doivent être faites. Les effets secondaires comprennent les rougeurs cutanées et l’hyperpigmentation (des taches plus foncées sur la peau).
Huile d’arbre à thé : Cette huile est appréciée pour ses propriétés antimicrobiennes. L’huile d’arbre à thé est offerte en vente libre et s’applique directement sur les parties affectées de la peau. Il ne faut pas la prendre par voie orale, car elle est toxique si avalée. Bien qu’utilisée pour traiter l’acné, il n’y a aucune ou peu de preuves scientifiques pour appuyer son efficacité. Un essai a suggéré que le gel à 5 pour cent d’huile d’arbre à thé réduisait les lésions d’acné inflammatoire et non inflammatoire. Un effet secondaire courant est une irritation légère de la peau.
Il se peut que de nouveaux médicaments et traitements pour l’acné soient testés au Canada. Pour en apprendre plus sur les nouveaux traitements possibles, visitez notre page d’essais cliniques [link to ACPD clinical trials page].
Notes :
*Toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour avoir la liste complète et à jour des effets secondaires, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord; tenez votre médecin informé de toutes les vitamines, les suppléments ou autre forme de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Parce que l’image que l’on a de soi est souvent liée à notre apparence physique, avoir de l’acné peut entrainer des répercussions psychologiques. Les personnes souffrant d’acné modérée ou sévère, surtout si elle a laissé des cicatrices, peuvent éprouver une baisse de confiance en soi et des problèmes d’estime de soi; ceci peut amener à un retrait social et dans certains cas à une dépression. Si vous vivez des émotions négatives associées à votre acné, consultez votre médecin. Trouver le bon traitement et le soutien nécessaire peut vous changer la vie.
Vous pouvez également obtenir du soutien en ligne : pour parler à d’autres personnes ayant de l’acné, visitez le groupe de soutien de l’acné dans le cyberspace (en anglais seulement) [http://asgic.proboards.com/index.cgi].
Alopécie
- Aperçu global : Qu’est-ce l’alopécie
- Les symptômes
- Le traitement
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Aperçu global : Qu’est-ce l’alopécie
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres écrits révisés par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
L’alopécie est le terme médical utilisé pour définir une perte de cheveux qui peut être minime et localisée, ou s’étendre sur tout le corps. L’affection peut être temporaire ou permanente et semble toucher les hommes plus que les femmes.
Une perte normale de cheveux est une conséquence naturelle de leur cycle de croissance. Chaque cheveu pousse pendant plusieurs années avant d’entrer dans une phase de repos qui peut durer plusieurs mois. Après cette phase de repos, le cheveu tombe et un nouveau cheveu commence à pousser. Nous perdons en moyenne 100 cheveux par jour, mais le brossage, le lavage ou les frottements excessifs peuvent engendrer une perte beaucoup plus importante.
Plusieurs causes sont responsables de l’alopécie, incluant un trouble héréditaire, des brûlures cutanées, la traction (ex. un style de coiffure qui consiste à tirer fortement pour attacher les cheveux en arrière ou, un arrachement compulsif des cheveux). Il est possible de prévenir certains types d’alopécies résultant de la « traction » en relâchant les cheveux attachés trop serrés en queue de cheval ou en tresses.
Dans certaines situations, d’autres raisons peuvent expliquer une chute temporaire de cheveux. Par exemple, plusieurs personnes ont une perte capillaire plus importante que la normale après une opération majeure ou une maladie grave et une forte fièvre. Certains médicaments incluant de nombreux traitements contre le cancer peuvent aussi entraîner une chute de cheveux. Un déséquilibre hormonal, une thyroïde hyper ou hypo active et certaines infections bactériennes, peuvent aussi en être la cause. Cependant, une fois ces problèmes corrigés, les cheveux repoussent en général.
En revanche, la plupart des cas d’alopécie sont causés par une maladie sous-jacente ou une prédisposition génétique qu’il est impossible de prévenir. Il existe de nombreux types d’alopécie, mais les deux formes les plus courantes sont l'alopécie androgénique et l'alopécie areata.
Faits saillants
L’alopécie androgénétique
- La calvitie masculine touche environ 30 % des hommes de race blanche âgés de 30 ans. Cette incidence passe à 50 % à l’âge de 50 ans et 80 % à l’âge de 70 ans.
- La perte de cheveux peut débuter à n’importe quel âge, même à l’adolescence.
- Les hommes de race blanche sont beaucoup plus à risque d’être touchés par l’affection que les Asiatiques, les Autochtones d'Amérique du Nordet les Africains.
- La calvitie féminine touche approximativement 13 % des femmes en préménopause. Cette incidence passe à 50-75 % chez les femmes âgées de 65 ans et plus.
L’alopécie areata
- Environ 2 % de la population développeront une alopécie areata à un moment quelconque de leur vie.
- Chez environ un à 5 % des patients l’alopécie areata progressera jusqu’à se transformer en alopécie totalis ou universalis (perte des poils sur tout le corps).
- L’alopécie areata affecte les hommes et les femmes de tous âges et races.
- Les plus touchées par l’alopécie areata sont souvent les personnes de 15 et 29 ans ayant des proches atteints du même symptôme.
- L’affection peut se développer à n’importe quel moment, mais débute en général dans l’enfance ou l’adolescence.
Les causes
L’alopécie androgénique (Calvitie) : L’alopécie androgénique peut toucher les hommes autant que les femmes. Chez les hommes, un changement hormonal ou une prédisposition génétique sont responsables de l’alopécie androgénique. Le processus naturel de l’organisme transforme la testostérone – une hormone présente en grande quantité au moment de la puberté – en dihydrotestosterone (DHT). Pour ralentir et arrêter la production des cheveux, le DHT agit sur les follicules pileux résultant en un amincissement de ces derniers. Chez les femmes, l’alopécie résulte de la combinaison d’un facteur héréditaire et d’un déséquilibre au niveau hormonal. Cependant, le mécanisme n’est pas encore bien compris par les scientifiques. Certaines études suggèrent que même des traces de DHT dérivé de testostérone suffisent à déclencher une perte de cheveux chez les femmes; d’autres mécanismes pourraient jouer un rôle.
Cherchons plus loin
Les hommes développent l’alopécie lorsque la testostérone est transformée en dihydrotestosterone (DHT). Cependant, seulement les hommes ayant une prédisposition génétique à la calvitie sont affectés par ce changement hormonal. Les études courantes suggèrent que la calvitie est influencée par les mutations sur le chromosome X (présents dans les deux sexes) plutôt que le chromosome Y (présent chez les hommes seulement). De ce fait, les antécédents maternels de perte de cheveux sont un facteur déterminant important de cette affection.
L’alopécie areata : L’alopécie areata est une maladie auto-immune qui résulte d’un dérèglement du système immunitaire au cours duquel il attaque par erreur ses propres follicules pileux. Les cheveux ne poussent plus et les follicules pileux deviennent tout petits. La poussée des cheveux ralentit de façon drastique et les poils peuvent ne pas réapparaître à la surface de la peau pendant des mois, voire des années. Bien que le gène relié à cette affection ait été identifié, l’élément qui déclenche l’attaque du système immunitaire contre ses propres follicules pileux n’est pas connu. Les recherches suggèrent que l’environnement, le stress ou un virus pourraient être des déclencheurs. L’affection est aussi quelquefois reliée à d’autres maladies, comme un dérèglement de la thyroïde, le lupus discoïde et une syphilis secondaire.
Cherchons plus loin
Parce qu’elles n’ont pas le même profil génétique, lorsque deux personnes sont exposées au même déclencheur, l’une peut être affectée par l’alopécie alors que l’autre ne le sera pas. De nouvelles recherches semblent démontrer que certaines personnes ont des marqueurs génétiques qui les rendent plus susceptibles de développer l’affection. Ces marqueurs génétiques en détermineraient aussi la sévérité.
Les symptômes
La perte de cheveux est fréquemment le seul symptôme de toutes les formes d’alopécie, mais des picotements et des démangeaisons sur les parties affectées peuvent aussi être ressentis.
L’alopécie androgénique
La chute de cheveux est plus fréquente chez les hommes, elle commence sur les tempes et/ou le haut du crâne (vers l’arrière), les cheveux disparaissent graduellement. Si les deux parties dénudées de cheveux se rejoignent, le résultat est une perte pratiquement totale ou calvitie.
Les femmes avec la même affection expérimentent en général des chutes de cheveux allant de légères à modérer. L’amincissement se fait plus graduellement et elles courent moins de risque d’avoir le front dégarni.
Dans les deux cas, la perte de cheveux est permanente bien qu’avec un traitement approprié les follicules pileux pourraient reprendre leur croissance.
L’alopécie areata
Elle se manifeste couramment par des plaques, dénudées de cheveux et de forme ronde, apparentes sur le crâne et quelquefois sur d’autres parties du corps. Des cheveux cassés, plus larges au sommet qu’à la base et ressemblant à un point d’exclamation apparaissent en marge des plaques. Aucune cicatrice n’est présente. Les follicules pileux ne sont pas endommagés de façon permanente et restent en mesure de reproduire des cheveux.
Dans la plupart des cas, la perte de cheveux régressera spontanément et les cheveux repousseront dans l’année. Cependant, les personnes atteintes de cette affection avant l’adolescence et qui perdent leurs cheveux sur le pourtour du crâne, qui ont des antécédents familiaux d’alopécie areata ou, souffrent de rhume des foins, d’eczéma ou d’asthme sont plus à risque de souffrir d’une calvitie permanente.
Dans certains cas, les ongles des mains ou des pieds peuvent avoir un aspect rugueux ou strié.
Le traitement
Seul un médecin peut confirmer la présence d’alopécie. Si vous expérimentez un des symptômes de l’alopécie, prenez un rendez-vous avec votre médecin qui pourra poser le diagnostic. Il examinera votre cuir chevelu, la tige du cheveu et le type de calvitie pour restreindre le nombre de causes possibles. Il peut être difficile de déterminer la cause de l’affection, votre médecin pourrait faire une biopsie du cuir chevelu prélever un échantillon du cuir chevelu, ou demander une analyse sanguine pour établir le diagnostic. Une biopsie l’aidera à établir si le follicule pileux est normal et en bonne santé et, dans le cas d’alopécie areata, il s’assurera que ce ne soit pas un symptôme d’une maladie sous-jacente.
Les traitements varient selon le type d’alopécie.
L’alopécie androgénique
Deux médicaments sont approuvés au Canada pour traiter l’alopécie androgénique : le minoxidil et le finastéride. Les deux médicaments ne sont approuvés que pour les hommes.
Le minoxidil est une solution topique de 2 % de minoxidil que l’on applique sur le cuir chevelu et qui favorise la croissance des cheveux chez les hommes et chez les femmes. Une solution de 5 % est aussi disponible. Le traitement continue indéfiniment. La chute de cheveux reprend si le traitement est interrompu. Les effets secondaires incluent des démangeaisons et une irritation de la peau.
Le finastéride est un traitement pris par voie buccale et qui favorise de façon efficace la croissance des cheveux. La chute des cheveux reprendra si le traitement est interrompu. Le finastéride n’est pas employé chez les femmes en préménopause, car le médicament peut affecter le développement du fœtus. Le finastéride ne donne aucun résultat chez les femmes postménopausées et les cheveux ne repoussent pas. Les effets indésirables incluent une perte de la libido et des difficultés érectiles.
Les autres options pour traiter l’alopécie androgénique incluent une transplantation des follicules pileux et l’utilisation d’aide cosmétique (perruque ou technique de tissage des cheveux).
L’alopécie areata
Dans la plupart des cas, l’alopécie areata régresse spontanément et les cheveux repoussent dans l’année. De ce fait, de nombreux patients choisissent de ne suivre aucun traitement, mais plutôt de porter une perruque, de faire un tissage de cheveux et d’attendre que les cheveux repoussent. Cependant, dans certains cas, la maladie peut se prolonger pendant de longues périodes ou se propager à d’autres endroits. Dans 10 % des cas, les cheveux ne repoussent jamais. Le risque que l’affection se transforme en maladie chronique est plus élevé chez les patients atteints d’alopécie avant l’adolescence, ceux dont la périphérie du cuir chevelu est touchée (ophiasis), ou ceux qui souffrent de rhume des foins, d’eczéma ou d’asthme.
Il n’existe actuellement aucun traitement spécifiquement approuvé pour soigner l’alopécie areata. Cependant, les traitements couramment utilisés pour traiter d’autres types de calvitie peuvent favoriser la croissance des cheveux; il est à noter qu’aucun traitement n’a prouvé son efficacité pour tous les cas. Les nouveaux cheveux tombent souvent à nouveau si le traitement est arrêté. Certains traitements incluent :
Les corticostéroides
- Les corticostéroïdes peuvent être appliqués directement sur la peau pour traiter des petites plaques dénudées.
- Dans les cas de petites ou moyennes superficies dénudées, des injections de corticostéroïdes sont habituellement injectées sous la peau, à l’intérieur et autour des plaques.
- Pour les zones dénudées plus larges, les corticostéroïdes sont quelquefois administrés par voie buccale. Cependant, les cheveux recommencent à tomber si le traitement est arrêté. Cette option est rarement utilisée, car elle provoque des effets indésirables chez certains patients.
Thérapie de sensibilisation
Des substances chimiques appelées sensibilisateurs de contact sont appliquées sur la partie affectée pour provoquer une réaction allergique légère pouvant déclencher la poussée de cheveux. Les sensibilisateurs topiques courants sont l’anthraline, le diphénylcyclopropénone (DPCP), le dinitrochlorobenzène et le dibutylester d'acide squarique. Ce mode de traitement est exclusivement réservé aux personnes pour lesquelles les autres traitements n’ont donné aucun résultat.
Minoxidil topique
Le minoxidil habituellement utilisé dans le cas de calvitie chez les hommes, peut être appliqué sur les zones dénudées. Il n’est pas efficace dans le traitement des personnes ayant perdu 100 % de leurs cheveux.
Le psoralène
Le psoralène est un composé qui accentue l’absorption des rayons ultraviolets. Le psoralène est en général appliqué directement sur la peau, suivi d’une exposition aux rayons ultraviolets A. Ce traitement pourrait prévenir l’attaque du système immunitaire contre ses propres follicules pileux. L’exposition fréquente requise dans le traitement aux rayons ultraviolets peut poser un risque inacceptable de cancer de la peau. Les effets indésirables incluent une rougeur de la peau et une sensation de brûlure.
Les scientifiques continuent leurs recherches sur l’alopécie, surtout dans le domaine de la génétique (afin de déterminer qui pourrait en être atteint et pourquoi), le domaine de l’auto-immunité (afin d’en établir la cause et les traitements possibles) et des médicaments innovateurs.
Traitements non médicaux
L’alopécie areata étant souvent temporaire (les cheveux repoussent sans traitement), un certain nombre de gens choisissent de ne pas traiter l’affection. Plusieurs d’entre eux portent une perruque d’apparence naturelle, une postiche ou un tissage de cheveux. D’autres personnes envisagent une transplantation. Une transplantation capillaire signifie prendre des follicules pileux de l’arrière ou du côté de la tête du patient pour les implanter sur la partie affectée. Pour que ce traitement soit efficace, il faut que les follicules pileux de ces endroits soient sains. Avant de décider du traitement le plus approprié, discutez de vos attentes et des limitations de chaque traitement avec votre médecin. Il n’existe pas de traitement qui soit « le meilleur » pour tous les patients.
*Toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour une mise à jour et une liste complète, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord et tenez-le informé de toutes les vitamines, les suppléments ou de toutes autres formes de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres médicaments/traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
L’alopécie n’a pas d’impact négatif sur la santé globale d’une personne. Cependant, une personne atteinte de cette affection peut souffrir de stress émotionnel. Certaines personnes atteintes d’alopécie peuvent se sentir moins attirantes, surtout si la perte de cheveux est importante. Elles peuvent aussi éprouver de la frustration, des sentiments de perte, de frayeur, d’embarras, de désespoir ou encore de culpabilité. Pour ces raisons, le soutien familial et celui d’amis ainsi que de conseillers professionnels (psychiatres, psychologues, ou travailleurs sociaux) peuvent aider une personne à développer une image positive d’elle-même et à rehausser l’estime de soi.
Si vous vous sentez vulnérables, ou si vous ne pouvez participer à vos activités journalières habituelles ou en profiter (ex. vous manquez l’école ou le travail), les services d’un conseiller professionnel pourraient vous venir en aide. Votre médecin de famille ou votre dermatologue peuvent vous confier aux soins d’un professionnel.
Pour ceux qui cherchent du soutien, de nombreux organismes comme la National Areata Alopecia Foundation (NAAF), offre des groupes de soutien dans le monde entier pour que les personnes qui souffrent d’alopécie areata ainsi que leur famille puissent échanger avec d’autres personnes atteintes de la même maladie.
Toutes les personnes atteintes d’alopécie ne sont pas affectées émotionnellement. De nombreux hommes touchés par l’alopécie androgénique acceptent leur affection comme une conséquence naturelle du vieillissement. Plusieurs hommes et femmes atteints d’alopécie areata acceptent leur maladie sans se laisser abattre en sachant que, dans la plupart des cas, les cheveux vont repousser d’eux même, sans traitement. Pour de nombreux patients, la seule perturbation est le traitement, qu’il nécessite ou non des médicaments. Ceci étant dit, le soutien est disponible pour ceux qui désirent s’en prévaloir.
Plusieurs personnes atteintes d’alopécie – qu’elles soient à la recherche d’un traitement ou non – veulent rester informées sur l’affection ainsi que sur les traitements innovateurs et les informations récentes. Les sites ci-dessous sont une source précieuse d’information :
- Canadian Alopecia Areata Foundation (CANAAF)
- National Alopecia Areata Foundation (NAAF)
- Cicatricial Alopecia Research Foundation (CARF)
- Bald Girls Do Lunch
Brûlure
- Aperçu global : Qu’est-ce qu’une brûlure ?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Aperçu global : Qu’est-ce qu’une brûlure ?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Aperçu global : Qu’est-ce qu’une brûlure ?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres écrits révisés par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
Une brûlure est une lésion cutanée qui survient lorsque la peau ou d’autres tissus sont endommagés quand ils entrent en contact avec :
- des produits chimiques, tels que les acides ou les alkalis;
- des surfaces très chaudes, des liquides, de la nourriture, de l’air ou de la vapeur;
- le feu;
- des radiations telles que la surexposition aux rayons X et à la lumière du soleil;
- l’électricité;
- une surface dure, provoquant une brûlure par frottement.
Bien que généralement la peau soit la zone touchée, les tissus sous-cutanés et les organes internes peuvent aussi être affectés. Les professionnels de la santé déterminent le niveau de gravité d’une brûlure en fonction de sa profondeur et de son étendue sur le corps. Plus une brûlure est profonde et étendue, plus elle est sérieuse. Les brûlures sont généralement classées en brûlure du premier, second, troisième ou quatrième degré. De nombreuses brûlures sont superficielles et, bien que douloureuses, elles guérissent rapidement et facilement. Cependant, les brûlures très graves peuvent mettre la vie d’un patient en danger et causer des cicatrices importantes.
Cherchons plus loin
La communauté médicale mesure l’étendue des brûlures en prenant comme référence une unité connue sous le nom de surface totale corporelle (STC ou TBSA). Par exemple si une personne a des brûlures sur un bras et une main, cette surface correspond à 10 pour cent de la surface totale corporelle (STC). Une brûlure qui s’étend sur une jambe et un pied équivaut à 20 pour cent de la STC.
Faits saillants
• Au Canada, plus de 3200 personnes ont été admises dans des hôpitaux, à la suite de brûlures, en 2005-2006 (date de dernières statistiques disponibles).
• La plupart de ces brûlures étaient causées par des substances brûlantes (telles que l'eau, la vapeur ou des produits chimiques).
• Les adultes de 40 à 49 ans sont les plus susceptibles d'être admis à l'hôpital, suivis par les enfants.
• Les hommes sont deux fois plus susceptibles que les femmes de subir des brûlures graves.
• La peau des enfants est plus fine et brûle quatre fois plus rapidement et en profondeur que celle des adultes. Leur croissance physique rapide signifie aussi que leur peau forme plus facilement des cicatrices.
• Au Canada, entre 1994 et 2003, plus de 10 000 enfants âgés de 0 à 19 ans ont été admis à l'hôpital à la suite de brûlures.
• Les brûlés passent en moyenne 14 jours à l'hôpital. Ce nombre augmente à 27 jours pour ceux qui sont atteints de brûlures graves.
Les symptômes
L'enflure, symptôme commun à toutes les brûlures, se résout en général dans les 48 heures. Cependant, les autres symptômes peuvent persister plus de deux jours et varient en fonction de la gravité de la brûlure.
Les brûlures du premier degré sont superficielles, elles sont considérées comme des brûlures légères et présentent les mêmes caractéristiques qu'un coup de soleil. Ces brûlures affectent seulement la couche superficielle de la peau (l'épiderme). Elles guérissent généralement en 3 à 5 jours, bien que dans certains cas la rougeur puisse subsister plus longtemps.
Les brûlures du deuxième degré se divisent en deux types :
- Les brûlures superficielles d'épaisseur partielle, qui endommagent la première et la seconde couche cutanée (l'épiderme et le derme superficiel).
- Les brûlures profondes d'épaisseur partielle, qui endommagent la peau plus en profondeur (l'épiderme et une grande partie du derme, incluant la structure profonde des follicules).
À la différence des brûlures du premier degré, celles du deuxième degré engendrent la formation de cloques et de plaies ouvertes, sont plus douloureuses et mettent de 10 à 15 jours à guérir. Si vous subissez une brûlure du deuxième degré, vous devriez consulter votre médecin. Si la brûlure fait plus de 2 à 3 cm une de diamètre et est localisée sur le visage, les mains, les pieds, les parties génitales, les fesses ou une articulation majeure, il vous faut obtenir immédiatement une aide médicale.
Les brûlures du troisième degré (pleine épaisseur, l'épiderme et le derme sont détruits) sont plus sérieuses que celles du premier et second degré parce qu'elles atteignent toutes les couches de la peau. La peau meurt et prend une coloration blanche; la personne ne ressent aucune sensation, car les terminaisons nerveuses ont été endommagées. Une greffe est nécessaire pour guérir la zone brûlée. Les blessés souffrant d'une brûlure du troisième degré sur une grande partie du corps peuvent se retrouver en état de choc, faire un arrêt respiratoire et mourir. Toute personne qui pourrait être atteinte de brûlure du troisième degré devrait être immédiatement transportée à l'hôpital.
Les Brûlures du quatrième degré traversent la peau, les tissus sous-cutanés, les muscles et les os. Les personnes qui souffrent de brûlures étendues du quatrième degré peuvent succomber à leurs blessures. Ce genre de plaies rend le corps vulnérable aux infections. Une chirurgie de reconstruction est nécessaire pour réparer la zone brulée.
Remarque importante : les brûlures du troisième et quatrième degré, ou les brûlures qui couvrent plus de 10 pour cent du corps doivent toujours être traitées à l'hôpital.
Le traitement
Le traitement pour les brûlures dépend de la sévérité du traumatisme allant de soins immédiats (premiers soins) aux crèmes en vente libre, ordonnances, soins médicaux et soins continus.
Premiers soins
Les brûlures du premier et second degré
Prodiguer les premiers soins pour les brûlures du premier et second degré est une étape importante pour que la plaie se cicatrise bien :
- Agissez rapidement!
- Si la victime est un enfant ou un adulte de plus de 70 ans, ayez immédiatement recours à un professionnel de la santé.
- Les brûlures du premier et second degré devraient être mises sous l’eau froide pendant au moins 15 minutes.
- NE JAMAIS appliquer de glace ou de beurre sur les brûlures et ne jamais percer les cloques, car vous risqueriez d’endommager la peau.
- Couvrez la zone affectée d’un pansement stérile.
Une fois les premiers soins appliqués, les brûlures moins graves peuvent généralement être soignées à domicile :
- Pour les adultes, prendre des analgésiques au besoin. Pour les enfants, leur donner des analgésiques recommandés par le personnel médical de l’hôpital.
- Pour les brûlures du second degré, une ordonnance de crèmes antibiotiques ou des pilules peut être prescrite en plus des analgésiques.
Les brûlures du troisième et quatrième degré
Savoir quoi faire quand une personne souffre de brûlures graves peut lui sauver la vie. Les conseils de premiers secours pour les brûlures du troisième et quatrième degré sont les suivants :
- Appeler 911 et pratiquer la RCP (Réanimation Cardio Pulmonaire) si la personne est en détresse respiratoire et n’a pas de pouls.
- Si possible, maintenir les zones brûlées au-dessus du niveau du cœur, les recouvrir de compresses froides humides et stériles ou d’une serviette propre et humide.
- NE JAMAIS essayer d’enlever les vêtements brûlés ou d’immerger les brûlures graves sous l’eau froide.
Une fois que les premiers soins ont été prodigués et que le patient a été évalué par un médecin, le traitement à long terme peut commencer. Le traitement spécifique pour les brûlures graves peut inclure :
- L’insertion d’une sonde d’intubation si les voies respiratoires de la personne ou les poumons ont été endommagés par l’air chaud ou les flammes.
- L’administration de fluides par voie intraveineuse.
- Un vaccin contre le tétanos et l’administration d’antibiotiques pour prévenir l’infection.
- L’application de crèmes antibiotiques et de bandages sur la zone brûlée.
- Le débridement et nettoyage des tissus nécrosés.
- Une greffe de la peau; cette procédure qui se fait en salle d’opération consiste à prélever un morceau de peau saine qui est ensuite greffé sur la partie brûlée.
- Physiothérapie et ergothérapie pour maintenir la souplesse des zones brûlées et contrôler la cicatrisation.
- Le port de vêtements compressifs fait sur mesure en tissu élastique pour minimiser les cicatrices d’une brûlure en réduisant les cicatrices hypertrophiques (excessives); ces vêtements doivent généralement être portés pendant un ou deux ans.
L’objectif des traitements de brûlures est entre autres de soulager la douleur ou les démangeaisons, de prévenir une infection et de minimiser la formation de cicatrices permanentes. De nombreux traitements en vente libre sont disponibles.
Les traitements sous forme topique (crèmes, gels et onguents)
La bacitracine est une crème ou un onguent antibiotique appliqué directement sur la peau pour traiter et prévenir les infections et aider à favoriser la guérison de la brûlure. Après avoir nettoyé la partie affectée, appliquez une petite quantité de crème ou onguent une à trois fois par jour pour une période de temps allant jusqu’à une semaine. Ne pas utiliser de bacitracine si vous êtes sensible ou allergique à ce type d’antibiotique.
La sulfadiazine argentique est une crème antibactérienne prescrite et est surtout utilisée pour traiter et prévenir l’infection des brûlures graves. Chaque jour, après avoir nettoyé la plaie, appliquez une épaisseur de 3 à 4 mm de crème. Cette crème ne devrait pas être utilisée au cours des derniers mois de grossesse ni sur un bébé ou un nouveau-né. La crème peut affecter la croûte et/ou modifier l’apparence de la plaie. Les effets secondaires courants incluent une sensation de brûlure, une éruption cutanée ou des démangeaisons à l’endroit où la crème est appliquée. La leucopénie (baisse du nombre de globules blancs) est aussi commune; un contrôle étroit du sang est nécessaire.
Les traitements systémiques
Les analgésiques (ex. acétaminophène/paracétamol) offrent un soulagement temporaire lorsque la douleur est légère ou modérée. L’acétaminophène et l’ibuprofène sont disponibles en vente libre. Les comprimés ou les capsules sont pris par voie orale, les doses peuvent être répétées toutes les 4 à 6 heures. Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires tels que des nausées, des brûlures d’estomac, des étourdissements et des éruptions cutanées. Une dose excessive d’acétimophène peut entrainer des dommages hépatiques graves.
La diphenhydramine est un antihistaminique en vente libre sous forme de pilule et qui peut être utilisé pour traiter des démangeaisons graves. Ce médicament devrait être pris par voie orale, tel que recommandé (en général toutes les 4 à 6 heures). L’étourdissement est un effet secondaire.
Des essais cliniques visant à tester de nouveaux traitements et médicaments pour les brûlures sont continuellement en cours. Pour en savoir plus sur les soins de brûlure, visitez notre page d’essais cliniques
Soins continus
Consultez un médecin, lorsque vous récupérez d’une brûlure et que vous avez besoin d’aide pour contrôler la douleur ou ne savez pas comment prendre soin de votre blessure.
Une fois la plaie guérie, la brûlure laisse souvent une cicatrice. De plus, si la personne a dû subir une greffe pour soigner la plaie, une nouvelle cicatrice peut également apparaître. Dépendant de la gravité de la brûlure, la cicatrice peut-être discrète ou très visible.
Cherchons plus loin
Les nouveaux tissus sont constitués de collagène, la matière solide synthétisée par les fibroblastes (les cellules des tissus qui forment les fibres collagènes et élastiques et réparent toutes les blessures). Lors de petites coupures, la quantité minime de fibres de collagènes qui se forment sous la surface de la peau n’est pas visible à l’œil nu. Cependant, la quantité importante de fibres nécessaire pour réparer une large plaie laisse une cicatrice visible. Parce que les tissus cicatriciels sont faits de fibres et non des cellules cutanées régulières, la peau d’une cicatrice est plus solide que la peau ordinaire et peut avoir une apparence brillante, la couleur (rosée ou rouge) est différente de celle d’une peau saine. En plus d’être de couleur différente, certaines cicatrices de brûlure provoquent des démangeaisons, ont un aspect grumeleux et sont surélevées.
Les cicatrices de brûlures peuvent mettre jusqu’à 2 ans pour atteindre leur « stade mature » ou ne plus changer. La couleur d’une cicatrice à un stade mature est en général proche de celle de la couleur originale de la peau; la cicatrice ne démange pas et n’est plus douloureuse. Une peau « mature » est plus douce et plus flexible qu’avant. Avec un bon traitement, la peau brûlée peut guérir avec un minimum de cicatrices.
Pendant la guérison et dans les cas où la brûlure a atteint une articulation, la physiothérapie peut être nécessaire pour garder ou pour regagner la mobilité qui a pu être perdue à cause du resserrement des tissus cutanés pendant la cicatrisation. Pour maintenir en position d’étirement leur articulation afin d’éviter qu’elle ne se resserre, les patients victimes de brûlures peuvent avoir à porter une attelle.
Footnote:
*Toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour une mise à jour et une liste complète, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord et tenez-le informé de toutes les vitamines, les suppléments ou de toutes autres formes de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres médicaments/traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Les personnes qui souffrent de brûlures graves peuvent mettre des années à se rétablir physiquement et émotionnellement. En fonction de la gravité de la brûlure et de leurs personnalités, les grands brûlés réagissent tous différemment à leurs blessures. En plus de la douleur physique et du changement de son apparence, un grand brûlé peut subir d’autres pertes (ex. perte de travail temporaire ou permanente, inhabilité à prendre soin de sa famille, incapable de participer à des activités de loisir), peur du futur, anxiété en lien avec son processus de rétablissement et inquiétude quant à son retour à une vie normale.
Il a été constaté que deux facteurs importants avaient une influence positive sur l’aspect psychologique et l’ajustement social des personnes ayant subi des brûlures :
- un soutien de qualité familial et social prolongé et
- une volonté de prendre des risques sociaux.
Inversement, les facteurs associés aux difficultés d’adaptation psychosociale chez le grand brûlé inclus :
- l’anxiété sociale;
- l’acceptation par la famille de la dépendance (sentiment d’impuissance);
- le manque de cohésion familiale et conflits au sein de la famille.
Le processus vers une guérison physique et psychologique complète peut être difficile et impliquer des ajustements importants pour un grand brulé. Il doit apprendre à développer de nouvelles habitudes de vie, une nouvelle image corporelle et de nouvelles façons de retrouver la confiance en soi. Certaines stratégies pour récupérer émotionnellement de brûlures graves comprennent :
- Inclure les membres de la famille dans tous les aspects du traitement.
- Être autonome: Apprenez à faire les choses pour vous-même d’une nouvelle façon.
- Apprendre à faire face aux réactions prévisibles de passants naïfs (ex. regard insistant, questions sur ce qui a causé les brûlures).
- Exercer des compétences sociales et prendre des risques. James Partridge, directeur de Changing Faces, un organisme qui aide les personnes défigurées, recommande d’adopter une technique appelée « 3-2-1 GO! » pour faire face aux défis rencontrés en société. Le grand brûlé se prépare à affronter une situation sociale inconfortable en pensant à 3 choses à faire quand une personne le dévisage, 2 choses à répondre quand quelqu’un pose des questions sur l’accident (la cause des cicatrices), et une chose à penser quand une personne se retourne. Une autre technique d’adaptation inclut les sorties en famille ou avec des amis pour se sentir moins dévisagé et se rappeler que sa personne est toujours la même intérieurement; le processus de régénération de la peau peut prendre jusqu’à deux ans et les cicatrices seront moins visibles avec le temps.
- S’identifier positivement comme un rescapé grand-brûlé plutôt que comme un patient ou une victime de brûlures graves.
- Célébrer les progrès en réadaptation et les accomplissements sociaux.
- Comprendre que chaque rescapé de brûlures est un être humain qui peut être fort, compétent, optimiste et autonome, mais qui peut aussi connaître des moments de tristesse, de désespoir et de rage.
- Prenez le temps de vous rappeler que bientôt vous vous habituerez à votre nouvelle routine, et que votre vie reprendra une « nouvelle normalité ». Il y aura une vie après l’hôpital, à la fin de la réhabilitation et une fois que vous ne porterez plus de vêtements de compression! Cette nouvelle vie peut être aussi satisfaisante et même plus enrichissante que celle que vous viviez avant.
- Soyez prêts à faire face aux émotions associées aux différentes phases de récupération.
- Établissez des liens avec d’autres personnes ayant vécu des expériences similaires. Un certain nombre d’hôpitaux et d’associations organisent des groupes de soutien. Vous trouverez plus d’informations sur le site web www.phoenix-society.org de la Phoenix Society. Vous pouvez également tirer profit de l’expérience de John Westhaver, un grand brûlé de Victoria B.-C, en consultant son site web www.jmmspeaking.com. De plus, la Canadian Burn Survivors Conference qui a lieu tous les deux ans est une occasion de rencontrer d’autres grands brulés venant de partout au Canada. Visitez www.canadianburnsurvivors.ca.
- Trouvez le soutien nécessaire. Les associations canadiennes ci-dessous peuvent vous aider :
- Association des grands brûlés F.L.A.M.
- Fondation des pompiers du Québec pour les grands brûlés
- Entraide grands brûlés
- British Columbia Professional Fire Fighters’ Burn Fund
- Calgary Firefighters Burn Treatment Society
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- Camp Bucko, Burn Camp for Kids in Ontario
- Cape Breton Firefighters Burn Care Society
- The Firefighters Burn Fund Inc.
- Firefighters Burn Treatment Society, Edmonton Chapter
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- Nova Scotia Fire Fighters Burn Treatment Society
- Saskatchewan Professional Fire Fighters Association Burn Fund
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Cancer: Mélanome
Aperçu global : Mélanome?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres littératures révisées par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
Le mélanome est un cancer qui commence dans les cellules qui produisent les pigments cutanés (mélanocytes). Il est considéré comme étant le moins commun, toutefois le plus grave des trois principaux types de cancer de la peau, qui incluent aussi les carcinomes basocellulaires et spinocellulaires [voir la section « cancer de la peau : autre que le mélanome »].
Le cancer de la peau découle de la multiplication incontrôlée des cellules. Il en résulte des tumeurs, des bosses ou des masses qui peuvent parfois se former sur la peau normale et celles-ci sont soit bénignes (non cancéreuse) ou malignes (cancéreuses). Certains types de cancer se propageront généralement vers d’autres parties du corps et causeront des dommages. On parle ici de métastases. Le mélanome est considéré comme étant le type de cancer de la peau le plus grave, car il se répand et il continue de croître et de détruire des tissus. S’il est détecté tôt, la plupart des mélanomes sont curables.
Au stade le plus précoce, le mélanome est confiné dans la couche extérieure de la peau (l’épiderme) et ce qu’on appelle un mélanome in situ. Si le mélanome n’est pas détecté, il se propage en profondeur et pénètre la couche médiane de la peau (le derme). À ce stade, il est appelé un mélanome invasif.
Il existe quatre types de mélanomes :
Le mélanome superficiel extensif (MSE) est généralement diagnostiqué lorsque les personnes sont dans la quarantaine ou la cinquantaine. Il représente environ 70 pour cent de tous les mélanomes. Le MSE peut apparaître sur un grain de beauté ou sur la peau qui autrement a une apparence normale et il se retrouve généralement sur le haut du dos chez les hommes et sur le haut du dos ou les jambes chez les femmes. Le MSE est généralement visible sous forme de zone cutanée très pigmentée plate ou légèrement soulevée.
Le mélanome nodulaire (MN) représente de 15 à 30 pour cent de tous les cas. Il survient le plus fréquemment durant la quarantaine, généralement sur le tronc, la tête ou le cou de la personne atteinte. Il peut apparaître rapidement, et se développe souvent durant plusieurs mois. Contrairement aux autres types de mélanomes, il est invasif dès son apparition et il est généralement visible sous la forme d’une plaque uniforme bleu-noir foncée, rouge bleuté ou d’une zone n’ayant aucune pigmentation.
Le mélanome lentigineux des extrémités (MLE) est la forme la plus commune de mélanome chez les personnes ayant la peau foncée et les Asiatiques, et elle est présente moins fréquemment chez les personnes au teint clair (seulement de 2 à 8 pour cent). Le MLE se retrouve sur la paume des mains, la plante des pieds ou sous les ongles. Il est visible sous la forme de lésions plates de couleur brun pâle, brun ou noir et celles-ci sont non uniformes pour ce qui est de leur couleur et de la délimitation des contours. Le MLE se retrouve fréquemment sous l’ongle par une décoloration brune ou noire. Dans la plupart des cas, le gros orteil ou le pouce sont affectés.
Le mélanome de type lentigo malin (MLM) s’apparente à une tache sur la peau. Au début, le mélanome de type lentigo (ML) est confiné à l’épiderme. S’il se répand au derme, il est appelé MLM et il est le type le moins commun des mélanomes. Le ML et le MLM se situent presque toujours sur les parties de la peau qui sont exposées au soleil durant de longues périodes comme le nez, les joues, la tête et le cou. Le MLM survient plus fréquemment chez les personnes plus âgées, commençant dans la soixantaine. Les lésions sont généralement assez grandes (3 à 6 cm ou plus grand). La partie plate peut être de couleur brun pâle, brun, noir, gris bleu ou blanc.
Les risques de développer un mélanome sont plus élevés si une personne a des antécédents familiaux de cancer de la peau, a beaucoup de grains de beauté, a le teint clair ou des taches de rousseur, a les yeux bleus ou les cheveux pâles ou roux. Toutefois, toute personne, qui a été exposée au soleil de manière excessive, qui a souffert durant l’enfance de coups de soleil graves et fréquents ou qui a vécu dans une région ensoleillée ou à haute altitude, est particulièrement à risque de développer un cancer de la peau.
Les symptômes
Le mélanome peut apparaitre telle une petite excroissance pigmentée sur la peau normale, plus souvent sur une partie du corps exposée au soleil. Cependant dans environ la moitié des cas, il se développe à partir de grains de beauté existants. Il apparait généralement sur le dos des hommes et les jambes des femmes, mais il peut se développer n’importe où sur le corps où les mélanocytes (cellules qui produisent des pigments) se retrouvent, incluant les yeux, les muqueuses (la bouche et les organiques génitaux) et les organes internes.
Ce type de cancer est généralement traitable s’il est détecté tôt. Par conséquent, vérifiez votre peau tous les mois pour trouver tout nouveau point pigmenté ou tout changement des grains de beauté existants qui montrent les A-B-C-D-Es du mélanome :
- Asymétrie (la forme n’est pas symétrique)
- Bordure (la bordure est irrégulière)
- Couleur (la couleur est inégale, une pigmentation brune ou noire irrégulière. Il peut y avoir des zones de couleur noire bleutée, rouge, bleu ou blanche)
- Diamètre (le diamètre est supérieur à 6 mm; toutefois, le diamètre de plusieurs mélanomes est inférieur à 6 mm, et il est préférable de les trouver avant qu’ils n’atteignent cette taille)
- Évolution : la lésion pigmentée change de taille, de couleur ou de forme
Les mélanomes ne causent généralement pas de symptômes. Si un mélanome se métastase (c.-à-d. qu’il se répand dans d’autres parties du corps), les symptômes suivants peuvent être observés : ganglions lymphatiques enflés, masse incolore ou épaississement sous la peau, perte de poids inexpliquée, peau grise, toux persistante, maux de tête ou convulsions.
Le traitement
Pour poser un diagnostic de mélanome, un médecin recueillera vos antécédents médicaux et vous examinera. S’il est possible qu’il y ait un mélanome, votre médecin réalisera (généralement à son cabinet) une biopsie du grain de beauté au complet ou d’une petite partie pour confirmer s’il y a cancer. Si c’est un mélanome, l’échantillon de peau pourrait être examiné en détail pour chercher des caractéristiques spécifiques pouvant fournir des renseignements relatifs au pronostic.
Si votre médecin craint que le mélanome ne se soit répandu plus profondément dans la peau, elle ou il peut pousser l’investigation en demandant une biopsie des ganglions lymphatiques situés près de la lésion, des radiographies, des tests d’imagerie ou des tests sanguins.
À la suite de la confirmation du diagnostic de mélanome, votre médecin pourrait consulter ou vous faire voir d’autres professionnels pour le traitement, incluant un dermatologue, un chirurgien plastique ou un oncologue.
Généralement, plus le mélanome est détecté tôt, meilleures sont les chances de succès du traitement. Toutefois, le résultat dépendra de l’épaisseur de la tumeur, de son ulcération et de sa profondeur, de l’endroit où le mélanome est situé, de la gravité (ou le stade) du cancer et de l’âge de la personne atteinte. Un mélanome plus superficiel dans la peau a de meilleures chances d’être guéri.
Il existe cinq traitements communs pour le mélanome :
L’intervention chirurgicale pour enlever la tumeur est le traitement principal pour le mélanome à tous les stades et il y a différents types d’interventions :
- L’excision pour enlever la tumeur et la peau l’entourant.
- La biopsie du ganglion sentinelle pour enlever le premier ganglion lymphatique qui pourrait être envahi si le mélanome se métastase.
- Le curage des ganglions lymphatiques qui enlève tous les ganglions situés près de la tumeur, particulièrement ceux ciblés lorsque palpés à l’examen physique; cette intervention engendre une accumulation inconfortable et prolongée de fluides et elle n’est réalisée que si nécessaire.
La radiothérapie utilise des rayons à haute énergie ou des particules pour tuer les cellules cancéreuses. On y a recours fréquemment dans les cas de mélanome à un stade avancé qui s’est répandu au cerveau ou aux os. Pour la radiothérapie externe, une machine dirige les rayons vers la tumeur et la région avoisinante. La radiothérapie peut être la thérapie privilégiée si l’état de la personne ne lui permet pas de tolérer une intervention chirurgicale, si l’endroit ou la taille de la tumeur en récidive à éliminer rendent une intervention chirurgicale inacceptable au niveau esthétique ou s’il y a de grands risques de récidive. La radiothérapie aux ganglions lymphatiques peut produire des cicatrices sur ceux-ci et bloquer la circulation des fluides entraînant ainsi une accumulation de ces derniers.
La chimiothérapie emploie des médicaments cytotoxiques (tueurs de cellules) pour détruire les cellules cancéreuses. La perfusion de membre isolé est une technique utilisée pour administrer directement le médicament au membre atteint. Le sang allant au membre est stoppé par un tourniquet et le médicament est injecté directement dans cette partie du corps isolée. Cette technique peut être utilisée pour traiter un mélanome qui semble s’être répandu dans un bras ou une jambe.
Les traitements avec des médicaments systémiques sont aussi employés pour ce type de cancer. Les agents systémiques communs sont la dacarbazine administrée uniquement par perfusion intraveineuse, le témozolomide donné seulement en dose orale, ou une combinaison de vinblastine, de cisplatin et de dacarbazine (communément appelée CVD) administrée par perfusion intraveineuse.
La thérapie biologique (immunothérapie) utilise des agents naturels ou manufacturés pour renforcer le système immunitaire. La thérapie biologique peut être employée après l’intervention chirurgicale des mélanomes pour lesquels le risque de récurrence est élevé. L’interféron, l’interleukin-2 et le Bacille de Calmette-Guérin sont les traitements biologiques les plus communs pour le traitement du mélanome.
Il existe un certain nombre de traitements et de médicaments dans chacune des catégories. Votre médecin déterminera le meilleur traitement selon votre âge, le stade du mélanome et d’autres facteurs importants. Toutefois, comme pour toute thérapie, il est important de comprendre le traitement que vous recevez. N’ayez pas peur de poser toutes les questions que vous avez à votre médecin.
De plus, les chercheurs continuent d’explorer de nouveaux moyens de traiter le mélanome. Certains d’entre eux peuvent réaliser des études appelées essais cliniques dans lesquels de nouveaux médicaments et traitements sont testés (par exemple, une étude récente a démontré que l’agent biologique ipilimumab double presque le nombre de patients qui survivent une année malgré le fait qu’ils aient été atteints d’un cancer avancé).
*Toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour avoir la liste complète et à jour des effets secondaires, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord; tenez votre médecin informé de toutes les vitamines, les suppléments ou autre forme de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
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Un diagnostic de mélanome peut affecter profondément le bien-être physique et émotionnel d’une personne. Ce cancer est plus susceptible d’être mortel que les autres cancers de la peau et il peut y avoir des récidives, même après des traitements intensifs comme une intervention chirurgicale, de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Les personnes qui ont subi des traitements pour le mélanome peuvent se retrouver avec des cicatrices une fois leur cancer enlevé ou nécessiter une opération reconstructive. De plus, la chimiothérapie et la radiothérapie occasionnent des effets secondaires physiques à court et à long terme qui peuvent être difficiles à gérer.
Pour cette raison, les personnes atteintes de cancer de la peau qui éprouvent de l’anxiété, de la dépression ou du stress devraient consulter en psychothérapie pour gérer leurs émotions ou elles devraient demander l’appui de personnes qui comprennent leur situation.
Plusieurs associations peuvent fournir un appui, de l’information et être une ressource précieuse. En voici quelques-unes :
- Société canadienne du cancer ainsi que ses homologues provinciaux et territoriaux
- BioCanRx
Cancer: Non-Mélanome
- Aperçu global: Cancer: Non-Mélanome??
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Aperçu global: Cancer: Non-Mélanome??
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Aperçu global: Cancer: Non-Mélanome??
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits de littérature révisée par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
Le cancer de la peau est causé par une multiplication non contrôlée des cellules. Par conséquent, des tumeurs, des bosses ou des masses se forment parfois sur la peau normale et celles-ci peuvent être bénignes (non cancéreuses) ou malignes (cancéreuses). Les cancers de peau sont généralement classés en cancer non-mélanome (carcinomes basocellulaire et squameux) et mélanome.
Il existe trois principaux types de cancers de la peau dans les couches extérieures de la peau, soit l’épiderme :
- Carcinome basocellulaire (le moins grave et le plus commun)
- Carcinome squameux (plus grave que le carcinome basocellulaire, mais moins commun)
- Mélanome (le plus grave et le moins commun)
La différence entre les trois types repose sur le type de cellules affectées par le cancer. Dans le cas des cancers non-mélanomes (c.-à-d. le carcinome basocellulaire et le carcinome squameux), les cellules touchées sont les kératinocytes. Dans la peau humaine, ces cellules proviennent de la couche basale (la couche la plus profonde de l’épiderme) et elles se déplacent ensuite vers l’extérieur à la couche squameuse (couche intermédiaire) de la peau. Les cancers non-mélanomes prennent leur nom de la couche dans l’épiderme où les kératinocytes affectés sont situés.
Cherchons plus loin
Les kératinocytes sont les cellules les plus communes de l’épiderme, la couche externe de la peau. Ces cellules produisent de la kératine, une protéine résistante très fibreuse qui agit comme barrière en protégeant notre peau des liquides, des blessures et de l’invasion de microbes. Cette protéine se retrouve aussi dans nos cheveux, nos ongles et l’émail de nos dents.
Vous avez des risques plus élevés de développer un cancer non-mélanome si vous possédez des antécédents familiaux de cancer de la peau, avez déjà eu un cancer de la peau ou si vous avez une peau pâle ou des taches de rousseur, des yeux bleus et des cheveux pâles ou roux. Toutefois, toute personne qui s’expose de manière excessive au soleil, qui a souffert de coups de soleil graves ou fréquents dans l’enfance ou qui vit dans un climat ensoleillé ou à haute altitude voit ses risques de cancer augmenter. Ceux qui prennent des médicaments immunosuppresseurs à la suite d’une transplantation d’organe et les personnes ayant un déficit immunitaire ou un système immunitaire affaibli encourent un plus grand risque de développer un cancer non-mélanome.
Bien que certains facteurs de risque ne peuvent être écartés, différents moyens peuvent réduire vos risques incluant de diminuer l’exposition au soleil, d’utiliser des crèmes solaires ou porter des vêtements longs, d’éviter les coups de soleil, de faire examiner sa peau régulièrement et d’éviter les lampes ou les lits de bronzage.
Cherchons plus loin
Une des principales causes des dommages à l’ADN qui entrainent le cancer de la peau est l’exposition aux rayons ultraviolets (UV) provenant du soleil et des lampes de bronzage. Toutefois, des prédispositions génétiques peuvent aussi jouer un rôle. En fait, les chercheurs ont identifié plusieurs gènes liés au cancer de la peau. Le gène PTCH change fréquemment dans le carcinome basocellulaire tandis que le gène p53 subit parfois des mutations dans les carcinomes squameux. Bien qu’ils puissent ne pas être les seuls gènes associés à ces carcinomes, ils fournissent aux chercheurs de nouvelles pistes de compréhension de ces maladies.
Causes
Carcinome basocellulaire : la plupart des carcinomes basocellulaires sont causés par une exposition non protégée de la peau aux rayons ultraviolets du soleil. Les rayons UV endommagent les gènes qui contrôlent la croissance et la division des cellules. Un gène qui subit généralement des mutations liées aux cancers basocellulaires est le gène PTCH. Les changements dans ce gène suppresseur de tumeur, qui aide normalement à maintenir le contrôle de la croissance des cellules, peuvent permettre aux cellules de croître de manière incontrôlable. Le gène PTCH est invraisemblablement le seul gène qui joue un rôle dans le développement du cancer de la peau. Les chercheurs travaillent à comprendre complètement la cause de ces mutations.
Naevomatose basocellulaire : cette maladie héréditaire rare est aussi appelée syndrome de Gorlin. Elle se caractérise par de nombreux carcinomes basocellulaires de la peau ainsi que par des kystes aux mâchoires qui sont visibles sur des radiographies, des creux dans les mains ou les plantes des pieds, des calcifications visibles par radiographie au niveau du cerveau, des hamartomes, différentes excroissances non cancéreuses et des anomalies squelettiques affectant les côtes, les mains et le visage. Des imageries par résonnance magnétique (IRM) pour les poupons et les enfants atteints du syndrome devraient être faites tous les ans jusqu’à l’âge de huit ans pour détecter le développement de médulloblastome.
Carcinomes squameux : La plupart des carcinomes squameux sont causés par l’exposition de la peau non protégée aux rayons ultraviolets (UV). Des expositions répétées et non protégées aux rayons ultraviolets, particulièrement durant les quelques années précédents un diagnostic, augmentent le risque de développer un carcinome squameux. Les rayons UV endommagent les gènes qui contrôlent la croissance et la division des cellules. Les personnes souffrant d’un système immunitaire affaibli sont plus à risque de développer des carcinomes squameux. Dans les cas de carcinomes squameux, le gène appelé p53 est celui qui subit généralement une mutation. Des changements de ce gène, qui entrainent normalement la mort des cellules, peuvent allonger la vie des cellules anormales qui pourraient devenir cancéreuses. Le gène p53 n’est probablement pas le seul facteur dans le développement du cancer de la peau. Les chercheurs travaillent encore à en comprendre complètement la cause.
Kératose actinique : Cette affection consiste en une ou plusieurs lésions précancéreuses (prémalignes). Bien qu’elles ne soient pas un cancer, certains chercheurs croient qu’elles sont une forme précoce de carcinomes squameux. Seul un petit pourcentage des kératoses actiniques (les mots signifient « taches rugueuses causées par le soleil ») deviendra un carcinome squameux. Les lésions sont fortement associées à l’exposition aux rayons UV et aux dommages causés par le soleil. Les facteurs de risque incluent : être âgé de plus de 40 ans, exposition à de hauts niveaux de radiation UV et un système immunitaire affaibli.
Mélanome
Carcinome basocellulaire
Carcinome squameux
Mélanome
Faits saillants
- Les statistiques des cancers non-mélanomes ne sont pas bien documentés, car plusieurs cas sont soignés avec succès dans le bureau du médecin et ils ne sont pas rapportés. En fait, la plupart des registres provinciaux de cancer n’exigent pas que les médecins rapportent les cancers non-mélanomes.
- Lorsque rapportés ensemble, les carcinomes basocellulaires et squameux sont classés comme « cancers non-mélanomes ».
- Les carcinomes basocellulaires représentent 80 pour cent des cancers non-mélanomes.
- Les carcinomes basocellulaires peuvent réapparaître au même endroit ou ailleurs sur la peau. Dans les cinq ans suivant le diagnostic, 35 à 50 pour cent des patients développent un nouveau cancer de la peau.
- Les carcinomes squameux représentent 20 pour cent des cancers non-mélanomes.
- La kératose actinique est une des affections les plus souvent traitées par les dermatologistes.
- Un petit pourcentage de cas de kératoses actiniques peut devenir des cancers de la peau. Certains cas disparaissent sans intervention.
- Au Canada, l’estimation de nouveaux cas de cancers non-mélanomes pour cette année est de 74 100 ; de ce nombre, 264 seraient vraisemblablement fatals.
- Aux États-Unis, environ 1 million de cas de cancers non-mélanomes sont diagnostiqués chaque année ; de ce nombre, environ 2000 entraineront la mort.
Les symptômes
Carcinome basocellulaire : la plupart des carcinomes basocellulaires sont causés par une exposition non protégée de la peau aux rayons ultraviolets du soleil. Les rayons UV endommagent les gènes qui contrôlent la croissance et la division des cellules. Un gène qui subit généralement des mutations liées aux cancers basocellulaires est le gène PTCH. Les changements dans ce gène suppresseur de tumeur, qui aide normalement à maintenir le contrôle de la croissance des cellules, peuvent permettre aux cellules de croître de manière incontrôlable. Le gène PTCH est invraisemblablement le seul gène qui joue un rôle dans le développement du cancer de la peau. Les chercheurs travaillent à comprendre complètement la cause de ces mutations.
Naevomatose basocellulaire : cette maladie héréditaire rare est aussi appelée syndrome de Gorlin. Elle se caractérise par de nombreux carcinomes basocellulaires de la peau ainsi que par des kystes aux mâchoires qui sont visibles sur des radiographies, des creux dans les mains ou les plantes des pieds, des calcifications visibles par radiographie au niveau du cerveau, des hamartomes, différentes excroissances non cancéreuses et des anomalies squelettiques affectant les côtes, les mains et le visage. Des imageries par résonnance magnétique (IRM) pour les poupons et les enfants atteints du syndrome devraient être faites tous les ans jusqu’à l’âge de huit ans pour détecter le développement de médulloblastome. Il est recommandé de faire une radiographie annuelle de la mâchoire pour diagnostiquer et gérer convenablement les kystes.
Carcinomes squameux : La plupart des carcinomes squameux sont causés par l’exposition de la peau non protégée aux rayons ultraviolets (UV). Des expositions répétées et non protégées aux rayons ultraviolets, particulièrement durant les quelques années précédents un diagnostic, augmentent le risque de développer un carcinome squameux. Les rayons UV endommagent les gènes qui contrôlent la croissance et la division des cellules. Les personnes souffrant d’un système immunitaire affaibli sont plus à risque de développer des carcinomes squameux. Dans les cas de carcinomes squameux, le gène appelé p53 est celui qui subit généralement une mutation. Des changements de ce gène, qui entrainent normalement la mort des cellules, peuvent allonger la vie des cellules anormales qui pourraient devenir cancéreuses. Le gène p53 n’est probablement pas le seul facteur dans le développement du cancer de la peau. Les chercheurs travaillent encore à en comprendre complètement la cause.
Kératose actinique : Cette affection consiste en une ou plusieurs lésions précancéreuses (prémalignes). Bien qu’elles ne soient pas un cancer, certains chercheurs croient qu’elles sont une forme précoce de carcinomes squameux. Seul un petit pourcentage des kératoses actiniques (les mots signifient « taches rugueuses causées par le soleil ») deviendra un carcinome squameux. Les lésions sont fortement associées à l’exposition aux rayons UV et aux dommages causés par le soleil. Les facteurs de risque incluent : être âgé de plus de 40 ans, exposition à de hauts niveaux de radiation UV et un système immunitaire affaibli.
Le traitement
Pour établir un diagnostic de carcinome non-mélanome, un médecin étudiera vos antécédents médicaux et fera un examen physique. Si un cancer est soupçonné, votre médecin réalisera une biopsie de la peau qui sera utilisée pour confirmer le diagnostic. Une biopsie peut être prélevée de quatre manières différentes :
- Le prélèvement complet de la tache ou lésion
- Le prélèvement d’un échantillon de la zone concernée si la tumeur s’étend aux couches plus profondes de la peau. Cette technique est appelée biopsie au trépan [« Shave and Punch »]
- Une biopsie au trépan prélève un échantillon à travers plusieurs couches de la peau.
Une biopsie peut être réalisée au bureau du médecin ou dans une clinique à un hôpital. Un anesthésiant local et quelques points de suture sont nécessaires selon la quantité de peau prélevée. L’échantillon est ensuite examiné au microscope pour établir le diagnostic.
De manière générale, plus tôt les cancers non-mélanomes sont détectés, meilleures sont les chances de guérison. Visitez votre médecin si vous détectez une nouvelle lésion cutanée qui ne guérit pas, si vous remarquez le changement d’une lésion préexistante (comme un grain de beauté) ou si vous éprouvez tout symptôme ou signe de carcinome non-mélanome.
Traitement
Les traitements possibles pour des carcinomes basocellulaires :
- Une intervention chirurgicale est souvent le principal traitement pour le carcinome basocellulaire et plusieurs méthodes peuvent être utilisées. Une excision enlève la tumeur et la peau qui l’entoure. Le curetage et l’électrodessication consistent à éliminer la tumeur en grattant et en utilisant un courant électrique pour détruire toutes cellules cancéreuses restantes. La chirurgie de Mohs est une technique spécialisée qui retire la tumeur visible ainsi qu’une couche additionnelle de tissu autour de la tumeur. Cette couche de tissu est examinée au microscope pour identifier toutes cellules cancéreuses restantes. Si cette couche de tissu contient des cellules cancéreuses, le processus est répété jusqu’à ce qu’il ne reste plus de ces cellules. L’ablation de ganglions n’est généralement pas nécessaire dans les cas de carcinomes basocellulaires.
- La radiothérapie utilise des rayons ou des particules à haute énergie pour tuer les cellules cancéreuses. Elle est principalement utilisée chez les personnes âgées qui ne peuvent tolérer une intervention chirurgicale. Ce n’est pas le traitement privilégié pour les patients plus jeunes, car la radiation peut causer des dommages à long terme. Pour la radiothérapie externe, une machine dirige la radiation sur la tumeur et la zone environnante. La radiothérapie est souvent utilisée pour les tumeurs sur les oreilles, les paupières, les lèvres et le nez, car elle ne retire pas de tissus normaux comme la chirurgie le fait.
- Des médicaments topiques sont plus souvent utilisés en chimiothérapie pour les carcinomes basocellulaires. La crème topique 5-fluorouracil (5 — FU) est appliquée directement sur la tumeur pendant plusieurs semaines ou est injectée directement dans la tumeur. Seules les tumeurs superficielles sont traitées de cette manière, car ce traitement ne rejoint pas les tumeurs dans les couches plus profondes de la peau.
- Les traitements médicamenteux à action générale sont rarement utilisés pour le traitement du carcinome basocellulaire. Lorsqu’ils sont préférés, l’agent systémique généralement injecté par voie intraveineuse est le cisplatine.
- La biothérapie (immunothérapie) emploie des agents naturels ou manufacturés pour renforcer le système immunitaire. La biothérapie est utilisée uniquement pour les carcinomes basocellulaires superficiels et à faible risque. L’imiquimod est le médicament biologique le plus communément utilisé pour traiter les carcinomes basocellulaires.
Le syndrome de Gorlin ou neavotamose basocellulaire peut être traité par :
- Une intervention chirurgicale
- La thérapie photodynamique, utilisée dans certains cas
Les traitements du carcinome squameux incluent :
- L’intervention chirurgicale
- La radiothérapie
- La chimiothérapie
- Les traitements médicamenteux à action générale, ciplatine, 5 — FU, doxorubicin et mitomycine, qui sont injectés par voie intraveineuse
Les traitements de la kératose actinique (KA) comprennent des interventions :
- centrées sur la lésion: la destruction d’une ou plusieurs lésions par différentes méthodes comme la cryothérapie (par le froid)
- centrées sur une zone: le traitement de la zone de la peau affectée par la KA par l’application topique de crèmes ou de gels, ou en utilisant la photothérapie
En plus des traitements listés précédemment, les chercheurs canadiens explorent continuellement de nouveaux moyens de traiter les cancers de la peau non-mélanomes. Certains peuvent réaliser des projets de recherche appelés essais cliniques qui testent les nouveaux médicaments et traitements développés. Pour en apprendre plus sur les recherches faites au Canada qui sont axées sur tous les types de cancers non-mélanomes, visitez la section sur les essais cliniques (Link to clinical trials French section).
Notes :
*toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour avoir la liste complète et à jour des effets secondaires, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord ; tenez votre médecin informé de toutes les vitamines, les suppléments ou autres formes de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Bien qu’un diagnostic de cancer soit toujours mal accueilli, les carcinomes basocellulaires sont généralement guéris facilement. Avec un haut taux de succès, ils n’engendrent habituellement pas de conséquence négative dans la vie quotidienne de la personne atteinte. Toutefois, les patients peuvent être anxieux sachant que leur cancer peut récidiver ; ils peuvent se sentir déprimés si l’ablation de la tumeur laisse une cicatrice ou cause du dommage excessif aux tissus sous-jacents ou à un os.
La plupart des carcinomes squameux sont aussi traités facilement et ils n’affectent généralement pas la qualité de vie de la personne atteinte. Dans de rares cas, les personnes atteintes de cette maladie peuvent souffrir de traumatisme émotionnel si leur cancer progresse, s’il nécessite un traitement à long terme ou s’il met leur vie en danger.
Les cancers non-mélanomes sont guérissables la plupart du temps, particulièrement s’ils sont détectés tôt. Ceci étant dit, des encouragements sont souvent suffisants pour aider quelqu’un à gérer ses craintes. Toutefois, les personnes atteintes de cancer qui ressentent de l’anxiété, sont dépressives ou stressées peuvent obtenir du counseling professionnel pour gérer leurs émotions ou obtenir du soutien d’autres personnes qui comprennent leur situation.
le lymphome cutané
- Aperçu global : Qu’est-ce que le lymphome cutané?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
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- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Aperçu global : Qu’est-ce que le lymphome cutané?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits de littérature révisée par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
Le lymphome cutané est un terme général qui désigne plusieurs lymphomes (cancers des ganglions et du système lymphatique) de la peau incluant entre autres le lymphome cutané à cellules T, la mycose fongoïde, le syndrome de Sézary, le lymphome anaplasique à grandes cellules, la leucémie/le lymphome à cellules T (adulte), le lymphome périphérique à cellules T, la granulomatose lymphomatoïde, le lymphome de cellules B et la réticulose pagétoïde.
Cherchons plus loin
Le lymphome cutané à cellules T (LCT) est le plus commun des lymphomes cutanés. La mycose fondoïde (MF ou LCT-MF) est le terme utilisé pour le type de LCT le plus répandu. C’est un lymphome de grade bas qui affecte principalement la peau. Son évolution est généralement lente et il se limite souvent à la peau. Avec le temps, il existe un faible risque de progression (moins de 10 pour cent) vers les ganglions et les organes internes.
Le syndrome de Sérazy (SS) est une variante leucémique du LCT, ce qui signifie que ce cancer affecte les cellules sanguines. Les symptômes incluent des rougeurs généralisées et de la desquamation de la peau (peau qui pèle ou érythrodermie) qui sont souvent accompagnées de démangeaisons graves. Les ganglions deviennent enflés et des cellules T malignes provenant de la peau se retrouvent en circulation dans la circulation sanguine.
Causes
Les chercheurs poursuivent leurs travaux sur les lymphomes cutanés, car aucune cause précise n’a été découverte. Aucun résultat de recherche n’indique qu’ils soient héréditaires. Des études n’ont pas réussi à démontrer qu’il existe un lien avec une exposition à des produits chimiques, avec l’environnement, des pesticides, de la radiation, des allergies ou tous milieux de travail. L’exposition à l’agent Orange pourrait être un facteur de risque pour le LCT-MF chez les vétérans de la guerre du Vietnam, toutefois aucun lien direct de cause à effet n’a été établi.
Les symptômes
Docteure Marie-France Demierre, directrice du Département d’oncologie cutanée [Skin Oncology] de l’École de médecine de l’Université de Boston [Boston University School of Medecine], a collaboré avec la Fondation du lymphome cutané [Cutaneous Lymphoma Foundation] en 2005 pour étudier les aspects liés à la santé de la qualité de vie des personnes atteintes de cette maladie. Pour en savoir plus sur cette étude, visitez www.clfoundation.org/research/QOL_study.html, mais voici un résumé des résultats :
- 94 pour cent rapportaient qu’ils s’inquiétaient de la gravité de leur maladie.
- 80 pour cent craignaient de mourir de cette maladie.
- 94 pour cent des participants à l’étude étaient affectés par les rougeurs de leur peau.
- 88 pour cent étaient incommodés par des démangeaisons.
- 63 pour cent rapportaient que leurs symptômes étaient tels qu’ils devaient ajuster leur choix de vêtements.
- Pour la plupart, la maladie les fatiguait ou affectait leur sommeil.
- 62 pour cent considéraient que leur maladie les rendait moins attirants.
Toutefois, 85 pour cent jugeaient que leur traitement rendait leur maladie était plus supportable.
Il est clair que le LCT affecte la personne qui en est atteinte, mais le traitement peut atténuer les symptômes. Les médecins et les membres de la famille du patient peuvent aider en reconnaissant les répercussions émotionnelles et sociales de cette maladie ainsi qu’en travaillant à améliorer la qualité de vie de la personne atteinte.
Le traitement
La mycose fondoïde (LCT-MF) peut être difficile à diagnostiquer durant ses premiers stades, car les symptômes et les résultats d’une biopsie cutanée sont souvent similaires à ceux d’autres problèmes cutanés. Pour cette raison, la LCT-MF est fréquemment mal diagnostiquée ; une personne peut être atteinte depuis plusieurs années avant de recevoir un diagnostic précis. Votre médecin examinera vos ganglions, fera une biopsie cutanée et procèdera à plusieurs tests sanguins incluant un test pour le syndrome de Sézary. D’autres tests de dépistage comme des radiographies ou une tomodensitométrie [CT scan] peuvent être réalisés selon vos antécédents médicaux. Tant le portrait clinique (basé sur vos antécédents et votre examen physique) que les résultats de la biopsie cutanée sont essentiels pour obtenir un diagnostic précis.
Le traitement du lymphome cutané est spécifique à chaque personne et il dépend des symptômes et du stade de la maladie. Le traitement peut être dirigé à la peau, au corps en entier (systémique) ou au deux. Familiarisez-vous avec les différentes options de traitements pour ainsi pouvoir discuter avec votre médecin et trouver la meilleure combinaison pour vous.
Les traitements cutanés incluent :
- La lumière ultraviolette (PUVA, UVB, UVB à bande étroite)
- Les stéroïdes topiques
- Les chimiothérapies topiques (moutarde à l’azote, carmustine)
- Les rétinoïdes topiques (dérivés de la vitamine A)
- La radiation localisée à des lésions précises ou l’irradiation totale de la peau par faisceaux d’électrons (TSEB)
Les traitements systémiques comprennent :
- Les rétinoïdes oraux
- La photophérèse extracorporelle (un type de traitement du sang)
- Les protéines de fusion
- L’interféron
- La chimiothérapie systémique
Pour obtenir les meilleurs avantages à long terme, ces traitements peuvent être administrés seuls ou être combinés. Votre médecin choisira le meilleur régime de traitements pour vous. Si vous ne connaissez pas le mode d’action d’un traitement particulier, demander des explications à votre médecin.
Notes :
*toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour avoir la liste complète et à jour des effets secondaires, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord ; tenez votre médecin informé de toutes les vitamines, les suppléments ou autres formes de traitements alternatifs que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Un des défis à décrire précisément le LCT vient du fait qu’il se présente différemment d’une personne à l’autre. Toutefois, « taches, plaques et tumeurs » sont les noms cliniques des différents symptômes :
- Les taches sont généralement plates, possiblement squameuses et elles ressemblent à une éruption. Les taches LCT-MF sont souvent méprises pour de l’eczéma, du psoriasis ou une dermatite « non spécifique » jusqu’à ce qu’un diagnostic de LCT-MF soit établi.
- Les plaques sont plus épaisses, soit des lésions surélevées.
- Les tumeurs, des bosses surélevées, peuvent ou non s’ulcérer. Des démangeaisons sont communes.
- Il est possible d’avoir un, deux ou les trois types de lésions. Les symptômes varient en effet d’une personne à une autre. Certaines personnes qui sont atteintes depuis plusieurs années n’auront qu’un seul type de symptômes.
L’évolution du LCT-MF est imprévisible. Pour certaines personnes, la maladie progressera lentement, et pour d’autres ce sera rapide ou sans aucune progression. La plupart des personnes n’auront que des symptômes cutanés sans complications sérieuses. Environ 10 pour cent des personnes atteintes auront des symptômes qui progresseront et de sérieuses complications au niveau des ganglions ou internes. Plusieurs personnes mènent une vie normale pendant le traitement de leur maladie et certaines sont en rémission pendant de longues périodes.
Dermatite atopique (Eczéma)
- Aperçu global: Qu'est-ce que la dermatite atopique?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
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Aperçu global: Qu'est-ce que la dermatite atopique?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres littératures révisées par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
La dermatite atopique, aussi appelée eczéma, est un terme utilisé pour décrire un groupe de problèmes cutanés persistants ou chroniques qui causent de l’inflammation aux couches supérieures de la peau. Elle est généralement accompagnée de démangeaisons.
La dermatite atopique est déclenchée par le système immunitaire et, malgré qu’elle soit parfois inesthétique, elle n’est pas contagieuse. Des poussées activées par une maladie, le stress et une exposition à des allergènes ou irritants cutanés peuvent toutefois survenir de manière répétitive durant la vie d’une personne. Il existe quatre formes répandues de dermatite atopique ou eczéma :
L’eczéma atopique (ou dermatite atopique) peut avoir une composante génétique et il est souvent observé dans les familles qui ont des antécédents de rhume des foins et d’asthme. Il apparaît généralement sur le visage, le cuir chevelu, le cou et sur le côté des membres des bébés, ainsi qu’à l’intérieur des coudes et derrière les genoux des enfants plus âgés et des adultes.
La dermatite de contact se manifeste sous deux formes : allergique et irritative. La dermatite de contact allergique est généralement une réaction retardée qui survient après un contact avec un allergène comme l’herbe à puce. La dermatite de contact irritative est plus répandue et est engendrée par une réaction à un irritant. Par exemple, le laurylsulfate de sodium (présent dans certains produits de soins personnels comme des shampooings, des savons et des dentifrices) est l’un des nombreux solvants qui peuvent irriter la peau.
L’eczéma xérotique, aussi connu comme étant des démangeaisons hivernales, commence par de la peau sèche. Il est généralement observé sur les membres et le tronc et il s’aggrave pour devenir de l’eczéma. Ce problème cutané se manifeste généralement chez les personnes âgées, mais les plus jeunes peuvent aussi en être atteints.
La dermatite séborrhéique, plus communément appelée pellicules ou chapeau (croûte de lait) chez les bébés, s’observe sur le cuir cheveu, les sourcils et parfois sur les côtés du nez des personnes affectées.
Il existe aussi d’autres formes de dermatites atopiques qui sont moins courantes :
- La dyshidrose se retrouve généralement sur les paumes, la plante des pieds et sur les côtés des doigts et des orteils. Elle est caractérisée par de petites ampoules (vésicules), un épaississement et des crevasses qui démangent particulièrement la nuit. Le temps chaud et le stress aggravent cette affection.
- L’eczéma nummulaire ou discoïde apparaît, le plus fréquemment sur le bas des jambes, en plaques rondes de peau sèche et crevassée desquelles suinte parfois un liquide. Sa cause est inconnue.
- Eczéma variqueux ou dermatite de stase se manifestent presque essentiellement chez les personnes de plus de 50 ans qui souffrent de mauvaise circulation, de varices et d’œdème (enflure). Il est caractérisé par des rougeurs, des démangeaisons et une peau plus foncée.
- L’auto-eczématisation survient généralement à la suite d’une infection parasitaire, fongique ou virale et se développe toujours à une certaine distance de l’infection initiale. Le type d’infection qui cause cette affection détermine son apparence, par conséquent l’apparence de l’auto-eczématisation varie. Le seul moyen de le guérir est d’éliminer l’infection initiale.
- La neurodermatite se développe lorsque des démangeaisons persistantes irritent la peau. Elle est connue comme étant de cause émotionnelle ou « nerveuse ». Cette affection est contrôlée par des antihistaminiques et des corticostéroïdes ainsi que par des modifications du comportement (p. ex., en apprenant à cesser de se gratter par habitude).
Quelques faits
- La dermatite atopique est une des affections cutanées les plus souvent diagnostiquées au monde.
- Elle se manifeste particulièrement fréquemment chez les jeunes enfants et les bébés : 10 à 15 pour cent des enfants canadiens de moins de 5 ans sont atteints.
- Bien que certains bébés se débarrassent de cette affection avant d’avoir deux ans, 40 pour cent seront toujours atteints à l’âge adulte.
- Environ 10 à 20 pour cent de la population vit avec la dermatite atopique sous une forme ou une autre.
- Le nombre de personnes atteintes de dermatite atopique au Canada est plus élevé que la moyenne mondiale.
Approfondir la question
Il existe deux théories relatives aux causes de la dermatite atopique. La première est que la personne atteinte est prédisposée à de l’inflammation excessive. Ceci est occasionné par un type de cellules inflammatoires dans la peau, les types de réponses chimiques de ces cellules et la manière avec laquelle celles-ci communiquent avec les autres cellules. L’inflammation excessive causée par ces cellules et leur réponse chimique entraînent des démangeaisons, des rougeurs et de l’enflure à la peau ce qui prépare la voie aux irritations et aux infections. La seconde théorie est qu’une personne atteinte de dermatite atopique a une peau qui ne lui fournit pas la même protection que celle d’une personne en santé. Ceci permet aux molécules étrangères d’entrer dans les couches plus profondes de la peau et de provoquer de l’inflammation qui cause les démangeaisons et les rougeurs. Ces deux théories sont vraisemblablement interreliées. Les causes de la dermatite atopique ne sont pas encore complètement comprises; heureusement les chercheurs en dermatologie au Canada comme à l’étranger continuent de mettre les morceaux de ce casse-tête en place.
Les symptômes
Des symptômes et des signes cliniques légèrement différents existent pour chaque type de dermatites atopiques. Ils peuvent varier en gravité et par l’endroit les lésions se situent sur le corps. Toutefois, le premier symptôme de la dermatite atopique est généralement des démangeaisons intenses suivies par une éruption cutanée enflammée, chaude, sèche, squameuse, écailleuse et en plaques. D’autres symptômes et signes cliniques liés à la dermatite atopique incluent :
- des éruptions répétées;
- des rougeurs;
- de l’enflure;
- des croûtes;
- des gales;
- des ampoules;
- des gerçures;
- des suintements;
- des saignements.
Il existe plusieurs types de dermatite atopique et, par conséquent, différents déclencheurs qu’ils soient chimiques, bactériens, allergènes, psychologiques ou secondaires à la prise de médicaments. Sont inclus comme déclencheurs :
- savons et détergents;
- produits cosmétiques;
- conditions météorologiques (chaleur, froid, humidité, sécheresse);
- allergènes environnementaux (comme l’herbe à puce, l’herbe à poux, et la primevère);
- bijoux;
- crèmes;
- préparation des aliments;
- vêtements (en raison des produits chimiques utilisés dans leur fabrication);
- transpiration;
- gants;
- frottements;
- stress émotionnel ou mental.
Les poussées peuvent être causées par :
- des maladies;
- du stress physique ou mental inhabituel;
- l’exposition à des irritants cutanés;
- des infections cutanées.
Le traitement
En apprendre plus sur la cause de la dermatite atopique n’est pas toujours facile en raison du nombre de déclencheurs possible et des différents types d’affections. Toutefois, dans tous les cas, un médecin utilisera l’endroit de l’éruption initiale comme premier indice.
Pour la dermatite de contact, un médecin réaliser un test épicutané en appliquant une substance en petites plaques sur la peau. Ces plaques contiennent des substances reconnues comme pouvant causer l’affection. Ce type de test peut être difficile à interpréter, car il est nécessaire pour les médecins de sélectionner quelles substances à tester et les résultats peuvent ne pas toujours être exacts.
Pour ce qui est de la dermatite atopique, un médecin explorera vos antécédents médicaux et souvent il s’informera si des membres de votre famille ont des allergies. Ceci aidera à identifier des déclencheurs potentiels.
Pour la neurodermatite, votre médecin tentera de trouver tout facteur de stress psychologique sous-jacent, toute allergie ou, selon l’endroit où se situent les éruptions, toute autre affection sous-jacente, comme des infections fongiques, des verrues ou du psoriasis.
Bien qu’il n’existe aucune cure pour la dermatite atopique, un certain nombre d’options de traitement sont offertes pour soulager l’inflammation et les démangeaisons qu’elle cause. Les traitements varient, allant du changement de mode de vie et de stratégies de soins de la peau jusqu’aux médicaments.
Changements de mode de vie et stratégies de soins de la peau
Garder votre peau hydratée est un moyen de contrôler la dermatite atopique. Il est mieux de s’hydrater après s’être lavé, car un bain ou une douche permettent à la peau rugueuse de s’assouplir, de s’hydrater et d’ensuite de mieux absorber le traitement topique que vous appliquez. Lorsque vous prenez un bain ou une douche, utilisez de l’eau plutôt tiède (pas chaude). Après le bain ou la douche, asséchez délicatement votre peau avec une serviette. Appliquez ensuite votre onguent ou crème prescrit par votre médecin en massant jusqu’à ce qu’ils soient bien absorbés et ensuite appliquez un bon hydratant.
Il existe plusieurs catégories d’hydratants : les moins efficaces étant les lotions ou les crèmes et les plus efficaces étant les onguents. Il est mieux d’utiliser les hydratants de type onguent ou pommade durant une poussée et seulement après avoir appliqué votre onguent sous ordonnance. Lorsque la peau est guérie, vous pouvez retourner à une lotion sans parfum.
Des douches ou des bains courts, fréquents et doux permettent d’enlever la Staphylococcus aureus, une bactérie qui se retrouve sur la peau de chacun et qui semble être attirée par la dermatite atopique. Certaines personnes atteintes de dermatite atopique peuvent développer une réaction allergique à cette bactérie, ce qui peut aggraver leur état.
Prévenir les poussées est un autre moyen efficace de contrôler l’affection. Voici quelques trucs qui vous aideront à éviter les symptômes déclencheurs :
À ÉVITER |
À PRÉFÉRER |
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Traitements médicaux
Les traitements pour la dermatite atopique se retrouvent généralement dans deux catégories : ceux qui contrôlent les symptômes comme les démangeaisons ou la sécheresse et ceux qui modifient la réponse du système immunitaire ou qui diminuent l’inflammation. Un soin de peau approprié et des traitements sans ordonnance, comme ceux décrits précédemment, peuvent s’avérer suffisants pour contrôler les cas peu graves de dermatite atopique. Si c’est inefficace, votre médecin pourrait prescrire un traitement topique, comme une crème ou un onguent médicamenté pour les dermatites atopiques modérées ou un traitement systémique (sous forme de comprimés) pour les cas graves ou lorsque les éruptions sont répandues.
Traitements topiques (crèmes, lotions, onguents)
Les inhibiteurs topiques de la calcineurine se retrouvent dans des crèmes ou des onguents qui contiennent du tacrolimus ou du pimécrolimus, ceux-ci sont tous deux des médicaments immunomodulateurs. Ces médicaments agissent pour réduire l’inflammation de la peau. Une mince couche de crème est appliquée à la région affectée deux fois par jour. Pour éviter les effets secondaires rares, ces produits ne doivent pas être utilisés de manière continue sur une longue période ou chez les enfants de moins de 2 ans. Vous devriez aussi limiter à un minimum votre exposition aux rayons ultraviolets, qu’ils soient naturels (soleil) ou artificiels (par exemple, lit de bronzage). Les effets secondaires communs incluent une sensation de brûlure ou de chaleur où le produit est appliqué; cette sensation de courte durée disparaît généralement après la première semaine d’utilisation.
Les corticostéroïdes sont des versions synthétiques d’hormones produites dans le corps. Lorsqu’appliqués sur la peau, ils réduisent localement l’inflammation, ce qui en fait un traitement utile pour certains types de dermatites topiques. Appliquer une légère couche de crème à la peau affectée en massant doucement de 3 à 4 fois par jour. Réduisez ou cessez l’utilisation une fois que l’éruption est contrôlée. Les effets secondaires incluent de la sécheresse, des démangeaisons, des brûlures et de l’irritation locale. Une utilisation excessive de corticostéroïdes (par exemple, durant une longue période et sur une grande plaque de peau) peut occasionner des problèmes hormonaux dans de rares cas. Il est important de suivre les instructions qui vous sont données par votre médecin.
Les crèmes émollientes/onguents sont des produits topiques en vente libre utilisées pour adoucir et hydrater la peau et l’aider à conserver sa fonction de barrière à la déshydratation. Ces produits peuvent apaiser et aider à enlever la peau sèche et les squames ainsi qu’augmenter l’efficacité des autres traitements topiques. Ils peuvent être appliqués généreusement sur la peau affectée ou saine.
Les inhibiteurs de la PDE4 sont des enzymes qui aident à contrôler l’inflammation dans votre corps. Lorsque vous souffrez de dermatite atopique, les enzymes PDE4 peuvent être hyperactives dans vos cellules cutanées. Ceci peut entraîner de l’inflammation cutanée. Le seul médicament de ce type qui soit approuvé est Eucrisa (crisaborole); le premier inhibiteur de la PDE4 appliqué de façon topique à être approuvé par Santé Canada pour l’utilisation chez les adultes et les enfants de 2 ans et plus atteints de dermatite atopique. Il a été développé comme petite molécule à base de bore, et il est un inhibiteur sélectif de la PDE4 qui peut être appliqué sur la peau. Contrairement aux inhibiteurs de la PDE4 qui agissent de façon systémique, ce traitement ne cause pas d’effet défavorable important pour le système gastro-intestinal. L’effet secondaire le plus commun est une sensation de picotement et de brûlure lorsque le produit est appliqué sur la peau.
Les traitements systémiques (pour la dermatite atopique très grave)
Les corticostéroïdes peuvent être administrés par injection. Lorsqu’administrés de cette manière, ils modifient la réponse immunitaire du corps en réduisant l’inflammation de la peau et ailleurs dans l’organisme. Comme pour les crèmes topiques, les corticostéroïdes peuvent occasionner des changements dans la production d’hormonale du corps s’ils sont utilisés de manière excessive. Votre médecin déterminera avec soin la posologie et la durée du traitement pour éviter ceci. Des effets secondaires moins graves incluent la prise de poids, des nausées et des vomissements.
La cyclosporine, un médicament utilisé pour traiter les personnes qui ont subi une transplantation, s’est avérée efficace chez les personnes atteintes d’eczéma atopique grave, particulièrement lorsque leur vie est significativement affectée par leur affection. On estime que ce médicament agit en éliminant les réactions allergiques et immunitaires graves. Comme il est très puissant, il n’est généralement prescrit que pour un faible pourcentage des patients.
En addition aux médicaments décrits précédemment, de nouveaux traitements, qui ne sont pas encore sur le marché, sont régulièrement testés.
Produits biologiques
Les produits biologiques (ou médicaments biologiques similaires) sont des médicaments produits par des cellules vivantes, comme des cellules animales, des bactéries ou des levures. Ils ciblent des parties spécifiques du système immunitaire d’une personne pour traiter une maladie comme le psoriasis, le rhumatisme/arthrite psoriasique, l’arthrite rhumatoïde et certains cancers. Les produits biologiques peuvent être administrés par injection ou infusion intraveineuse. Le seul médicament de ce type qui soit approuvé est le Dupixent (dupilumab) pour les adultes atteints de dermatite atopique modérée à grave. Les effets secondaires communs incluent des feux sauvages, des yeux secs et de la rougeur où l’injection est administrée.
Autres Traitements
Des médicaments approuvés pour le traitement d’autres problèmes de santé/maladies ont été testés pour l’eczéma et ont obtenu des succès variables. Ils sont présentés ici seulement à titre d’information.
La photothérapie est un traitement qui consiste à exposer la peau à de la lumière ultraviolette, réduisant ainsi la croissance des cellules cutanées affectées. Deux types de rayons sont utilisés pour le traitement de la dermatite atopique grave :
- PUVA (psoralène/ultraviolets A): un médicament appelé psoralène est administré (soit en comprimés ou appliqué sur la peau) et il sensibilise les cellules cutanées aux rayons ultraviolets A. Les comprimés de psoralène peuvent causer de la nausée, des vomissements, des maux de tête et de la sensibilité aux rayons UV (incluant les rayons du soleil).
- UVB (ultraviolets B): utilise les rayons ultraviolets (de type B) seulement.
Les deux types de photothérapies sont réalisés à la clinique de votre médecin. Comme pour les expositions répétées aux rayons UV naturels provenant du soleil, des traitements répétés de photothérapie sur une longue période peuvent occasionner de la sécheresse et le vieillissement de la peau, et ils peuvent augmenter les risques de cancer de la peau.
Les enveloppements humides
Les enveloppements humides [pansements humides, wet wraps] sont un traitement qui utilise un stéroïde topique peu puissant et un émollient (hydratant) pour calmer les poussées et améliorer l’efficacité du médicament. Il est souvent utilisé chez les personnes atteintes de dermatite atopique modérée à grave, en particulier chez les enfants, lorsque les applications topiques n’ont pas aidé. Les enveloppements humides consistent en une double couche de bandages tubulaires formant une combinaison corporelle. Ils fonctionnent de deux manières :
- L’évaporation qui refroidit la peau, ce qui réduit les démangeaisons et l’inconfort. Si les pansements deviennent secs, vous pouvez les réhydrater (cela n’est généralement nécessaire que pour un traitement de nuit).
- La réhydratation redonne de l’humidité à la peau, qui absorbe de grandes quantités de produit. Elle améliore également la pénétration du médicament dans la peau.
Comment faire un enveloppement humide :
- Couvrez votre chaise ou votre canapé avec du plastique ou un sac poubelle. Assurez-vous d’avoir une télévision ou un bon livre à portée de main!
- Humidifiez la débarbouillette, la serviette ou le vêtement avec de l’eau à température ambiante, essorez et mettez de côté. Pour les petites zones de traitement, vous pouvez utiliser une débarbouillette tandis qu’un vieux t-shirt ou un vieux pyjama à manches et jambes longues fonctionnent bien pour les zones plus grandes. Les manches tubulaires sont aussi pratiques si vous en avez.
- Appliquez généreusement la crème ou l’onguent médicamenteux prescrit sur les zones à traiter.
- Enveloppez les zones avec le vêtement/la débarbouillette ou la serviette humide et installez-vous confortablement et couvrez-vous d’une grande couverture. Laissez l’enveloppement pendant au moins 1 heure ou même toute la nuit.
- Retirez la débarbouillette, la serviette ou le vêtement et appliquez immédiatement une quantité généreuse d’une crème hydratante non parfumée sur tout le corps.
- Idéalement, continuez cette procédure deux fois par jour pour maîtriser les poussées.
Du goudron appliqué sur les parties affectées a démontré qu’il pouvait aider à réduire les démangeaisons liées à la dermatite atopique. Toutefois son odeur forte et le fait qu’il tache généralement tout tissu avec lequel il entre en contact font de lui un remède peu attrayant. Le goudron peut aussi irriter la peau de certaines personnes. Il ne devrait être utilisé qu’en suivant les instructions d’un médecin possédant de l’expérience avec le traitement de dermatite atopique.
*Toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour avoir la liste complète et à jour des effets secondaires, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord; tenez votre médecin informé de toutes les vitamines, les suppléments ou autres formes de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
La dermatite atopique a été appelée la maladie que tu « portes », car elle a une incidence sur l’apparence de la personne atteinte. Et bien que les aspects de la dermatite atopique soient évidents, ses effets psychologiques peuvent ne pas l’être. Les symptômes comme des rougeurs et de la desquamation peuvent être graves et, lorsqu’ils sont visibles, ils peuvent rendre certaines personnes atteintes mal à l’aise. De plus, les amis, la famille et les collègues pourraient ne pas comprendre cette affection et leur manque de sensibilité pourrait peiner ceux souffrant de dermatite atopique.
Par surcroît, la douleur et les démangeaisons liées à la dermatite atopique peuvent s’avérer être un problème particulier la nuit lorsqu’elles perturbent le sommeil. Un manque de sommeil peut avoir des répercussions sur la vie au quotidien et affecter la capacité de bien fonctionner au travail ou à l’école.
Les élèves, en particulier, peuvent être mal à l’aise s’ils sont taquinés par leurs camarades à cause de leur affection. Conséquemment, ils peuvent se sentir isolés, avoir peu de confiance en eux et un mauvais rendement scolaire. Les parents doivent être conscients de ces risques et ils doivent encourager leurs enfants à comprendre leur eczéma, à être à l’aise avec leur maladie et en parler avec leurs camarades.
Reconnaître que vous êtes souffrez d’eczéma et que cette maladie fera partie de votre vie pour longtemps est une étape importante pour gérer votre bien-être. De plus, apprendre à contrôler les symptômes et à garder les poussées sous contrôle par une routine quotidienne et simple de soin de la peau permettent de réduire votre stress.
Voici un lien pour consulter un rapport [en anglais] que nous avons terminé en 2017 et qui traite de l’expérience liée à la dermatite atopique des patients et des fournisseurs de soins.
D’autres associations peuvent aussi aider. Visitez le site de la National Eczema Association (NEA) [en anglais] ou celui de la Société canadienne de l’eczéma pour des nouvelles, de l’information et des conseils.
Dermatite herpétiforme
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Aperçu global: Qu'est-ce que la dermatite herpétiforme?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres publications révisées par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
La dermatite herpétiforme (DH) est une affection cutanée chronique et auto-immune causée par une réaction à l’ingestion de gluten. Elle se caractérise par la présence de vésicules (cloques) groupées qui démangent et de lésions cutanées rouges sur les deux côtés du corps. Les éruptions sont le plus souvent situées sur les coudes, les genoux, les fesses, le bas du dos et le cuir chevelu. La DH est une manifestation cutanée de la maladie cœliaque (MC).
La dermatite herpétiforme affecte 10 à 15 % des personnes de tous âges qui sont atteintes de la MC, mais elle apparait souvent dans la trentaine ou la quarantaine.
Comme pour la MC, les personnes d’origine nord-européenne sont plus susceptibles de développer une DH que celles d’origine africaine ou asiatique.
Les symptômes
Les symptômes
Les symptômes classiques de la DH sont la présence groupée de vésicules (cloques) qui démangent et de lésions cutanées rouges. Comme la DH est une manifestation cutanée de la maladie cœliaque, les personnes atteintes souffrent aussi parfois de problèmes gastro-intestinaux. Ceux-ci comprennent des ballonnements abdominaux, des crampes, des douleurs, de la diarrhée ou de la constipation.
Les causes
Lorsqu’une personne atteinte de la MC consomme du gluten, le système immunitaire réagit en produisant un type d’anticorps appelé immunoglobuline A (IgA). Ces anticorps IgA sont visent la transglutaminase tissulaire. Ces anticorps peuvent voyager jusqu’à la peau où ils se lient à la protéine transglutaminase épidermique.
La majorité des personnes atteintes de DH souffrent aussi de la MC qui cause des dommages aux villosités de l’intestin grêle. Cependant, pour certaines personnes leur biopsie duodénale est normale, mais leur DH est néanmoins déclenchée par le gluten alimentaire. C’est pourquoi la DH est parfois appelée maladie cœliaque de la peau ».
Les parents au premier degré des personnes atteintes de la MC et de la DH sont plus à risque de développer ces maladies. Les gènes qui sont étroitement associés à ces deux affections sont désignés de types HLA.
Le traitement
Diagnostic
En plus de reconnaître les signes cliniques, un diagnostic de DH peut être établi en effectuant un type spécifique de biopsie cutanée appelée biopsie à l’emporte-pièce. Cela implique l’injection d’un anesthésique local et l’utilisation d’un petit poinçon semblable à un emporte-pièce pour prélever un petit échantillon de la peau à proximité de l’endroit où se trouvent les lésions. L’incision est ensuite fermée par un point de suture. L’échantillon de peau est analysé par microscopie à fluorescence directe. Les biopsies de la peau des personnes atteintes de DH sont positives pour les dépôts d’immunoglobulines A (IgA) qui forment une configuration granulaire.
Les tests sanguins pour détecter les anticorps que l’on trouve couramment chez les personnes atteintes de la MC, comme l’anticorps anti-transglutaminase tissulaire, complètent également le diagnostic de la DH. Si ces tests sanguins sont positifs et que la biopsie cutanée révèle des signes typiques de la DF, les personnes n’ont pas besoin d’une biopsie intestinale pour confirmer le diagnostic de la MC.
Le traitement
Il est important de suivre un régime strict sans gluten tout au long de la vie pour contrôler la DH. Le régime sans gluten peut être complexe, c’est pourquoi les personnes doivent être dirigées vers une diététiste professionnelle spécialisée dans la MC pour une évaluation nutritionnelle, de l’éducation et un suivi. Cependant, même avec un régime sans gluten strict, il peut s’écouler un à deux ans avant que les éruptions cutanées ne disparaissent complètement.
Une famille d’antibiotiques connus sous le nom de sulfones peut également être prescrite pour réduire l’enflure et l’inconfort causés par les éruptions. La Dapsone est un médicament antibiotique courant de cette famille qui est utilisé pour traiter la DH. Les personnes ressentent généralement un soulagement dans les 48 à 72 heures suivant le début de la prise de ce médicament. La Dapsone peut être utilisée en même temps que d’autres médicaments pendant au moins 4 à 6 mois. Dans certains cas, elle peut être prise plus longtemps. Toutefois, ce médicament ne remplace pas l’importance de maintenir un régime alimentaire strict sans gluten.
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Toutes les maladies qui sont visibles sur la peau peuvent causer une certaine gêne et un malaise en public. Un bon diagnostic permet de mieux comprendre ce à quoi vous avez affaire.
L’Association de la maladie cœliaque compte de nombreuses sections locales qui ont des groupes de soutien pour aider à partager des idées et des stratégies pour gérer sa maladie.
Ressources
L’Association canadienne de la maladie cœliaque : https://www.celiac.ca/fr/
Beyond Celiac [Au-delà de la maladie cœliaque] : https://www.beyondceliac.org/about/overview/ [en anglais]
Dermatomyosite
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Aperçu global: Qu'est-ce que le Dermatomyosite?
La dermatomyosite (DM) est une affection qui peut provoquer une faiblesse musculaire et des éruptions cutanées. Cette maladie entraîne de l’inflammation à la peau et aux muscles. De plus, une minorité de personnes atteintes développeront des problèmes pulmonaires. La cause de la DM n’est pas connue, mais on pense que des facteurs extérieurs (p. ex. des médicaments, des agents infectieux) déclencheraient un processus à médiation immunitaire chez des individus génétiquement prédisposés. Les femmes adultes sont deux fois plus touchées que les hommes ; toutefois chez les enfants, cette maladie n’affecte pas un sexe plus que l’autre. L’incidence de la DM est de 2 à 7 par million d’individus. Le pic d’incidence de la DM se produit chez les enfants de 10 à 15 ans et les adultes de 45 à 47 ans.
Les symptômes
Faiblesse musculaire : La faiblesse musculaire affecte le corps de manière symétrique, et cela se produit généralement de manière progressive. Les muscles qui sont généralement touchés sont situés dans le cou, les épaules, les hanches et les cuisses. Les personnes atteintes se plaignent d’une fatigue générale, d’un manque d’énergie et elles sont généralement incapables d’effectuer des tâches simples comme monter les escaliers, avaler ou même soulever des objets lourds. À un stade plus avancé de la maladie, les muscles peuvent être sensibles au toucher. Les personnes atteintes se plaignent généralement de douleurs musculaires.
Éruptions cutanées : Il existe une variété d’éruptions cutanées qui peuvent se développer sur différentes parties du corps d’une personne atteinte de DM. Les éruptions sont généralement rouges, accompagnées de démangeaisons et parfois recouvertes de squames. L’exposition de la peau au soleil peut aggraver ces éruptions. Celles-ci se retrouvent généralement sur les doigts (y compris les jointures et autour des ongles), les coudes, les genoux, les paupières supérieures, le cou, le haut de la poitrine, le haut du dos et le cuir chevelu.
Maladie pulmonaire interstitielle : Environ 15 à 30 % des personnes atteintes de DM développeront une maladie pulmonaire interstitielle. Celle-ci entraîne une inflammation des poumons et des lésions qui peuvent rendre plus difficile l’entrée de l’oxygène de l’air dans les poumons. Il est alors beaucoup plus difficile de respirer.
Malignité : Le développement de la DM chez l’adulte a été associé au cancer avec des taux pouvant varier de 10 à 50 %. Parmi les cancers qui ont été identifiés, notons : les cancers de l’ovaire, du côlon, du sein, du poumon, de l’estomac, du pancréas et les lymphomes (non hodgkiniens).
Le traitement
Diagnostic
Les tests suivants peuvent être demandés par votre médecin afin de diagnostiquer avec précision la DM.
- Tests sanguins : Diverses enzymes musculaires seront considérées comme élevées chez les personnes atteintes de DM. Un taux plus élevé de myoglobine (protéine de liaison à l’oxygène présente dans les tissus musculaires) sera aussi observé. De plus, il y aura une augmentation des cellules immunitaires connues sous le nom d’auto-anticorps.
- Électromyographie (EMG) : Un test EMG peut être utilisé pour évaluer si vos muscles répondent correctement aux signaux électriques des nerfs.
- Biopsie musculaire : les biopsies musculaires sont généralement pratiquées sur le deltoïde (épaule) ou le triceps.
- Biopsie de la peau : une petite biopsie de la peau doit être prélevée et peut donc être étudiée au microscope pour confirmer l’évaluation clinique de la DM.
- Imagerie par résonance magnétique (IRM) : Une IRM peut être effectuée pour identifier les zones musculaires les plus enflammées.
Le traitement
Le principal traitement de la DM consiste à prendre des stéroïdes oraux. Les stéroïdes, en particulier la prednisone, peuvent aider à réduire l’inflammation, à améliorer la force musculaire et à préserver la fonction musculaire. Les personnes prendront généralement pendant environ un an la prednisone à des doses plus élevées pendant les premiers mois, suivi d’une diminution progressive des doses entre 9 et 12 mois. Cette diminution progressive est importante, car la prednisone peut entraîner une diminution par l’organisme de la production de stéroïdes surrénaliens.
Si vous ne pouvez pas prendre de stéroïdes, ou si les stéroïdes n’aident pas suffisamment, il existe d’autres médicaments qui peuvent aider. Ces médicaments aident à détendre le système immunitaire. Les médicaments privilégiés sont l’azathioprine ou le méthotrexate.
Les personnes atteintes de la DM se plaignent généralement de démangeaisons ; votre médecin peut vous fournir un médicament topique ou oral pour aider à les diminuer.
Comme mentionné précédemment, l’éruption cutanée est très sensible à la lumière. Il est donc important que les personnes utilisent abondamment un écran solaire et qu’elles portent des vêtements de protection solaire (par exemple, une chemise à manches longues, un pantalon long, un chapeau à large bord). De plus, des médicaments doivent être pris pour prévenir les effets secondaires des stéroïdes.
Ressources
Notre groupe affilié
Autres ressources
Les organisations suivantes offrent des renseignements fiables sur la santé :
- American Academy of Family Physicians (www.aafp.org) [en anglais]
- The Myositis Association (www.myositis.org) [traducteur automatique disponible]
- National Organization of Rare Diseases (www.rarediseases.org ) [en anglais]
- Canadian Organization for Rare Diseases [Organisation canadienne des maladies rares] (https://www.rarediseases.ca/home-fr/ )
Dommages du soleil et le vieillissement prématuré de la peau
- Vue d’ensemble : Qu’est-ce que les dommages du soleil et le vieillissement prématuré de la peau ?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Vue d’ensemble : Qu’est-ce que les dommages du soleil et le vieillissement prématuré de la peau ?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Vue d’ensemble : Qu’est-ce que les dommages du soleil et le vieillissement prématuré de la peau ?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres écrits révisés par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
L’exposition prolongée aux rayons ultraviolets (UV) du soleil entraîne un vieillissement prématuré de la peau. En effet, les rayons UV sont le facteur le plus important du vieillissement précoce de la peau et sont responsables d’environ 90 pour cent des symptômes.
Les dommages cutanés causés par une exposition excessive au soleil peuvent être :
- Aigus, ilssont parfois occasionnés par seulement quelques heures d’exposition et provoque la formation de cloques et de rougeurs de la peau communément appelées coups de soleil.
- Chroniques, ils sont causés l’accumulation des heures exposées aux rayons du soleil tout au long de la vie d’une personne. Ils sont responsables du photodommage, du photovieillissement et, dans de plus en plus de cas, des lésions précancéreuses inquiétantes et des cancers de la peau. Cet endommagement chronique peut survenir même si l’exposition au soleil n’a pas engendré de brûlures.
Les rayons UV se présentent sous deux formes
- Les rayons UVA représentent 95 pour cent de toute l’énergie solaire libérée durant les heures de clarté. Ils pénètrent dans les tissus profonds de la peau et peuvent endommager de façon permanente l’ADN, ainsi que les fibres d’élastine et de collagène qui donnent souplesse et fermeté à la peau. Alors que le rayonnement UVA ne provoque généralement pas de coup de soleil, ses conséquences sont réelles et durables.
- Les rayonnements UVB sont les rayons ultraviolets les plus nocifs. Ils sont 1000 fois plus susceptibles d’induire des brûlures que les Rayons UVA. L’été, l’intensité des rayons UVB atteint son maximum entre 11 h et 16 h. Alors que le rayonnement UVB ne pénètre pas la peau en profondeur, il peut endommager l’ADN au cœur même des cellules cutanées et est l’une des causes principales de cancer de la peau. Le rayonnement UV peut aussi irradier les globules blancs, neutralisant ainsi la défense immunitaire. Il faut environ deux semaines à votre système immunitaire pour récupérer d’un coup de soleil.
Cherchons plus loin
Même une exposition faible aux rayons UV endommage les fibres de collagène qui sont la protéine structurale principale de la peau. Une telle exposition peut aussi occasionner une accumulation de l’élastine anormale, la protéine qui donne l’élasticité au tissu. Lors de dommages créés par le soleil, des enzymes appelées métalloproteinases sont produites en grande quantité. Le travail de ces enzymes consiste à reconstruire les tissus endommagés par le soleil en synthétisant le collagène et en le reconstituant. Cependant, certains de ces enzymes détériorent le collagène provoquant ainsi une formation de plaques inégales des fibres collagènes désorganisées, appelées taches solaires. La répétition de ce processus induit finalement l’apparition des rides.
Les dommages créés par les rayons du soleil sont permanents et irréversibles. De plus, ces effets destructeurs s’accumulent, ce qui veut dire que les dommages s’additionnent d’une année à l’autre. Ceci explique pourquoi les personnes âgées sont plus à risque de développer un cancer. Les personnes au teint clair, à la peau pâle sont les plus vulnérables aux dommages créés par les rayons du soleil, mais tous les types de peau sont à risque. Les autres facteurs pouvant contribuer au vieillissement prématuré de la peau incluent :
- le tabagisme;
- les salons de bronzage (le bronzage en toute sécurité, cela n’existe pas);
- La pollution (surtout l’ozone);
- Une perte de poids rapide.
De plus, un lien a été établi entre l’exposition au soleil et les affections suivantes :
La kératose actinique (KA) : KA, est fortement associée à l’exposition aux rayons UV et aux dommages créés par le rayonnement solaire; elle est la forme la plus commune de lésions précancéreuses (pré-malignes) chez l’être humain. Les lésions peuvent se développer en carcinome spinocellulaire [link to page cancer de la peau: non-mélanome], une forme de cancer de la peau « non-mélanome » qui peut parfois entraîner la mort. Être âgé de plus de 40 ans, une exposition à de hauts niveaux de rayons UV et un système immunitaire déficient sont des facteurs de risque.
Le carcinome basocellulaire (CBC) : CBC, est le type le plus fréquent du cancer humain. Il est associé à une exposition prolongée aux rayons du soleil; il apparait le plus souvent sur les parties du corps couramment exposées tels le visage et le torse. Pour en savoir plus, visitez la section de notre site web cancer de la peau: non-mélanome [link].
Le mélanome : la forme la plus dangereuse de cancer de la peau, le mélanome est un cancer qui se développe à partir des mélanocytes, cellules responsables de la pigmentation de la peau. Bien que ce ne soit pas toujours le cas, le mélanome peut apparaître comme une tumeur foncée. Lorsqu’un mélanome n’est pas traité, il risque de se propager vers les ganglions lymphatiques, vers d’autres organes du corps et peut entraîner la mort.
Faits saillants
L’incidence des cancers dû à l’exposition aux rayons du soleil a considérablement augmenté au cours des dernières décennies.
- les rayons solaires UV engendrent quatre-vingt-dix pour cent de tous les cancers de la peau.
- La fréquence du mélanome est en augmentation pour les hommes et les femmes, cependant, la mortalité est accrue chez les hommes. Le taux de mortalité réduit chez les femmes serait dû au diagnostic précoce.
Cherchons plus loin
Plus vous vivez près de l'équateur, plus le rayonnement solaire est fort, plus le nombre d'heures d'ensoleillement est long et ce, à des niveaux dangereusement élevés. En allant passer vos vacances dans le Sud, vous courez un plus grand risque de subir les méfaits des rayons du soleil et un vieillissement prématuré de la peau. Il est donc important d’appliquer consciencieusement une protection solaire de longue durée et de porter des vêtements appropriés. Bien que les heures de rayonnement intense soient plus courtes au Canada, l’amincissement de la couche d’ozone crée un problème particulier en nous exposant davantage aux dangers des rayons UV. Les changements climatiques font que les nuages et la couverture de neige diminuent et de ce fait, plus vous allez vers le nord plus les rayons UV sont dangereux. Au risque de nous répéter, le port de vêtements appropriés et l’application d’un écran solaire sont les meilleures stratégies.
Les symptômes
Le vieillissement de la peau due aux dommages causés par les rayons du soleil s’accompagne d’une variété de symptômes :
- rides fines et épaisses;
- rugosité de la peau;
- peau sèche et écailleuse;
- laxité et relâchement cutané;
- peau mouchetée de taches plus foncées dues à une surpigmentation;
- texture rigide et rugueuse avec des sillons profonds près de la nuque;
- épaississement de la couche superficielle du derme appelé élastose solaire (peau de poulet);
- immunité réduite contre l’infection;
- vieillissement anormal de la peau;
- cancer.
Cherchons plus loin
Alors que vous vieillissez, vos cellules cutanées se divisent plus lentement et le derme s’amincit. Les cellules adipeuses sous le derme s’atrophient, ou deviennent plus petites. L’élastine et les fibres de collagène qui sont le soutien structurel de la peau se désagrègent et se rompent. La peau perd son élasticité et ne revient pas à sa position initiale après un pincement. Au lieu de cela, elle s’affaisse et forme des sillons ou des rides. La capacité de la peau à retenir son humidité diminue également. Les glandes sudoripares et les glandes sébacées s’atrophient, la peau privée de son film hydrolipidique protecteur s’assèche et devient squameuse. Les facultés réparatrices de la peau diminuent aussi avec le vieillissement et les blessures mettent plus longtemps à guérir. La formation de rides intersourcilières et de pattes d’oies (lignes dont l’origine est au coin des yeux) résultent de la contraction répétée des petits muscles. Les caractéristiques des expressions faciales forment aussi des lignes, contribuant au relâchement et à l’affaissement des paupières.
Les symptômes de coups de soleil incluent :
- couleur de peau rosée ou rouge;
- peau sensible au toucher;
- cloques qui démangent;
- douleur et irritation oculaire suite à une surexposition aux rayons UV;
- déshydratation et fièvre dans les cas graves.
La kératose actinique se présente sous forme de marques à peine visibles ou de taches rugueuses et écailleuses. Certaines plaques de kératose actinique peuvent être de la même couleur que la peau, mais ont la texture de papier sablé. D’autres symptômes inclus :
- Des taches pouvant aller de quelques millimètres à 2 cm ou plus de diamètre.
- Une décoloration de la peau, les plaques peuvent être de couleur foncée, légère, rose ou rouge.
Le traitement
Prévention
Protéger votre peau contre l’exposition solaire est la meilleure stratégie. Utilisez l’une ou toutes les stratégies suivantes pour vos enfants et vous-même (il n’est jamais trop tard) :
- Porter des vêtements appropriés, incluant un chapeau.
- Porter des lunettes offrant une protection adéquate contre les rayons UV. Choisissez toujours des lunettes de soleil qui bloquent 99-100 pour cent des rayons UV. Certaines étiquettes indiquent « absorption UV jusqu’à 400 nm », équivalant à une « protection à 100 pour cent » contre les rayons UV. Il a été démontré que les rayons UV nocifs pouvaient pénétrer sur les côtés, en haut et en bas de la monture; pour assurer une meilleure protection, choisir une monture enveloppante qui couvre mieux le contour des yeux.
- Appliquer un écran ou une crème solaire, même par temps nuageux ou brumeux. Quinze minutes avant d’aller au soleil et toutes les heures si vous vous baignez ou transpirez, appliquez-le généreusement sur toutes les parties du corps qui pourraient être exposées incluant les oreilles, la nuque, le dos des mains et les parties chauves du crâne.
Cherchons plus loin
Le facteur de protection solaire (FPS) est la mesure utilisée pour calculer l’efficacité protectrice d’un écran solaire. L’indice FPS réel multiplié par 10 vous donne la durée de protection contre les rayons du soleil. Vous devriez utiliser un écran solaire ayant un FPS d’au moins 30 et qui offre un large spectre de protection. Si vous ne pouvez éviter l’exposition prolongée ou intense au soleil (par exemple, si vous travaillez à l’extérieur) et/ou avez le teint pâle et une peau sensible aux rayons UV, un FPS 60 est sans doute préférable. N’oubliez pas que l’indice FPS sur l’étiquette n’est valable que si vous appliquez la crème solaire en quantité suffisante. Les études ont démontré que les personnes appliquent en moyenne 25 à 50 pour cent seulement de la quantité de crème solaire nécessaire pour obtenir la protection indiquée sur l’étiquette.
L’indice FPS sur le contenant de lotion solaire fait uniquement référence au niveau de protection UVB. Plusieurs écrans solaires n’offrent pas la protection à large spectre (UVA et UVB). Pour évaluer le niveau de protection UVA de votre écran solaire, il faut que les ingrédients actifs suivants soient inscrits dans la liste : l’oxyde de zinc, le dioxyde de titanium ou l’avobenzone (qui pourrait être listé sous Parsol 1789 ou Butyle Methoxydibenzoylmethane). Si l’un de ces ingrédients actifs ne fait pas partie de la liste, mais est seulement inscrit dans « autres ingrédients », vous ne recevez pas une protection adéquate et exposez votre peau aux dangers des rayons solaires.
Les traitements
Les coups de soleil
Même si vous n’êtes plus directement exposé au soleil, un coup de soleil continue son œuvre destructive de 12 à 24 heures après la brûlure initiale. Un coup de soleil léger guérira en quelques jours, mais une brûlure sévère avec des cloques peut prendre beaucoup plus de temps à guérir et être très douloureuse. De plus, en pelant vous perdez plusieurs couches cutanées. Bien que les dommages induits par une exposition prolongée au soleil soient irréversibles, certains remèdes peuvent aider :
- Refroidir la partie brûlée du corps sous l’eau froide.
- Prenez de l’aspirine dès que vous êtes conscient d’avoir un coup de soleil.
- Appliquez des lotions rafraichissantes, des cataplasmes et des compresses humides pour réduire l’inflammation (éviter les crèmes/onguents qui retiennent la chaleur au lieu de la dissiper)
La Kératose actinique
Les traitements incluent :
- Le traitement direct de la lésion : enlèvement d’une lésion cutanée unique en utilisant des procédés comme la cryothérapie (par le gel).
- Traitement dirigé sur une surface : traitement de la zone de la peau affectée par la kératose actinique en utilisant des crèmes ou des gels d’application topique, ou encore une thérapie photodynamique.
Les médicaments
Une variété de médicaments est disponible sur ordonnance pour améliorer l’apparence de la peau, incluant :
- La trétinoïne qui est un dérivé de la vitamine A et agit au niveau cellulaire. Des études suggèrent que la trétinoïne en application topique stimule la production de collagène pour améliorer la structure cutanée. La trétinoïne est également utilisée pour diminuer les ridules et les rides, atténuer les taches brunes et améliorer la texture de la peau dans son ensemble.
Les procédures cosmétiques
Une gamme de procédés et de traitements peuvent améliorer, sur certaines zones précises, l’apparence de la peau :
- La blépharoplastie est une intervention chirurgicale qui vise à resserrer la peau et à enlever l’excès de tissus cutanés et graisseux de la région oculaire, redonnant à la peau son apparence de jeunesse. L’intervention peut être combinée à d’autres chirurgies plastiques tel un lifting frontal.
- La toxine botulique A est une toxine puissante dérivée d’une bactérie et doit être utilisée avec la plus grande précaution. Elle vise à atténuer le relief et la profondeur des rides entre les sourcils. Ses effets durent environ quatre mois.
- D’autres interventions incluent le rajeunissement médical ou chirurgical, le peeling chimique, le renforcement des tissus mous, les injections de fillers, la dermabrasion, le relissage electro chirurgical de la peau, les traitements laser non ablatifs et autres sources de lumière non-laser.
En plus des traitements ci-dessus, les chercheurs explorent de nouveaux médicaments pour traiter la peau. Pour vous renseigner sur les recherches en cours au Canada, visitez notre page d’essais cliniques [link to ACPD essais cliniques page].
*Toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour avoir la liste complète et à jour des effets secondaires, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord; tenez votre médecin informé de toutes les vitamines, les suppléments ou autre forme de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Les manifestations du vieillissement sont plus évidentes sur la peau du visage et sur le dos des mains, car ce sont les zones les plus exposées au soleil et aux rayons UV. Malheureusement, ces zones sont aussi celles qui sont le plus facilement remarquées par les autres personnes et le regard de l’autre est souvent lié à la façon dont nous nous percevons. Notre culture étant centrée sur la jeunesse, de nombreuses personnes espèrent garder une apparence de jeunesse aussi longtemps que possible.
Bien sûr, nous sommes tous différents, et si certaines personnes acceptent facilement les effets du vieillissement de la peau, d’autres feront l’impossible pour les combattre. Pour eux, l’impact de ce vieillissement peut affecter sérieusement leur bien-être, leur estime de soi et leur plaisir de participer à des évènements sociaux.
Protéger votre peau du soleil et de ses radiations est la meilleure chose que vous puissiez faire pour prévenir le vieillissement cutané et contrôler les dommages causés par les rayons solaires. La deuxième est de ne pas fumer. D’autres stratégies incluent :
- Dormir suffisamment.
- Éviter le stress, si vous êtes stressé prenez les mesures nécessaires pour vous détendre.
Virus du papillome humain (VPH)
- Vue d’ensemble : Qu’est-ce que le VPH ?
- Les symptômes
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- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
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- Vue d’ensemble : Qu’est-ce que le VPH ?
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Vue d’ensemble : Qu’est-ce que le VPH ?
L’Alliance canadienne des patients en dermatologie tient à remercier Jessica Ho, MSc en Santé Publique, étudiante en médecine, Université Queen’s, et Yuka Asai, MD, PhD pour leur aide dans la préparation de ce rapport. Août 2021.
Le virus du papillome humain (VPH) est un virus qui se transmet habituellement par contact peau à peau et sexuel. Il s’agit d’une infection très courante et on estime que 70 % des femmes et des hommes sexuellement actifs au Canada contracteront des infections à VPH transmises sexuellement au cours de leur vie (Gouvernement du Canada, 2020). Il est le plus souvent contracté lors de relations sexuelles, y compris les relations vaginales, anales et orales. Il est aussi possible de contracter le VPH d’une ou d’un partenaire qui ne présente aucun symptôme.1 D’autres modes de transmission sont possibles, y compris la transmission en touchant une surface infectée par le VPH par l’intermédiaire de fomites (objets ou matériaux susceptibles de porter l’infection, comme les vêtements, les ustensiles et les meubles). Moins fréquemment, les enfants peuvent être infectés par le VPH pendant la naissance par accouchement vaginal ou lorsqu’ils sont en contact avec une personne qui prodigue des soins et qui est infectée par le VPH.
Il existe plus de 200 souches différentes de VPH. La plupart des infections par le VPH ne présentent aucun symptôme, mais certaines peuvent se manifester par des verrues et d’autres peuvent provoquer différents types de cancer. La majorité des infections par le VPH se résorbent d’elles-mêmes sans intervention. Les souches sont généralement divisées en deux catégories : les souches à faible risque et celles à risque élevé. Certaines des souches à faible risque peuvent être trouvées sur la peau, comme des verrues sur le corps, les mains, les pieds et autour des parties génitales (également connues sous le nom de verrues anogénitales). Les souches à risque élevé ont été associées à certains types de cancers, notamment le cancer du col de l’utérus, le cancer anogénital et le cancer oropharyngé (tableau 1).
Tableau 1. Souches de VPH
Souches |
Effet |
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Souches à faible risque |
VPH type 1 |
Verrues sur les mains et les pieds |
VPH types 2 et 4 |
Verrues vulgaires |
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VPH types 3 et 10 |
Verrues planes |
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VPH types 6 et 11 |
Verrues génitales |
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Souches à risque élevé |
VPH types 16 et 18 |
Associées à des lésions précancéreuses et le développement de certains types de cancer |
Les infections par certaines souches de VPH à risque élevé peuvent être prévenues par le vaccin contre le VPH (voir la section Diagnostic et traitement). Les complications des infections par le VPH à risque élevé comprennent des lésions précancéreuses et le développement éventuel d’un cancer. Le cancer met généralement de nombreuses années à se développer après qu’une personne a contracté le VPH.
Types de cancer qui sont associés au VPH :
- de l’anus
- de l’oropharynx (gorge)
- du col de l’utérus
- du vagin
- de la vulve
- du pénis
Très rarement, les verrues des parties non génitales peuvent se transformer en un type de cancer de la peau appelé carcinome spinocellulaire. Cela se produit généralement chez les personnes qui sont déjà plus susceptibles de contracter une infection par le VPH, comme celles dont le système immunitaire est affaibli.
Image 1 : Cancer de l’oropharynx, associé avec une infection de souche de VPH à risque élevé
Les symptômes
Si la plupart des VPH ne présentent aucun symptôme, certaines souches d’infection par le VPH peuvent entraîner l’apparition de verrues sur le corps. Différents types de VPH peuvent entraîner l’apparition de verrues sur différentes parties du corps, ainsi que dans la région génitale et dans la bouche, généralement à la suite d’un contact sexuel.
Les verrues qui sont associées au VPH comprennent :
- les verrues vulgaires (verruca vulgaris)
- les verrues filiformes
- les verrues planes (verruca plana)
- les verrues plantaires (verruca plantaris/verruca palmaris)
- les verrues périunguéales
- les verrues des bouchers
Plus de renseignements sur les verrues sont accessibles ici.
Verrues non génitales
Les verrues peuvent se présenter sous la forme de bosses charnues de couleur chair (papules), d’écailles rugueuses et dures (verrues vulgaires), ou de verrues fines et saillantes, avec des pointes en forme de clocher d’église (verrues filiformes). Les verrues plates, en particulier, peuvent être difficiles à voir, car elles sont de couleur chair et assez plates sur la peau ; elles peuvent parfois provoquer des démangeaisons et entraîner la propagation du virus par le grattage. Sur les mains et les pieds, elles peuvent être plus épaisses et parfois douloureuses (palmoplantaire/myrmécie). Si elles sont regroupées, on peut parler de verrues en mosaïque. Certaines parties du corps peuvent être plus difficiles à traiter, comme les verrues autour des ongles, appelées verrues périunguéales. Les verrues des bouchers sont souvent observées chez les bouchers ou les autres personnes qui manipulent de la viande.
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Image 2 : Verrues planes de VPH (verucca plana) autour de la bouche et des lèvres. (photo gracieuseté de Dr Irina Turchin
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Image 3 : Verrues plantaires (verruca palmaris) sur la paume de la main (photo gracieuseté de Dr Irina Turchin)
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Image 4 : Verrue vulgaire (verruca vulgaris) sur le dessus de la main/doigt (photo gracieuseté de Dr Irina Turchin)
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Image 5 : Verrues périunguéales autour des ongles d’orteil (photo gracieuseté de Dr Irina Turchin)
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Image 6 : Verrue plantaire (verruca plantaris) caractérisée par une plaque verruqueuse sur la plante du pied au talon. (photo gracieuseté de Dr Irina Turchin)
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Verrues génitales
Les verrues génitales sont causées par certaines souches de VPH et elles apparaissent autour des parties génitales et de l’anus, ensemble elles sont parfois appelées verrues anogénitales. La taille et le nombre de verrues peuvent varier, et la couleur des verrues peut aller d’un brun charnu à un rose terne. La prise en charge des verrues dépend de la taille, de l’apparence, de la localisation et du nombre de verrues présentes. Vous trouverez de plus amples renseignements sur les verrues génitales dans notre section « Verrues ».
Le traitement
Diagnostic
Le diagnostic de l’infection par le VPH dépend de la présentation chez la personne atteinte et peut souvent passer inaperçu étant donné que de nombreuses infections par le VPH n’occasionnent aucun symptôme. Le diagnostic de verrues dues à une infection par le VPH est généralement posé par un médecin et peut être confirmé à partir d’un échantillon de tissu par biopsie. Le diagnostic définitif repose sur la détection de l’ADN viral du VPH par des tests de laboratoire sur les tissus prélevés, mais ces tests ne sont pas effectués systématiquement.
Traitements
Traitement du VPH
Plusieurs traitements existent pour le VPH et ceux-ci sont résumés dans le tableau 2.
Tableau 2. Résumés des traitements offerts pour le VPH2
Traitements appliqués par la personne atteinte |
Traitements prescrits par un médecin |
Traitements appliqués par un médecin |
● Acide salicylique ● Imiquimod ● Podophyllotoxine |
● Crème rétinoïde (trétinoïne) ● Cantharidine ● Médicaments immunothérapiques |
● Acide trichloracétique (TCA) ● Podophylline liquide ● Cryothérapie |
Traitement des verrues
Les verrues dues au VPH peuvent disparaître avec le temps à mesure que l’organisme met en place une réponse immunitaire, et elles se résorbent souvent sans traitement, en particulier chez les enfants. Les verrues dues au VPH peuvent être plus résistantes à la guérison spontanée chez les adultes et chez ceux qui ont des verrues depuis longtemps.
Le choix du traitement dépend souvent de la taille, de l’étendue et de l’endroit où la verrue se situe, ainsi que des préférences de la personne atteinte. Divers traitements sont disponibles (tableau 2), et deux traitements courants des verrues comprennent l’utilisation de produits topiques ou la cryothérapie.
Les traitements topiques comme l’acide salicylique sont facilement disponibles en vente libre et exfolient chimiquement les cellules de la peau pour éliminer la verrue. Un trempage et un limage (exfoliation) des verrues épaisses sont souvent réalisés avant l’utilisation d’un traitement topique pour ainsi augmenter l’efficacité du traitement. Des concentrations plus fortes d’acide peuvent être administrées par un médecin pour traiter les verrues.
La cryothérapie (cryochirurgie) est administrée par un médecin avec l’utilisation d’azote liquide. L’azote liquide atteint des températures très basses et, lorsqu’il est appliqué, il gèle la verrue en pénétrant dans la couche basale de la peau pour atteindre le virus. Cette application peut être répétée plusieurs fois durant un traitement. La taille et l’épaisseur de la verrue déterminent la fréquence et la durée de la cryothérapie. Les effets négatifs potentiels de ce traitement comprennent la douleur durant la procédure, et il peut entraîner une irritation persistante, une douleur, un gonflement ou la formation d’une ampoule (cloque). La cryothérapie peut parfois être utilisée en combinaison avec des traitements topiques en vente libre.
Pensez à demander l’avis d’un professionnel de la santé avant de commencer un traitement et lisez toujours les instructions avant d’utiliser un médicament. Vous trouverez une liste complète des traitements contre les verrues sur notre page consacrée aux verrues.
Prévention de l’infection au VPH
Le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) prévient l’infection par certaines souches de VPH à l’origine des verrues génitales. Une infection par le VPH peut potentiellement entraîner des cancers du col de l’utérus, du vagin et de la vulve. Le vaccin est administré aux filles et aux femmes âgées de 9 à 26 ans, et a récemment été approuvé pour les hommes. La vaccination nécessite souvent trois doses : une dose initiale et des rappels après deux mois et six mois. Toutefois, veuillez consulter le site internet de Santé Canada pour vérifier les recommandations relatives au calendrier de vaccination et à la posologie qui conviennent à votre groupe d’âge et à la population à laquelle vous pouvez vous identifier. Le vaccin prévient l’infection par le VPH, mais ne la guérit pas. Comme il n’est pas efficace à 100 % et qu’il ne couvre que certaines souches de VPH à haut risque, il est toujours recommandé aux personnes d’adopter des pratiques sexuelles sûres pour réduire l’infection et la transmission.
Il existe actuellement 3 vaccins contre le VPH approuvés qui couvrent les souches qui causent les verrues génitales et qui peuvent conduire au cancer. Il s’agit de : Gardasil, Gardasil 9 et Cervarix.
Tableau 3. Vaccins contre le VPH offerts
Cervarix (HPV2) |
Un vaccin bivalent qui protège contre les VPH de types 16 et 18. |
Gardasil (HPV4) |
Un vaccin quadrivalent qui protège contre les VPH de types 6, 11, 16 et 18. |
Gardasil 9 (HPV9) |
Un vaccin nonavalent qui protège contre les VPH de types 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58. |
Qu’elles aient été vaccinées ou non, les femmes doivent continuer à se soumettre régulièrement à des examens gynécologiques et à des tests PAP. Un dépistage régulier permet de détecter les cancers du col de l’utérus, du clitoris ou de la vulve, car ils ne présentent souvent aucun symptôme à un stade précoce. Il est également recommandé aux personnes atteintes de verrues anogénitales de subir un dépistage d’autres infections sexuellement transmissibles (IST). Les partenaires doivent recommander à leurs partenaires sexuels de consulter un professionnel de la santé en cas de symptômes, et que toutes les femmes de se soumettre à des examens gynécologiques réguliers et à des frottis PAP.
Le VPH anal peut également être présent et se manifester par des symptômes et des signes similaires à ceux des verrues génitales. Bien qu’ils soient moins courants que les tests PAP cervicaux, les tests PAP anaux sont disponibles et consistent à introduire un coton-tige dans l’anus afin de recueillir des cellules pour examiner s’il y a des changements précancéreux ou cancéreux. Il ne s’agit pas d’un dépistage systématique pour la population générale au Canada, mais il peut être effectué par un professionnel de la santé si vous présentez un risque accru de VPH et de cancer anal.
Traitement du cancer associé à une infection par le VPH
Si une personne développe un cancer lié à une infection par le VPH, la prise en charge peut comprendre de la chimiothérapie, de la radiothérapie et une intervention chirurgicale. Tous ces traitements sont à la discrétion de l’équipe soignante.
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Bien que le VPH soit un virus très commun, les expériences qui suivent un diagnostic peuvent être émotionnelles pour de nombreuses personnes. En plus de la gêne et des traitements utilisés pour améliorer l’apparence (cosmétique) des verrues, les infections au VPH peuvent avoir d’autres répercussions psychologiques négatives. Les personnes peuvent être angoissées par leur diagnostic ou s’inquiéter des conséquences potentielles pour leur santé ainsi que de la possibilité de transmettre l’infection. Bien que la plupart des infections à VPH se résorbent d’elles-mêmes sans traitement spécifique, il est recommandé de consulter en cas de symptômes afin de réduire la charge associée à la maladie. La mise en œuvre de mesures préventives appropriées peut également réduire l’infection et la transmission. Les personnes peuvent réduire le risque d’infection par le VPH en se faisant vacciner contre le VPH, en se soumettant régulièrement à un test PAP et en adoptant des pratiques sexuelles sûres avec leur(s) partenaire(s).
Obtenir des soins appropriés pour les verrues auprès d’un médecin de soins primaires ou d’un dermatologue limitera la propagation des infections par le VPH. Enfin, le traitement précoce des infections par le VPH peut réduire le développement potentiel de maladies liées au VPH, comme le cancer. Pour les personnes qui éprouvent une détresse psychologique liée à cette maladie, les ressources en matière de santé mentale et la recherche de soins appropriés auprès d’un professionnel de la santé sont de bonne source de soutien pour faire face à cette maladie fréquente.
Ressources
CATIE https://www.catie.ca/fr/feuillets-info/infections/vph-dysplasie-cervicale-cancer-col-uterin/messages-cles-vph
American Academy of Dermatology, Genital Warts, Diagnosis and Treatment - https://www.aad.org/public/diseases/a-z/genital-warts-treatment [en anglais]
American Sexual Health Association - http://www.ashasexualhealth.org/stdsstis/hpv/ [en anglais]
American Cancer Society - https://www.cancer.org/cancer/cervical-cancer.html [en anglais]
American Society for Colposcopy and Cervical Pathology - http://www.asccp.org/Default.aspx [en anglais]
Centers for Disease Control and Prevention - https://www.cdc.gov/hpv/parents/questions-answers.html?CDC_AA_refVal=https%3A%2F%2Fwww.cdc.gov%2Fvaccines%2Fvpd-vac%2Fhpv%2Fvac-faqs.htm [en anglais]
Derm Net NZ - https://dermnetnz.org/topics/sexually-acquired-human-papillomavirus/ [en anglais]
Références
- Gravitt PE, Winer RL. Natural history of HPV infection across the lifespan: Role of viral latency. Viruses. 2017;9(10):1-10. doi:10.3390/v9100267
- Lopaschuk CC. New approach to managing genital warts. Can Fam Physician. 2013;59(7):731-736. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23851535%0Ahttp://www.pubmedcentral.nih.gov/articlerender.fcgi?artid=PMC3710035.
Hyperhidrose
- Vue d’ensemble : Qu’est-ce que Hyperhidrose ?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Ressources
- Vue d’ensemble : Qu’est-ce que Hyperhidrose ?
- Les symptômes
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Vue d’ensemble : Qu’est-ce que Hyperhidrose ?
L’hyperhidrose est une affection caractérisée par une transpiration excessive. Elle toucherait jusqu’à 5 % de la population. L’hyperhidrose peut se produire sur des parties spécifiques du corps (appelées zones focales), ou sur l’ensemble du corps (transpiration généralisée).
Il existe deux grandes catégories d’hyperhidrose : primaire et secondaire. L’hyperhidrose primaire est généralement focale, alors que l’hyperhidrose secondaire se présente plus souvent sous la forme d’une transpiration généralisée.
Hyperhidrose focale primaire : L’hyperhidrose focale primaire touche généralement les aisselles, la plante des pieds, la paume des mains, le visage et le cuir chevelu. Elle peut également toucher d’autres zones distinctes du corps. Elle a tendance à se produire en reflet des deux côtés du corps et il est fréquent que des combinaisons de zones focales soient touchées. Elle n’est pas occasionnée par une cause sous-jacente comme une maladie ou un médicament.
La cause de l’hyperhidrose focale primaire n’est pas déterminée, mais elle pourrait être héréditaire. Les glandes sudoripares eccrines sont l’un des trois principaux types de glandes sudoripares et elles aident une personne à rester au frais. Elles sont présentes partout sur le corps, mais existent en plus grand nombre sur la paume des mains, la plante des pieds et les aisselles. Le nombre et la taille des glandes sudoripares eccrines ne changent pas chez les personnes atteintes d’hyperhidrose. On pense plutôt que l’hyperhidrose se produit lorsque le centre de thermorégulation dans l’hypothalamus du cerveau devient suractif. Cette suractivité est alors transmise par le système nerveux sympathique aux glandes sudoripares eccrines, ce qui les suractive et leur fait produire davantage de sueur.
Hyperhidrose secondaire : L’hyperhidrose secondaire est moins fréquente que l’hyperhidrose primaire. Elle est plus souvent généralisée, mais elle peut se produire rarement dans des parties spécifiques qui sont symétriques l’une par rapport à l’autre ou qui sont uniquement d’un seul côté du corps. L’hyperhidrose secondaire est généralement causée par une affection sous-jacente. Les causes de l’hyperhidrose secondaire comprennent le cancer, les infections, les troubles endocriniens et métaboliques, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires, les troubles neurologiques, les troubles psychiatriques ou la prise de certains médicaments.
Les symptômes
La transpiration excessive et incontrôlable est le principal symptôme de l’hyperhidrose.
L’hyperhidrose focale primaire se développe généralement pendant l’enfance ou l’adolescence et elle se présente sous la forme d’une transpiration excessive focale qui est également présente des deux côtés du corps. Elle a tendance à toucher les aisselles, la paume des mains, la plante des pieds, le visage et le cuir chevelu, mais elle peut également toucher d’autres zones distinctes du corps. Elle peut se produire de manière continuelle ou par phases, mais elle est généralement moins présente la nuit et ne se produit habituellement pas pendant le sommeil. Cette affection tend à persister toute la vie, mais elle peut s’améliorer avec l’âge. Certains déclencheurs courants des crises de sudation incluent :
- La chaleur
- L’activité physique
- Des déclencheurs émotionnels
- Des aliments épicés
- L’alcool
- La caféine
Les symptômes de l’hyperhidrose secondaire sont également caractérisés par une transpiration excessive. Cependant, elle est plus susceptible d’être généralisée, unilatérale ou asymétrique. Elle peut survenir pendant l’éveil ou le sommeil.
L’hyperhidrose peut provoquer une rupture de la peau et entraîner d’autres complications, notamment :
- Une infection : les environnements humides augmentent le risque d’infections bactériennes, virales et fongiques de la peau.
- Des taches sur les vêtements : les vêtements deviennent humides et tachés par une transpiration excessive.
- L’aggravation d’une dermatite : des affections telles que le pompholyx et la dermatite eczémateuse peuvent s’aggraver.
- La bromhidrose : la transpiration excessive contribue aux odeurs corporelles.
- La diminution de la qualité de vie : la transpiration excessive affecte les activités quotidiennes et professionnelles ainsi que les interactions sociales.
- La dépression et l’anxiété : elles sont plus fréquentes chez les personnes atteintes d’hyperhidrose.
Le traitement
Des tests sont rarement nécessaires pour le diagnostic de l’hyperhidrose focale primaire. Le diagnostic de l’hyperhidrose est clinique et fondé sur les signes et les symptômes. Pour l’hyperhidrose focale primaire, les critères de diagnostic comprennent une transpiration excessive, visible et focale pendant au moins six mois sans cause apparente, avec au moins deux des caractéristiques suivantes :
- Elle se présente relativement de la même manière des deux côtés du corps
- Elle perturbe les activités quotidiennes
- Elle occasionne au moins un épisode par semaine
- Elle commença avant l’âge de 25 ans
- Il existe des antécédents familiaux d’hyperhidrose
- La transpiration focale arrête durant le sommeil
Pour l’hyperhidrose secondaire, la quantité, l’emplacement et le moment où survient la transpiration peuvent varier en fonction de l’affection qui la provoque. L’hyperhidrose secondaire est généralement généralisée et peut se produire durant l’éveil ou le sommeil. Le traitement de l’hyperhidrose secondaire consiste généralement à traiter l’affection sous-jacente.
Il existe plusieurs options de traitement pour les personnes vivant avec l’hyperhidrose. Comme l’hyperhidrose affecte les gens différemment, les options de traitement varient.
Mesures qui touchent le mode de vie
Il existe de nombreuses pratiques qui peuvent aider les personnes vivant avec l’hyperhidrose à gérer cette affection :
- Éviter les éléments déclencheurs comme la chaleur, l’activité physique, les aliments épicés, la caféine, l’alcool ou les situations qui provoquent de l’anxiété.
- Éviter les médicaments qui peuvent contribuer à l’hyperhidrose. Il peut s’agir de certains types d’antidépresseurs, de médicaments qui abaissent le taux de sucre dans le sang, d’antibiotiques ou d’autres médicaments.
- Se laver avec un nettoyant antibactérien pour aider à réduire les odeurs et le risque d’infection bactérienne.
- Sécher soigneusement la peau après le bain et appliquer de la fécule de maïs.
- Choisir des vêtements fabriqués avec des matériaux absorbants (comme le coton) plutôt qu’avec des tissus synthétiques.
- Porter des vêtements amples, résistants aux taches et à la sueur.
- Les tissus qui « évacuent l’humidité », comme la laine, le coton et d’autres matières synthétiques, éloignent la sueur de la peau. Les produits qui bloquent la transpiration ont plusieurs couches pour absorber la sueur et l’empêcher d’atteindre la surface.
- Choisir des vêtements de couleur foncée ou avec beaucoup de motifs pour aider à dissimuler les traces de sueur.
- Utiliser des doublures ou des protecteurs à vêtement sous les aisselles pour absorber l’excès de sueur de ces parties.
- Utiliser de la poudre pour les pieds, des semelles intérieures absorbantes et changer fréquemment de chaussures.
- Choisir des chaussettes en coton ou en laine pour absorber l’humidité et changez-les fréquemment.
- Porter des chaussettes contenant de l’argent ou du cuivre pour réduire les infections et les odeurs.
À éviter
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À favoriser
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· Déclencheurs comme la chaleur, l’activité physique, la caféine, les aliments épicés, l’alcool ou les situations qui provoquent de l’anxiété
· Médicaments qui peuvent contribuer à l’hyperhidrose
· Vêtements serrés
· Tissus synthétiques
· Souliers serrés ou complètement fermés
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· Se laver avec un nettoyant antibactérien
· S’assécher complètement après s’être lavé et appliquer de la fécule de maïs
· Vêtements amples, résistants aux taches et à l’épreuve de la sueur
· Vêtements faits de fibres naturelles qui respirent
· Doublure ou protecteur à vêtement pour les aisselles
· Chaussettes en coton, laine ou autre matériel qui évacue l’humidité
· Chaussettes qui contiennent de l’argent ou du cuivre pour réduire les infections et les odeurs
· Changement fréquent de chaussettes et de souliers
· Poudre pour les pieds
· Semelles absorbantes dans les souliers
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Traitements topiques
Antisudorifiques : il s’agit d’un traitement de première ligne courant. Ils contiennent un sel métallique à faible dose (le plus souvent de l’aluminium) et se présentent sous différentes formes : vaporisateurs, gels, à bille et lotions. Les produits antisudorifiques topiques obstruent les canaux sudoripares à la surface de la peau pour bloquer la transpiration excessive. Lorsque les antisudorifiques en vente libre ne sont pas suffisants, un traitement antisudorifique sur ordonnance peut permettre un contrôle adéquat. Les antisudorifiques sur ordonnance sont appliqués tous les soirs jusqu’à ce que l’on constate une amélioration, et à ce moment-là, on peut augmenter progressivement l’intervalle entre les applications pour maintenir le contrôle de la transpiration.
Glycopyrrolate topique : cet agent anticholinergique inhibe l’action de l’acétylcholine sur les glandes sudoripares, inhibant ainsi la transpiration. Il est généralement appliqué quotidiennement sous forme de lingette médicamenteuse.
Toxine botulique : l’injection de toxine botulique bloque la libération d’acétylcholine, interrompant le signal du nerf vers la glande sudoripare. La plupart des gens ont besoin d’un à deux traitements par an.
Iontophorèse : elle est utilisée pour l’hyperhidrose de la paume des mains ou de la plante des pieds et elle implique l’application d’un courant électrique de faible intensité. On y parvient normalement en plaçant les mains ou les pieds dans un plateau d’eau peu profonde traversée par un courant de basse tension. Des traitements répétés sont nécessaires pour maintenir les résultats, ce qui peut souvent être fait avec l’appareil à la maison. Cela peut permettre une réduction à long terme de la transpiration, à condition de respecter un programme de maintien.
Thermolyse par micro-ondes : elle peut être utilisée pour la transpiration des aisselles. Elle consiste à utiliser un appareil portatif pour délivrer de l’énergie électromagnétique, ce qui entraîne la destruction des glandes sudoripares eccrines. Elle nécessite généralement deux séances de traitement séparées chaque trois mois et permet une réduction durable de la transpiration.
Médicaments oraux
Les anticholinergiques oraux, comme l’oxybutynine et le glycopyrrolate, bloquent les récepteurs cholinergiques dans l’organisme pour réduire la transpiration. L’utilisation de ces médicaments est limitée par leurs effets secondaires. D’autres médicaments oraux, notamment les bêtabloquants, la clonidine et les benzodiazépines, peuvent également être utiles. La poursuite du traitement est nécessaire pour maintenir la réponse.
Intervention chirurgicale
Élimination des glandes sudoripares : on l’envisage lorsque l’hyperhidrose est grave et que les traitements plus conservateurs ont échoué. Plusieurs techniques sont utilisées pour enlever les glandes sudoripares des aisselles, notamment l’ablation des glandes, la liposuccion ou une combinaison de ces techniques.
Sympathectomie thoracique endoscopique : cette intervention est normalement réservée aux personnes présentant des symptômes graves qui ne peuvent être traités par d’autres traitements. Elle implique une intervention chirurgicale pour couper les nerfs impliqués dans la transpiration. Elle peut avoir des effets indésirables importants, notamment une transpiration irréversible qui, après l’intervention, commence dans d’autres parties du corps.
Traitements émergents
La toxine botulique topique, les ultrasons, la radiofréquence fractionnée à microaiguilles et le traitement au laser sont actuellement à l’étude comme options de traitement potentielles.
Options de traitement pour l’hyperhidrose (adapté de International Hyperhidrosis Society)
Traitement |
Aisselles |
Mains |
Pieds |
Visage et cuir chevelu |
Antisudorifiques |
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Glycopyrrolate topique |
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Botox |
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Iontophorèse |
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Thermolyse par micro-ondes |
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Médicaments oraux |
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Élimination des glandes sudoripares |
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Sympathectomie |
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Gérer sa maladie et l’importance du soutien
L’hyperhidrose peut avoir un impact important sur la qualité de vie et de graves répercussions émotionnelles, physiques et sociales. Les personnes atteintes d’hyperhidrose peuvent éprouver de la gêne, de l’insécurité, une diminution de l’estime de soi, de la frustration, des difficultés à établir des relations sociales et intimes, et une réduction de leur participation à des passe-temps ou à d’autres activités. Si vous ressentez des émotions négatives associées à une transpiration excessive, parlez-en à votre médecin de famille ou à votre dermatologue. Trouver des traitements utiles peut faire une grande différence.
Ressources
The International Hyperhidrosis Society [en anglais]
Références
International Hyperhidrosis Society. Accessible à : https://www.sweathelp.org/ [en anglais]
McConaghy JR, Fosselman D. Hyperhidrosis: management options. American family physician. 2018 Jun 1;97(11):729-34.
Nawrocki S, Cha J. The etiology, diagnosis, and management of hyperhidrosis: A comprehensive review: Etiology and clinical work-up. Journal of the American Academy of Dermatology. 2019 Sep 1;81(3):657-66.
Nawrocki S, Cha J. The etiology, diagnosis, and management of hyperhidrosis: A comprehensive review: Therapeutic options. Journal of the American Academy of Dermatology. 2019 Sep 1;81(3):669-80.
Oakley A. Hyperhidrosis. Dermnet NZ. Available from: https://dermnetnz.org/topics/hyperhidrosis/
Solish N, Bertucci V, Dansereau A, HONG HC, Lynde C, Lupin M, Smith KC, Storwick G. A comprehensive approach to the recognition, diagnosis, and severity‐based treatment of focal hyperhidrosis: recommendations of the Canadian Hyperhidrosis Advisory Committee. Dermatologic Surgery. 2007 Aug;33(8):908-23.
Les feux sauvages
- Aperçu global: Qu'est-ce que les feux sauvages?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Aperçu global: Qu'est-ce que les feux sauvages?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Aperçu global: Qu'est-ce que les feux sauvages?
Les feux sauvages, ou herpès labial, touchent des millions de Canadiens. Ils sont causés par le virus de l’herpès simplex (VHS). Le feu sauvage est la réaction visible de l’organisme à l’infection par le VHS, qui se caractérise par la formation de grappes de petites vésicules sur les lèvres (en particulier aux commissures) et parfois dans les narines. Le virus, très contagieux, se transmet par simple contact (comme un baiser) ou par le partage d’ustensiles ou de serviettes, non seulement durant un épisode, mais aussi en l’absence de tout symptôme.
Quelques faits
• On estime que l’herpès labial touche chaque année 1 Canadien sur 5.
• Sans traitement, le feu sauvage disparaît spontanément au bout de 10 à 21 jours, habituellement.
• La fréquence de l’herpès labial varie de quelques rares récidives à 12 épisodes ou plus par année.
• Il n’y a actuellement aucun remède permettant de guérir l’infection par le VHS.
• Le VHS peut être transmis par contact direct même en l’absence de tout symptôme visible.
• Certaines personnes prétendent que des remèdes maison, tels que l’application d’un sachet de thé, d’un cube de glace ou d’alcool sur la région atteinte, permettent de prévenir les feux sauvages ou d’en accélérer la guérison. Aucune donnée ne démontre l’efficacité de l’une ou l’autre de ces pratiques.
Les symptômes
Les symptômes du feu sauvage
Les feux sauvages peuvent être déclenchés par divers facteurs
- stress émotionnel ou physique
- rhume ou autre infection des voies respiratoires supérieures
- changements hormonaux (p. ex. les menstruations)
- exposition sans protection au soleil ou au vent
- traumatisme ou lésion dans la région des lèvres (lèvres sèches et fendillées, intervention chirurgicale cosmétique, exfoliation chimique ou traitement au laser)
Juste avant l’éclosion d’un feu sauvage, certaines personnes disent éprouver de la fatigue ou divers symptômes : rougeur, picotements, sensation de brûlure, démangeaisons ou douleur dans la région des lèvres ou de la bouche. Il s’agit de la phase prodromique, qui est suivie de la phase de formation des vésicules (durant laquelle surviennent l’inflammation et la rupture des vésicules).
Stades d’une poussée typique d’herpès labial |
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Prodromes : de 1 à 2 jours (picotements) |
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Rougeur : de 2 à 3 jours |
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Vésicules/ulcères : de 3 à 4 jours |
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Croûtes : de 5 à 8 jours (desquamation) |
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Le traitement
Le diagnostic de l’herpès labial repose souvent sur la seule apparence des symptômes cliniques. En présence de lésions atypiques, votre médecin pourra demander une analyse de laboratoire qui indiquera s’il s’agit d’une infection par le VHS de type 1 ou de type 2 ou qui produira un résultat négatif. La meilleure façon de minimiser les répercussions d’un feu sauvage est de le traiter dès les premiers symptômes (picotements, démangeaisons ou sensation de brûlure).
Les traitements actuellement offerts comprennent des médicaments sur ordonnance et des médicaments en vente libre sous forme de préparations topiques ou orales, les antiviraux constituant l’arme thérapeutique privilégiée. Une nouvelle préparation sous forme de crème a récemment été approuvée par Santé Canada; elle associe un antiviral à un anti-inflammatoire, ce qui en fait le seul traitement qui réduit l’excrétion virale et l’inflammation.
Le moyen le plus efficace de traiter vos feux sauvages est de consulter un médecin. Il pourra vous recommander un médicament en vente libre qui réduira vos symptômes ou vous prescrire un médicament oral ou sous forme de crème qui peut prévenir les nouveaux épisodes d’herpès labial et accélérer la guérison.
Informez votre médecin du nombre de feux sauvages que vous avez généralement au cours d’une même année et de leur durée habituelle. Parlez-lui aussi des répercussions que les feux sauvages ont sur votre qualité de vie. Cela l’aidera à vous proposer le traitement qui vous conviendra le mieux. Conseil : une fois que vous avez trouvé le traitement idéal pour vous, demandez à votre médecin d’indiquer un nombre élevé de répétitions sur l’ordonnance que vous remettrez au pharmacien, de sorte que vous puissiez vous procurer le médicament dès les premiers signes d’un feu sauvage.
Médicaments en vente libre
Le docosanol (Abreva), un agent inhibiteur d’entrée virale
Le docosanol (Abreva) est un médicament en vente libre. Les études indiquent qu’Abreva permet de réduire les symptômes et d’abréger les épisodes d’herpès labial. Il n’a toutefois pas été démontré qu’il peut stopper la progression d’un feu sauvage. Abreva est plus efficace lorsqu’il est utilisé dès le premier signe ou symptôme de feu sauvage.
Agents protecteurs de la peau et analgésiques
- Les agents protecteurs de la peau et les hydratants pour les lèvres à base d’allantoïne, de diméthicone, de beurre de cacao, de gelée de pétrole blanche ou de glycérine préviennent l’assèchement de la lésion tout en formant une barrière mécanique qui protège la peau et les lèvres contre les irritants.
- Les analgésiques/anesthésiques topiques, notamment la benzocaïne, la lidocaïne, l’alcool benzylique, le camphre, le menthol et le phénol, aident à diminuer la douleur locale et contribuent à atténuer les démangeaisons.
- Les analgésiques oraux tels que l’ibuprofène et l’acétaminophène peuvent aussi procurer un soulagement temporaire de la douleur.
Médicaments sur ordonnance
Traitements topiques (crèmes et onguents)
Xerese : l’association d’un agent antiviral et d’un agent anti-inflammatoire
Ce médicament est offert sous forme de crème associant un antiviral (acyclovir à 5 %) et un anti‑inflammatoire (hydrocortisone à 1 %). Xerese agit de deux façons : il réduit l’excrétion virale et il diminue l’inflammation. Il a été démontré que Xerese permet de freiner l’évolution du feu sauvage. Il a également été démontré qu’il diminue la taille des lésions de même que le temps de guérison. Pour un résultat optimal, il faut appliquer Xerese au premier signe d’un feu sauvage.
Traitements généraux
Antiviraux oraux
S’ils sont pris lors de la phase prodromique, les antiviraux oraux (Valtrex, Famvir, Zovirax) peuvent empêcher la formation de lésions ulcéreuses et abréger le temps de guérison. Les antiviraux à action générale sont des médicaments à administration orale qui agissent en réduisant l’excrétion virale. Pour un résultat optimal, il faut utiliser ces médicaments au premier signe d’un feu sauvage.
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
En plus d’occasionner de la douleur et de la sensibilité avant et durant une poussée, les feux sauvages nuisent considérablement à la qualité de vie des personnes touchées. Lors d’un récent sondage, 50 % des participants ont affirmé que les feux sauvages ont eu un effet négatif sur leur image de soi et ont restreint leur vie sociale. En fait, de nombreux Canadiens qui souffrent d’herpès labial ne veulent pas dire aux autres qu’ils ont contracté le VHS, et cela inclut les amis, la famille et les partenaires sexuels. De plus, les feux sauvages diminuent souvent la qualité de vie en raison de l’embarras qu’ils causent et ils ont été associés à la dépression, à la peur du rejet ainsi qu’à l’isolement.
Les personnes souffrant de les feux sauvages doivent par ailleurs prendre les précautions suivantes :
- Ne jamais toucher une lésion ouverte et ensuite les yeux; il y aurait risque de contracter une kératite herpétique.
- Éviter de toucher une lésion ouverte puis d’autres parties du corps, y compris une autre partie des lèvres.
- Éviter de toucher un nouveau-né, car le virus peut se transmettre par exposition.
- Utiliser des condoms ou d’autres méthodes barrières durant les relations sexuelles buccogénitales afin de réduire le risque de transmission.
C’est avec l’aide de votre médecin que vous réussirez le mieux à diminuer la douleur et la gêne causées par les feux sauvages.
Les herpes
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Aperçu global: Qu'est-ce que herpes?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits de littérature révisée par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
L’herpès est une infection virale commune qui cause des ampoules désagréables sur la peau et les muqueuses. Dans 50 pour cent des cas, il est dormant indéfiniment dans les cellules nerveuses du corps où il peut être réactivé plus tard et causer d’autres ampoules. Il existe deux types principaux de virus de l’herpès : l’herpès simplex et l’herpès zoster.
L’herpès simplex est la cause de l’herpès oral et génital et l’herpès zoster provoque la varicelle et le zona.
Le virus de l’herpès simplex (VHS) peut être subdivisé en deux types : type 1 (VHS-1) et le type 2 (VHS-2). Le virus VHS-1 est généralement responsable des cas d’herpès oral tandis que le VHS-2 est fréquemment à l’origine des cas d’herpès génital. Toutefois, le VHS-1 peut infecter les parties génitales.
Les deux types de VHS se caractérisent par un modèle d’infection similaire. L’infection principale survient lorsque le virus attaque un individu. Dans environ 10 pour cent des cas, des ulcères ou des ampoules se développent. Pour les autres, il peut n’y avoir que de faibles symptômes ou aucun symptôme visible. Les ampoules douloureuses et les démangeaisons qui les accompagnent apparaissent et forment des ulcères qui guérissent éventuellement. Le virus demeure toutefois dans le corps.
Après une période de latence pendant laquelle le virus demeure inactif, les personnes atteintes éprouvent généralement plusieurs infections récurrentes par an. Avec le temps, la gravité et la fréquence de ces infections diminuent. Les infections récurrentes peuvent être déclenchées par différents facteurs, incluant la fièvre, le stress, une exposition excessive au soleil, un traumatisme ou un cycle menstruel. Elles peuvent aussi survenir sans raison évidente.
Faits saillants sur l’herpès simplex
- L’herpès oral affecte de 50 à 80 pour cent des adultes aux États-Unis.
- Jusqu’à 90 pour cent des adultes aux États-Unis sont porteurs du virus à l’âge de 50 ans ; la majorité d’entre eux ont contracté le virus durant l’enfance.
- L’herpès génital affecte environ 20 pour cent des adultes aux États-Unis.
- Au Canada, plus de 75 pour cent des adultes infectés par le VHS-2 ne présentent pas de symptômes visibles.
L’herpès zoster est une infection localisée et aiguë causée par le virus varicelle-zona, le même virus qui cause la varicelle. Après une varicelle, le virus reste dans certaines cellules nerveuses du corps où il demeure dormant (inactif) jusqu’à une réactivation. Le virus réactivé voyage le long des fibres nerveuses vers la peau, se multiplie et cause une éruption douloureuse et des ampoules connues sous le nom de zona. Le zona peut dans de rares cas occasionner une pneumonie, des problèmes d’audition, la perte de la vue, une inflammation du cerveau (encéphalite) ou à la mort. Dans certains cas (généralement chez les personnes âgées), une affection douloureuse appelée névralgie post-herpétique (douleur chronique) persiste après la disparition du zona et elle peut durer pendant plusieurs mois.
L’herpès n’est pas dangereux chez les personnes en bonne santé ; toutefois, les éruptions (si présentes) peuvent être douloureuses. Chez les personnes immunodéprimées et les nouveau-nés, l’herpès peut être grave, mais rarement mortel. Malheureusement, le virus peut être transmis même lorsqu’il n’y a pas de symptômes (excrétion asymptomatique). Plusieurs personnes infectées pourraient ne pas savoir qu’elles sont porteuses du virus.
Faits saillants sur l’herpès zoster
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- La plupart des adultes (environ 90 pour cent dans les pays industrialisés) auront contracté la varicelle durant l’enfance et ils sont porteurs du virus varicelle-zona.
- Le virus peut refaire surface à tout âge. Environ 20 pour cent de la population générale développera le zona.
- Le zona survient généralement une seule fois dans une vie. Fréquemment, un zona récurrent peut indiquer un problème immunitaire sous-jacent. Environ 4 pour cent de la population souffrira du zona plus d’une fois.
- L’incidence de l’herpès zoster augmente après la cinquantaine.
- Les autres populations à risque incluent les personnes dont le système immunitaire est affaibli par certains cancers, le VIH, la chimiothérapie ou la radiothérapie, ou par les médicaments qui préviennent le rejet d’organe.
- Environ 20 pour cent des patients atteints de l’herpès zoster développent de la névralgie post-herpétique (douleur chronique).
Les symptômes
Durant une première infection d’herpès oral, les symptômes suivants peuvent survenir :
- De petites ampoules remplies de liquide qui apparaissent sur la bouche, à l’intérieur de la bouche ou au fond de la gorge.
- Des ganglions enflés au niveau du cou.
Les symptômes peuvent être légers ou passer inaperçus. Des symptômes subtils peuvent être considérés à tort comme étant de petites coupures, morsures ou boutons.
Pour les infections récurrentes :
- Lorsque les symptômes surviennent, ils peuvent apparaître sous forme d’ampoules ou d’ulcères qui guérissent généralement plus rapidement que les lésions d’une première infection.
- Plusieurs personnes atteintes auront des symptômes avant-coureurs comme des démangeaisons, des picotements ou de la douleur une à deux journées avant les récurrences.
Durant une première infection d’herpès génital, ces symptômes surviennent :
- Certaines personnes développeront une ou deux séries d’ulcères ou d’ampoules en quelques jours, mais parfois en quelques semaines ou mois suivant l’infection.
- Des ulcères/ampoules peuvent apparaître sur le pénis ou la vulve, près de l’anus ou sur la cuisse et les fesses.
- Les ulcères et les ampoules peuvent apparaître, suinter, se couvrir de croutes et guérir en 2 à 4 semaines.
- Une fièvre et une enflure des ganglions près de l’aine peuvent survenir.
- Des maux de tête et une miction douloureuse peuvent être ressentis.
- Certaines personnes auront peu ou pas de symptômes.
Les effets suivants peuvent apparaître lors d’infections récurrentes :
- Les symptômes peuvent apparaître sous forme d’ampoules ou d’ulcères.
- Plusieurs personnes peuvent ressentir des symptômes avant-coureurs comme des démangeaisons, des picotements ou de la douleur un ou deux jours avant la récurrence.
Cherchons plus loin
Dans les deux cas, le VHS-1 et le VHS-2, l’infection suit le même déroulement. Durant la « première infection », le virus produit plusieurs copies de lui-même. Ceci mobilise le mécanisme de défense du corps à combattre le virus limitant ainsi sa propagation. Le mécanisme de défense peut occasionner des ulcères et des ampoules caractéristiques ou n’engendrer aucun symptôme visible. Si présentes, les ampoules douloureuses accompagnées de démangeaisons apparaissent et forment des ulcères qui guérissent éventuellement. Le virus se retire alors de la peau pour aller vers les voies nerveuses et les cellules nerveuses où il établit une petite colonie permanente. Durant cette phase de repos (latence), le virus n’active pas les mécanismes de défense du corps. Durant une infection récurrente, le virus est réactivé, entraînant son déplacement des voies nerveuses jusqu’à la peau où une infection est déclenchée. Le virus, une fois de plus, commence à se multiplier. Cette infection récurrente peut occasionner des ulcères et des ampoules semblables à ceux et celles de la première infection ; sinon, il peut ne pas y avoir de symptôme.
Tant pour l’herpès oral que génital, la transmission se fait par un contact peau à peau lorsque le virus est actif. Le virus est transmis lorsque la partie contagieuse (lésion) entre en contact avec une coupure de la peau ou des muqueuses, généralement dans la bouche ou les parties génitales. Le virus ne peut pénétrer une peau intacte.
- La plupart des cas d’herpès oral surviennent durant l’enfance par des becs d’une personne infectée, ainsi que le partage d’ustensiles ou de serviettes avec des membres de la famille ou des amis proches.
- La plupart des transmissions d’herpès génital se produisent durant un contact sexuel avec une personne infectée. Il est possible pour une personne de contracter l’herpès génital lors de sexe oral fait par une personne atteinte d’herpès oral.
- Tant l’herpès oral que génital peut être transmis quand des symptômes soient présents ou non.
- Les mères peuvent transmettre l’herpès génital à leurs enfants lors de l’accouchement.
L’herpès zoster est occasionné par la réactivation du virus varicelle-zona après une infection à la varicelle. La cause de la réactivation du virus varicelle-zona n’est pas claire, toutefois un système immunitaire affaibli (système qui aide à combattre les infections) pourrait permettre au virus de se déplacer le long des fibres nerveuses vers la peau où il se multiplie et engendre les symptômes visibles. Une maladie, un traumatisme ou le stress peuvent aussi agir de déclencheur et réactiver le virus.
Si les ampoules éclatent, le virus peut être transmis directement par un contact de la peau à quelqu’un qui n’a jamais eu la varicelle. Cette personne développera la varicelle et non le zona (toutefois, le zona pourrait apparaître plus tard au cours de sa vie).
Le virus de l’herpès zoster occasionne généralement les symptômes suivants :
- Une éruption rougeâtre qui se change en un groupe d’ampoules en quelques jours. Les ampoules forment une croute et guérissent en 2-3 semaines. Généralement, le zona apparaît en une seule plaque sur un côté du corps, en une ligne ou une bande sur la peau qui est pourvue par les fibres d’un nerf. Le zona peut se présenter en une éruption en bande qui va d’un côté du tronc de la colonne vertébrale au sternum.
- Des sensations de brûlure, de picotements ou une sensibilité de la peau peuvent être ressenties sur une partie du corps sur un côté. La douleur peut commencer quelques jours avant l’éruption et elle peut varier de faible à intense.
- Maux de tête, fièvre, frissons, nausées et diarrhées sont possibles.
Les complications suivantes peuvent accompagner un diagnostic de zona :
- La névralgie post-herpétique (douleur chronique) survient dans environ 1 cas sur 5 ; des douleurs graves persistent durant plusieurs mois voire plusieurs années après que l’éruption soit disparue. Les patients âgés sont plus à risque de développer la névralgie post-herpétique. La plupart des personnes atteintes récupèrent avec le temps, généralement dans l’année qui suit. Quelques personnes développeront une douleur chronique.
- Le zona ophtalmique entraîne de l’enflure aux paupières, des rougeurs et de la douleur. Sans un traitement rapide, celui-ci peut atteindre l’œil, causer des dommages à la vision ou occasionner du glaucome, complications qui peuvent provoquer la perte de la vue.
- Le syndrome de Ramsay Hunt survient lorsque les nerfs faciaux sont atteints, ce qui peut entraîner une paralysie faciale, une perte d’audition, une perte du goût sur la moitié de la langue, des douleurs auriculaires et des lésions de la peau près d’une oreille et d’un conduit auditif.
Le traitement
Un diagnostic d’herpès oral est généralement rendu à la suite d’un examen visuel fait par un médecin, toutefois un prélèvement ou des tests sanguins peuvent être réalisés pour confirmer la présence du VHS-1.
Comme les symptômes de l’herpès génital varient, les personnes ayant une lésion de tout genre (ampoule, ulcère ou plaie) devraient voir un professionnel de la santé pour des tests. Un diagnostic d’herpès génital est généralement rendu à la suite d’un examen visuel, mais un prélèvement peut être fait pour confirmer le diagnostic. Les tests de laboratoire incluent un examen au microscope et des tests sanguins pour détecter des anticorps au VHS-2.
Le diagnostic de l’herpès zoster peut être difficile à établir avant que les ampoules apparaissent, mais la sensation de douleur sur une bande d’un côté du corps peut être un indice. Toutefois, un diagnostic précis suit typiquement l’apparence d’une éruption combinée à des antécédents de varicelle ou de zona. Des tests ne sont généralement pas nécessaires, toutefois des tests sanguins ou des prélèvements du fluide des ampoules peuvent être faits.
Il n’existe pas de cure pour chacun des types d’infections à l’herpès actuellement. Toutefois, un vaccin qui peut prévenir l’herpès zoster a été approuvé. Cependant, les vaccins ne peuvent pas traiter le zona ou la névralgie post-herpétique une fois qu’ils se sont déclarés.
Bien qu’il n’existe pas de cure pour le virus, les symptômes de l’herpès peuvent être traités.
Plusieurs patients atteints d’herpès oral choisissent de ne pas traiter les ulcères à moins que les poussées soient graves et fréquentes. Les patients atteints d’herpès génital seront plus susceptibles de suivre un traitement. Trois médicaments antiviraux oraux ont été approuvés pour le traitement de l’herpès génital :
- Acyclovir
- Famciclovir
- Valacyclovir
Les médicaments s’attaquent au virus et l’empêchent de se multiplier. Ils sont tous sécuritaires ; la nausée et des maux de tête sont les effets secondaires à court terme les plus communs. Aucun effet secondaire à long terme n’a été rapporté. Les médicaments antiviraux sont généralement prescrits aux patients pour traiter les premières infections, toutefois ils peuvent être utilisés pour des infections récurrentes. Un des médicaments, le valacyclovir, s’avère efficace pour réduire les risques de transmission du virus à une ou un partenaire.
Deux types de traitements sont prescrits :
- Traitement épisodique: la prise de médicament débute dès les premiers signes (même durant la phase de « signes avant-coureurs ») d’une poussée récurrente et continue durant plusieurs jours. Ceci accélère la guérison et peut prévenir une poussée de se manifester totalement. Certains indices pointent vers le fait qu’il y aurait peu d’avantages à prendre le médicament une fois que les lésions sont apparues.
- Traitement de suppression: il n’existe pas de médicament antiviral oral pour l’herpès oral. Pour les patients qui souffrent de poussées fréquentes et graves, certains médecins prescriront des médicaments antiviraux oraux approuvés pour l’herpès génital. Deux médicaments antiviraux topiques (onguent aciclovir et crème penciclovir) sont offerts sous ordonnance pour accélérer la guérison des lésions et réduire l’excrétion virale. Des crèmes en vente libre sont aussi offertes, mais seulement une d’elles contenant le docosanol a été approuvée et a démontré accélérer la guérison.
L’herpès zoster disparait souvent sans intervention. Le traitement cible généralement le soulagement des symptômes grâce aux types de médicaments suivant :
- Médicaments antiviraux: si l’herpès zoster est diagnostiqué tôt, acyclovir ou d’autres médicaments antiviraux peuvent être prescrits pour diminuer la durée de la maladie, minimiser la douleur et réduire les risques de complications. Les médicaments antiviraux peuvent aussi aider les patients dont l’immunité est compromise ou dans les cas de zona graves. Les antiviraux sont plus efficaces si la prise commence dans les 24 à 72 heures suivant le début des douleurs.
- Corticostéroïdes : les corticostéroïdes comme la prednisone peuvent diminuer l’inflammation et réduire le risque de développer la névralgie post-herpétique, particulièrement chez les patients âgés. Les corticostéroïdes sont prescrits avec prudence et rarement en raison des effets négatifs possibles.
- Analgésiques (antidouleurs): une douleur légère peut être contrôlée à l’aide de médicaments en vente libre qui contiennent de l’acétaminophène ou de l’ibuprofène. Si la douleur est importante, un médecin peut prescrire un médicament plus puissant.
- Antihistaminiques : les démangeaisons peuvent être soulagées par l’application de crèmes ou de lotions antihistaminiques topiques (directement sur la partie affectée) ou en prenant oralement un médicament contenant des antihistaminiques.
Traitements naturels : une variété de ce type de traitements est offerte.
- Des crèmes contenant de la capsicine (extraite des piments) peuvent aider à prévenir la névralgie post-herpétique.
- Des compresses froides et humides réduisent la douleur.
- Des bains d’avoine ou de fécule et la lotion à la calamine soulagent les démangeaisons et l’inconfort.
De plus, les chercheurs explorent de nouvelles méthodes pour traiter les virus de l’herpès et leurs complications. Par exemple, le National Institute of Neurological Disorders and Stroke [en anglais] (NINDS) [Institut national des troubles neurologiques et des AVC] réalise de la recherche sur le zona. Également, de nouveaux médicaments et traitements peuvent être testés dans des essais cliniques réalisés à travers le Canada. Pour en apprendre plus sur des traitements potentiels, visitez notre page sur les essais cliniques [French link to CSPA clinical trials page].
Notes :
*toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour avoir la liste complète et à jour des effets secondaires, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord ; tenez votre médecin informé de toutes les vitamines, les suppléments ou autres formes de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Protéger les autres
Les personnes porteuses du virus de l’herpès doivent prendre des précautions pour éviter de répandre le virus aux autres. Durant les poussées actives, les personnes atteintes devraient éviter que d’autres individus soient en contact avec leurs parties affectées jusqu’à ce que les symptômes soient disparus.
Ces mesures sont particulièrement importantes pour l’herpès génital. Comme l’herpès génital peut être transmis durant et entre les poussées, les personnes atteintes devraient :
- Demander à leurs partenaires de subir des tests sanguins pour déterminer la présence d’anticorps de ce virus. Connaître le statut de sa ou son partenaire aide les couples à prendre les mesures nécessaires à la réduction des risques de transmission.
- Considérer l’abstinence sexuelle ou demeurer monogame si les deux partenaires ne sont pas infectés.
Les femmes enceintes atteintes d’herpès génital qui présentent des symptômes actifs peuvent transmettre le virus au bébé lors d’un accouchement par voies naturelles. Pour prévenir la transmission, un accouchement par césarienne est recommandé. Un médecin conseillera la mère quant à la meilleure forme d’accouchement.
Les personnes atteintes d’herpès oral doivent aussi prendre des précautions :
- Ne jamais toucher une lésion ouverte et ensuite son œil de risque de développer de la kératite.
- Éviter de toucher un nouveau-né, car les nouveau-nés peuvent être infectés lorsqu’ils sont exposés au VHS.
- Utiliser un condom ou une autre barrière orale durant le sexe oral pour réduire le risque de transmission.
Les personnes qui ont l’herpès zoster doivent aussi prendre des précautions. Le zona n’est pas contagieux, mais le virus qui le cause peut être transmis d’une personne atteinte d’un zona actif à une personne qui n’a jamais eu la varicelle. La transmission pourrait survenir par un contact direct avec l’éruption durant la phase de la maladie où les ampoules sont présentes. La personne exposée développerait la varicelle et non le zona.
- La période contagieuse s’étend de l’apparition des ampoules jusqu’au moment où celles-ci forment des croutes.
- Le virus ne se répand pas par des éternuements, de la toux ou de simples contacts.
- Une personne atteinte de névralgie post-herpétique n’est pas contagieuse.
La meilleure chose à faire pour réduire le risque de contagion est de couvrir les éruptions. Ne touchez pas ou ne grattez pas les éruptions et lavez-vous les mains souvent. Une fois que les croutes se sont développées, vous n’êtes plus contagieux.
Durant la période inactive, les symptômes pourraient ne pas être présents, mais les virus peuvent toujours être excrétés. Pour l’herpès génital, les personnes devraient :
- Utiliser des condoms en latex pour protéger les muqueuses qui sont les plus à risques de transmission. Notez que les condoms ne couvrent pas toutes les parties où le virus peut potentiellement se transmettre (p. ex. la peau près des parties génitales).
- Considérer suivre un traitement de suppression quotidien utilisant le valacyclovir qui s’avère être efficace pour réduire le risque de transmission de l’herpès.
- Adopter de bonnes habitudes d’hygiène. Le virus peut être transmis si des parties saines entrent en contact avec des ulcères.
Soins psychologiques
Le stress psychologique associé avec l’herpès peut varier selon le type de virus. Par exemple, les réactions communes liées à un diagnostic d’herpès génital (et son association aux maladies transmises sexuellement) incluent la honte, la dépression ou la colère. Ces émotions s’atténuent souvent avec le temps. De plus, certaines personnes peuvent avoir de la difficulté à ajuster leurs habitudes sexuelles et leur style de vie pour prévenir la transmission de l’herpès génital. Pour les personnes qui vivent de la détresse émotionnelle après avoir reçu un diagnostic, obtenir un soutien professionnel peut les aider à :
- Reconnaitre qu’une infection à l’herpès génital est un problème de santé et non un jugement moral.
- Développer une image de soi positive et de cesser de percevoir l’herpès génital comme un stigmate social.
- De cesser de considérer que d’avoir l’herpès génital empêche d’entretenir des relations romantiques ou d’avoir des relations heureuses à long terme.
Une thérapie professionnelle pourrait aussi être bénéfique pour les personnes atteintes d’herpès zoster si elles éprouvent de la détresse liée aux symptômes physiques, aux changements de style de vie ou de leur apparence personnelle.
Soins physiques
Les conséquences liées à l’herpès sur les personnes atteintes, mais autrement en bonne santé, sont la douleur et l’apparence inesthétique des ampoules lors des poussées. La douleur peut être faible, comme c’est le cas pour les poussées mineures d’herpès oral, ou importante pour les cas de zona.
Les personnes atteintes de zona peuvent être extrêmement incommodées. Dans certains cas, les personnes développeront de la névralgie post-herpétique, une douleur qui persiste longtemps après que les éruptions soient disparues. Cette douleur peut être assez grave pour causer de l’insomnie, une perte de poids, de la dépression et des préoccupations liées aux moyens d’atténuer la douleur. Tant le zona que la névralgie post-herpétique peuvent perturber les activités quotidiennes. Certaines personnes atteintes deviennent extrêmement sensibles et tant un contact léger, un courant d’air ou des changements de température peuvent être intolérables. Pour ces raisons, les personnes atteintes d’herpès zoster voudront faire un suivi serré avec leur médecin pour gérer et soigner leur affection.
Peu importe le type de virus de l’herpès, une personne ressent de la douleur et l’inconfort qui sont mieux gérés avec l’aide de son docteur.
Herpès zoster/zona
- Aperçu global: Qu'est-ce que herpes zoster/zona?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
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Aperçu global: Qu'est-ce que herpes zoster/zona?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres écrits
Herpès zoster (HZ) ou le zona est une éruption cutanée localisée, douloureuse et formée de cloques qui est causée par la réactivation du virus de la varicelle-zona (VVZ). Près d’un Canadien sur trois est atteint de zona au cours de sa vie.
Le VVZ provoque une infection primaire (appelée varicelle) et la réactivation d’une infection latente (appelée HZ ou zona). Toute personne ayant déjà eu la varicelle peut développer un zona. Après la disparition de la varicelle, le VVZ se cache indéfiniment dans certaines cellules nerveuses de la colonne vertébrale ou du cerveau. Le virus peut être réactivé à cet endroit du nerf lorsque le système immunitaire s’affaiblit, par exemple avec l’âge ou chez les personnes qui prennent des médicaments immunosuppresseurs. L’âge avancé est le principal facteur de risque du zona, car plus des deux tiers des cas surviennent chez des personnes de plus de 50 ans.
Le VVZ peut se transmettre d’une personne atteinte de zona actif à une personne non vaccinée qui n’a jamais eu la varicelle, toutefois il est impossible d’attraper directement le zona. La transmission du virus peut se faire par contact direct avec des lésions cutanées localisées, ou par voie aérienne.
Les symptômes
Le premier signe du zona est une douleur le long d’un des nerfs sensoriels où le virus est actif. La personne atteinte peut également se sentir mal en point, éprouver de la fièvre et des maux de tête. Parfois, les ganglions lymphatiques, de petites structures en forme de haricot situées sous la peau, peuvent enfler près de la zone touchée, car ils luttent contre l’infection.
De un à trois jours après l’apparition de la douleur, une éruption cutanée rouge, surélevée et accompagnée de cloques commence dans la région où la douleur est ressentie. Souvent de petites cloques groupées, appelées vésicules, peuvent suinter. De nouvelles lésions peuvent continuer à apparaître pendant plusieurs jours. Avec le temps, les lésions en guérissant se couvrent de croûtes et de gales. Comme l’infection par le VVZ se cache dans les cellules nerveuses de la colonne vertébrale, l’éruption se limite généralement à la zone de la peau reliée à ce nerf et traverse rarement la ligne médiane vers l’autre côté du corps. Les régions reliées aux nerfs qui sont généralement touchées comprennent le visage, le cou, la poitrine et l’abdomen, mais n’importe quel site peut être affecté. Parfois, des cloques se forment à l’intérieur de la bouche, des oreilles, autour des yeux ou sur la région génitale.
La douleur et les autres symptômes s’atténuent généralement lorsque l’éruption disparaît. La guérison est généralement achevée en 2 à 3 semaines chez les enfants et les jeunes adultes, et en 3 à 4 semaines chez les patients plus âgés.
Une fois l’éruption réduite, la complication la plus débilitante et la plus fréquente du zona est la névralgie post-herpétique. Elle est caractérisée par une douleur persistante ou récurrente dans la même région où l’éruption initiale est survenue, plus d’un mois après l’infection. Les personnes atteintes peuvent éprouver une sensation de brûlure continue, une sensibilité accrue ou une douleur vive. La peau sus-jacente est souvent engourdie ou sensible au toucher et peut démanger. Les autres complications potentielles du zona incluent l’infection oculaire, l’infection du système nerveux central, les paralysies nerveuses, les maladies neuromusculaires dont le syndrome de Guillain-Barré, la pneumonie, l’hépatite et les infections bactériennes secondaires. Le risque de mourir du zona est très faible, mais la névralgie post-herpétique peut être extrêmement inconfortable.
Le traitement
Diagnostic
Chez les personnes ayant une immunité normale, le diagnostic de zona est basé sur les manifestations cliniques — les lésions sont unilatérales, généralement douloureuses avec une éruption vésiculaire (cloques) dans un schéma de distribution nerveuse bien défini (dermatomique). Des tests en laboratoire pour confirmer l’infection sont très rarement nécessaires.
Chez les personnes dont l’immunité est affaiblie, le zona peut présenter des lésions d’une gravité inhabituelle sur de multiples sites. Il peut également se propager au sang et aux organes internes.
Une culture du VVZ peut être faite à partir de lésions actives, mais il est impossible en laboratoire de distinguer la varicelle du zona, car il s’agit du même virus.
Traitement
Les cas légers de zona ne nécessitent pas de thérapie et guérissent assez rapidement. Toutefois, la tendance est de traiter la plupart des cas si le traitement peut être commencé très tôt, soit dans les 3 jours suivants l’apparition des cloques.
Comme le zona est une infection virale, le traitement de base consiste en des antiviraux oraux à forte dose tels que l’acyclovir, le valacyclovir ou le famciclovir. Ces médicaments sont généralement administrés pendant une semaine et peuvent réduire la durée de la maladie. Les cas graves peuvent justifier l’administration d’acyclovir par voie intraveineuse.
En plus de la thérapie antivirale, il est conseillé aux personnes atteintes de se reposer, d’obtenir un soulagement de la douleur par la prise d’analgésiques en vente libre et l’application sur l’éruption cutanée d’une pommade protectrice comme la vaseline. De temps en temps, des antibiotiques oraux peuvent être prescrits par un médecin lorsqu’une infection bactérienne secondaire survient.
Comment prévenir le zona ?
Les vaccins ne préviennent pas complètement le zona, mais ils diminuent le risque de le contracter et ils réduisent également le développement possible de la névralgie post-herpétique.
Actuellement, deux vaccins différents contre le zona sont approuvés au Canada. Ils sont appelés Zostavax II et Shingrix. Zostavax II est un vaccin vivant, tandis que Shingrix ne l’est pas. Santé Canada recommande Shingrix pour les personnes de 50 ans et plus qui n’ont pas d’antécédents de réaction allergique après la vaccination, ou d’hypersensibilité immédiate à l’un des composants du vaccin ou de son contenant. Shingrix peut être administré que la personne ait ou non des antécédents de varicelle.
Lorsque Shingrix est contre-indiqué, Zostavax II peut être offert. Comme le Zostavax II est un vaccin vivant, il est contre-indiqué chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli, chez celles qui prennent des médicaments immunosuppresseurs, qui ont une tuberculose non traitée ou qui sont enceintes.
Shingrix nécessite deux doses prises à un intervalle de 2 à 6 mois. Zostavax II nécessite une dose ; il n’est pas recommandé d’administrer une dose de rappel.
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Gérer le zona
- Souvenez-vous que la plupart des cas de zona guérissent en quelques semaines sans complications graves
- Des mesures simples comme la prise d’acétaminophène et les compresses froides sont souvent suffisantes pour soulager les symptômes à court terme
- Le zona est peu contagieux
- Il peut être nécessaire de s’absenter du travail ou de l’école pendant plusieurs jours, mais les longues absences sont inhabituelles
- Le repos et la détente peuvent aider
Ressources
Pour plus de renseignements :
dermnetnz.org [en anglais]
www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/a-z/zona/
Références (non incluses sur le site internet – incluses pour consultation)
- https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vie-saine/guide-canadien-immunisation-partie-4-agents-immunisation-active/page-8-vaccin-contre-zona.html
- https://www.dermnetnz.org/topics/herpes-zoster/ (images proviennent de cette page internet)
- Schmutzhard, Julia, et al. "Detection of herpes simplex virus type 1, herpes simplex virus type 2 and varicella-zoster virus in skin lesions. Comparison of real-time PCR, nested PCR and virus isolation." Journal of Clinical Virology2 (2004): 120-126.
- Stránská, Růžena, et al. "Routine use of a highly automated and internally controlled real-time PCR assay for the diagnosis of herpes simplex and varicella-zoster virus infections." Journal of Clinical Virology1 (2004): 39-44.
- de Jong, Menno D., et al. "Molecular diagnosis of visceral herpes zoster." The Lancet9274 (2001): 2101-2102.
L'hidradénite suppurée
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Aperçu global : Qu’est-ce HS ?
L’hidrosadénite suppurée (HS, aussi appelée hidradénite suppurée) est une maladie cutanée qui cause des furoncles dans les replis de la peau, généralement aux aisselles et dans l’aine. Des abcès douloureux, des nodules et des furoncles peuvent apparaître dans ces zones enflammées et ils sont habituellement présents où certaines glandes sudoripares (nommées glandes sudoripares apocrines) sont situées. D’autres parties du corps où la peau frotte peuvent être affectées comme sous la poitrine, sur les fesses et l’intérieur des cuisses. Les bosses qui sont rapprochées peuvent se joindre sous la peau.
On estime que plus d’un million de Canadiens sont atteints de l’HS. Cependant le nombre exact n’est pas connu, car l’HS est souvent mal diagnostiquée et plusieurs personnes atteintes ne demandent pas l’aide d’un dermatologiste.
Faits saillants
- Environ 3,8 % des Canadiens ont l’HS
- Ce n’est pas contagieux
- Cette maladie pourrait être héréditaire
- Son apparition se produit généralement autour de la puberté, mais peut aussi survenir durant l’enfance
- Gérer son stress, porter des vêtements amples, perdre le poids excessif et arrêter de fumer peuvent diminuer les symptômes.
Les causes
La cause exacte de l’HS n’est pas connue. De multiples facteurs génétiques et environnementaux semblent jouer leur rôle. L’apparition à la puberté laisse croire que les hormones contribuent à la maladie, possiblement par l’obstruction des follicules pileux où les glandes sudoripares apocrines sont situées. L’HS n’est pas une infection, mais plutôt une maladie cutanée chronique. Il est important de noter que l’HS n’est pas contagieuse et n’est pas causée par une mauvaise hygiène.
L’HS est plus commune chez les adolescents et les jeunes adultes au début de la vingtaine. Toutefois elle peut survenir à tout âge, et les femmes sont plus à risque que les hommes. La recherche a démontré que l’HS peut être héréditaire, car le tiers des personnes atteints de l’HS ont un membre de leur famille qui vit avec cette maladie. D’autres facteurs qui peuvent jouer un rôle dans l’apparition de la maladie incluent l’usage du tabac et le surpoids.
L’HS peut être associé à d’autres maladies telles que l’arthrite, l’acné grave, la dépression, un syndrome métabolique, l’anémie et une maladie intestinale inflammatoire.
En 2017, l’Alliance canadienne des patients en dermatologie (ACPD) a fait une revue de la littérature et un sondage auprès des personnes atteintes d’HS (ayant reçu un diagnostic ou autodiagnostiqué). Ceci a permis de répondre à des questions importantes concernant les lacunes dans les soins aux patients et les failles dans les systèmes de santé provinciaux. L’objectif de cette recherche était de décrire l’expérience des patients ayant reçu un diagnostic, incluant le parcours jusqu’au diagnostic, le contrôle des symptômes, comment se passent les traitements et les soins de santé, quels sont leurs besoins et quels sont les impacts sur la qualité de vie.
Vous pouvez lire ce rapport (en anglais) : Scarred for Life: A National Report of the Patient Experience Living with Hidradenitis Suppurativa et Résumé (en français)
Les symptômes
L’HS est souvent présente dans les aisselles, l’aine, sous la poitrine, sur les fesses et à l’intérieur des cuisses. L’HS peut être concentrée à un endroit ou apparaître sur différentes parties du corps.
Les signes liés à l’HS incluent :
- Points noirs (comédons) – petites zones cutanées couvertes de points noirs.
- Abcès purulents – ceux-ci guérissent très lentement, s’ils guérissent, et souvent il en résulte des cicatrices et le développement de tunnels.
- Furoncles rouges et sensibles – ceux-ci grossissent souvent en taille et peuvent éclater et laisser échapper du pus. Ce pus dégage souvent une odeur désagréable. Ces furoncles se retrouvent dans les zones où la peau frotte et peuvent être accompagnés de démangeaisons et de brûlement.
- Bosses douloureuses – ces bosses sont généralement de la taille d’un pois et sont dures. Elles se développent sous la peau et peuvent demeurer en place plusieurs années, grossir et devenir enflammées.
- Tunnels – après un certain temps, des tunnels reliant les bosses peuvent se former sous la peau. Ces abcès peuvent guérir très lentement, s’ils guérissent, et du pus peut s’en écouler.
L’HS qui est persistante et grave peut entraîner des complications qui incluent :
- Infection – les zones affectées peuvent avoir des abcès ouverts qui s’infectent.
- Cicatrices et changements cutanés – les plaies infectées peuvent guérir, mais elles laissent des cicatrices, une peau creusée ou des plaques de peau qui sont plus foncées que la peau normale.
- Restriction dans les mouvements – les abcès, bosses et cicatrices peuvent rendre les mouvements douloureux et les limiter. C’est particulièrement vrai lorsque la maladie atteint les aisselles ou les cuisses.
- Obstruction du drainage lymphatique – les ganglions lymphatiques sont situés dans la plupart des zones affectées par l’HS. Les tissus cicatriciels peuvent interférer avec le drainage lymphatique et peuvent causer de l’enflure aux bras, aux jambes ou aux parties génitales.
- Isolement social – en raison des endroits où l’HS apparaît, de l’écoulement des abcès et de l’odeur dégagée par ces plaies, les personnes atteintes sont souvent mal à l’aise et réticentes à sortir en public. Ceci peut entraîner de la tristesse et de la dépression.
- Cancer – dans de très rares cas, les patients atteints d’HS à un stade avancé peuvent développer un carcinome épidermoïde dans les zones affectées.
L’HS peut aussi être associée à d’autres troubles comme des syndromes métaboliques (HTN, dyslipidémie, diabète), de l’arthrite, une maladie intestinale inflammatoire, de la dépression et de l’anémie.
Le traitement
Le diagnostic
Le diagnostic est basé sur des analyses diagnostiques cliniques des signes classiques et des symptômes et il n’existe pas de test pour détecter cette maladie. Les fournisseurs de soins de santé peuvent, dans certains cas, faire faire certains tests pour exclure une infection ou d’autres maladies cutanées. Dans les cas graves, un dermatologiste devrait intervenir dans le diagnostic et le traitement.
Une détection précoce de l’HS est importante pour obtenir un traitement efficace. Assurez-vous de consulter votre fournisseur de soins de santé si :
- Vous éprouvez de la douleur;
- Vous ne voyez pas d’amélioration en quelques semaines;
- L’HS réapparaît dans les semaines suivant le traitement;
- L’HS apparaît à plusieurs endroits;
- L’HS réapparaît fréquemment.
Le traitement
Il n’existe présentement aucune cure pour l’hidrosadénite suppurée, mais l’objectif du traitement est d’assurer un bon contrôle en réduisant la fréquence et la gravité des éruptions pour que la maladie ait des conséquences minimales sur la qualité de vie des personnes atteintes.
Plusieurs options de traitement sont offertes incluant des médicaments et des interventions chirurgicales qui peuvent aider les patients à se débarrasser ou à réduire leurs éruptions et à en prévenir de nouvelles. Parlez à votre fournisseur de soins de santé à propos des risques et des avantages de chacune des options pour déterminer lequel des traitements est le meilleur pour vous.
Soins personnels
Voici quelques mesures simples pour soulager l’inconfort :
- Appliquer des compresses chaudes pour aider à réduire l’enflure;
- Garder les zones affectées propres;
- Porter des vêtements amples pour minimiser l’irritation;
- Contrôler votre poids et éviter de fumer;
- Noter quels sont vos éléments déclencheurs de manière à les éviter.
Médicaments
Médicaments topiques et oraux – Ils incluent des antibiotiques et des médicaments dérivés de la vitamine A (rétinoïdes). Ces médicaments peuvent aider à réduire l’inflammation, combattre l’infection et prévenir que la HS ne s’aggrave. Les antiandrogènes peuvent réduire les effets qu’ont les hormones sexuelles sur la peau et ils peuvent aussi venir en aide particulièrement aux femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques. Des corticostéroïdes peuvent être injectés dans les lésions ou être pris oralement pour réduire l’inflammation. Toutefois, la prise orale prolongée de corticostéroïdes peut entraîner des effets secondaires additionnels alors ils sont donc réservés pour les cas graves. D’autres médicaments oraux qui suppriment le système immunitaire peuvent aussi être bénéfiques dans certains cas.
Analgésiques – Si les analgésiques en vente libre n’aident pas à soulager l’inconfort lié à l’HS, votre fournisseur de soins de santé peut vous prescrire un médicament plus fort comme de la codéine, de la morphine, des timbres de fentanyl ou autres. La prudence est toujours de mise lorsque des médicaments sous ordonnance contre la douleur sont consommés.
Produits biologiques – Les produits biologiques, connus sous le nom d’inhibiteurs du TNF, semblent prometteurs pour le traitement du l’HS. Ils sont actuellement utilisés pour traiter le psoriasis, le rhumatisme psoriasique et d’autres maladies inflammatoires. Ils agissent en neutralisant une protéine du système immunitaire connue sous le nom de facteur de nécrose des tumeurs (TNF). Les produits biologiques sont généralement administrés par injection. De la recherche est en cours pour évaluer ces médicaments et il existe plusieurs essais cliniques qui étudient leur efficacité pour le traitement de l’HS. Il existe un produit biologique qui a été approuvé au Canada pour le traitement de l’HS modérée à grave. D’autres produits biologiques ciblant des molécules inflammatoires différentes ont démontré une certaine efficacité dans des études de petite envergure et ils sont parfois utilisés.
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Les personnes atteintes de l’HS commentent souvent sur les conséquences qu’a leur maladie sur leur vie au quotidien incluant leurs relations interpersonnelles, leur capacité à travailler, leurs douleurs physiques, leurs cicatrices et les soins personnels nécessaires pour simplement gérer la maladie. D’autres discutent des effets sur leurs proches. Les médecins en apprennent aussi davantage sur cette maladie, ce qui avec le temps réduira le temps nécessaire à obtenir un diagnostic. Plusieurs des personnes qui vivent avec l’HS ont appris à identifier leurs éléments déclencheurs. La douleur étant un des symptômes le plus communs, les personnes atteintes sont capables de faire de leur mieux pour limiter les poussées actives en évitant les éléments déclencheurs connus.
L’HS a des conséquences sur chaque aspect de la vie d’une personne incluant sa capacité à maintenir une carrière et à entretenir des relations personnelles. Une étude récente a indiqué que les deux tiers des personnes atteintes de l’HS souffrent de dépression. La douleur, la dépression et l’irritabilité ont toutes des conséquences sur la capacité de la personne atteinte de l’HS à développer un réseau sain de soutien avec la famille et les amis. En plus de tout ceci, la maladie a des conséquences financières. Plusieurs personnes atteintes dépensent des centaines de dollars par année, si ce n’est pas des milliers, en bandages qui ne sont pas remboursés par leur régime d’assurance de soins médicaux.
La nature chronique de la maladie en fait d’elle un fardeau difficile à porter. Vous pouvez vous sentir mal à l’aise ou anxieux relativement à vos symptômes, et vous isoler, être gêné ou déprimé. La famille et les amis peuvent être d’une très grande aide pendant ces périodes difficiles, mais vous pouvez trouver que vous avez besoin de soutien additionnel. Un thérapeute professionnel sera capable de suggérer différentes stratégies pour gérer ces problèmes. De plus, il peut être utile de contacter d’autres individus qui personnellement comprennent les défis liés à l’HS. Il existe, au Canada, une nouvelle organisation de patients : www.hsaware.ca [site internet en anglais]. Vous pouvez entrer en contact avec ceux qui sont dans le même bateau que vous.
Ressources additionnelles sur l’HS
Patient Summaries (Click to enlarge):
Affecte sur la vie personelle Affecte sur la vie au travail Pour les Nouveau diagnostic.
HS Infographics and Myth Busters (Click to Enlarge):
Radio spots:
680 News : May 6 2017 Interview # 1 680 News: May 6 2017 Inteview #2
Ressources
Si vous vivez avec l'HS, ou si vous connaissez quelqu'un qui en est atteint, vous voudrez peut-être vous tenir au courant de l'affection ainsi que des traitements actuels et des nouvelles.
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D'autres ressources
Série de vidéos sur le soin des plaies de l'HS (disponible en anglais seulement)
Aide à la décision pour les patients atteints d'hidradénite suppurée
Cette aide à la décision comporte six étapes pour vous guider dans le choix de l'option de traitement qui vous convient le mieux : https://www.informed-decisions.org/hidradenitispda.php [disponible en anglais seulement]
L'hidradénite suppurée webinaire
Infographie sur la comorbidité
Pour d'autres ressources disponibles en anglais seulement, cliquez ici
L'ichtyose
- Aperçu global: Qu'est-ce l'ichtyonse?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Ressources
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Aperçu global: Qu'est-ce l'ichtyonse?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres littératures révisées par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
L’ichtyose est un terme général qui désigne un groupe de plus de 20 sous-types différents de maladies génétiques rares de la peau caractérisé par une peau qui apparait sèche, épaissie et squameuse. L’ichtyose, qui vient du mot grec ichthys qui signifie écaille de poisson, provoque une peau écailleuse (ou squameuse) semblable à celle d’un poisson. La couche épidermique (supérieure) de la peau contient des protéines de kératine qui s’accumulent pour former une épaisse couche de peau durcie, soit en raison d’une diminution de la vitesse de desquamation, soit en raison d’une production anormale de protéines. Cette affection présente un large éventail de signes cliniques allant d’à peine perceptibles à très graves. Selon le sous-type, il peut y avoir des signes non cutanés pour lesquels les patients doivent être suivis (voir les complications sous l’onglet Symptômes).
Les affections cutanées comprises dans la famille des ichtyoses incluent :
- Ichtyose vulgaire
- Ichtyose liée au chromosome X
- Érythrodermie ichtyosiforme congénitale non bulleuse (EICNB)
- Hyperkératose épidermolytique
- Ichtyose arlequin [bébé arlequin]
- Ichtyose bulleuse de Siemens
- Ichtyose hystrix de Curth-Macklin
- Ichtyose de type hystrix avec surdité
- Ichtyose lamellaire, type 1
- Ichtyose lamellaire, type 2
- Ichtyose lamellaire, type 3
- Ichtyose lamellaire, type 4
- Ichtyose lamellaire, type 5
- Ichtyose congénitale autosomique récessive
- Syndrome CHILD
- Syndrome de Conradi-Hünermann-Happle
- Ichtyose folliculaire-alopécie-photophobie
- Syndrome kératite, ichtyose et surdité
- Syndrome de Netherton
- Syndrome de Dorfman-Chanarin
- Maladie de Refsum adulte
- Ichtyose et hypogonadisme masculin
- Syndrome de Sjögren-Larsson
- Trichothiodystrophie photosensible (syndrome IBIDS)
- Maladie de Gaucher de type 2
- Ichtyose acquise
Les symptômes
Les symptômes s’aggravent généralement ou sont plus prononcés dans les environnements froids et secs et ils ont tendance à s’améliorer ou même à disparaître dans les environnements chauds et humides. Bien que la gravité et la complexité des symptômes varient d’un type à l’autre, les principaux symptômes comprennent :
- Peau sèche et squameuse
- Petites squames, à l’aspect de tuiles (voir image A)
- Squames de couleur blanche, gris sale ou brune - avec des squames de couleur plus foncée généralement sur une peau plus foncée (apparaissant sur le tronc, le ventre, les fesses, les jambes, le visage et le cuir chevelu)
- Cuir chevelu squameux
- Fissures profondes et douloureuses dans la peau
- Rougeur de la peau
- Ampoules ou vésicules
- Desquamation
- Démangeaisons
- Douleur
- Peau tendue
Les complications dues à la desquamation de la peau comprennent :
- Infections de la peau, notamment par des bactéries
- Déshydratation
- Glandes sudoripares bloquées, pouvant entraîner une élévation de la température corporelle
- Croissance lente des cheveux ou perte de cheveux (alopécie) à cause des squames au cuir chevelu
- Dépense calorique élevée, car la peau doit travailler plus dur pour produire les cellules
Voici d’autres complications possibles :
- Perte de la vue (due à une lésion à la cornée)
- Problèmes au cerveau et au système nerveux
Image A : Petites squames (écailles) de couleur brune
Le traitement
Diagnostic
Un diagnostic précis de l’ichtyose peut être établi à l’aide d’une combinaison de méthodes. Selon le type et la gravité, une ou plusieurs des méthodes suivantes peuvent être utilisées :
1. Un examen clinique par un dermatologue : la peau sèche est un phénomène courant chez de nombreuses maladies cutanées. Un dermatologue possède les compétences nécessaires pour diagnostiquer l’ichtyose en examinant l’importance de la sécheresse, le type de squames ainsi que les symptômes et signes qui lui sont associés (par exemple, une rougeur) afin de déterminer si les changements sont liés à l’ichtyose ou à d’autres troubles cutanés. Une investigation plus approfondie peut être nécessaire pour établir un diagnostic.
2. Des tests génétiques : les médecins peuvent essayer d’établir le type exact d’ichtyose et les caractéristiques héréditaires à l’aide de tests génétiques. Cela implique de faire un prélèvement sanguin et de l’envoyer à un laboratoire pour analyse. Le test génétique permet d’identifier le sous-type d’ichtyose exact et de conseiller les familles sur le risque d’avoir d’autres enfants atteints de la même maladie de peau.
3. Une analyse de laboratoire ou biopsie de la peau : certains types d’ichtyose peuvent nécessiter une biopsie cutanée. Pour effectuer une biopsie de la peau, un dermatologue prélève une petite zone de peau affectée (lésion) et l’analyse au microscope. D’autres techniques de laboratoire telles que l’histopathologie ou la microscopie électronique peuvent être utilisées pour obtenir plus d’information sur l’affection.
Sources [en anglais] :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12553849
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/gtr/conditions/C0079584/
https://emedicine.medscape.com/article/1198130-workup
https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/ichthyosis-vulgaris/diagnosis-treatment/drc-20373759
Traitement
Malheureusement, il n’existe pas encore de cure pour l’ichtyose. Des traitements peuvent aider à soulager les symptômes et à apporter du réconfort aux personnes atteintes. L’application quotidienne de crèmes, de lotions ou d’onguents (particulièrement des produits contenant de la lanoline, des acides alpha-hydroxylés, de l’urée, des céramides, du cholestérol ou du propylène glycol) peut aider à hydrater les zones squameuses. Il est plus avantageux de l’appliquer peu après une douche ou un bain lorsque la peau est encore humide. Prendre un bain d’eau salée, frotter la peau avec de la pierre ponce ou enlever les peaux mortes avec un produit contenant de l’acide salicylique, glycolique ou lactique peut également aider. L’utilisation d’un humidificateur portable pour ajouter de l’humidité à la maison pourrait également soulager les symptômes. Éviter la chaleur et porter des gilets réfrigérants pourrait être bénéfique pour les personnes susceptibles aux élévations de température corporelle. Si les symptômes sont graves, des médicaments comme l’acitrétine ou l’isotrétinoïne peuvent être prescrits pour soulager la sécheresse et la desquamation.
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
L’apparition de l’ichtyose peut provoquer une gêne chez les personnes atteintes. Elles peuvent se sentir déprimées, avoir une faible estime de soi ou ne pas vouloir être vues. La douleur et les démangeaisons associées à l’ichtyose peuvent perturber le sommeil ou les activités quotidiennes et entraîner de l’irritabilité et de mauvais rendements à l’école ou au travail. Assister à des séances de thérapie de groupe ou individuelle peut aider à traiter les problèmes émotionnels. Le soutien de la famille et des amis est également bénéfique. Prendre soin de soi et maintenir des routines appropriées pour soulager les symptômes sont essentiels pour optimiser la qualité de vie de la personne atteinte d’ichtyose.
Réflexions: Histoire de Christine
Christine Butler est une fonctionnaire à la retraite qui occupe maintenant le poste de conseillère municipale dans sa ville natale de Conception Bay South (T.-N.-L.). Elle est coprésidente du conseil d’administration de l’ACPD et fait également du bénévolat pour des organismes de sa communauté qui s’occupent des enfants et des familles, et qui font de la sensibilisation à la santé mentale et au suicide. Le rôle favori de Christine est celui de « Nanny Christine ».
Christine est née avec une maladie de peau rare appelée ichtyose érythrodermique congénitale récessive. Lorsqu’elle a été officiellement diagnostiquée à l’âge de 21 ans, elle s’est lancée sur une quête de connaissance sur tout ce qui concerne l’ichtyose. « Je ne sais pas si je peux dire que j’ai été heureuse de naître avec cette maladie rare de la peau, mais je sais… que cette maladie m’a rendue forte, m’a fait faire des choses… m’a fait atteindre et dépasser des objectifs que je n’aurais peut-être pas atteints autrement. Je suis devenue une femme sûre d’elle, qui a accompli de nombreuses choses dans sa famille, son travail et sa communauté. »
Christine partage ouvertement son histoire personnelle avec l’ichtyose sur des forums de médias sociaux dans le monde entier afin de soutenir d’autres personnes atteintes de cette maladie.
dispensable seulement en anglais
Ressources
Autres Ressources
FIRST: Foundation for Ichthyosis and Related Skin Types (É.-U.) [Fondation pour l’ichtyose et problèmes cutanés connexes] - http://www.firstskinfoundation.org/about-ichthyosis [en anglais]
Autres Ressources Autres Ressources FIRST: Foundation for Ichthyosis and Related Skin Types (É.-U.) [Fondation pour l’ichtyose et problèmes cutanés connexes] - http://www.firstskinfoundation.org/about-ichthyosis [en anglais]
Impétigo
- Aperçu global: Qu'est-ce l'impétigo?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Aperçu global: Qu'est-ce l'impétigo?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Aperçu global: Qu'est-ce l'impétigo?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres écrits révisés par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
L’impétigo est une infection bactérienne des couches cutanées supérieures, communément causée principalement par la bactérie Staphylococcus aureus et parfois le Streptococcus pyogenes. L’impétigo se transmet par contact cutané direct avec une personne infectée ou en touchant des objets ayant été préalablement en contact avec la peau infectée d’une personne atteinte. L’impétigo cause souvent des démangeaisons douloureuses et se manifeste fréquemment chez les jeunes enfants de 6 ans et moins. Bien que la majorité des cas surviennent chez les enfants, l’impétigo peut se manifester chez les adultes également.
Il existe deux formes cliniques d’impétigo :
- L’impétigo non bulleux – Comptant pour 70 % de tous les cas d’impétigo. Il s’agit de la forme la plus commune de la maladie causée par la bactérie du S. pyogenes ou du S. aureus. Cet impétigo se caractérise par des plaies rouges et suintantes sur lesquelles se forme éventuellement une croûte jaunâtre. Il se manifeste généralement sur les régions du visage, de la tête et du cou.
- L’impétigo bulleux – Il s’agit d’un type moins commun et qui se manifeste le plus souvent chez les enfants. Il est déclenché par les toxines libérées par le S. aureus qui entraînent la formation de bulles ou d’ampoules sur la peau. Cette forme d’impétigo se distingue par la présence de bulles relativement grandes et molles, par exemple sur la région des fesses chez les enfants portant des couches.
La peau des personnes affectées présente habituellement des signes d’irritations préalables à l’impétigo. Parmi les principales causes et facteurs de risque, on retrouve :
- Égratignures et coupures
- Piqûres ou morsures d’insectes
- Démangeaisons
- Eczéma
- Herbe à la puce
Les symptômes
De manière générale, de petits boutons rouges, des bulles ou des plaies apparaissent sur la peau avec des démangeaisons et la sécrétion d’un liquide jaune, tant pour l’impétigo bulleux que non bulleux. La grandeur des plaies peut varier, pouvant être aussi petites qu’un bouton ou aussi grandes qu’une pièce de monnaie et même d’avantage.
Le traitement
Diagnostic
Les médecins peuvent confirmer un diagnostic d’impétigo en évaluant les éruptions cutanées du patient. Il n’est habituellement pas nécessaire d’effectuer des tests en laboratoire, mais les médecins peuvent parfois procéder à une inspection du liquide produit par les plaies afin de déterminer la forme précise de traitement antimicrobien à prescrire.
Traitement
L’impétigo peut dans certains cas se résorber par lui-même après plusieurs semaines sans laisser aucune cicatrice, mais le recours aux options de traitement spécifique est habituellement requis et aidera à soulager l’inconfort causé par la maladie.
Deux grandes options de traitement sont habituellement prescrites :
- Les antibiotiques topiques —Sous forme de crèmes ou d’onguents appliqués aux régions atteintes.
- Les antibiotiques administrés par voie orale – Ces derniers sont prescrits lors de la présence de bulles importantes telles que celles créées par l’impétigo bulleux, lorsque les zones affectées sont très étendues ou encore lorsque les antibiotiques topiques n’apportent aucun résultat.
Quelques autres options sont offertes en complément aux traitements plus fréquents :
Certaines études ont démontré que les savons désinfectants pourraient aider à soulager partiellement l’inconfort. L’application de compresses mouillées à raison de deux fois par jour, pour une durée d’environs 20 minutes, pourrait aider à assécher les lésions plus rapidement et l’application de crèmes hydratantes pourrait également contribuer à soulager en partie les symptômes.
Prévention
- Se laver les mains – Une bonne hygiène est la meilleure façon d’éviter d’être infecté
- Maintenir des ongles propres et courts
- Minimiser les contacts directs avec la peau des personnes affectées et éviter de toucher les objets utilisés par ces derniers
- Éviter de gratter toute région affectée afin de prévenir la propagation de l’infection
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
L’impétigo peut s’avérer embarrassant tant pour les adultes que pour les enfants affectés. Les médecins de famille sont la meilleure ressource à consulter pour toutes questions ou inquiétudes. Lorsque jugé nécessaire et adéquat, le médecin de famille peut parfois également recommander un dermatologue aux patients.
Les infections fongiques
- Aperçu global : Que sont les infections fongiques ?
- Les symptômes
- Le traitement
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- Ressources
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Aperçu global : Que sont les infections fongiques ?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits de littérature révisée par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
Les infections fongiques sont des infections causées par des champignons (fongus), des organismes apparentés aux moisissures, champignons et levures. Ils vivent dans l’air, l’eau, le sol et sur les plantes. Environ la moitié de tous ces fongus sont nuisibles aux humains. Les infections fongiques sont rarement mortelles, mais elles peuvent être contagieuses et entraîner un certain nombre de problèmes cutanés incluant :
- Le pied d’athlète [intertrigo interorteils]
- L’eczéma marginé [intertrigo inguinal - démangeaisons à l’aine]
- La teigne
- L’infection des ongles
- L’infection du cuir chevelu
- La candidose (muguet)
- L’intertrigo
- La vaginite
- L’érythème fessier
- Le paronychia
- La candidose cutanéomuqueuse chronique
Chaque fongus s’est adapté d’une manière particulière pour croître sur des parties précises du corps. Par exemple, les fongus associés aux infections des ongles vivent sur la kératine (protéine) présente dans l’ongle, tandis que ceux qui causent le pied d’athlète vivent sur la peau morte entre les orteils.
Les facteurs de risque associés aux infections fongiques incluent :
- Une mauvaise circulation sanguine (p. ex. chez les personnes diabétiques).
- Un haut taux d’humidité causé par la transpiration, un séchage insuffisant après un bain ou une douche, le port de vêtements serrés ou imperméables, la marche pieds nus dans des environnements humides comme les gymnases, les salles de douche ou autour des piscines.
- Une hygiène excessive ou déficiente.
- Une peau blessée par des souliers trop serrés.
Faits saillants
Des données à jour sur le nombre de Canadiens atteints d’infections fongiques sont manquantes, mais il est peu probable qu’un individu souffre d’une infection interne à moins qu’il prenne des antibiotiques ou que son système immunitaire soit affaibli. Une étude de 2005 a montré que 2,9 personnes sur 100 000 par année dans la région sanitaire de Calgary ont développé des infections envahissantes aux espèces de Candida, et les personnes très jeunes, très âgées ou malades étaient celles les plus affectées.
Les infections fongiques externes, comme les infections du cuir chevelu et le pied d’athlète, sont moins graves. Toutefois, elles sont les plus communes particulièrement dans les régions humides, car les fongus profitent dans les conditions humides. L’abondance de traitements en vente libre révèle que ces infections sont extrêmement communes. Une étude, faite dans 16 pays et comptant sur la participation de 90 000 adultes âgés, a montré que 50 pour cent d’entre eux avaient des symptômes de pied d’athlète au moment de l’étude. Et la candidose est une des principales raisons pour laquelle les femmes prennent un rendez-vous avec leur médecin
Les symptômes
Comme les infections fongiques peuvent survenir presque n’importe où sur le corps ou à l’intérieur de celui-ci, les symptômes varient.
Les infections fongiques externes
Les infections fongiques qui surviennent sur la peau se développent typiquement de l’intérieur vers l’extérieur, laissant la peau brisée et irritée ou des plaques rondes et enflammées, comme dans le cas de la teigne. Les fongus peuvent infecter toutes les parties du corps comme le torse, les bras, les jambes, le visage, les cheveux, l’aine, la plante des pieds, la paume des mains et entre les doigts et les orteils. Les infections fongiques externes les plus communes incluent l’infection des ongles, le pied d’athlète et les pellicules.
Les symptômes d’infections des ongles incluent :
- Le bout de l’ongle qui devient jaune ou brunâtre
- La propagation de la couleur jaune ou brune sur l’ongle
- L’ongle qui devient très épais et cassant avec le temps
Les symptômes du pied d’athlète sont :
- Une peau qui craque et pèle entre les orteils
- De l’inflammation
- Des zones de peau blanche, morte
- De l’humidité ou des ampoules
- Des démangeaisons ou de la douleur
Les principaux symptômes liés aux pellicules sont :
- Des petites peaux mortes [pellicules] qui apparaissent dans les cheveux et sur les épaules
- Des démangeaisons au cuir chevelu
Les infections fongiques internes
Les infections fongiques peuvent aussi se développer à l’intérieur du corps, comme dans la bouche, l’œsophage et le vagin.
Les infections dans la bouche et l’œsophage sont appelées muguet et elles sont causées par la levure candida. Le candida peut être présent dans la bouche et les intestins sans causer de problème, mais parfois il se multiplie de manière incontrôlée entraînant ainsi le développement d’une couche blanche dans la bouche ainsi que d’une membrane muqueuse claire sous laquelle il y a des ulcères.
La vulvovaginite, une infection à la levure du vagin et de la vulve, est parfois difficile à diagnostiquer, car son principal symptôme est des pertes qui surviennent normalement chez la plupart des femmes. Toutefois, une infection vaginale à la levure présente quelques caractéristiques particulières :
- Des douleurs durant la miction ou le sexe
- Des pertes sans odeur, épaisses, blanches, à texture granuleuse
Le traitement
Comme il existe une vaste variété d’infections fongiques, votre médecin utilisera différentes stratégies pour poser un diagnostic. Elle ou il pourrait être capable de diagnostiquer votre infection par des observations ou par les résultats d’un test fait sur un échantillon de tissu ou de sang si une infection interne est soupçonnée. Pour ces raisons, il est préférable de prendre un rendez-vous pour rencontrer votre médecin si vous pensez avoir une infection fongique.
Heureusement, plusieurs options de traitements sont offertes, allant du soin approprié de la peau, des changements au mode de vie jusqu’à la prise de médicaments.
Stratégies de soins de la peau et changements au mode de vie
Vous pouvez prendre plusieurs mesures pour prévenir les infections fongiques ou pour empêcher les récidives :
ÉVITEZ |
PLUTÔT |
· le partage des serviettes, des draps ou des vêtements.
· de marcher pieds nus dans les endroits passants et humides comme autour des piscines et dans les vestiaires.
· de porter les mêmes vêtements ou des vêtements serrés durant de longues périodes.
· de porter durant de longues périodes des bottes de caoutchouc ou de randonnée.
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· portez des sandales ouvertes aussi souvent que possible.
· utilisez régulièrement une poudre antifongique pour les pieds en la saupoudrant dans vos souliers.
· lavez-vous au moins une fois par jour et essuyez-vous avec soin, particulièrement si vous vivez dans un endroit où l’humidité est élevée.
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Si vous développez une infection fongique, il existe plusieurs manières de soigner votre infection à la maison :
- Gardez la partie affectée sèche et propre en la lavant quotidiennement et en asséchant bien entre vos orteils, entre les plis de la peau et, pour le cuir chevelu, en séchant vos cheveux à l’aide d’un séchoir.
- Nettoyez votre douche ou votre bain avec du javellisant.
- Lavez vos bas, serviettes et tapis de bain à une température d’au moins 60 degrés Celsius.
- Lavez les planchers sur lesquels vous marchez pieds nus régulièrement.
Médicaments
Le traitement de différentes infections fongiques varie de manière importante selon le type d’infection (interne ou externe) et où elle est située sur le corps. Toutefois, tous les traitements pour les infections fongiques s’attaquent directement à la cause du problème : le fongus. Les traitements antifongiques, qu’ils soient appliqués sur la peau ou pris sous forme de comprimés, tuent ou ralentissent la croissance des cellules fongiques envahissantes pour éliminer les problèmes qu’elles causent.
Traitements topiques
Les médicaments antifongiques (p. ex. la terbinafine, le clotrimazole, le tolnaftate, le kétoconazole, le clioquinol) tuent ou ralentissent la croissance du fongus. La plupart de ces crèmes, aérosols et lotions topiques en vente libre sont utilisés pour trois infections fongiques communes : le pied d’athlète, la teigne et l’eczéma marginé. Certains produits sont aussi utilisés pour d’autres infections fongiques comme le pityriasis et le muguet. Assurez-vous de bien vérifier l’emballage du médicament pour confirmer qu’il est le bon produit pour votre type d’infection fongique. Ces produits sont appliqués directement sur la zone affectée, généralement deux fois par jour pendant au moins deux semaines, selon le médicament et l’infection que vous essayez de traiter. Ils ne devraient pas être appliqués autour des yeux. Les effets secondaires varient selon le médicament, mais ils peuvent inclure l’irritation de la peau, la desquamation et la formation d’ampoules.
Le miconazole est un médicament antifongique en vente libre qui peut être utilisé pour le traitement de différentes classes de fongus, incluant les levures. Il est offert en différentes formulations qui peuvent être utilisées en combinaison. Par exemple, les femmes ayant une infection à la levure affectant non seulement le vagin, mais aussi la vulve, peuvent appliquer une crème topique sur la partie externe et un suppositoire dans le vagin. La crème est appliquée sur la partie affectée une ou deux fois par jour. Un suppositoire vaginal est administré une fois par jour, au coucher. Les effets secondaires communs incluent des sensations de brûlure, des démangeaisons, de l’irritation, des crampes pelviennes, de l’enflure, de l’urticaire, des éruptions et des maux de tête.
Le sulfure de sélénium est une lotion topique en vente libre utilisée pour traiter les infections causées par un groupe particulier de fongus (malassezia). Ces fongus sont des levures qui infectent la peau, causant tinea versicolor (pityriasis), ou le chapeau, causant des pellicules et une dermatite séborrhéique. L’usage varie selon le produit, il est donc souhaitable de suivre le traitement recommandé. Certaines personnes souffriront d’irritation cutanée. Ces lotions ne devraient pas être utilisées sur une lésion ou sur une peau enflammée.
Traitements systémiques
L’itraconazole est un médicament antifongique sous ordonnance qui est utilisé pour traiter une variété d’infections fongiques. Les capsules sont prises oralement, et la dose et la durée du traitement dépendent du type et de la partie du corps affectée par l’infection. L’itraconazole ne devrait pas être pris pour traiter des infections aux ongles ou à la peau si vous êtes atteint d’insuffisance cardiaque congestive, si vous êtes enceinte, planifiez devenir enceinte ou si vous allaitez. Plusieurs médicaments peuvent interagir avec l’itraconazole, alors discutez avec votre médecin. L’effet secondaire le plus commun est une éruption cutanée.
Le kétoconazole est un médicament antifongide sous ordonnance à large spectre qui peut traiter une grande variété d’infections fongiques de la peau. La dose standard est de 200 mg par jour, mais votre médecin s’assurera que vous prenez le meilleur dosage pour votre cas. Assurez-vous d’informer votre médecin des médicaments que vous prenez, car certains seront dangereux si combinés avec le kétoconazole. De plus, vous ne pouvez pas manger de pamplemousse ni boire de ce jus pendant que vous prenez ce médicament. Les effets secondaires communs incluent un dérangement gastro-intestinal incluant des nausées et des vomissements.
La terbinafine est un médicament antifongique sous ordonnance utilisé pour traiter les infections fongiques des ongles (mains et pieds – onychomycose). Elle est aussi utilisée pour traiter le pied d’athlète, la teigne et l’eczéma marginé qui ne répondent pas aux traitements topiques. Elle n’est pas efficace pour le traitement de tinea versicolor (pityriasis). Le médicament devrait être prescrit par votre médecin. La terbinafine orale peut causer des dommages au foie et vous ne devriez pas le prendre si vous êtes enceinte ou si vous allaitez.
Autres traitements
Le ciclopirox sous forme de vernis à ongles est un médicament antifongique sous ordonnance offert pour traiter les infections fongiques des ongles (doigts et orteils – onychomycose). Il devrait être appliqué sur les ongles affectés et sur la peau les entourant. L’application quotidienne dure jusqu’à 48 semaines. Pour compléter le traitement, votre médecin devra retirer l’ongle détaché une fois par mois. Vous pourriez souffrir qu’une faible éruption de la peau exposée. Un effet secondaire commun est la dermatite de contact.
Le chlorure de déqualinium est une pastille, offerte en vente libre, pour le traitement des infections buccales incluant les infections fongiques comme le muguet. Il est aussi offert en solution orale. Pour l’administrer, sucer au besoin les pastilles lentement toutes les deux heures ou étendre généreusement la solution sur les parties affectées de la bouche. Certaines personnes pourraient éprouver de légères réactions allergiques.
*Toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour avoir la liste complète et à jour des effets secondaires, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord ; tenez votre médecin informé de toutes les vitamines, les suppléments ou autres formes de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Comme les infections fongiques sont typiquement aiguës (apparaissent soudainement et sont de courtes durées) et non chroniques, elles n’ont généralement pas de répercussions majeures sur la qualité de vie de la personne atteinte. La plupart des infections fongiques créent des démangeaisons et peuvent par conséquent causer une certaine détresse et de l’inconfort. Toutefois, comme elles apparaissent habituellement sur des parties non visibles, comme entre les orteils et dans l’aine, ces infections sont rarement une source d’embarras. Si les infections fongiques sont détectées rapidement et traitées avec rigueur, elles peuvent généralement être guéries.
L’infection fongique des ongles
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Aperçu : Qu’est-ce que l'infection fongique des ongles?
L’Alliance canadienne des patients en dermatologie tient à remercier Yuliya Lytvyn, PhD, étudiante en médecine, Université de Toronto, Richie Jeremian, PhD, étudiant en médecine, Université McGill et Charles W. Lynde, MD, FRCPC, DABD, FCDA pour leur aide dans la préparation de ce rapport. Juin 2021.
La mycose des ongles touche environ 8 % des Canadiens. Chez 90 % des personnes atteintes, elle est causée par des champignons (dermatophytes) et plus rarement par des levures (Candida). Le champignon envahit généralement l’ongle par le bord coupé, puis il se propage le long du côté vers la base. Dans des cas plus rares, il se propage de la base vers le bord coupé. L’infection peut également se manifester par des plaques ou des stries à la surface de l’ongle. Les infections fongiques des ongles sont progressives, récurrentes et contagieuses. Par conséquent, la mycose des ongles est difficile à gérer en raison de la difficulté du diagnostic, des récidives fréquentes, des longues périodes de traitement et des effets secondaires potentiels des médicaments oraux.
Les symptômes
Les signes associés à une mycose de l’ongle sont :
- Séparation de l’ongle de son lit (onycholyse).
- Débris (saleté, cellules mortes de la peau, etc.) sous l’ongle.
- Décoloration de l’ongle (généralement blanche ou jaune, parfois brune).
- Effritement ou destruction de tout l’ongle ou d’une partie de celui-ci.
- Odeur provenant du lit de l’ongle.
- Ongles épaissis et effrités, souvent avec des crêtes.
- Engourdissement, picotement ou douleur dans ou sous l’ongle.
- Infection affectant un seul ongle, mais plus fréquemment plusieurs ongles.
- Ongles d’orteils plus souvent touchés que ceux des mains, car les champignons se développent mieux dans un environnement chaud et humide (souvent maintenu par les chaussettes et les chaussures fermées).
La mycose des ongles n’est pas simplement un problème esthétique; il s’agit d’une infection contagieuse qui peut provoquer des douleurs, de l’inconfort ainsi que des difficultés à marcher et à se déplacer. Cette infection peut potentiellement entraîner de graves complications. Les mycoses des ongles sont le plus souvent causées par des champignons présents dans le sol et les plantes en décomposition. Cette famille d’organismes peut également provoquer des infections fongiques de la peau, et il est possible qu’une infection fongique se propage de la peau aux ongles, ou vice versa.
Niveaux de gravité de l’infection
Degré de gravité : léger, modéré, grave
Le traitement
Diagnostic, facteurs de risque et traitement
Votre médecin examinera vos ongles et pourra envoyer un petit échantillon d’une rognure pour des tests. Dites à votre médecin depuis combien de temps vous souffrez de cette affection, quels traitements vous avez essayés jusqu’à présent et comment la mycose des ongles a affecté votre vie quotidienne.
Plusieurs facteurs propres à la vie moderne ont entraîné une augmentation de la prévalence des mycoses des ongles. Les personnes peuvent entrer en contact avec les levures ou les moisissures infectieuses de nombreuses façons, en :
- Se promenant pieds nus dans des lieux publics, comme les piscines et les vestiaires ainsi dans les douches qui s’y trouvent.
- Se faisant faire des pédicures ou manucures dans un salon où de bonnes pratiques d’hygiène ne sont pas respectées.
- Portant des chaussures qui emprisonnent l’humidité et la chaleur, en particulier des chaussures mode à talons hauts et serrées.
Les autres facteurs de risque associés à la mycose des ongles sont les suivants : blessure ou traumatisme des ongles subis précédemment, infections cutanées, contact avec des membres de la famille qui sont infectés, psoriasis, antécédents familiaux, mauvaise circulation, tabagisme et prédisposition génétique. De plus, le nombre de personnes atteintes est beaucoup plus élevé chez celles de plus de 55 ans et chez celles qui souffrent de certaines maladies comme le VIH/sida, le diabète et le psoriasis. Les hommes ont un risque 2,4 fois plus élevé de développer une infection fongique des ongles que les femmes. Parmi les autres facteurs qui y contribuent, citons les antécédents de pied d’athlète et la transpiration excessive.
Options de traitement
Les infections fongiques des ongles peuvent être difficiles à guérir et le traitement dépend de la gravité des symptômes, du type d’organisme infectieux, de l’étendue de l’infection, des effets secondaires du traitement, des coûts associés et des préférences de la personne traitée. Il faut être patient avec le traitement, car jusqu’à 12 à 18 mois peuvent être nécessaires pour qu’un ongle sain repousse et que son apparence s’améliore. Une « véritable » mycose de l’ongle ne peut être diagnostiquée par un médecin qu’après avoir obtenu des cultures d’ongles appropriées. Consultez votre médecin si vous pensez avoir une mycose de l’ongle.
- Les traitements en vente libre : il est peu probable qu’un remède en vente libre traite correctement la mycose de l’ongle. Plus important encore, l’utilisation de tels remèdes peut retarder le traitement approprié.
- Les traitements topiques sur ordonnance : les traitements topiques sont le traitement de première intention pour les personnes qui souffrent d’une infection fongique des ongles légère à modérée. Ces agents topiques sont appliqués directement sur l’ongle et sont relativement sûrs; l’effet secondaire le plus courant est une irritation due à certains ingrédients du traitement, comme l’alcool. Les options de traitement topique des mycoses de l’ongle comprennent le ciclopirox et l’efinaconazole. Il est rare qu’un corticostéroïde topique à faible dose soit prescrit pour un effet anti-inflammatoire. L’inconvénient du traitement topique pourrait être une durée de traitement plus longue et une efficacité moindre en cas d’une infection étendue avec une atteinte plus grave des ongles.
- Les traitements oraux sur ordonnance : ils sont préférables pour traiter les infections fongiques graves des ongles, mais ils peuvent ne pas convenir à certaines personnes en raison des interactions médicamenteuses (en particulier chez les personnes âgées) et d’autres problèmes d’innocuité (par exemple, la toxicité hépatique). En outre, certains médicaments sont contre-indiqués chez les femmes enceintes ou les personnes souffrant de maladies cardiaques. Les autres effets secondaires peuvent inclure des maux de tête, des troubles du goût et des maux d’estomac. Informez toujours votre médecin de tous vos problèmes de santé afin de réduire le risque d’effets secondaires ou de contre-indication à la prise de ces médicaments. Les options de traitement antifongique oral comprennent la terbinafine, l’itraconazole ou le fluconazole. Les avantages de la thérapie orale comprennent une période de traitement plus courte et une plus grande efficacité comparativement à la thérapie topique.
- Ablation de l’ongle : avec ou sans autres traitements, votre médecin peut vous suggérer de faire enlever votre ongle. Une douleur chronique peut nécessiter une ablation permanente de l’ongle.
- Le traitement au laser : une option de traitement assez récente est la luminothérapie, couramment réalisée en clinique médicale. Il s’agit d’une option de traitement relativement coûteuse dont les preuves sont limitées. Des études sont encore en cours pour confirmer l’efficacité exacte de cette thérapie. Discutez avec votre médecin pour savoir si cette option vous convient.
- La thérapie photodynamique : il existe des données très limitées concernant l’utilisation réussie de la thérapie photodynamique pour traiter les mycoses des ongles. Au fur et à mesure que des données seront disponibles, cette option de traitement pourrait devenir viable.
- Intervention chirurgicale : l’ablation chirurgicale de l’ongle est pratiquée chez les patientes et patients qui ne répondent à aucun autre traitement. Après l’intervention, un traitement topique ou oral est généralement mis de l’avant pour prévenir les récidives.
- Soulagement des symptômes avec de l’urée topique : les ongles épais et déformés peuvent rendre difficile la coupe des ongles par les personnes atteintes et provoquer des douleurs. L’urée topique peut être appliquée seule ou être combinée à un traitement mentionné précédemment pour diminuer l’épaississement des ongles.
Malheureusement, tous les traitements ont un taux d’échec relativement élevé en raison d’un diagnostic inexact, d’une résistance aux médicaments ou de la non-adhésion au traitement par les personnes. Pour obtenir des résultats optimaux, il est essentiel que les patientes et patients prennent leurs médicaments tels qu’ils ont été prescrits, pendant toute la durée du traitement.
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Complications liées aux infections fongiques des ongles
Malgré le fait qu’il existe des traitements topiques et oraux, la récurrence de la mycose des ongles est très fréquente (chez environ 20 à 50 % de tous les patients), en particulier sur les ongles d’orteils et lorsque l’infection est grave. Chez les personnes qui présentent des infections fongiques récurrentes des ongles, un traitement antifongique topique et oral occasionnel peut être amorcé.
Si elle n’est pas traitée, l’infection peut se propager aux autres ongles. Les mycoses des ongles peuvent entraîner des complications graves, comme des infections cutanées (par exemple, la cellulite), en particulier chez les personnes qui souffrent de diabète, d’autres maladies ou qui suivent des traitements qui compromettent le système immunitaire.
Conseils qui aident à prévenir les infections fongiques de l’ongle
- Gardez vos pieds propres et secs.
- Évitez le vernis à ongles et les ongles en acrylique qui empêchent l’air d’atteindre la surface de l’ongle.
- Évitez de partager du matériel de manucure/pédicure non stérilisé.
- Évitez de marcher pieds nus dans les douches publiques, les piscines et les vestiaires, portez plutôt des sandales ou des babouches lorsque vous vous trouvez dans ces endroits.
- Changez fréquemment de chaussures et de chaussettes.
- Gardez les ongles coupés courts et droits.
- Portez des chaussettes et des chaussures bien ajustées, faites de matériaux qui respirent (coton, laine, nouveaux tissus qui évacuent l’humidité).
- Les vieilles chaussures peuvent souvent héberger un grand nombre d’organismes infectieux et doivent être jetées ou traitées avec des désinfectants ou des poudres antifongiques.
- Désinfectez les coupe-ongles et autres instruments utilisés pour traiter les ongles.
- Si vous êtes sujet à des infections fongiques, envisagez d’utiliser des poudres antifongiques ou absorbantes.
- Inspectez régulièrement les ongles de vos mains et vos orteils pour identifier et traiter la mycose des ongles à un stade précoce.
Si vous pensez avoir une mycose des ongles, n’hésitez pas à en parler à un professionnel de santé. La douleur et l’inconfort liés à la mycose des ongles sont mieux gérés avec l’aide de votre médecin.
Cachez-vous vos mains ou vos pieds par gêne ? Les mycoses des ongles sont courantes et traitables. Ne les laissez pas assombrir votre vie.
Lymphœdème
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- Les symptômes
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Aperçu : Qu’est-ce que le lymphœdème?
Le système lymphatique fait partie du système vasculaire et il est une composante vitale du système immunitaire. Il est formé d’un vaste réseau de vaisseaux lymphatiques à faible pression qui permet la circulation unidirectionnelle vers le cœur du flux lymphatique, un liquide clair appelé lymphe. Chez les humains, le système circulatoire réabsorbe environ 17 litres des 20 litres en moyenne qu’il circule quotidiennement à travers la filtration capillaire et les 3 litres de lymphe restants sont repris par le système lymphatique. Le système lymphatique est capable d’acheminer ce liquide des extrémités du corps et du système gastro-intestinal vers le cœur avec l’aide de la contraction musculaire squelettique sur les vaisseaux lymphatiques et les valves unidirectionnelles qui empêchent le reflux du liquide lymphatique.
Le lymphœdème est une accumulation anormale du liquide lymphatique à l’extérieur des tissus normaux de l’organisme (tissus extravasculaires), ce qui entraine une charge lymphatique dépassant la capacité vasculaire du système lymphatique.
Le lymphœdème peut être classé comme étant primaire ou secondaire selon la manière avec laquelle il se présente.
- Le lymphœdème primaire : ce lymphœdème survient sans facteur secondaire et il est généralement causé par une affection congénitale liée au développement irrégulier des vaisseaux lymphatiques. Le lymphœdème primaire est alors classé selon l’âge du patient au moment où la maladie se déclare.
- Le lymphœdème congénital se manifeste à la naissance ou dans les deux premières années de vie.
- Le lymphœdème précoce se déclare généralement vers la puberté.
- Le lymphœdème tardif survient généralement chez les personnes de plus de 35 ans.
- Le lymphœdème secondaire est un lymphœdème qui découle d’autres affections ou de traitements. Les causes du lymphœdème secondaire incluent :
- des affections inflammatoires comme l’arthrite, la sarcoïdose ;
- une dissection de vaisseaux lymphatiques, comme celle associée à un mélanome ou à un cancer du sein ;
- des obstructions cancéreuses comme le lymphome, le sarcome de Kaposi, le sarcome rétropéritonéal ;
- les traitements pour le cancer ;
- l’obésité ;
- des excisions chirurgicales, comme une mastectomie ou une prostatectomie ;
- des infections parasitaires.
- Faits saillants :
- le lymphœdème primaire affecte généralement les membres inférieurs et femmes sont atteintes dans une plus grande proportion ;
- les deux tiers de tous les cas de lymphœdème sont unilatéraux ;
- environ 200 millions de personnes sont atteintes de lymphœdèmes au monde.
Les symptômes
Les symptômes liés au lymphœdème sont très subtils et ils peuvent être différents selon la cause précise de l’affection. Toutefois, les patients qui en sont atteints ont généralement les symptômes suivants :
- Douleur, rigidité, engorgement, lourdeur, inconfort, engourdissement et sensation de brulure qui sont accompagnés d’enflure du membre.
- L’enflure est molle et texturée — appuyez doucement, mais fermement sur les tissus enflés pour un minimum de 5 secondes. La présence d’une dépression visible des tissus après cette pression est un signe qu’il y a un excès de fluide dans le système lymphatique.
- L’amplitude des mouvements est affectée par une augmentation du poids du membre.
- Un lymphœdème chronique entraine un épaississement du derme, caractérisé par une peau sèche et ferme qui est moins texturée en raison de la fibrose cutanée.
D’autres signes physiques peuvent être observés chez les patients atteints de lymphœdème primaire selon leur affection héréditaire. Elle peut être :
- le syndrome de Turner — personne de petite taille ;
- le syndrome de Kippel-Trenaunay-Weber — tache de vin [angiome] caractérisée par une marque de naissance rougeâtre violacé qui ressemble à une tache laissée sur la peau par du vin ;
- le syndrome de Turner et le syndrome de Noonan — poitrine large et mamelons très espacés.
Le traitement
Diagnostic:
Vous recevrez un diagnostic de votre médecin après une revue approfondie de vos antécédents médicaux et un examen physique complet. Le diagnostic est généralement établi directement lorsque les caractéristiques cliniques sont accompagnées de mesures de lymphœdème et d’asymétrie des membres.
Avoir en tête que les caractéristiques communes liées aux antécédents médicaux et à l’examen physique incluent : des antécédents de traitement de cancer ou d’un traumatisme (c.-à-d. intervention chirurgicale, dissection lymphatique, radiation) ; l’absence d’œdème généralisé, l’œdème étant généralement unilatéral ; épaississement cutané et sous-cutané dans les cas de lymphœdème à un stade avancé et la présence œdème sans texture.
La gravité du lymphœdème peut être évaluée en utilisant un outil de détermination du stade de la maladie qui est fondé tant sur des symptômes subjectifs que , si nécessaires, sur des modalités d’imagerie.
- Stade 0 : les vaisseaux lymphatiques ont subi certains dommages qui ne sont toutefois pas suffisants pour que le lymphœdème soit détecté.
- Stade 1 : l’enflure (ou œdème) augmente durant la journée et disparait la nuit, car le patient est couché au lit. Il y a peu de texture cutanée.
- Stade 2 : l’enflure ne disparait pas durant la nuit. La peau est molle, a une consistance spongieuse et elle est considérée sans texture. La fibrose ou le durcissement de la peau ne font que commencer.
- Stade 3 : l’œdème est actuellement irréversible et le membre affecté a grossi considérablement. Les tissus sont devenus très durs.
- Stade 4 : la taille et la circonférence du membre sont devenues beaucoup plus importantes comparativement à celles du membre non affecté. Des bosses et des masses commencent à apparaitre sur la peau.
- Stade 5 : la peau s’est agrandie considérablement et un ou des plis profonds peuvent être observés.
- Stade 6 : les bosses commencent à se grouper ; la mobilité de la personne devient extrêmement difficile.
- Stade 7 : la personne est maintenant handicapée et elle est incapable de réaliser les activités de la vie quotidienne de manière indépendante.
Traitement :
Le lymphœdème est une maladie chronique qui peut être gérée, mais qui ne peut généralement pas être guérie. De plus, si l’affection a progressé jusqu’aux stades avancés, elle peut être plus difficile à soigner. Les traitements recommandés ciblent la diminution de l’enflure et le contrôle de la douleur. Les options de traitements incluent :
- Alimentation et activité physique: il est important de maintenir un poids santé, car l’obésité peut contribuer au développement du lymphœdème et limiter l’efficacité des gaines de compression (voir ci-après). L’activité physique et un entrainement global avec des poids sont conseillés pour aider au drainage de la lymphe. Les exercices n’ont pas à être très intenses, mais ils devraient inclure des contractions musculaires de vos bras et de vos jambes à certains degrés.
- Médicaments vasoactifs: des médicaments, administrés par voie orale comme les rutosides, la diosmine et la fraction flavonoïque purifiée [MPFF en anglais], ont démontré qu’ils peuvent réduire les signes et les symptômes de lymphœdème, possiblement en réduisant l’inflammation et en améliorant le drainage lymphatique.
- Élévation du membre: l’élévation du membre enflé peut aider à diminuer l’œdème, particulièrement durant les premiers stades du lymphœdème.
- Massage: un physiothérapeute certifié fera un massage du membre affecté pour encourager l’écoulement de la lymphe à travers le membre.
- Bandage de compression: le bandage de votre membre peut aider à encourager le liquide lymphatique à s’écouler du membre vers le système lymphatique. Le bandage devrait être le plus serré autour des doigts ou des orteils et cette tension devrait se relâcher progressivement en remontant le bras ou la jambe. Ces bandages sont davantage utilisés durant les stades précoces de lymphœdème.
- Vêtements de compression: tout comme les bandages de compression, les vêtements de compression sont faits pour faciliter l’écoulement du fluide lymphatique du membre affecté. Ils sont utilisés pour les stades avancés de lymphœdème. Faites-vous conseiller par un professionnel pour choisir un vêtement de bonne taille. Ces vêtements devraient être portés durant les séances d’exercice.
- Thérapie de décongestion complète: cette thérapie est un programme de traitement en deux phases visant à réduire l’intensité du lymphœdème. Dans la phase 1 (phase de traitement), les patients participent à des exercices thérapeutiques, des massages, de la compression du membre atteint avec des bandages durant cinq jours par semaine. Dans la phase 2 (phase de maintien), les patients optimisent les bienfaits obtenus par la phase 1 en portant un vêtement de compression durant la journée.
- Intervention chirurgicale: Une intervention chirurgicale est envisagée pour les patients dont l’état ne s’est pas amélioré à la suite de traitements non invasifs comme ceux mentionnés précédemment. Le chirurgien enlèvera des tissus excédentaires du membre affecté pour réduire l’œdème. Des traitements récents consister à transplanter des ganglions lymphatiques dans le membre affecté pour aider l’écoulement de la lymphe.
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Le bien-être, la mobilité et la qualité de vie des patients atteints de lymphœdème peuvent être grandement affectés. Certains problèmes psychologiques ont été observés chez les patients atteints de lymphœdème incluant de l’anxiété, de la dépression, du dysfonctionnement sexuel et de l’isolement volontaire.
- Contactez votre fournisseur de soins de santé pour obtenir les meilleures sources de renseignements ainsi que des réponses à vos questions et à vos préoccupations.
Ressources
Les organismes suivants fournissent des renseignements médicaux exacts et fiables sur le lymphœdème.
- National Lymphedema Network [Reseau national du lymphœdème] (www.lymphnet.org) [en anglais]
- Cancer.Net : le site internet de renseignements aux patients de la American Society of Clinical Oncology [Société américaine d’oncologie clinique] (www.cancer.net/portal/site/patient) [en anglais]
- National Comprehensive Cancer Network [Réseau national et global du cancer] (www.nccn.com) [en anglais]
- American Cancer Society [Société américaine du cancer] (www.cancer.org) [en anglais]
- https://rubanrose.org/renseignements-pratiques/lymphoedeme
Melasme
{tabAperçu global: Qu’est-ce que le melasme?}
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits de littérature révisée par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
Le mélasma est une affection cutanée caractérisée par l’apparition de taches foncées des deux côtés du visage. La distribution des plaques est symétrique et apparaît le plus souvent sur le front, les joues, le nez, la lèvre supérieure et le menton. Le mélasma ne se propagera pas à d’autres parties du corps et il n’est pas contagieux.
Les taches sont causées par des quantités accrues de mélanine (pigment cutané) dans la peau. L’excès de mélanine peut être situé dans la couche supérieure de la peau (épiderme), dans la couche intermédiaire (derme), ou les deux. Où se situe l’excès de mélanine est un facteur important dans la décision d’options de traitement.
L’affection peut être héréditaire et se manifeste principalement chez les femmes en âge de procréer. Le mélasma est aussi appelé le « masque de grossesse », car il a tendance à apparaître pendant la grossesse. Après la grossesse, le masque s’estompe souvent, mais peut réapparaître durant les grossesses subséquentes.
Le mélasma est également plus fréquent chez les personnes dont la peau est plus foncée, en particulier les Hispaniques et les Asiatiques.
Causes
Bien que les mécanismes qui déclenchent le mélasma soient encore à l’étude, il semble y avoir une relation directe avec l’activité hormonale féminine, car cette condition est courante chez les femmes enceintes et celles qui utilisent des contraceptifs oraux. Certains médicaments ou cosmétiques peuvent aussi rendre la peau plus foncée. Parfois, un dysfonctionnement de la glande thyroïde peut contribuer à l’affection.
La cause la plus importante semble être l’exposition au soleil. Le rayonnement ultraviolet du soleil stimule les mélanocytes trop actifs de la peau qui produisent plus de mélanine que ceux normaux. Une exposition additionnelle des taches affectées peut causer un brunissement supplémentaire et peut entraîner l’échec de traitements potentiellement efficaces. Certaines personnes peuvent avoir une susceptibilité génétique au développement de mélasma. Plus de 30 pour cent des personnes atteintes de mélasma ont des antécédents familiaux de cette affection. Certains rapports font état de l’affection touchant des jumeaux identiques, mais non d’autres frères et sœurs vivant dans des conditions de vie semblables.
En général, le mélasma a tendance à persister, toutefois il existe des traitements pour éclaircir graduellement la peau plus foncée.
Cherchons plus loin
La mélanine est responsable de la couleur naturelle de nos cheveux, de nos yeux et de notre peau. Il en existe deux types principaux : l’eumélanine (foncée) et la phéomélanine (jaune doré). Les mélanines foncées protègent notre peau. Lorsque notre peau est exposée au soleil, notre corps produit de la mélanine qui pénètre dans les cellules et se place entre les rayons UV du soleil et le centre de la cellule pour la protéger des dommages. La mélanine est produite par des cellules appelées mélanocytes, qui constituent la majorité des cellules de l’épiderme, la couche la plus externe de notre peau.
Faits saillants
- Le mélasma touche principalement les femmes en âge de procréer.
- Selon un rapport, 50 à 70 % des femmes enceintes développent le mélasma à un certain degré.
- L’incidence chez les femmes hispaniques enceintes pourrait atteindre jusqu’à 80 %.
- Les hommes ne sont touchés que dans 10 % des cas.
Les symptômes
Les symptômes du mélasma comprennent des taches foncées de forme irrégulière sur les parties du visage exposées au soleil. Les taches bronzées à brunes indiquent que la majorité du pigment se trouve dans l’épiderme (la couche la plus externe de la peau qui est visible à l’œil nu) ; les taches bleues ou noires indiquent que la majorité du pigment se trouve dans le derme (la couche intermédiaire de la peau).
La distribution des taches se fait selon l’un des trois schémas suivants :
- au centre du visage
- sur les joues
- sur la mâchoire inférieure
Le traitement
Votre médecin diagnostiquera l’affection par un examen physique et une revue de vos antécédents médicaux. Un bilan des hormones thyroïdiennes peut être effectué pour écarter la possibilité d’une maladie de la thyroïde. Les examens sont souvent effectués à l’aide de lumière ou d’une lampe de Wood, qui éclaire votre peau à la lumière ultraviolette. Cette lumière aidera votre médecin à déterminer si la mélanine affectée se trouve dans le derme ou l’épiderme (toutefois, ce type de lumière ne peut être utilisé avec précision chez les personnes ayant la peau brun foncé). Votre médecin peut également vous demander si vous avez ressenti de l’inflammation avant l’apparition des taches foncées, si vous avez été exposé à des produits chimiques ou si vous avez pris des médicaments qui pourraient causer un dépôt pigmentaire.
Votre médecin voudra aussi exclure d’autres affections qui peuvent causer ces taches, comme les changements ménopausiques, certains types de tumeurs ovariennes et des troubles comme la maladie d’Addison.
Le mélasma ne peut pas être guéri, et beaucoup de cas ne nécessitent aucun traitement. Par exemple, le mélasma associé à la grossesse s’estompe habituellement lentement après l’accouchement ; de même, les taches foncées s’estompent éventuellement après l’arrêt de la prise de contraceptifs oraux. Il réapparaîtra probablement lors de grossesses subséquentes ou lors de la reprise du contraceptif.
Les cas de mélasma où la mélanine se situe dans la couche plus profonde (derme) sont plus lents à régler que les cas où la mélanine se limite à l’épiderme; les pigments déposés dans les couches plus profondes de la peau ne peuvent être physiquement enlevés. Les traitements du mélasma visent à empêcher la mélanine dans la couche dermique de se reconstituer et une décoloration très lente des zones pigmentées se produit. Dans tous les cas, il est essentiel d’éviter la lumière du soleil pour permettre au mélasma de se résorbe et de prévenir les cas résistants ou les récidives.
Les traitements du mélasma incluent :
Agents topiques de dépigmentation
- L’hydroquinone (HQ) est un produit chimique qui perturbe le processus utilisé par les mélanocytes pour produire la mélanine. Les médicaments contenant des quantités plus élevées de HQ sont plus efficaces que ceux contenant des quantités plus faibles ; toutefois, les effets secondaires indésirables augmentent avec la concentration du produit. Ces effets comprennent l’irritation de la peau, la sensibilité à la lumière et l’hyperpigmentation (peau devenant plus foncée), qui dans certains cas peuvent être irréversibles. La trétinoïne (acide transrétinoïque) pourrait augmenter le renouvellement des cellules de la peau dans l’épiderme, ce qui limiterait le transfert de mélanine à la peau. La trétinoïne est souvent utilisée en combinaison avec l’HQ, car l’effet de la trétinoïne est lent lorsqu’elle est utilisée seule. Les effets secondaires liés à ce traitement incluent l’irritation de la peau, une sensibilité temporaire à la lumière et l’hyperpigmentation.
- L’acide azélaïque réduit la fonction mélanocytaire. Contrairement au HQ, l’acide azélaïque semble ne cibler que les mélanocytes hyperactifs. Les mélanocytes normaux de la peau claire ne seront pas affectés. Le principal effet indésirable est l’irritation de la peau.
- Des recherches sont faites sur d’autres agents de dépigmentation, entre autres sur le 4-N-butylrésorcinol, le phénol-thioéther, le 4-isopropylcatéchol, l’acide kojique et l’acide ascorbique.
Peeling (exfoliation) chimique et chirurgical
Les peelings chimiques, la microdermabrasion et l’intervention au laser sont utilisés pour enlever la couche de peau contenant les mélanocytes anormaux. Des résultats sont obtenus rapidement, mais ils sont imprévisibles et peuvent être temporaires, car les mélanocytes de la nouvelle peau pourraient également être dysfonctionnels. De telles procédures irritent potentiellement la peau, ce qui peut aggraver le mélasma. Certains médecins associent une exfoliation douce à des agents topiques de dépigmentation. Un certain nombre d’études ont montré que cette méthode est sûre et efficace.
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Le mélasma n’a pas d’incidence sur la santé physique générale d’un individu. Cependant, les personnes atteintes de cette affection peuvent se sentir gênées, déprimées ou anxieuses en raison de l’apparence de leur peau. Ces sentiments peuvent mener à l’isolement social et à la solitude, et peuvent être discutés avec un psychologue.
Pour gérer les symptômes physiques du mélasma, certaines personnes choisissent de couvrir les taches foncées avec des cosmétiques. Pour prévenir d’autres dommages, les personnes atteintes doivent utiliser un écran solaire, même par temps nuageux ou embrumé. Il est recommandé d’utiliser un écran solaire ayant un indice de protection de 30 FPS ou plus qui protège contre les rayons UVA et UVB. Certaines personnes atteintes de mélasma utilisent des lits de bronzage pour « uniformiser » l’apparence de leur peau ; toutefois, ceci ne fonctionne pas et doit être évité, car les lits de bronzage peuvent aggraver l’affection et entraîner d’autres effets secondaires dangereux.
La pemphigoïde et le pemphigus
- Aperçu global: La pemphigoïde et le pemphigus?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
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- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Aperçu global: La pemphigoïde et le pemphigus?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits de littérature révisée par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
La pemphigoïde et le pemphigus sont des maladies auto-immunes qui provoquent de graves ampoules sur les muqueuses et la peau. Le système immunitaire, qui attaque les envahisseurs étrangers, attaque à tort une partie saine du corps lorsqu’une personne est atteinte d’une maladie auto-immune. Pour la pemphigoïde et le pemphigus, la peau et les muqueuses sont les cibles. Les causes de ces affections sont inconnues.
La pemphigoïde se présente sous deux formes principales :
La pemphigoïde bulleuse cause des démangeaisons qui peuvent être douloureuses ainsi que des ampoules qui apparaissent surtout sur l’abdomen, le dos, les bras et les jambes. Si elle n’est pas traitée, elle peut être grave, mais rarement mettre la vie en danger.
La pemphigoïde cicatricielle est aussi connue sous le nom de pemphigoïde des muqueuses, car les lésions apparaissent habituellement sur les muqueuses. Les gencives sont souvent touchées — et l’épithélium de l’œil (cornée et conjonctive) est atteint dans au plus un tiers des cas. La pemphigoïde cicatricielle peut entraîner la cécité si elle touche les yeux, des troubles respiratoires si elle attaque les parties profondes de la gorge et des infections si elle laisse de plaies.
Le type de pemphigoïde dépend du type d’anticorps produits et de la couche de la peau dans laquelle les ampoules apparaissent.
Le pemphigus se présente en plusieurs types, y compris le pemphigus vulgaire (le plus commun), le pemphigus foliacé et le pemphigus paranéoplasique (le plus rare). Des ampoules de tailles variées se forment sur la peau, la muqueuse buccale, la mince enveloppe du pénis, le vagin et d’autres muqueuses. Elle peut être mortelle si elle n’est pas traitée.
Les symptômes
La pemphigoïde bulleuse débute typiquement avec une éruption qui démange beaucoup et qui a une apparence alvéolaire (semblable à l’intérieur d’une ruche). Cette éruption peut réapparaître pendant plusieurs mois. Éventuellement, l’éruption évolue en zones où des ampoules apparaissent et ensuite se brisent laissant des ulcères, des plaies ouvertes. Les ampoules sont tendues et dures, et la peau entre celles-ci peut être rouge et enflée. Tout le corps peut être affecté.
La pemphigoïde cicatricielle est une maladie qui occasionne la formation d’ampoules qui causent des cicatrices. La pemphigoïde oculaire, qui affecte les yeux, est une forme commune et elle peut être associée à des sensations de sécheresse et d’inflammation. Elle peut entraîner la cécité. Si la bouche est atteinte, des plaies douloureuses peuvent apparaître sur les gencives, les joues, la langue ou le palais. Si la gorge est touchée, la déglutition et la parole peuvent être affectées, et mettre la vie en danger si elle n’est pas traitée. Des plaies sur le corps et le cuir chevelu peuvent également apparaître.
Le pemphigus vulgaire peut commencer par des ulcères buccaux qui peuvent être confondus avec les ulcères aphteux qui sont plus courants (« aphtes »). Ceux-ci sont très douloureux et gênent l’alimentation et la conversation. Les lésions au cuir chevelu sont un autre signe avant-coureur ; elles s’apparentent à des plaies ouvertes et elles peuvent être confondues avec une infection localisée du cuir chevelu. Les lésions cutanées, appelées ampoules, sont toutefois tendres et se brisent si facilement qu’on dirait plutôt que la peau a été grattée occasionnant des plaques rouges et suintantes. Environ 50 pour cent des personnes atteintes de pemphigus vulgaire développeront des ampoules et des lésions sur la peau. Comme cette affection est rare, elle progresse généralement pendant des mois ou des années avant qu’un diagnostic ne soit posé.
Le pemphigus foliacé est une éruption cutanée qui se manifeste par une apparence plus squameuse — comme l’eczéma — que par la présence d’ampoules. Le visage est communément affecté, mais les éruptions peuvent aussi apparaître sur le cuir chevelu et le corps. La peau est très sujette aux infections et peut parfois être extrêmement douloureuse ou démanger.
Le pemphigus paranéoplasique (pemphigus causé par un cancer sous-jacent) se manifeste habituellement par des lèvres très douloureuses et gercées, des douleurs et rougeurs aux yeux, une éruption cutanée généralisée partiellement couverte d’ampoules qui devient douloureuse, ainsi que d’autres éruptions qui démangent et présentent une texture alvéolaire.
Le traitement
Un diagnostic de pemphigoïde ou de pemphigus s’établit lorsqu’un examen microscopique et un test immunitaire d’un échantillon de peau montrent que des anticorps y sont déposés. Un test immunitaire particulier, appelé immunofluorescence directe, est réalisé sur une biopsie cutanée et il est utile pour confirmer le diagnostic. Il est rare que le titre [concentration] d’anticorps soit utilisé pour confirmer la gravité de la maladie. Le titre d’anticorps est obtenu par une analyse sanguine qui mesure le niveau de la protéine à l’origine de l’affection.
Il n’existe aucune cure pour le pemphigus ou la pemphigoïde. Cependant, une fois qu’une affection donnée est diagnostiquée, un médecin peut déterminer le meilleur plan de traitement. Heureusement, un certain nombre de médicaments et de thérapies sont offerts :
- Les corticostéroïdes (p. ex., la prednisone) sont les médicaments les plus souvent utilisés pour maîtriser la maladie. Ils sont couramment combinés à d’autres options de traitement afin de réduire la dose de la médication. L’utilisation prolongée pourrait occasionner des effets secondaires graves.
- Les immunosuppresseurs, comme l’azathioprine, le mofétilmycophénolate, l’acide mycophénolique, le méthotrexate, le cyclophosphamide et la cyclosporine, aident à empêcher la partie du système immunitaire qui produit des auto-anticorps de s’activer. Bien qu’il faille du temps pour que ces médicaments agissent, ils ont été efficaces pour de nombreuses personnes.
- Les autres thérapies utilisées incluent, entre autres, l’immunoglobuline intraveineuse (IgIV), la plasmaphérèse (une technique de filtration du sang qui élimine les anticorps du sang), et un certain nombre de produits biologiques, comme le rituximab, l’infliximab et l’étanercept, qui remédient à la dysfonction du système immunitaire.
- Les médicaments suivants sont utilisés avec plus ou moins de succès : la dapsone, les injections de sels d’or, le méthotrexate, la colchicine, la tétracycline, la minocycline, la doxycycline et la niacinamide.
Jusqu’à présent, aucun médicament ou combinaison de médicaments et de thérapies n’a pu garantir la rémission (la rémission est définie comme un état dans lequel un patient qui ne reçoit plus de traitement n’a eu aucune lésion pendant au moins deux mois). Ce qui fonctionne pour une personne peut ne pas être bénéfique pour une autre. Pour cette raison, une personne atteinte de ces affections est encouragée à se renseigner sur ses options et à travailler avec son médecin pour déterminer le traitement le plus efficace et le plus approprié pour elle.
Notes :
*toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour avoir la liste complète et à jour des effets secondaires, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord ; tenez votre médecin informé de toutes les vitamines, les suppléments ou autres formes de traitements alternatifs que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
En général, la pemphigoïde peut être contrôlée en prenant certains médicaments quotidiennement. Par conséquent, le mode de vie des personnes atteintes de cette affection est en grande partie inchangé. Le pemphigus peut avoir une incidence plus importante, car la maladie est chronique et peut mettre la vie en danger.
Peu importe le type, il y a des moments où l’une ou l’autre de ces affections peut être très invalidante et causer une perte de temps de travail, une perte d’appétit, une perte de sommeil, une hospitalisation et de la détresse émotionnelle. Ces effets sont le plus souvent liés à l’apparition de la maladie et à la recherche d’un diagnostic exact.
Les médicaments utilisés dans les deux types d’affections peuvent perturber la qualité de vie d’une personne. Par exemple, une grande partie de ces répercussions sur le mode de vie vient des effets secondaires associés à la prise de prednisone :
- Plusieurs personnes éprouvent des difficultés émotionnelles et des modifications de l’humeur. Si ces changements sont continus et graves, d’autres médicaments peuvent être utilisés pour contrer ces effets secondaires.
- Pour contrôler le gain de poids, il est recommandé de suivre un régime riche en protéines, faible en glucides et en gras, combiné à de l’activité physique régulière.
- L’ostéoporose, le glaucome et les cataractes sont également des effets secondaires qui pourraient survenir ; un suivi régulier avec votre médecin vous aidera à prévenir ces effets secondaires par des traitements appropriés.
- Le diabète de type 2 (diabète induit par les stéroïdes) est un effet secondaire courant de la prise de prednisone et nécessite un régime alimentaire modifié. En général, ce type de diabète diminue lorsque la dose de prednisone est réduite et il peut même cesser avec l’arrêt de la prise de prednisone.
Lorsque vous prenez des immunosuppresseurs comme le cellcept, le méthotrexate, le méthotrexate, la colchicine ou l’imuran, votre système immunitaire peut s’affaiblir. Par conséquent, vous devrez éviter toute exposition inutile à d’éventuelles infections et prendre soin de votre santé générale en réduisant le stress, en vous reposant suffisamment et vous alimentant sainement.
Les antibiotiques anti-inflammatoires (tétracycline, érythromycine, dapsone) sont souvent utilisés pour traiter la pemphigoïde et ils peuvent provoquer des nausées ou des troubles gastriques. Parfois, la prise de ces médicaments avec du soda au gingembre ou des craquelins peut aider.
Les personnes atteintes des deux types d’affections pourraient également devoir bien connaître le traitement approprié de leurs lésions. Les bandages et le soin des plaies prennent du temps, mais avec un peu de pratique, de connaissances et le bon matériel, vous apprendrez rapidement comment gérer votre maladie. Parlez-en à votre fournisseur de soins pour obtenir des conseils.
Psychologiquement, de nombreuses personnes atteintes des deux affections font état d’un lien direct entre l’augmentation de leur stress et les poussées de la maladie. Si vous croyez que le stress est relié à une incidence accrue de lésions, songez à consulter. Demandez à votre médecin de vous diriger vers un conseiller ou un psychologue pour discuter de vos préoccupations.
Votre famille et vos amis sont aussi d’autres sources potentielles de soutien.
Poils indésirables au visage
- Aperçu global: poils indésirables au visage
- Le Diagnostic
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Aperçu global: poils indésirables au visage
- Le Diagnostic
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Aperçu global: poils indésirables au visage
La quantité de poils que vous avez est largement tributaire de votre profil génétique et varie énormément selon les femmes. En général, une femme n’a que du poil fin (duvet) sur les lèvres, le menton, le torse, l’abdomen ou le dos. Cependant, lorsqu’une femme observe des poils grossiers et foncés à ces endroits, typiques des pousses de poils masculines, il s’agit d’un signe d’un état courant mais frustrant que l’on nomme hirsutisme.
Bien que l’hirsutisme se présente sur plusieurs par ties du corps, notre guide souhaite donner aux femmes les outils nécessaires pour prendre en charge l’hirsutisme du visage ou du cou, que l’on désigne également poils indésirables au visage (PIV).
Les PIV constituent une condition médicale qui occasionne la pousse excessive de poils sur le visage ou le cou d’une femme. Ils se développent généralement à par tir de la puber té.
Toutefois, une prédisposition héréditaire, un déséquilibre hormonal ou cer tains médicaments peuvent en provoquer l’apparition à tout âge. Les causes demeurent parfois inconnues (hirsutisme idiopathique). Peu impor te leur cause, les poils excédentaires, en par ticulier sur le visage, peuvent s’avérer une source impor tante de désagréments pour la plupar t des femmes et entraîner de l’anxiété, la dépression et une diminution de la qualité de vie.
Il existe heureusement diverses stratégies pouvant vous aider à gérer efficacement vos PIV. Une fois le diagnostic de PIV avéré, vous et votre médecin pouvez explorer les options de traitement qui s’offrent à vous. Il est cependant impor tant que votre médecin élimine d’abord toute condition médicale sous-jacente.
Quelques fais
Plusieurs facteurs peuvent influencer vos probabilités de développer des PIV. Parmi ces facteurs, on compte:
• Antécédents familiaux Plusieurs états qui occasionnent les PIV sont héréditaires. Ces états, y compris l'hyperplasie surrénale congénitale et le syndrome des ovaires polykystiques, seront traités plus en détail dans ce livret.
• Ethnicité: Les femmes de souches méditerranéennes, moyen- orientales et asiatiques du Sud sont plus prédisposées à développer des PIV sans cause identifiable que les femmes des autres ethnicités.
Quelles sont les causes de poils indésirables au visage?
La prolifération de poils indésirables au visage (PIV) chez les femmes peut être occasionnée par plusieurs problèmes différents. Ces problèmes sont généralement liés à un déséquilibre hormonal ou à l'incidence de certains médicaments.Toutefois, les causes demeurent parfois inconnues (hirsutisme idiopathique).
Déséquilibre hormonal
Les femmes produisent toutes de faibles quantités d'hormones masculines (androgènes). La prolifération de la pilosité chez les femmes risque de se produire lorsque 'organisme produit une quantité trop élevée de ces hormones masculines. Parmi les états qui peuvent causer des niveaux élevés d'androgène, on trouve:
Syndrome des ovaires polykystiques (Le SOPK)
Le SOPK est l'une des causes identifiables de l'hirsutisme les plus courantes. Cet état découle du déséquilibre du niveau des hormones sexuelles dans l'organisme d'une femme, lequel peut entraîner des menstruations irrégulières, de l'acné, l'obésité, l'infer tilité et même plusieurs kystes sur les ovaires.
Syndrome de Cushing
Cet état se produit lorsque votre organisme est exposé à des niveaux élevés de cor tisol, une hormone stéroïde qui par ticipe à la réponse de l'organisme au stress. Il peut se développer lorsque vos glandes surrénales, de petites glandes qui sécrètent des hormones situées tout juste au-dessus de vos reins, produisent trop de cor tisol, ou encore si vous prenez des médicaments semblables au cor tisol pendant une longue période. L'augmentation des niveaux de cortisol per turbe l'équilibre des hormones sexuelles dans l'organisme, ce qui peut entraîner la prolifération de PIV.
Hyperplasie surrénale congénitale
Cet état héréditaire se caractérise par une production anormale d'hormones stéroïdes, notamment le cor tisol et l'androgène, par vos glandes surrénales.
Ménopause
Tandis que le niveau des hormones et même le poids changent pendant et après la ménopause, cer taines femmes développent des PIV.
Autres états rare
Dans de rares cas, des tumeurs dans les ovaires ou les glandes surrénales, formées lorsque des cellules anormales prolifèrent de façon incontrôlable et s'agglomèrent, 0ccasionnent des PIV.
Médicaments
Certains médicaments peuvent causer des PIV. Ces médicaments comprennent les hormones, les stéroïdes anabolisants et certains médicaments immunodépresseurs.
Idiopathique
Parfois, il n'existe aucune cause identifiable. La pilosité excessive au visage des femmes qui présentent des niveaux d'androgène normaux, des menstruations régulières et aucune condition médicale sous-jacente est désignée hirsutisme idiopathique. Cet état se produit plus fréquemment chez les femmes de cer taines souches ethniques, notamment celles dont les ancêtres sont issus de la Méditerranée, du Moyen-Orient et d'Asie du Sud.
Le Diagnostic
Le principal signe de poils indésirables au visage (PIV) est l'apparition de poils épais foncés sur le visage d'une femme. Ces poils sont généralement grossiers et pigmentés, et diffèrent des poils que certaines femmes trouvent sur leur lèvre supérieure, leurs seins ou l'estomac, ou encore le poil fin de « bébé » qu'elles observent partout sur leur corps.
Tandis que certains poils épars au visage ou dans le cou ne doivent pas constituer une source d'inquiétude, votre médecin peut vous aider à comprendre dans quelles circonstances les PIV découlent d'une condition médicale sous-jacente.
Outre les PIV, il est important de porter attention au développement d'autres signes et symptômes. Voici quelques questions simples qui vous aideront
à déterminer si vous présentez des symptômes qui devraient vous inciter à consulter votre médecin.
Répondez « oui » ou « non » aux questions ci dessous:
- Avez-vous remarqué la croissance rapide de poils indésirables à des endroits tels que la lèvre supérieure, les joues, le menton, le cou, le milieu de la poitrine, l'intérieur des cuisses, l'abdomen ou le bas du dos?
- Avez-vous remarqué une pilosité excessive associée à des menstruations irrégulières?
- Avez-vous des bouffées de chaleur?
- Avez-vous remarqué une augmentation de la quantité de boutons d'acné au visage ou sur le corps?
- Croyez-vous que des problèmes physiques ont une incidence sur votre fer tilité ou nuisent à votre capacité de concevoir?
- Avez-vous remarqué l'aggravation de votre pilosité après la prise d'un médicament?
Si vous avez répondu « oui » à l'une des questions ci-dessus, consultez votre professionnel de la santé pour discuter de vos symptômes et établir un diagnostic adéquat, écar ter toute autre condition médicale sous-jacente et décider du meilleur traitement.
Le diagnostic, le traitement et la gestion des poils indésirables au visage (PIV) peuvent faire intervenir plusieurs professionnels de la santé, dont:
- Médecins généralistes/de famille
- Dermatologues
- Gynécologues
- Endocrinologues
Pour que votre médecin puisse poser un diagnostic de PIV, vous devez d'abord discuter de vos antécédents médicaux.Votre médecin peut vous
questionner sur vos cycles menstruels, le moment de l'apparition des symptômes, votre prise de médicaments et vos antécédents familiaux relativement à
cer taines conditions médicales. Votre médecin va vraisemblablement:
Obtenir un examen médical. Votre médecin examinera votre visage. Il ou elle peut également procéder à un examen physique afin de vérifier d'autres signes d'excès d'androgènes et de conditions médicales pouvant entraîner un déséquilibre hormonal.
Demander des analyses de sang. Des analyses qui mesurent la teneur de certaines hormones dans votre sang, y compris las testostérone, peuvent aider à déterminer si vos PIV sont occasionnés par des niveaux élevé
- Échographie. Ce test d'imagerie utilise des ondes sonores à haute fréquence pour générer des images des structures internes de votre corps. On peut effectuer une échographie des ovaires ou des glandes surrénales pour vérifier la présence de tumeurs ou de kystes.
- Tomodensitométrie. La tomodensitométrie est une radiographie qui produit des images de coupe transversale de vos organes internes. La tomodensitométrie de votre corps permet d'évaluer les glandes surrénales.
Le traitement
Avant d'amorcer un plan de traitement, il est important d'écarter la présence de conditions médicales sous-jacentes. Si vous éprouvez une prolifération rapide ou l'apparition soudaine de poils au visage, ainsi que des signes d'augmentation de caractéristiques masculines, assurez-vous de consulter d'abord votre médecin.
Prévention
Généralement, les PIV sont impossibles à prevenir et constituent souvent un problème à long terme, mais un bon point de départ est de déterminer s'il existe des manières de les contrôler. Si vous faites de l'embonpoint, la perte de poids est essentielle pour réduire la quantité d'hormones dans votre corps qui sont associées à l'augmentation de la pousse des poils au visage.
Traitement
Il existe plusieurs manières d'enlever ou de traiter les PIV. Les options disponibles peuvent varier en termes d'efficacité, de niveau d'inconfort et de coût. La plupart du temps, le traitement des PIV comprend une combinaison de techniques d'épilation et d'utilisation de médicaments. Par conséquent, il est important de bien connaître les divers avantages et inconvénients de chaque traitement avant de prendre une décision. Ce guide présente un aperçu des différents traitements disponibles, en les regroupant dans les catégories suivantes:
- Méthodes d'épilation
- Traitements d'ordonnance
Parmi les méthodes pour retirer les poils indésirables au visage (PIV), on trouve les dépilatoires, qui enlèvent les poils à la surface de la peau, et les épilatoires, qui retirent les poils en entier, y compris la partie sous la peau.Voici quelques exemples :
Dépilatoires
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Rasage. Le rasage est rapide et peu coûteux, mais il doit être effectué fréquemment car il ne retire les poils que jusqu'à la surface de la peau.
-
Dépilatoires chimiques. Habituellement offerts sous forme de gel, de lotion ou de crème à appliquer sur le visage, les dépilatoires chimiques fonctionnent en brisant la structure des protéines des tiges des poils. Certaines personnes sont allergiques aux produits chimiques utilisés dans les dépilatoires.
-
Blanchiment. Au lieu de retirer les PIV, certaines femmes utilisent des agents de blanchiment. Le blanchiment supprime la couleur des poils, les rendant moins visibles contre certains teints de peau, mais potentiellement plus visibles contre la peau foncée. Le blanchiment peut irriter la peau, donc, testez d'abord le produit sur une petite zone.
Épilatoires
- Épilation à la pince. Il s'agit d'une bonne manière d'enlever quelques poils pars, mais elle n'est pas utile pour retirer un grand nombre de poils. L'épilation à la pince est un peu douloureuse et ne dure pas éternellement, mais il s'agit de la méthode la plus fréquemment utilisée par les femmes pour se débarrasser des PIV.
- Épilation à la cire. Cette méthode consiste en l'application de cire chaude sur votre peau à l'endroit où les poils indésirables poussent. Une fois que la cire est durcie, vous la retirez de votre peau dans la direction inverse de la pousse de poils, ce qui les arrache. L'épilation à la cire peut être douloureuse temporairement et peut causer l'irritation de la peau et des rougeurs. Les résultats durent habituellement quelques semaines.
- Épilation au fil. Il s'agit d'une méthode ancienne d'épilation provenant de l'Orient. Les pratiquantes utilisent un fil de coton pur, mince et torsadé qu'elles roulent sur les zones de poils indésirables, arrachant le poil au niveau du follicule. Contrairement à l'épilation à la pince, qui arrache les poils un à la fois, l'épilation au fil peut arracher une rangée de poils complète, offrant ainsi une ligne plus droite. Cependant, puisqu'une plus grande région de poils est retirée en une seule fois, cette technique peut s'avérer relativement douloureuse.
- Épilation au sucre. Cette méthode est utilisée de manière très semblable à l'épilation à la cire traditionnelle, mais les ingrédients sont peu nombreux et tous naturels: habituellement, du sucre, du citron et de l'eau. Les adeptes de l'épilation au sucre affirment qu'on peut l'effectuer plus souvent que l'épilation à la cire avec les mêmes avantages, et qu'elle irrite moins la peau, entre autres avantages.
- Électrolyse maison. Ces outils fonctionnent en appliquant un courant électrique dans une paire de pinces. Ils sont efficaces pour les petites zones et sont rapides, mais peuvent être douloureux. Les résultats peuvent durer pendant plusieurs semaines ou mois. Ces ensembles peuvent être coûteux et décolorer la peau.
D'autres traitements d'épilation faciale peuvent offrir de nombreux avantages, et même s'ils sont souvent chers, leur popularité a fait en sor te qu'ils sont plus largement disponibles chez les esthéticiennes et dans les spas. Il existe un risque cependant : le niveau d’exper tise et de compétence du spécialiste est parfois discutable. Les traitements au laser n'ont pas tous besoin d'être effectués par un médecin, mais il est conseillé d’exécuter le traitement dans un établissement où un médecin est présent pour superviser la thérapie et s’assurer de traiter promptement tout effet secondaire indésirable.Voici quelques-unes des thérapies d'élimination des PIV les plus courantes:
-
L’électrolyse. Ce type de thérapie consiste à insérer une petite aiguille dans chaque follicule pileux et à émettre une impulsion électrique pour endommager et éventuellement détruire le follicule. L'électrolyse élimine les poils de manière permanente, mais la procédure peut s'avérer douloureuse. On peut appliquer des crèmes analgésiques sur votre peau pour réduire l’inconfort. Parmi les effets secondaires, on compte l'éclaircissement ou l'assombrissement de la peau traitée et, en de rares occasions, des cicatrices. Puisque chaque poil est traité individuellement, il s’agit d’un processus très lent exigeant plusieurs traitements. Il est préférable d'utiliser ce processus sur de petites zones.
-
Thérapie au laser. La thérapie au laser est une procédure consistant à passer un faisceau de lumière fortement concentrée (laser) sur votre peau pour désactiver les follicules pileux et empêcher la pousse des poils. Le laser réduit les poils, et les élimine parfois de manière permanente. Les lasers fonctionnent mieux pour les personnes avec une peau pâle et des poils foncés. Les sessions individuelles peuvent durer de quelques minutes à quelques heures, selon la taille de la zone à traiter. Les poils sur la lèvre supérieure et surtout sur le menton peuvent exiger plusieurs traitements puisqu'ils sont dans des zones de la peau très sensibles aux hormones. Cependant, un traitement pour la lèvre supérieure ne prend environ qu’une minute. Après le traitement, cer taines personnes profitent de longues périodes sans repousse de poils, tandis que d'autres peuvent avoir besoin de retouches pour rester sans poils. Entre les traitements, le poil est coupé ou rasé, car la cible de mélanine, qui est la racine du poil, doit être présente pour que la lumière du laser soit absorbée. La thérapie au laser peut s’avérer inconfor table, causer des rougeurs et de l’enflure et, dans de rares cas, causer des brûlures ou décolorer votre peau. On peut minimiser ces effets en évitant le traitement si la peau est bronzée. Même si le coût des traitements au laser peut être élevé, dans plusieurs cas, ils peuvent s’avérer plus rentables grâce aux avantages à plus long terme. Le plus impor tant est de s'assurer que le bon laser est utilisé dans la bonne situation et au bon réglage de puissance. Assurez-vous d’effectuer des recherches et choisissez un établissement jouissant d'une excellente réputation et d'un personnel expérimenté.
Traitements d'ordonnance
Deux catégories de traitement d'ordonnance, utilisés pour traiter les problèmes hormonaux, sont aussi utilisées pour gérer les poils indésirables au visage (PIV). La première comprend les bloqueurs d'hormones, qui sont des médicaments supprimant l'effet des androgènes (hormones masculines) sur la pousse des poils. La deuxième est constituée d'inhibiteurs de croissance, qui sont des médicaments qui bloquent les enzymes dans le poil lui-même pour empêcher la croissance.
Bloqueurs D'hormone
- Contraceptifs oraux. Les pilules anticonceptionnelles, ou autres contraceptifs hormonaux, contiennent des hormones appelées œstrogène et progestine et traitent les PIV en limitant la production d'androgènes par vos ovaires. Les contraceptifs oraux sont un traitement fréquent des PIV pour les femmes qui ne souhaitent pas devenir enceintes. Parmi les effets indésirables, on compte les étourdissements, la nausée, ainsi que les maux de tête et d'estomac.
- Anti-androgènes. Ces types de médicaments inhibent la fixation des androgènes à leurs récepteurs dans votre corps. L'anti-androgène le plus souvent utilisé pour traiter les PIV est la spironolactone. Les anti-androgènes prennent habituellement au moins trois à six mois avant de faire effet. Ils peuvent diminuer la pousse de nouveaux poils, mais il est peu probable qu'ils modifient la quantité de poils que vous avez déjà. Parmi les effets indésirables possibles, on compte la somnolence, la nausée, les menstruations irrégulières, la per turbation de l'équilibre électrolytique et la diarrhée. Ces médicaments peuvent causer des anomalies congénitales : il est impor tant d'utiliser les bonnes méthodes contraceptives lorsque vous les prenez. Ne prenez pas ce médicament si vous pensez être enceinte ou envisagez de le devenir.
- Médicaments antidiabétiques. Il a été démontré récemment que la metformine, un médicament habituellement utilisé pour traiter le diabète, est bénéfique pour les femmes souffrant du syndrome des ovaires polykystiques, une cause impor tante des PIV.
Inhibiteurs
- Chlorhydrate d'eflornithine. Une crème topique appliquée sur la peau, appelée chlorhydrate 'eflor nithine est le premier médicament d'ordonnance topique approuvé par Santé Canada spécialement pour ralentir la pousse de PIV chez les femmes. Cette crème est indiquée pour utilisation en conjonction avec d'autres techniques d'élimination des poils. Le chlorhydr ate d'eflor nithine n'est pas un dépilatoire et n'élimine pas et ne « guér it » pas les PIV de manière permanente. Il a pour effet de réduire ou de ralentir la pousse des poils pour améliorer l'état. Elle est appliquée deux fois par jour sur la zone à traiter, et, lorsqu'elle est combinée avec d'autres techniques d'épilation,comme celles décrites ci-dessus, elle améliore l'efficacité totale des autres types de traitement.
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Une pilosité excessive peut s’avérer dévastatrice sur le plan émotionnel pour certaines femmes. En réalité, une étude récente a révélé que la grande majorité des femmes qui souffrent de PIV (91 %) ont convenu qu’ils peuvent avoir des effets négatifs sur la qualité de vie d’une personne.
Votre dermatologue et votre médecin de famille apprécieront votre ouverture d’esprit et honnêteté sur la façon dont vous vous sentez, que ce soit au plan physique, émotif, social ou psychologique. Ils pourront vous rassurer sur le fait que votre état est courant et que vous n’êtes pas seule. Plus important encore, ils pourront vous aider à comprendre que vos sentiments sont tout à fait justifiés.
Des études signalent que ’anxiété et la dépression associées à la pilosité excessive au visage peuvent affecter la qualité de vie de la même manière qu’un diagnostic de cancer gynécologique ou du sein. Il a été démontré que le traitement de la pilosité excessive au visage aide à rétablir la confiance et contribue au bien-être général de celles qui en souffrent. Ne restez pas silencieuse. Occupezvous de votre état de santé général en abordant les problèmes, comme les PIV, qui ont une incidence sur votre bien- être et votre bonheur. Vous êtes la principale responsable de votre santé.
Quelles questions devrais-je poser à mon médecin
- Quelle est la cause probable de mes symptômes ou de mon état?
- Quelles sont les autres causes possibles?
- Est-il normal que mes PIV aient une incidence sur ma confiance et mon bien-être général?
- De quels types de tests de diagnostic ai-je besoin?
- Quelles sont mes options de traitement?
- Si le premier traitement n'est pas efficace, quelle est la prochaine option?
- Quel sera l’impact du traitement sur mes symptômes et mes signes physiques?
- Aurai-je besoin d’un traitement à long terme?
- Quels sont les effets indésirables possibles des médicaments que vous me recommandez?
- Est-ce que les médicaments recommandés auront un effet sur ma capacité à avoir des enfants?
- Comment surveillerez-vous ma réaction au traitement au fil du temps?
- Existe-t-il des solutions de rechange à l’approche que vous proposez?
- J’ai d'autres troubles de santé. Comment puis-je les gérer ensemble de manière optimale?
- Existe-t-il des restrictions que je dois suivre?
- Devrais-je consulter un spécialiste?
- Existe-t-il des dépliants ou d’autre matériel à lire que je peux ramener chez moi? Quels sites Web recommandez-vous?
N’hésitez pas à poser à votre médecin toute autre question qui vous vient à l’esprit concernant votre état de santé.
Psoriasis
- Aperçu global: psoriasis
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Ressources
- Aperçu global: psoriasis
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
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Aperçu global: psoriasis
L’ACPD tient à remercier Nadia Kashetsky, MSc, étudiante en médecine, Université Memorial de Terre-Neuve-et-Labrador, et Cheryl F. Rosen, MD, FRCPC, pour leur aide dans la préparation de ce document. Octobre 2021.
Le psoriasis est une affection cutanée inflammatoire chronique courante qui provoque l’épaississement de certaines zones de la peau et les recouvre souvent de squames argentées.1 Chez les personnes à la peau foncée, les zones atteintes de psoriasis peuvent paraître violettes, marron foncé, gris foncé ou rouges, alors qu'elles sont rouges chez les personnes à la peau claire.2–4
Le psoriasis se manifeste principalement chez les adultes, mais les enfants et les adolescents peuvent également en être atteints.1 Les hommes et les femmes sont touchés de la même manière, et le psoriasis n’est ni contagieux ni infectieux.1 Le psoriasis touche entre 0,2 % et 4,8 % de la population.5 Il existe plusieurs types de psoriasis tels que décrits ci-dessous.3
Psoriasis en plaque
- Le type de psoriasis le plus courant, 80-90 % des cas.1
- Les plaques de peau touchées sont généralement d’un diamètre de 1 à 10 cm, mais elles peuvent être plus grandes.
- Il peut survenir à tout âge, mais tend à apparaître chez les jeunes adultes ou ceux d’âge moyen.
- La gravité varie d’un individu à l’autre et, au fil du temps, le psoriasis passe de léger à modéré, puis à grave.
- Elle peut se manifester dans quelques petites zones ou couvrir une grande partie du corps.
- Les zones les plus fréquemment touchées sont l’arrière du coude, l’avant du genou (surfaces d’extension) et le bas du dos.
- Le psoriasis peut provoquer ou non des démangeaisons.
- Des plaques de psoriasis peuvent apparaître sur le cuir chevelu. Le psoriasis n’entraîne pas la chute des cheveux.
Classification anatomique supplémentaire du psoriasis en plaques 6
Psoriasis inversé
- Il est appelé « inversé » parce qu’il se présente sur les surfaces de flexion ou les plis cutanés.1
- Il peut se manifester au niveau des aisselles, de l’aine, des organes génitaux, des fesses et sous les seins.
Psoriasis unguéal ou des ongles
- Il peut provoquer de petites piqûres sur les ongles, des taches brunes ou saumonées, ou encore la séparation des ongles du lit de l’ongle.
- Si cette affection est grave, les ongles peuvent s’épaissir et s’effriter.
- Il touche 60 à 80 % des personnes atteintes de psoriasis.
Psoriasis palmoplantaire 3
- Il apparaît sur la paume des mains et la plante des pieds.
- Comme les autres types de psoriasis, la peau peut se fissurer, saigner et être douloureuse.
- Il existe également une variante du psoriasis palmoplantaire qui se traduit par des bosses remplies de pus et est appelée psoriasis pustuleux palmoplantaire.
Psoriasis en gouttes
- Une éruption soudaine de petites papules squameuses principalement sur le tronc du corps.
- Il a tendance à toucher les enfants ou les jeunes adultes.
- Il peut survenir après une infection streptococcique.
Autres types de psoriasis
Psoriasis pustuleux
- Il peut être généralisé (étendu sur tout le corps) ou localisé (sur des zones plus petites et particulières du corps).
- Le type généralisé est rare et peut être grave avec une apparition soudaine de multiples petites pustules (bosses remplies de pus) qui peuvent se joindre pour former des pustules plus grandes.
- Dans le cas du psoriasis pustuleux généralisé, les personnes atteintes peuvent avoir de la fièvre, des frissons, des malaises et des ganglions lymphatiques hypertrophiés.
- Le psoriasis pustuleux palmoplantaire est une forme localisée de psoriasis pustuleux qui se retrouve sur la paume des mains et la plante des pieds.
Psoriasis érythrodermique7
- Il est rare.
- Toute la surface de la peau devient rouge (érythémateuse) et squameuse.
- Les personnes peuvent avoir de la fièvre, des frissons, des malaises, des ganglions lymphatiques hypertrophiés, des douleurs articulaires et une accélération du rythme cardiaque.
Comorbidités (affections associées au psoriasis)
Arthrite (rhumatisme) psoriasique1
- Est une arthrite inflammatoire (douleur et enflure des articulations).
- Environ 1 personne sur 3 atteintes de psoriasis développera de l’arthrite psoriasique.
- Le psoriasis se développe d’abord chez 85 % des personnes atteintes, mais 15 % des personnes développeront d’abord l’arthrite psoriasique.
- Environ 80 à 90 % des personnes atteintes d’arthrite psoriasique peuvent présenter une atteinte aux ongles.
Dépression
La prévalence de la dépression est plus élevée chez les personnes atteintes de psoriasis.
Obésité, maladies cardiaques, diabète et syndrome métabolique
L’incidence de ces affections est plus élevée chez les personnes atteintes de psoriasis.
Quelle est la cause du psoriasis?
La cause exacte du psoriasis n’a pas encore été identifiée. Cependant, on pense que le psoriasis se développe à partir d’une combinaison de facteurs génétiques, immunitaires et environnementaux.1
Facteurs génétiques
Bien qu’il n’existe pas de test génétique permettant de savoir si vous développerez un psoriasis, environ 40 % des personnes atteintes de psoriasis ou d’arthrite psoriasique ont des membres de leur famille atteints de cette maladie.
Facteurs immunitaires
Dans le psoriasis, les cellules immunitaires produisent des molécules (interleukine 23, interleukine 12/23, TNF) qui contribuent à l’inflammation. Ces molécules pénètrent dans la peau par les vaisseaux sanguins et provoquent l’épaississement de la couche externe de la peau (l’épiderme). Cette couche croît très rapidement sans avoir le temps de se développer correctement, ce qui entraîne une desquamation de la surface. Les vaisseaux sanguins de la couche intermédiaire de la peau (le derme) se dilatent, ce qui provoque des rougeurs.
Facteurs environnementaux
Les facteurs environnementaux qui ont été associés au psoriasis sont notamment :
- les infections bactériennes et virales;
- l’alcool;
- certains médicaments (bêtabloquants, lithium, médicaments antipaludéens);
- le tabagisme;
- les traumatismes.
Les symptômes
Les signes et les symptômes du psoriasis peuvent comprendre notamment1 :
- des zones cutanées soulevées (plaques) d’apparence rouge, violette, brune ou grise, selon la couleur de la peau de la personne;
- des squames argentées;
- des démangeaisons ou des douleurs sur les zones touchées peuvent survenir;
- des piqûres, de la décoloration des ongles ou des ongles friables.
Le traitement
Diagnostic
Le diagnostic du psoriasis repose généralement sur l’aspect des lésions cutanées (diagnostic clinique). Parfois, une biopsie de la peau peut être nécessaire pour exclure d’autres causes de l’éruption cutanée.1
Traitement
Le psoriasis est une affection chronique (qui dure longtemps, persiste) qui peut s’améliorer ou s’aggraver avec le temps. Il n’existe pas de cure à l’heure actuelle. Cependant, des traitements peuvent être utilisés très efficacement pour diminuer les signes et les symptômes.1
Il existe plusieurs types de traitement pour les personnes atteintes de psoriasis, notamment :
Médicaments topiques8
- Les corticostéroïdes topiques (crèmes, onguents ou lotions) sont recommandés pour le psoriasis en plaque et comme traitement de première intention pour le psoriasis léger.9
- Des crèmes aux stéroïdes plus douces peuvent être utilisées dans les plis cutanés (là où la peau se frotte).
- Les autres agents topiques comprennent les analogues de la vitamine D, les rétinoïdes et les inhibiteurs de la calcineurine qui peuvent être utilisés seuls ou en association avec les stéroïdes.8
- D’autres traitements topiques, comme les crèmes hydratantes avec ou sans acide salicylique, peuvent être utilisés seuls ou en association avec les stéroïdes.
Rayons ultraviolets (UV) : photothérapie
- Pendant les mois d’été ou les vacances d’hiver à des destinations ensoleillées, les personnes remarquent souvent une amélioration du psoriasis grâce à l’exposition au soleil.
- Différents types de traitement par les rayons UV, le plus souvent des UVB à bande étroite, sont utilisés pour traiter le psoriasis10. Ils peuvent être disponibles au cabinet de votre dermatologue ou dans un centre de photothérapie spécialisé. Dans certaines régions, la photothérapie à domicile est offerte.
- Il est important de noter que la photothérapie thérapeutique est différente des lits de bronzage, qui ne sont pas recommandés. Les lits de bronzage émettent principalement des rayons UVA qui ne sont pas efficaces pour le psoriasis. L’utilisation des lits de bronzage est associée à un risque accru de cancer de la peau, car la photothérapie UVB à bande étroite n’est pas recommandée.
Médicaments systémiques (médicaments)13
- Le méthotrexate peut être utilisé pour traiter le psoriasis modéré à grave chez les adultes, y compris le psoriasis en plaques, l’érythrodermie, le psoriasis pustuleux généralisé et le psoriasis palmoplantaire.
- Le méthotrexate peut également être administré par injection intraveineuse, intramusculaire ou sous-cutanée.
- L’acitrétine est un rétinoïde oral qui peut être utilisé pour le psoriasis modéré à grave chez les adultes.
- L’apremilast peut être utilisé pour traiter le psoriasis modéré à grave chez les adultes.
- La cyclosporine peut être utilisée pour traiter le psoriasis grave, ainsi que le psoriasis érythrodermique, le psoriasis pustuleux généralisé et le psoriasis palmoplantaire. L’utilisation sur une longue période de la cyclosporine n’est pas recommandée.
Biologiques 14
Les produits biologiques, qui ciblent les différents composants du système immunitaire, bloquent les molécules qui contribuent à l’inflammation : interleukine 23 (IL-23), interleukine 12/23 (IL-12/23), interleukine 17 (IL-17) et TNF (facteur de nécrose tumorale). En raison de leur coût élevé, ils sont généralement réservés aux personnes qui n’ont pas répondu aux autres traitements. Cependant, les produits biologiques peuvent avoir moins d’effets secondaires que la cyclosporine, le méthotrexate et l’acitrétine. Ils peuvent être très efficaces dans le traitement du psoriasis modéré à grave.
Les biologiques comprennent :
- les inhibiteurs du TNF-alpha (etanercept, infliximab, adalimumab, certolizumab);
- les inhibiteurs de l’IL-12/IL-23 (ustekinumab);
- les inhibiteurs de l’IL-17 (secukinumab, ixekizumab, brodalumab);
- les inhibiteurs de l’IL-23 (guselkumab, risankizumab).
Pour le traitement des femmes en âge de procréer, les inhibiteurs du TNF-alpha et les inhibiteurs de l’IL-12/IL-23 n’ont pas montré d’effets négatifs pour la mère et le fœtus.15 Les données sur les inhibiteurs de l’IL-17 et de l’IL-23 sont actuellement limitées. Tous les produits biologiques sont probablement sans danger pendant l’allaitement.
Traitements alternatifs8
Comme il n’existe pas de preuves ou de preuves contradictoires, il n’existe pas de recommandations actuelles pour les thérapies alternatives, y compris les suivantes :
- un régime alimentaire ou des suppléments alimentaires;
- une intervention sur le corps et l’esprit (réduction du stress, méditation, hypnose);
- des thérapies par les plantes (Aloe Vera et millepertuis);
- la médecine traditionnelle chinoise.
Les traitements offerts aux enfants atteints de psoriasis comprennent16 :
- le calcipotriol en pommade avec ou sans stéroïdes topiques; 17
- si le psoriasis résiste au traitement avec des crèmes et des pommades, la photothérapie UVB à bande étroite peut être utile si elle est accessible. Le méthotrexate peut être utilisé lorsque le traitement topique et la photothérapie n’ont pas été efficaces;
- l’etanercept, l’adalimumab et l’ustekinumab sont des produits biologiques approuvés au Canada pour le traitement du psoriasis chez les enfants.18
*Tous les renseignements sur les traitements médicaux figurant sur ce site sont fournis à titre indicatif uniquement. Pour une liste complète des avantages, des effets secondaires, des avertissements et des précautions, lisez la notice du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en d’abord avec votre médecin et veillez à toujours l’informer des vitamines, suppléments ou autres formes de traitement alternatif que vous prenez. Comme tout médicament, les thérapies alternatives peuvent interagir avec d’autres médicaments/traitements et peuvent avoir leurs propres effets secondaires. N’oubliez pas que « naturel » ne signifie pas nécessairement « sans danger ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Un diagnostic de psoriasis peut changer la façon dont les gens se perçoivent et perçoivent les autres. Il peut avoir un impact émotionnel négatif et faire en sorte que les personnes se sentent confuses, dépassées, déplacées, isolées, incomprises, craintives pour l’avenir, contrôlées par le psoriasis et confrontées au quotidien.
Voici quelques conseils pour prendre un rôle actif dans la gestion de votre psoriasis, donnés par l’Association canadienne des patients atteints de psoriasis :
- envisagez de rejoindre des groupes de soutien, notamment en ligne ou en personne;
- préparez votre famille et vos amis en établissant une bonne communication et des limites;
- demandez à votre famille et à vos amis d’en apprendre plus sur le psoriasis;
- faites savoir à votre équipe de soutien comment vous vous sentez et expliquez clairement vos besoins;
- envisagez de réduire considérablement votre consommation d’alcool, voire de l’éliminer complètement;
- adoptez un régime alimentaire équilibré;
- si vous êtes en surpoids, perdre du poids peut réduire le stress articulaire sur vos genoux. La perte de poids peut également contribuer à réduire les plis de la peau sur votre corps où le psoriasis peut apparaître. Consultez votre médecin, une diététicienne ou un kinésiologue pour discuter des pratiques de perte de poids sécuritaires;
- envisagez d’arrêter de fumer;
- protégez votre peau en utilisant des produits doux, en la gardant hydratée, et tout en continuant de prendre vos médicaments.
L’Association canadienne des patients atteints de psoriasis a élaboré une excellente ressource et un guide pour bien vivre après avoir reçu un diagnostic de psoriasis, intitulé Vivre avec le psoriasis. Pour obtenir d’autres stratégies d’adaptation et de soutien, le site Vivre avec le psoriasis est accessible à l’adresse suivante : https://www.canadianpsoriasis.ca/fr/psoriasis-fr/vivre-avec-psoriasis.
Ressources
Si vous vivez avec le psoriasis ou si vous connaissez une personne qui en est atteinte, vous voudrez peut-être vous tenir au courant au sujet de cette maladie, des traitements actuels et des nouvelles.
Notre organisation partenaire
Association canadienne des patients atteints de psoriasis
Nos groupes affiliés
Aide à la décision pour les patients atteints de psoriasis
Cette aide à la décision comporte six étapes pour vous guider dans le choix de l'option de traitement qui vous convient le mieux : https://www.informed-decisions.org/psoriasispda.php [disponible en anglais seulement]
le pyoderma gangrenosum
- Aperçu global:Qu'est ce que le pyoderma gangrenosum?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Ressources
- Aperçu global:Qu'est ce que le pyoderma gangrenosum?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
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Aperçu global:Qu'est ce que le pyoderma gangrenosum?
L’ACPS tient à remercier Khalad Maliyar, étudiant en quatrième année de médecine à la Faculté de médecine de l’Université de Toronto, et Kirk Barber, MD, FRCPC, pour leur aide dans la préparation de ce rapport. Juin 2021.
Le pyoderma gangrenosum (PG) est une maladie de la peau rare et récurrente qui entraîne, sur le corps, des plaies ouvertes douloureuses également appelées ulcères.
Prévalence
Le PG peut toucher des personnes de tout âge, mais il tend à survenir plus fréquemment entre 40 et 60 ans. Il touche davantage les femmes que les hommes. Environ 4 % des personnes atteintes de PG sont des nourrissons et des enfants.
Liens avec d’autres maladies
Environ la moitié des personnes atteintes de PG ont une maladie systémique sous-jacente. Les affections les plus fréquemment associées au PG sont les maladies inflammatoires de l’intestin (c.-à-d. la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn) ainsi que l’arthrite et les troubles sanguins (p. ex., myélome multiple, leucémie, gammapathie monoclonale).
Pathophysiologie
Le PG est fréquemment associé à de nombreuses pathologies et on pense qu’il est dû à une anomalie du système immunitaire.
Faits en bref
- L’incidence du PG est d’environ 3 à 10 cas par million de personnes par an.
- Le PG est couramment associé à des troubles systémiques, notamment les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), le myélome et l’arthrite.
- Trois modifications cutanées majeures se produisent avec le PG : les ulcérations, les cloques et les pustules. Les médecins parlent de quatre types différents de PG :
-
- Ulcératif : se présente comme une plaie ouverte douloureuse (ulcère) avec une bordure rouge et irrégulière souvent accompagnée de pustules.
- Pustuleux : se présente comme de petites taches discrètes, surélevées, remplies de pus (pustules) et dont le pourtour est rouge.
- Bulleuse : formation rapide de petites cloques remplies de liquide, appelées vésicules, qui se regroupent en une cloque plus grande appelée bulle.
- Végétative : ulcérations superficielles remplies de tissu de granulation (composé de tissu conjonctif et de vaisseaux sanguins) et généralement sans pus.
Les symptômes
Le PG se présente généralement sous la forme d’un ulcère cutané; cependant, il existe plusieurs autres variantes, notamment les types bulleux, pustuleux et végétatif superficiel. Ces lésions cutanées sont très douloureuses. On les retrouve le plus souvent sur les jambes et les pieds, mais parfois partout sur le corps.
Le PG commence généralement par une bosse très douloureuse, profonde, remplie de pus et entourée de rougeurs ou par une bosse unique sur une base violacée. Ces lésions se rompent ou se désagrègent ensuite pour former une plaie ouverte douloureuse, également appelée ulcère. La peau autour de l’ulcère est violette ou rouge vif. Au fur et à mesure que l’ulcère se développe, une couche de pus se forme en son centre. Le bord de l’ulcère devient usé et endommagé, surplombant et irrégulier. Ces ulcères peuvent également être infectés par des bactéries et dégager une odeur très désagréable.
Le traitement
Le PG est diagnostiqué par un processus d’élimination des autres causes potentielles, car il existe de nombreuses autres affections plus courantes qui peuvent se présenter de manière similaire au PG. Les ulcères liés aux varices, l’enflure de la partie inférieure de la jambe, les infections et les traumatismes peuvent souvent ressembler au PG.
Votre médecin peut devoir effectuer les tests suivants pour s’assurer que le diagnostic est bien celui du PG :
- Un examen complet physique et des antécédents médicaux.
- Une biopsie cutanée de la lésion pour l’examen au microscope et une culture des tissus.
- Tests sanguins et urinaires.
- Radiographie du thorax.
Le traitement des personnes atteintes de PG dépend de la gravité des lésions cutanées et de la nature de toute maladie associée. Le traitement consiste généralement à prendre des corticostéroïdes topiques et systémiques (par voie orale) en combinaison avec une forme de thérapie systémique supplémentaire.
- Les traitements de première intention pour une maladie légère comprennent : l’injection directe de corticostéroïdes dans la peau, des corticostéroïdes topiques très puissants ou du tacrolimus topique (onguent).
- Les traitements de première intention pour les maladies modérées à graves comprennent : la prednisone, la méthylprednisolone, la ciclosporine.
- Les traitements alternatifs comprennent des agents biologiques ciblés (par exemple, infliximab, adalimumab, etanercept) ou des immunosuppresseurs systémiques (p. ex., mycophénolate mofétil, cyclophosphamide, azathioprine et sulfasalazine).
Le soin des plaies est également très important, notamment par le nettoyage adéquat, l’élimination des tissus morts par un processus appelé débridement et l’utilisation de pansements spéciaux.
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Le PG peut être une maladie chronique et récurrente pour certaines personnes. Les personnes atteintes de PG peuvent voir leur la qualité de vie diminuée, se sentir déprimées jusqu’à ce qu’elles trouvent le bon traitement et être stressées par la possibilité d’une récidive.
Il peut être bénéfique pour vous de parler à une ou un thérapeute ou à une professionnelle ou un professionnel de la santé, car ils peuvent vous apporter du soutien et clarifier des choses avec vous. Pensez à en parler à votre fournisseur de soins primaires afin qu’elle ou il puisse vous orienter vers les fournisseurs de soins appropriés.
Ressources
Si vous souffrez de pyoderma gangrenosum ou si vous connaissez quelqu’un qui en est atteint, vous voudrez peut-être vous renseigner sur cette maladie, les traitements actuels et les nouveaux développements en consultant les sites internet suivants :
- National Organization of Rare Disorders (NORD): https://rarediseases.org/rare-diseases/pyoderma-gangrenosum/[en anglais]
- Crohn et Colite Canada : Parcours de la MII [hyperlink: https://crohnetcolite.ca/A-propos-de-ces-maladies/Parcours-de-la-MII]
Rosacée
- Aperçu global: Qu'est-ce que la rosacée?
- Les symptômes
- Le traitement
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Aperçu global: Qu'est-ce que la rosacée?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres littératures révisées par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
La rosacée est une maladie inflammatoire chronique qui affecte la peau du visage et parfois les yeux. Personne ne connait ce qui cause la rosacée, mais elle pourrait être héréditaire ou être occasionnée par un dysfonctionnement du système immunitaire occasionné par une substance appelée cathélicidine. Les personnes atteintes de rosacée ont une quantité excessive de cathélicidine dans leur peau, ce qui pourrait expliquer pourquoi ils réagissent à certains stimuli environnementaux.
La rosacée n’est pas dangereuse ou contagieuse et elle ne provoque pas de cicatrice; toutefois son effet peut entraîner de la gêne ou une perte d’estime de soi. Il existe quatre types de rosacées :
- la rosacée érythématotélangiectatique qui touche le visage;
- la rosacée papulopustulaire qui affecte elle aussi le visage;
- la rosacée phymateuse qui s’attaque au nez;
- la rosacée oculaire qui touche les yeux.
Quelques faits
- Il est estimé que 10 pour cent de la population mondiale souffre de rosacée.
- Environ 2 millions de Canadiens, soit à peu près 6 pour cent de la population, sont atteints.
- Les personnes entre 30 et 60 ans sont celles typiquement affectées.
- Elle est plus fréquente chez les femmes et chez les personnes au teint clair.
- Jusqu’à 40 pour cent des hommes et des femmes atteintes ont un membre de leur famille qui l’est aussi.
Les symptômes
La rosacée peut varier de légère à grave et son incidence sur chaque personne atteinte est unique. Bien que la rosacée puisse parfois ressembler à de l’acné (et elle est souvent diagnostiquée par erreur comme étant de l’acné vulgaris ou une dermatite séborrhéique), ce sont deux affections complètement différentes. Contrairement à l’acné, la rosacée est systémique, ce qui signifie qu’elle affecte tout le corps et qu’elle peut occasionner des symptômes internes ainsi qu’externes. Ceux-ci peuvent inclure :
- des rougeurs cutanées, généralement au centre du visage, couvrant les joues, le nez, le front et le menton (fréquent avec la rosacée érythématotélangiectatique);
- de la peau sèche, épaisse ou squameuse;
- des boutons, qui peuvent être enflammés, durs, rouges ou remplis de pus (commun avec la rosacée papulopustulaire);
- des lignes rouges, appelées télangiectasie, qui apparaissent lorsque de petits vaisseaux sanguins grossissent et sont visibles à travers la peau (commun avec la rosacée érythématotélangiectatique);
- une surface boutonneuse sur le nez et un élargissement éventuel du nez en raison de l’accumulation de tissus (fréquent avec la rosacée phymateuse);
- de l’inflammation aux yeux, entraînée par une enflure des paupières, des orgelets, des brûlements, des picotements ou de l’irritation et une apparence larmoyante ou d’yeux injectés de sang (commun avec la rosacée oculaire);
- de la dysfonction vasculaire, comme de l’hypoxémie (une oxygénation du sang insuffisante) au visage, dans les extrémités et aux intestins.
Si vous éprouvez de ces symptômes, consultez votre médecin aussitôt que possible. Traiter la rosacée à un stade précoce est la clé pour son contrôle efficace.
Le traitement
Le diagnostic de la rosacée est fondé sur la reconnaissance de ses signes et de ses symptômes par un médecin. Il n’existe pas de test pour cette affection.
Bien qu’il n’y ait pas de cure pour la rosacée, un certain nombre d’options de traitement sont offertes pour aider à la contrôler. Le traitement de la rosacée implique généralement un processus à long terme. Une à deux années peuvent être nécessaires pour maîtriser cette affection et un traitement continu est souvent requis. Toutefois dans certains cas, la rosacée se règle rapidement et ne réapparaît pas.
Changements de mode de vie
Le traitement de premier rang pour la rosacée est d’apprendre à éviter ses éléments déclencheurs. Tenir un journal décrivant vos poussées de rosacée vous aidera à déterminer lesquels des éléments déclencheurs suivants vous affectent le plus :
- les températures extrêmes et les changements de température, incluant de passer de l’intérieur à l’extérieur ;
- l’exercice intense;
- la chaleur du soleil;
- un coup de soleil grave;
- le stress et l’anxiété;
- les savons parfumés et les nettoyants à base de savon;
- certains aliments ou breuvages, incluant la caféine, les mets épicés ou contenant de l’histamine comme le fromage, les produits de soya fermentés, le vinaigre, l’alcool ou d’autres aliments fermentés;
- certains médicaments et irritants topiques, comme les médicaments pour l’hypertension, la microdermabrasion, l’exfoliation chimique, les doses élevées d’isotrétinoïne, de peroxyde de benzoyle, de trétinoïne, de stéroïdes topiques et les demodex (acariens microscopiques trouvés dans les follicules pileux).
Options de traitement
Plusieurs stratégies de traitement peuvent soulager les symptômes de rosacée. Certains de ces traitements, comme le laser et la photothérapie, agissent en réduisant l’épaisseur de la peau et la taille des vaisseaux sanguins visibles. Pour les cas de rosacée plus graves, ceux occasionnant des papules ou des pustules, des traitements anti-inflammatoires plus agressifs ou des antibiotiques peuvent être recommandés. Ces traitements réduiront les rougeurs en diminuant les réactions du système immunitaire ou en éliminant les bactéries envahissantes.
Traitements topiques (crèmes, gels, onguents)
Les combinations d’antibiotiques et de stéroïdes sont utilisées pour traiter la rosacée qui touche les yeux. Ces médicaments ciblent les bactéries et réduisent l’inflammation et l’activité du système immunitaire. Il suffit d’administrer d’une à deux gouttes aux yeux atteints toutes les heures ou aux deux heures pendant plusieurs jours suivis d’une ou deux gouttes trois ou quatre fois par jour. Vous ne devriez pas utiliser ce type de médicament si vous êtes atteint d’une infection oculaire virale ou fongique, ou si vous avez la tuberculose. Ces médicaments peuvent augmenter la pression dans votre œil; celle-ci devrait être vérifiée régulièrement si vous utilisez ces produits durant plus de 10 jours.
Les thérapies au laser et la photothérapie peuvent traiter l’épaississement de la peau sur le nez et le visage, les rougeurs et la dilatation des vaisseaux sanguins associés à la rosacée. Le laser cible de manière sélective les lésions importantes des tissus et des vaisseaux sanguins tout en réduisant les dommages à la peau avoisinante. Un professionnel de la santé administrera ces traitements au laser. Votre rosacée peut être réglée après un traitement, mais plusieurs visites, espacées de trois à huit semaines, peuvent être requises. Les effets secondaires communs incluent des meurtrissures et de l’accumulation de fluide autour des zones traitées.
Le métronidazole sous forme de crème est un anti-inflammatoire topique utilisé pour traiter les papules, les pustules et l’érythème de la rosacée. Le médicament est appliqué sur la zone affectée après l’avoir lavée, une fois le matin ainsi que le soir. Le métronidazole peut irriter les yeux, par conséquent la crème doit être appliquée au visage avec soins en évitant les contours des yeux. Informez votre médecin si vous avez des antécédents de désordres sanguins. Les effets secondaires rapportés incluent de la sensibilité cutanée, des brûlures et des démangeaisons.
Les nettoyeurs cutanés doux enlèvent doucement l’huile et les saletés de la peau sans augmenter l’irritation. Bien que les nettoyeurs ne soient pas un traitement spécifique pour la rosacée, ils sont inclus ici, car une bonne hygiène cutanée est importante pour les soins de la rosacée. Il est suggéré de nettoyer les zones affectées et saines tous les matins et tous les soirs avant d’appliquer tout médicament topique.
Traitements systémiques
Les antibiotiques (par exemple les tétracyclines, incluant la minocycline et la doxycycline) sont des médicaments sous ordonnance qui peuvent améliorer la rosacée. Certains antibiotiques sont approuvés pour le traitement de la rosacée, tandis que d’autres sont approuvés seulement pour traiter l’acné, toutefois ils peuvent être efficaces pour la rosacée. Les antibiotiques doivent être pris tels que prescrits, habituellement deux fois par jour pour au moins six mois. Préparez-vous à un traitement à long terme; les effets seront évidents après un mois, mais le traitement pourrait continuer pour au moins huit mois. Les effets secondaires incluent des maux d’estomac.
Autres traitements
Certains médicaments qui sont approuvés pour traiter d’autres affections et maladies ont été essayés pour la rosacée et ont obtenu des succès variables. Certains médicaments sont approuvés pour la rosacée dans d’autres pays, mais pas au Canada. Ces médicaments sous ordonnance sont inclus ici à titre informatif seulement et ils incluent : des produits combinant l’érythromycine/le peroxyde de benzoyle/la trétinoïne, des bêtabloquants (par exemple le labétalol, le propranolol, l’aténolol), la clonidine, l’isotrétinoïne et l’acide azélaïque.
La recherche sur la rosacée se poursuit et les chercheurs pourraientdévelopper de nouveaux médicaments pour la traiter.
*Toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour avoir la liste complète et à jour des effets secondaires, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord; tenez votre médecin informé de toutes les vitamines, les suppléments ou autres formes de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
L’apparence de notre visage a un effet sur comment nous nous sentons et comment nous interagissons avec les autres. Par conséquent, les changements cutanés visibles sur le visage qui sont communs avec la rosacée peuvent avoir un effet à long terme important sur la qualité de vie d’une personne en entraînant une perte d’estime de soi, de la gêne, des frustrations et de la tristesse.
Les rougissements associés à la rosacée peuvent être particulièrement gênants parce qu’ils sont imprévisibles et graves. Les rougeurs permanentes du visage peuvent inquiéter les personnes atteintes qui pourraient penser qu’elles projettent une image de grands consommateurs d’alcool. Les hommes plus âgés, dont le nez s’élargit et devient bosselé peuvent se sentir honteux et éviter d’être vu en public. L’incidence de cette maladie ne devrait pas être sous-estimée par les amis et les membres de la famille.
Toutefois, la bonne nouvelle est que les symptômes associés à la rosacée disparaissent normalement une fois que la maladie est contrôlée. Éviter tout ce qui déclenche votre rosacée et suivre le plan de traitement à long terme prescrit par votre médecin sont des stratégies vitales pour maîtriser cette maladie et éventuellement être soulagé de ses effets physiques et émotionnels.
Ceci étant dit, obtenir un soutien social peut aider les personnes à gérer les aspects émotionnels de la rosacée.
Visitez la Société canadienne de l’acné et de la rosacée pour obtenir du soutien, des renseignements et des conseils d’autres personnes atteintes.
La section du site de la Société, « De l’aide contre la rosacée », vous donnera de précieux conseils.
Les taches de naissance
- Aperçu global : que sont les taches de naissance?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Aperçu global : que sont les taches de naissance?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Aperçu global : que sont les taches de naissance?
Les symptômes
La « morsure de cigogne » ou le « baiser de l’ange » : Ces taches ont tendance à être de couleur rose, plates et de contours irréguliers. Elles mesurent moins de quelques centimètres en largeur et longueur et se retrouvent généralement sur le cou, la tête ou la lèvre supérieure. Presque la moitié de tous les nouveau-nés ont au moins une de ces taches de naissance. Il n’y a pas de problèmes connus associés à ces taches de naissance et elles s’estompent en général au cours de la première année.
Les « fraises » (hémangiome capillaire) : Ces taches sont généralement de couleur rouge, surélevées, nodulaires et peuvent mesurer plusieurs centimètres de large. Elles sont susceptibles d’apparaître n’importe où sur le corps et touchent environ un nouveau-né sur 20. Elles apparaissent fréquemment d’une à quatre semaines après la naissance; peuvent grandir rapidement avant de régresser lentement jusqu’à leur disparition. À l’âge de 5 ans, 50 % de ces marques auront disparu et 90 % à l’âge de 9 ans. Lorsque l’hémangiome obstrue la vision ou la respiration (rare) des médicaments par voie buccale (connus comme les bêta bloquants), une chirurgie ou un traitement laser peuvent être recommandés.
Les taches de vin (naevi flammeus) : elles sont habituellement de couleur rose pâle à la naissance, mais deviennent rouge foncé avec le temps et peuvent être d’une couleur semblable à celle du vin rouge. Le taux d’occurrence est de 3 sur 1000 naissances; de formes irrégulières, ces taches peuvent être parfois très larges. Quand elles apparaissent sur le visage, elles peuvent être une source d’embarras pour la personne. Les taches de vin sont en général considérées comme étant permanentes et ne s’atténueront pas; celles qui se trouvent autour des yeux et sur le front peuvent être associées au glaucome. Les taches de vin signalent parfois la présence du syndrome de Sturge-Weber, une maladie rare qui peut se manifester aussi par des anomalies visuelles ou cérébrales.
Les taches mongoloïdes : plates, irrégulières, de couleur bleue, elles ressemblent à un hématome. Ces taches mesurent environ 10 cm de longueur et apparaissent sur le bas du dos et les fesses. On les retrouve plus fréquemment chez les gens à la peau foncée, surtout chez les personnes d’Asie Orientale. Les taches mongoloïdes peuvent n’apparaître que quelque temps après la naissance, mais elles disparaitront progressivement en quelques années. Elles ont parfois été confondues avec des marques de violence par les travailleurs sociaux et les professionnels de la santé.
Les taches café au lait : plus communément de couleur café au lait (brun-clair), de forme ovale à ronde, elles peuvent apparaître n’importe où sur le corps et, ordinairement, se retrouvent seulement à un ou deux endroits. Il n’y a aucun danger pour la santé s’il n’y a qu’une ou deux taches, mais si plusieurs taches sont apparentes cela pourrait être un signe de neurofibromatose. Les taches café au lait ne s’atténuent pas avec l’âge.
Les nævi mélanocytaires congénitaux : ces derniers apparaissent en général comme des taches allant de brun à brun foncé. Elles pourraient être juste un peu surélevées alors que les taches plus larges peuvent être surélevées et nodulaires. Elles varient de 1 à 30 cm et sont susceptibles d’apparaître n’ importe où sur le corps. Parfois les naevi melanocytaires d’origine congénitale peuvent être poilus. Leur incidence touche une naissance sur 100. Certaines études suggèrent la possibilité qu’un risque de cancer soit associé aux taches plus larges. Ces taches larges et visibles peuvent avoir un impact psychologique. Une intervention chirurgicale pour les enlever est une option, mais laisse en général des cicatrices. Ces taches doivent être contrôlées, car tout changement d’aspect pourrait être le signe d’un cancer.
Le traitement
L’apparence physique occupe une place importante dans la société, une personne ayant une tache de naissance visible peut donc attirer l’attention. Les enfants sont spécialement sensibles à ce fait. Votre comportement et celui de votre enfant face aux réactions des autres est important. Voici quelques conseils pour vous aider ou aider votre enfant:
• Maintenez une attitude positive face aux réactions des autres. Les gens sont souvent curieux et ne savent pas comment réagir devant une tache de naissance apparente. Acceptez qu’ils ne sont pas grossiers, essayez d’être poli, amical et même humoristique. Il peut être bon d’expliquer de quel genre de tache de naissance il s’agit. Cependant, n’hésitez pas à faire preuve d’affirmation. Si les questions des autres vous semblent indiscrètes, il n’y a aucun mal à leur faire savoir.
• Discutez avec votre enfant de son/sa tache de naissance. Soyez ouvert(e), honnête et calme. Utilisez un langage simple qu’il pourra comprendre. Expliquez-lui en quoi consistent les traitements qu’ils pourraient recevoir dans le futur.
• Montrez à votre enfant comment gérer sa situation. Les enfants apprennent par l’exemple, surtout celui des parents. En vous observant, votre enfant apprendra à gérer les choses comme les visites à l’hôpital, se faire des amis et réagir face au comportement des autres. De ce fait, le meilleur enseignement que vous puissiez offrir à votre enfant est en apprenant vous-même à réagir de façon positive aux autres.
La plupart des taches de naissance posent peu ou aucun problème, mais une tache large et intrusive sur le visage peut être une source importante d’embarras. S’il s’agit d’un enfant, le soutien et l’encouragement peuvent suffire. Cependant, au moment de la puberté, la capacité d’influence des parents diminue et la perception des autres prend davantage d’importance. (Par exemple, une jeune fille peut rejeter ou isoler une de ses pairs ayant une tache de naissance parce qu’elle ne veut pas que leur amie « marquée » fasse peur aux garçons). Les séquelles psychologiques vécues à ce moment pourraient l’affecter pour le reste de sa vie. En tant que parent, la meilleure chose que vous puissiez faire est de maintenir un dialogue ouvert avec votre enfant, de lui offrir tout le soutien possible et de consulter un dermatologue pour vous informer sur les traitements disponibles.
Les personnes qui ont des taches de naissance et sont limitées dans leurs interactions sociales pourraient bénéficier du soutien d’un psychologue ou d’un conseiller professionnel.
Pour ceux qui désirent obtenir plus d’information sur les taches de naissance, la National Organization of Vascular Anomalies (NOVA) [www.novanews.org ou la Vascular Birthmarks Foundation [www.birthmark.org] peuvent être de bonnes sources de renseignements. AboutFace, offre du soutien aux personnes souffrant de difformités faciales.
*Toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour une mise à jour et une liste complète, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord et tenez-le informé de toutes les vitamines, les suppléments ou de toutes autres formes de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres médicaments/traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
L’alopécie n’a pas d’impact négatif sur la santé globale d’une personne. Cependant, une personne atteinte de cette affection peut souffrir de stress émotionnel. Certaines personnes atteintes d’alopécie peuvent se sentir moins attirantes, surtout si la perte de cheveux est importante. Elles peuvent aussi éprouver de la frustration, des sentiments de perte, de frayeur, d’embarras, de désespoir ou encore de culpabilité. Pour ces raisons, le soutien familial et celui d’amis ainsi que de conseillers professionnels (psychiatres, psychologues, ou travailleurs sociaux) peuvent aider une personne à développer une image positive d’elle-même et à rehausser l’estime de soi.
Si vous vous sentez vulnérables, ou si vous ne pouvez participer à vos activités journalières habituelles ou en profiter (ex. vous manquez l’école ou le travail), les services d’un conseiller professionnel pourraient vous venir en aide. Votre médecin de famille ou votre dermatologue peuvent vous confier aux soins d’un professionnel.
Pour ceux qui cherchent du soutien, de nombreux organismes comme la National Areata Alopecia Foundation (NAAF), offre des groupes de soutien dans le monde entier pour que les personnes qui souffrent d’alopécie areata ainsi que leur famille puissent échanger avec d’autres personnes atteintes de la même maladie.
Toutes les personnes atteintes d’alopécie ne sont pas affectées émotionnellement. De nombreux hommes touchés par l’alopécie androgénique acceptent leur affection comme une conséquence naturelle du vieillissement. Plusieurs hommes et femmes atteints d’alopécie areata acceptent leur maladie sans se laisser abattre en sachant que, dans la plupart des cas, les cheveux vont repousser d’eux même, sans traitement. Pour de nombreux patients, la seule perturbation est le traitement, qu’il nécessite ou non des médicaments. Ceci étant dit, le soutien est disponible pour ceux qui désirent s’en prévaloir.
Plusieurs personnes atteintes d’alopécie – qu’elles soient à la recherche d’un traitement ou non – veulent rester informées sur l’affection ainsi que sur les traitements innovateurs et les informations récentes. Les sites ci-dessous sont une source précieuse d’information :
- Canadian Alopecia Areata Foundation (CANAAF)
- National Alopecia Areata Foundation (NAAF)
- Cicatricial Alopecia Research Foundation (CARF)
- Bald Girls Do Lunch
Les troubles des ongles
- Aperçu global : que sont les troubles des ongles?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
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- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Aperçu global : que sont les troubles des ongles?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres écrits révisés par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
Les ongles sains sont lisses, durs et de couleur uniforme. Le terme « trouble des ongles » fait référence à un changement qui affecte leur apparence ou leur état. Des irrégularités comme des points blancs ou des stries verticales sur la surface des ongles sont sans danger.
cherchons plus loin
Les ongles sont des cellules cutanées dures. De nouvelles cellules se forment sous la cuticule, poussent les veilles cellules vers l’extérieur, là où la protéine cutanée appelée kératine durcie, et forme l’ongle. Les ongles des doigts grandissent en moyenne de 2 à 3 mm par mois et les ongles des doigts de pieds de 1 mm au cours de la même période. La vitesse de croissance peut cependant varier pour plusieurs raisons; la maladie, des changements au niveau hormonal et la vieillesse peuvent ralentir cette croissance.
Dans certains cas, les troubles des ongles sont considérés comme étant mineurs, mais doivent être soignés car ils peuvent interférer dans l’accomplissement des tâches quotidiennes telles que marcher, tenir des objets ou boutonner ses vêtements. Toutefois, il est important de noter qu’un changement de l’apparence des ongles peut aussi signifier que l’ongle et les tissus adjacents sont endommagés, ou qu’une maladie sous-jacente plus sérieuse requiert une visite chez votre médecin. Par exemple, lorsque le lit de l’ongle est rouge cela peut signaler la présence de problèmes cardiaques sous-jacents et des ongles jaunis, la présence d’une maladie pulmonaire. En règle générale, vous devriez consulter votre médecin si vous remarquez : des changements de couleur ou de forme des ongles, des douleurs ou une enflure cutanée, des lignes blanches ou noires, des bosses ou des sillons.
Les informations ci-dessous sont centrées sur les trois maladies des ongles les plus communes : l’onychomycose, la paronychie et les ongles incarnés.
L’onychomycose est provoquée par des champignons, les dermatophytes sont les plus communs et le champignon à levure (candida) le moins commun. Le champignon envahit l’ongle par le bord libre et progresse le long des cotés vers la base. Moins fréquemment, l’infection débute à la base et remonte le lit de l’ongle. L’infection peut se manifester en plaques ou sous forme de stries sur la surface de l’ongle.
Fait saillants : L’onychomycose
- L’onycomycose affecte les hommes plus que les femmes.
- Elle semble frapper les personnes d’une même famille.
- Les personnes âgées sont plus vulnérables.
- Les infections fongiques affectent plus souvent les ongles des pieds que des mains, car les champignons prolifèrent dans l’environnement chaud et humide des chaussures et des chaussettes.
- Les infections à levure (candida) sont plus souvent observées sur les doigts des mains que des pieds.
- Une infection qui n’est pas traitée peut se répandre aux autres ongles.
- Les facteurs de risque incluent les maladies chroniques comme le diabète, les problèmes de circulation et les immunodéficiences.
- Les autres facteurs contribuant incluent des antécédents de pieds d’athlète et la transpiration excessive.
- Les cas d’infections fongiques sont plus fréquents dans les climats chauds.
Une paronychie survient lorsque, suite à une blessure, l’ongle se sépare de son pli et laisse les bactéries pénétrer, en particulier les staphylocoques dorés ou des streptocoques. Un mélange de bactéries peut être présent surtout chez les personnes diabétiques. Des ongles verdâtres sont souvent un signe d’infection par des bactéries de type Pseudomonas. Les paronychies chroniques sont causées principalement par une infection à levure (Candida).
Faits saillants : les paronychies
- La paronychie est l’infection de la main la plus commune (environ 35 % de toutes les infections de la main).
- Les femmes sont plus souvent touchées que les hommes; le ratio femmes-hommes étant de 3:1.
- Une paronychie peut survenir à n’importe quel âge.
- La paronychie chronique est associée aux professions qui nécessite un contact prolongé avec l’eau (par ex. les ménagères, les fleuristes, les boulangers, les barmans).
- Une augmentation de l’incidence des paronychies semble être liée au diabète, à un dérèglement du système immunitaire, à la prise de stéroïdes ou de médicaments rétroviraux.
On parle d’ongles incarnés lorsque les coins ou les côtés de l’ongle se recourbent, pénètrent dans la chair et engendrent une inflammation. Les causes des ongles incarnés peuvent être :
- des ongles mal coupés (les ongles devraient être coupés en carré et bien droit, en utilisant seulement des coupe-ongles);
- l’hérédité, qui peut déterminée la courbure des ongles;
- des chaussures trop étroites, les orteils sont trop serrés;
- des blessures récurrentes aux pieds, causées par les activités quotidiennes.
Faits saillants : les ongles incarnés
- De toutes les maladies des ongles, les ongles incarnés sont les plus communes.
- L’affection touche en général le gros orteil mais peut aussi atteindre les autres orteils.
- Les ongles incarnés touchent trois fois plus les hommes que les femmes.
- Les ongles incarnés peuvent survenir à n’importe quel âge mais sont moins courant chez les enfants.
Les symptômes
L’onychomycose
- séparation possible de la plaque de l’ongle du lit de l’ongle;
- accumulation de débris blancs, verts, jaunes ou noirs sous les ongles;
- décoloration du lit de l’ongle et odeur nauséabonde;
- blanchissement ou jaunissement de l’ongle;
- épaississement et effritement des ongles;
- engourdissement, picotement ou douleurs.
La paronychie
- rougeur, douleur et enflure;
- des abcès (des cavités remplies de pus) peuvent se former;
- la paronychie est en général de courte durée mais les symptômes d’une paronychie chronique peuvent durer plus de six semaines;
- les symptômes apparaissent en général à proximité du pli de l’ongle;
- occasionnellement toute la peau, en forme de fer à cheval, autour de l’ongle est touchée;
- une coloration verdâtre de l’ongle signifie une infection bactérienne Pseudomonas.
Les ongles incarnés
- rougeur, enflure et sensibilité;
- douleur en marchant ou en courant;
- les coins ou les côtés des ongles pénètrent dans les tissus mous.
D’autres symptômes peuvent indiquer la présence d’une maladie sous-jacente plus sérieuse. Ci-dessous, certains signes à surveiller lorsque vous examinez vos ongles :
L’apparence des ongles |
Cause possible |
Des points blancs sur les ongles |
Traumatisme léger; peut signifier une infection |
De fines lignes verticales, rouge-brunes sous l’ongle |
Dommages causés aux vaisseaux sanguins du lit de l’ongle |
Des cloques, à la base de l’ongle, remplies d’un gel clair |
Kyste qui doit être enlevé |
Des taches foncées et des stries |
Blessure; s’il n’y a pas de blessure, mélanome (cancer de la peau) |
Creux, ondulations, décoloration; effritement et séparation du lit de l’ongle |
Psoriasis des ongles associé au psoriasis |
Des ongles blancs |
Maladies du foie |
La moitié de l’ongle est rose, l’autre moitié blanche |
Maladies des reins |
Des ongles jaunis et épais; croissance lente |
Maladie pulmonaire |
Le lit de l’ongle est rouge |
Problèmes cardiaques |
Le lit de l’ongle est pale |
Anémie |
Des ongles jaunies, légèrement rose à la base |
Diabète |
Pas d’ongle, ongles épais, ongles arqués |
Malformation congénitale |
Base de l’ongle (lunulae) triangulaire, partie de l’ongle du pouce manquante |
Syndrome de l’ongle-rotule |
Un ongle concave, en forme de cuillère |
Syndrome de Plummer-Vinson |
La surface est rugueuse, l’ongle est opaque |
Alopecie areata |
Des lignes blanches horizontales |
Anomalie des vaisseaux sanguins sous l’ongle; peut être une indication d’autres maladies comme la pellagre, la maladie de Hodgkin, la drépanocytose. |
Le traitement
Le diagnostic d’un trouble unguéal sera en général posé par un médecin après un examen visuel. Dans le cas de paronychie, des analyses en laboratoire pourraient être requises mais elles sont rarement nécessaires. Dans le cas d’onychomycose, le diagnostic est important car certains symptômes peuvent être similaires à ceux d’autres affections des ongles. L’analyse se fait à l’aide d’un examen microscopique ou de culture du champignon.
Le traitement varie dépendamment du type de trouble unguéal.
L’onychomycose
Les infections fungiques peuvent être difficiles à guérir et le traitement dépendra de la sévérité des symptômes. Certaines affections répondront bien aux traitements avec des crèmes anti-fongiques, des lotions, des gels ou des vernis à ongle. Cependant, la plupart des infections fongiques unguéales requièrent un traitement par voie buccale de médicaments anti-fongiques (ex. itraconazole, terbinafine ou fluconazole). Ces médicaments peuvent atténuer les symptômes et guérir complètement l’infection; cependant, une fois les médicaments arrêtés l’infection réapparait souvent. Dans certains cas il pourrait être nécessaire d’enlever la partie infectée de l’ongle pour pouvoir appliquer la crème antifongique directement. Généralement, ce traitement n’est efficace que si l’infection est superficielle. L’ongle repoussera à moins que le lit ne soit trop gravement touché. Si la douleur est chronique, il faudra peut-être retirer l’ongle de façon permanente. Il a été récemment rapporté que la thérapie au laser donnait d’excellents résultats dans le traitement de l’onychomycose; des études sont en cours pour confirmer à quel point cette thérapie est efficace.
La paronychie
La douleur peut être atténuée et la plaie drainée en appliquant des compresses chaudes et en faisant tremper la partie infectée dans de l’eau tiède. Parfois, le médecin pratiquera une petite incision surs la poche de pus (l’abcès) pour la drainer plus rapidement; il appliquera ensuite une lotion antiseptique. Si l’abcès est situé sous l’ongle surélevé, il faudra peut-être retirer la tablette unguéale. Si le médecin pense que l’infection se propage ou que l’affection est causé par un champignon il/elle pourrait prescrire des antibiotiques par voie buccale.
Les ongles incarnés
Si l’infection n’est pas trop grave, le pied peut être trempé dans de l’eau chaude salée ou de l’eau savonneuse, suite à quoi un morceau de coton sec sera placé sous le coin de l’ongle. Les cas plus graves nécessitent les soins d’un professionnel qui devra enlever l’ongle incarné et traiter l’infection. Se traiter soi-même peut entrainer de graves infections, surtout si l’orteil est douloureux et qu’il y a une plaie ouverte. En général, le médecin fera une anesthésie locale et retirera le fragment d’ongle incarné. Normalement, un ongle incarné n’est pas récurrent. Les cas chroniques demandent l’intervention d’un professionnel qui enlèvera l’ongle incarné au complet y compris sa racine à l’aide de produits chimiques, de laser ou d’autres méthodes.
*Toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour une mise à jour et une liste complète, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord et tenez le informé de toutes les vitamines, les suppléments ou de toutes autres formes de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres médicaments/traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Dans la vie quotidienne, les troubles des ongles ne posent pas autant de problèmes que les autres affections de la peau. Cependant, une personne qui a un ongle incarné peut ressentir de l’inconfort et de la douleur lors de certaines activités comme marcher ou courir. Une paronychie n’a normalement pas d’impact sur les activités quotidiennes sauf si elle est chronique. Les personnes touchées par cette affection devraient éviter de se ronger les ongles et de se sucer les doigts. L’onychomycose a un plus grand impact que les autres affections; il peut être inconfortable et même douloureux de marcher ou de taper au clavier. La décoloration et l’épaississement de l’ongle peuvent être perçus comme peu attrayant et de ce fait embarrassant. Dans les cas graves, les limitations dans les activités et l’enlaidissement peuvent entraîner un stress émotionnel et psychosocial.
Heureusement, les personnes atteintes de ces affections peuvent prendre certaines mesures pour les gérer et même prévenir leurs récurrences. Voici quelques conseils :
L’onychomycose :
- garder les pieds propres et secs;
- éviter de mettre du vernis à ongle ou des ongles en acrylique qui empêchent l’ongle de respirer;
- évitez de marcher pieds-nus dans les douches publiques, les vestiaires et autour des piscines;
- changez régulièrement de chaussettes et de chaussures;
- gardez les ongles courts et coupez-les en carré, droit;
- portez des chaussettes bien ajustées et des chaussures fabriquées avec des matériaux qui respirent bien.
- désinfectez les coupe-ongles et tous les autres instruments utilisés.
La paronychie
- évitez de vous ronger les ongles;
- évitez de vous sucer les doigts.
- portez des gants de caoutchouc pour faire la vaisselle ou lorsque vous pratiquez des activités qui nécessitent un contact prolongé avec l’eau;
- nettoyez immédiatement les coupures ou les égratignures afin d’éviter une infection.
Les ongles incarnés
- une fois l’ongle incarné enlevé, prenez de bonnes habitudes d’hygiène des ongles et choisissez des chaussures bien adaptées.
Trouble des tissus conjonctifs
- Qu’est-ce qu’un trouble des tissus conjonctifs
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Qu’est-ce qu’un trouble des tissus conjonctifs
- Les symptômes
- Le traitement
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Qu’est-ce qu’un trouble des tissus conjonctifs
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres écrits révisés par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
Les troubles du tissu conjonctif sont causés par un dérèglement du système immunitaire qui s’attaque aux tissus conjonctifs. Ces derniers constituent la base structurale qui maintient ensemble les cellules du corps - principalement les protéines, le collagène et l’élastine - . Lors d’une maladie des tissus conjonctifs, les protéines sont attaquées par l’inflammation ce qui peut affecter la peau, les articulations, les os, le cœur, les vaisseaux sanguins, les yeux et les oreilles.
Les troubles des tissus conjonctifs qui affectent directement la peau incluent les maladies suivantes :
Le lupus érythémateux est une maladie auto-immune, qui survient lorsque le système immunitaire s’attaque aux parties du corps qu’il protège normalement. Dans le cas du lupus, ceci entraîne une inflammation de différents tissus, incluant la peau, les articulations, les reins, le cœur, les poumons, le cerveau et les vaisseaux sanguins. Quand seule la peau est affectée, cette affection s’appelle lupus érythémateux discoïde (LED) ou lupus érythémateux cutané subaigu (LECS). Quand les organes internes sont aussi affectés, la maladie s’appelle lupus érythémateux disséminé. (LED)
La cause du lupus érythémateux est inconnue. Des virus, les rayons ultraviolets et certains médicaments pourraient déclencher une attaque du système immunitaire contre ses propres tissus. Les hormones femelles peuvent aussi influencer l’apparition du lupus érythémateux. Des recherches ont conduit les scientifiques à soupçonner que la mutation d’un gène responsable de l’élimination des cellules mortes pourrait être impliquée dans le déclenchement de la maladie. Actuellement, il n’existe pas de cure pour le lupus, mais la maladie peut être traitée efficacement à l’aide de médicaments, permettant ainsi aux patients de mener une vie saine et active.
L’arthrite rhumatoïde (AR) est une maladie auto-immune chronique qui provoque des douleurs, des enflures, des raideurs et une perte de fonction des articulations. Les poignets et les articulations des doigts sont le plus souvent affectés, mais les genoux et autres parties du corps peuvent aussi être touchés. Des poussées fréquentes peuvent engendrer des dommages à long terme, résultant en une douleur chronique, une perte de mouvement et un handicap.
La peau peut aussi être atteinte. De petits nodules apparaissent quelquefois juste sous la peau, en général sur une zone osseuse de l’articulation affectée. Chez certaines personnes souffrant d’arthrite rhumatoïde on dénote une vascularité (inflammation des petits vaisseaux) responsable des éruptions cutanées, des lésions et des zones foncées, causées par le sang qui s’écoule des vaisseaux sanguins endommagés.
Il n’existe aucun traitement curatif pour l’arthrite rhumatoïde, mais la maladie peut être contrôlée à l’aide de médicaments, d’exercices et de techniques pour protéger les articulations.
La sclérodermie est une maladie auto-immune chronique qui se manifeste par un durcissement et un épaississement de la peau. Il existe deux types principaux de sclérodermie : localisée ou circonscrite, qui affecte seulement la peau, et systémique qui affecte les vaisseaux sanguins et les organes internes. Les symptômes peuvent être bénins ou graves. Alors que la maladie progresse, certaines personnes ne peuvent plus accomplir leurs tâches quotidiennes. Les complications de la sclérodermie systémique peuvent engendrer de sérieux problèmes lorsque les organes principaux comme les poumons sont atteints. Les personnes souffrant de sclérodermie systémique devraient régulièrement subir un examen des fonctions pulmonaires.
La sclérodermie est le résultat d’une surproduction et d’une accumulation de collagène, une protéine fibreuse qui constitue les tissus conjonctifs du corps. Les couches de tissus conjonctifs épais et durs, caractéristiques de la sclérodermie, sont provoquées par l’accumulation du collagène. Dans le cas de sclérodermie systémique, ce processus affecte également les autres organes du corps. Il est difficile de déterminer ce qui déclenche la production de collagène anormal, mais les chercheurs pensent que le système immunitaire joue un rôle primordial. La sclérodermie est une maladie incurable, mais il existe des traitements pouvant soulager les symptômes.
La dermatomyosite est une maladie caractérisée par une faiblesse musculaire et une éruption cutanée distinctive, violacée ou rougeâtre localisée sur différentes parties du corps. La maladie peut survenir à n’importe quel âge, mais a tendance à affecter les adultes de 40 à 60 ans et les enfants de 5 à 15 ans. Pendant les périodes de rémission, les symptômes diminuent spontanément.
La cause de la dermatomyosite est inconnue. Cependant, les chercheurs soupçonnent un déséquilibre du système immunitaire. La génétique peut aussi jouer un rôle. Le système immunitaire de la personne attaque les vaisseaux sanguins qui alimentent en oxygène les muscles et la peau. Aucun facteur déclencheur n’a encore été exactement identifié, mais certains chercheurs croient que l’exposition à certains médicaments ou virus pourrait jouer un rôle. La dermatomyosite est quelquefois associée à un cancer interne; les adultes souffrant de cette maladie devraient subir des examens pour éliminer cette possibilité. La dermatomyosite ne peut être guérie, mais les symptômes peuvent être traités.
Faits saillants
Le lupus érythémateux :
- affecte environ 1 personne sur 2000 au Canada;
- affecte les femmes 8 à 10 fois plus souvent que les hommes;
- se retrouve plus souvent chez les femmes de 15 à 45 ans.
L’arthrite rhumatoïde :
- affecte environ 1 personne sur 100 au Canada;
- affecte 3 fois plus souvent les femmes que les hommes;
- survient le plus souvent chez les adultes de 25 à 50 ans;
- peut aussi affecter les enfants et les aînés.
La sclérodermie :
- affecte approximativement 1 personne sur 1 800 au Canada;
- affecte 5 fois plus souvent les femmes que les hommes;
- surviens plus souvent chez les adultes de 30 à 50 ans.
La dermatomyosite :
- comme la polymyosite, elle affecte 1 personne sur 2000 au Canada;
- affecte les femmes 2 fois plus souvent que les hommes;
- survient le plus souvent chez les enfants âgés de 5 à 15 ans et chez les adultes de 50 à 70 ans.
Les symptômes
Le Lupus érythémateux
Les symptômes varient d’une personne à l’autre et peuvent se manifester et disparaître. Les symptômes sont bénins ou graves et certains sont plus courants que d’autres. Les symptômes les plus fréquents incluent :
- des articulations douloureuses ou enflées;
- des douleurs musculaires;
- de la fièvre;
- un érythème “en aile de papillon” sur le nez et les joues;
- des douleurs à la poitrine lors de respiration profonde;
- une perte de cheveux anormale;
- des doigts ou orteils qui prennent une couleur pâle ou violette lorsque la personne est exposée au froid ou au stress (Maladie de Raynaud);
- une sensibilité au soleil;
- un gonflement (œdème) des jambes ou des pieds; un gain de poids;
- des convulsions ou des épisodes psychotiques;
- des aphtes dans la bouche;
- des ganglions enflés;
- une fatigue extrême.
La nature et la sévérité des symptômes dépendent des zones corporelles affectées. Typiquement, lorsqu’il s’agit d’un lupus discoïde, une éruption est le seul symptôme. En général, l’éruption ne cause pas de douleur, ne démange pas, mais peut laisser des cicatrices. En ce qui a trait au lupus érythémateux, de nombreux systèmes du corps sont affectés. Des symptômes additionnels liés à l’inflammation de ces zones peuvent se manifester.
L’arthrite rhumatoïde
Le symptôme principal est la douleur des articulations. Les autres symptômes incluent :
- une douleur et gonflement des articulations, surtout du poignet et de la main;
- une douleur et gonflement symétrique (ex. la même articulation de chaque côté du corps);
- une raideur, après être resté assis pendant de longues périodes ou le matin au lever ;
- une inflammation possible des autres tissus ou organes du corps;
- des nodules (nodules rhumatoïdes) sous la peau, et souvent sur une zone osseuse chez certaines personnes;
- les yeux secs et la bouche sèche chez certaines personnes;
- des symptômes ressemblant à ceux de la grippe (fatigue, faiblesse, fièvre légère);
- des douleurs musculaires;
- une perte d’appétit, une perte de poids et un état dépressif;
- les mains et les pieds froids et moites.
Les symptômes varient d’une personne à l’autre, mais peuvent se manifester graduellement ou se déclencher soudainement. Chez certaines personnes, la maladie est caractérisée par des poussées légères suivies de périodes d’inactivité. Chez d’autres personnes, la maladie est active en permanence et pourrait progresser avec le temps.
La sclérodermie
La sclérodermie localisée affecte essentiellement la peau et les tissus sous-jacents. La sclérodermie systémique affecte non seulement la peau, mais aussi les vaisseaux sanguins et les organes internes. La progression de la maladie varie grandement. Lorsque les organes majeurs comme les poumons, le cœur et les reins sont touchés, la sclérodermie peut provoquer des handicaps graves ou même entrainer la mort si elle n’est pas traitée. Les symptômes incluent :
- des zones cutanées brillantes, dures et épaisses;
- des engourdissements, de la douleur, des changements de couleur des doigts et des orteils lorsque la personne est exposée au froid ou au stress (maladie de Raynaud);
- des articulations ankylosées et douloureuses;
- des doigts déformés;
- des tâches cutanées aux endroits où les vaisseaux sanguins sont dilatés;
- des problèmes digestifs (reflux gastrique, difficultés à avaler, et ballonnement);
- des plaies sur les articulations;
- des mains et pieds enflés, surtout le matin.
La dermatomyosite
Les symptômes principaux sont une éruption cutanée caractéristique et une faiblesse musculaire progressive. Les autres symptômes peuvent inclure :
- L’apparition d’érythèmes squameux durs ou écailleux, rouge ou violet le plus souvent sur le visage, les paupières, le cou, le torse et sur les articulations comme celles des doigts, des genoux et des coudes. Les zones affectées peuvent être sensibles au soleil.
- Une faiblesse musculaire, plus particulièrement au niveau des hanches, des cuisses, des épaules, de la partie supérieure des bras et du cou. Cette faiblesse est symétrique - elle apparait sur les deux côtés du corps.
- Une douleur musculaire.
- De la fatigue, de la fièvre et une perte de poids.
- Des difficultés à avaler (dysphagie).
- La formation de dépôts de calcium sous la peau (calcinose), surtout chez les enfants.
- Des ulcères et des infections gastro-intestinales, surtout chez les enfants.
- Des problèmes pulmonaires (faiblesse des muscles respiratoires, fibrose, toux, essoufflement).
Le traitement
Le diagnostic d’une maladie des tissus conjonctifs est établi en fonction des symptômes spécifiques à chacune d’entre elles, d’un examen médical complet et d’analyses sanguines. Dans certains cas, les symptômes d’une maladie ont tellement de points communs avec ceux d’une autre affection qu’il est très difficile de les distinguer. Le médecin peut alors poser un diagnostic de syndrome de chevauchement ou de maladie indifférenciée de tissu conjonctif. Lorsque la maladie affecte un organe ou un tissu spécifique, un médecin peut également pratiquer une biopsie. Les résultats de ce test, qui implique l’exérèse de tissus ensuite examinés sous microscope, peuvent être utilisés pour confirmer un diagnostic ou pour contrôler la progression de la maladie.
Le traitement pour les maladies du tissu conjonctif est unique selon la spécificité de l’état médical propre à chaque patient.
Le lupus érythémateux
Le traitement vise à contrôler les symptômes et à prévenir les poussées. (Il est important de noter que les personnes pourraient être sensibles au soleil; un écran solaire devrait être appliqué pour prévenir les poussées). Les plans de traitement sont personnalisés pour répondre aux besoins de chaque patient. Une forme légère de lupus peut ne pas nécessiter de traitement. Les plans de traitements incluent :
Les médicaments :
Le type de médicament dépend des organes affectés et de l’étendue des symptômes. Un ou plusieurs des médicaments suivants pourraient être prescrits :
- l’acétimophène pour soulager la douleur;
- des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour réduire l’inflammation;
- de la cortisone par voie orale pour réduire l’inflammation et contrôler le système immunitaire;
- des médicaments antipaludéens pour réduire la fatigue, les éruptions cutanées et les douleurs articulaires;
- des médicaments cytotoxiques pour réduire l’inflammation et inhiber les cellules du système immunitaire.
Le régime alimentaire
- L’alcool et le tabagisme peuvent provoquer une inflammation et déclencher des poussées.
- Un régime alimentaire mal équilibré peut contribuer au déclenchement de poussées.
Les exercices
- Faire régulièrement des exercices physiques peut aider à soulager la douleur et à gérer le stress.
- Les professionnels de la santé peuvent mettre au point un programme d’exercice physique pour aider à atténuer la raideur, accroître la force musculaire, renforcer les fonctions cardiaques, contrôler le poids et le niveau d’énergie.
L’arthrite rhumatoïde
Le but du traitement est de contrôler les symptômes et de prévenir les poussées. Chaque plan est personnalisé afin de répondre aux besoins spécifiques de chacun. Un traitement précoce est essentiel pour réduire les risques d’invalidité et/ou de déformation. Les plans de traitement incluent :
Les médicaments
Un ou plusieurs des médicaments ci-dessous pourraient être prescrits :
- des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour réduire l’inflammation et la douleur;
- des antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) pour ralentir ou prévenir une attaque immunitaire des articulations;
- des corticostéroïdes pour réduire l’enflure;
- des modificateurs de réponses biologiques pour bloquer les hormones liées à l’inflammation.
Les exercices
- Faire régulièrement de l’exercice physique peut aider à soulager la douleur et à gérer le stress.
- Les professionnels de la santé peuvent développer un programme d’exercices pour aider à atténuer la raideur, prévenir la progression des lésions articulaires, accroitre la force musculaire, renforcer les fonctions cardiaques ainsi que contrôler le poids et le niveau d’énergie
L’application de chaud/froid
- La chaleur aide à détendre les muscles endoloris et à réduire la douleur articulaire.
- Le froid aide à réduire la douleur et l’enflure.
La chirurgie
La chirurgie peut être une option pour le patient si la maladie ne réagit pas favorablement aux autres traitements. Les procédures chirurgicales pourraient consister à :
- nettoyer les tissus articulaires endommagés;
- réaligner les articulations;
- fusionner les articulations;
- reconstruire certaines parties;
- remplacer l’articulation.
La sclérodermie
L’objectif du traitement, qui est adapté à chaque personne, est de contrôler les symptômes. Les stratégies du traitement incluent :
Les médicaments
Un ou plusieurs des médicaments ci-dessous pourraient être prescrits. Ils incluent :
- des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour réduire l’inflammation et la douleur;
- des antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) pour ralentir ou prévenir une attaque immunitaire des articulations;
- un traitement par voie orale à la cortisone pour réduire l’inflammation et contrôler le système immunitaire;
- de la penicillamine pour arrêter ou ralentir la surproduction de collagène;
- Tout dépendant des organes affectés, des médicaments pour contrôler des problèmes spécifiques peuvent être utilisés.
Les exercices
- Faire des exercices peut contribuer à l’amélioration de la circulation sanguine dans les zones affectées.
- Certains exercices peuvent aider à maintenir la force musculaire et la mobilité des articulations.
Les soins de la peau et du corps
- La peau affectée a tendance à se dessécher. Installer un humidificateur dans la maison, mettre de l’huile de bébé dans l’eau du bain et appliquer des crèmes et des lotions peuvent aider à garder la peau hydratée.
- Dans le but d’améliorer la circulation sanguine des zones affectées, les personnes atteintes de cette maladie devraient porter, par temps froid, de bonnes chaussettes et des gants chauds et ne pas fumer ce qui entraîne une constriction des vaisseaux sanguins.
- Les personnes aux prises avec des dépôts de calcium sous la peau devraient éviter de mettre de la pression sur les régions affectées pour éviter que la peau ne se fende et ne s’infecte.
- Si la sclérodermie affecte l’œsophage, les patients peuvent éprouver des difficultés à avaler et devraient bien mastiquer. Manger plus souvent de plus petites portions peut aider à réduire les reflux d’acidité.
La chirurgie
Afin de réduire les spasmes des vaisseaux sanguins responsables d’une mauvaise circulation, une intervention chirurgicale pourrait être nécessaire chez les personnes souffrant d’une circulation sanguine très restreinte dans certaines parties du corps. Une intervention chirurgicale peut être aussi recommandée pour éliminer les dépôts de calcium sous la peau.
La dermatomyosite
Le but du traitement est de gérer les symptômes. De nombreuses personnes expérimentent une seule attaque et peuvent arrêter le traitement. D’autres peuvent subir plusieurs attaquent qui répondent bien au traitement. (Notez que les personnes sensibles au soleil devraient appliquer un écran solaire pour prévenir les poussées). Dans de rares cas, certaines personnes qui ont une maladie chronique active doivent prendre des médicaments immunosuppresseurs sur une base régulière. Les traitements incluent :
Les médicaments
Un ou plusieurs médicaments suivants pourraient être prescrits :
- un traitement par voie oral à la cortisone pour réduire l’inflammation et contrôler le système immunitaire;
- des antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) pour ralentir la maladie ou prévenir une attaque immunitaire des articulations;
- des gammaglobulines .
Le repos/les exercices
- Afin de prévenir la fatigue musculaire, il est recommandé de se reposer quand la maladie est active.
- Lorsque la maladie est latente, il est recommandé de faire des exercices pour éviter que la musculature ne s’affaiblisse.
Alors que les recherches sur plusieurs de ces maladies se poursuivent, vous pourriez vouloir rester informés des nouveaux traitements et médicaments pour traiter ces affections. Pour vous renseigner sur les traitements qui sont en cours d’essai au Canada, visitez notre page d’essais cliniques [link to ACPD clinical trials page].
*Toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour une mise à jour et une liste complète, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord et tenez-le informé de toutes les vitamines, les suppléments ou de toutes autres formes de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres médicaments/traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Les troubles de tissus conjonctifs risquent d’entrainer des symptômes débilitants qui peuvent interférer avec vos tâches quotidiennes, surtout pendant les périodes actives de la maladie. Certains de ces symptômes peuvent inclurent :
- Dans le cas de lupus systémique érythémateux, des douleurs ressenties dans différentes parties du corps et une fatigue extrême.
- Dans le cas d’arthrite rhumatoïde, une déformation articulaire invalidante.
- Chez les personnes atteintes de sclérodermie, l’épaississement cutané entraine une raideur et une perte de flexibilité qui peuvent rendre difficile de simples tâches comme saisir un crayon.
- L’affaiblissement musculaire chez les personnes souffrant de dermatomyosite entraine facilement un état de fatigue.
Vous pouvez gérer l’impact physique des symptômes associés aux troubles des tissus conjonctifs :
- en suivant votre traitement personnalisé afin de réduire les symptômes et de maintenir la maladie sous contrôle;
- en pratiquant des techniques pour protéger les articulations; par exemple :
- prenez une pause entre les tâches lourdes pour permettre à vos muscles fatigués de se reposer;
- utilisez une canne ou un chariot pour réduire le stress sur les articulations;
- utilisez des outils d’aide tels des sièges de douche et une barre d’appui pour éviter les chutes.
- en pratiquant des techniques de relaxation pour décontracter les muscles et réduire la douleur.
De plus, sachant qu’il n’existe aucun traitement curatif pour ses maladies, vous pourriez éprouver des sentiments d’impuissance, de frustration ou de dépression. Pour gérer l’impact psychologique de ces maladies :
- pratiquez des techniques de relaxation pour réduire le stress et la fatigue;
- obtenez de l’aide professionnelle pour développer une attitude positive sur la vie, gérer votre stress et apprendre à contrôler vos émotions.
Les verrues
- Vue d’ensemble: Les verrues
- Les symptômes
- Le diagnostic et les traitements
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Vue d’ensemble: Les verrues
- Les symptômes
- Le diagnostic et les traitements
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Vue d’ensemble: Les verrues
L’Alliance canadienne des patients en dermatologie tient à remercier Jessica Ho, MSc en Santé Publique, étudiante en médecine, Université Queen’s, et Yuka Asai, MD, PhD pour leur aide dans la préparation de ce rapport. Août 2021.
Les verrues sont de petites excroissances sur la peau causées par le papillomavirus humain (HPV). Ce virus envahit les cellules de la peau et entre dans une période de repos, appelée latence, qui peut durer des mois ou des années. Pendant la période de latence, le virus se multiplie et envahit d’autres cellules qui prennent alors l’apparence de verrues. Plus de 200 souches de VPH ont été identifiées à partir des données de séquences d’ADN1. Pour plus d’informations sur le VPH, cliquez ici (link to French HPV section). Certaines souches ont tendance à infecter des zones spécifiques de la peau et il existe six principaux types de verrues.
Types principaux de verrues :
- Vulgaires
- Filiformes (ces verrues se présentent comme des excroissances longues et étroites dépassant d’environ 1 à 2 millimètres de la peau)
- Planes
- Plantaires
- Périunguéales (situées autour d’un ongle)
- Génitales
Les verrues sont contagieuses et peuvent se propager par contact direct de peau à peau ou par contact indirect avec des surfaces (fomites). Les fomites sont des objets ou des surfaces qui peuvent propager des infections comme le VPH. La propagation par les fomites peut se produire au contact de surfaces comme les planchers des cabines de douche ou autour d’une piscine et les instruments mal nettoyés qui ont été en contact avec le VPH. Toutes les verrues sont plus susceptibles de se propager par un traumatisme de la peau qui peut survenir en se rongeant les ongles, en s’arrachant la verrue, en la frottant (par exemple par des callosités) et par des activités comme le rasage. Les verrues génitales peuvent se propager par contact de peau à peau lors d’une activité sexuelle. Des verrues buccales peuvent également se développer et être observées dans des maladies peu communes comme l’hyperplasie épithéliale focale (maladie de Heck).
Certaines personnes peuvent avoir une prédisposition à l’infection par le VPH et au développement de verrues. Il s’agit souvent de personnes souffrant d’immunodéficiences qui rendent l’organisme plus sensible aux infections comme le VPH. Bien qu’elles soient rares, les immunodéficiences comprennent des maladies comme l’épidermodysplasie verruciforme (EDV).
Bien que les verrues réapparaissent fréquemment après le traitement, beaucoup d’entre elles disparaissent spontanément en deux ou trois ans. Certaines souches de VPH à l’origine des verrues génitales sont susceptibles de provoquer un cancer du col de l’utérus, de la vulve, du pénis et de l’anus. Vous trouverez de plus amples renseignements sur le développement du cancer lié aux infections par le VPH dans la section consacrée au VPH.
Faits intéressants
Verrues non génitales :
- Environ 7 à12 % de la population générale est touchée par les verrues.
- Les hommes et les femmes sont également touchés par les verrues. Jusqu’à 50 pour cent des hommes et des femmes ont été infectés par le VPH àun moment donné de leur vie.
- Les verrues sont fréquentes chez les enfants. Environ 10 à 20 pour cent des enfants d’âge scolaire sont touchés.
- Chez les enfants, l’incidence des verrues atteint son maximum entre 12 et 16 ans.
- Les verrues sont deux fois plus fréquentes chez les personnes qui s’identifient comme caucasiennes que chez celles d’origine africaine ou asiatique.
- Environ 65 % des verrues non génitales disparaissent sans traitement dans les deux ou trois années suivant leur apparition.
Verrues génitales :
- Les verrues génitales sont considérées comme la maladie sexuellement transmissible la plus courante, touchant environ 1 % de la population.
- Les verrues génitales sont plus fréquentes chez les individus âgés de 17 à 33 ans.
- On estime que 75 % des hommes et des femmes sexuellement actifs connaîtront au moins une infection génitale au VPH au cours de leur vie.
Les symptômes
Les symptômes associés aux verrues varient en fonction de l’endroit où elles apparaissent sur le corps.
Verrues vulgaires (mains/genoux)
- Des bosses couleur peau de 1 à plus de 10 mm de diamètre avec une surface rugueuse et irrégulière.
Verrue vulgaire
Verrues filiformes (nez/bouche/partie barbue du visage)
- Des bosses couleur peau avec des excroissances qui ressemblent à des fils qui en sortent de la peau.
Verrues planes (visage/mains/avant-jambes/genoux)
- Des bosses individuelles assez lisses de 1 à 5 mm de diamètre.
- Peuvent former des groupes de centaines de bosses.
- Peuvent se propager rapidement à la suite d’activités quotidiennes, comme le rasage.
Verrues plantaires (plante du pied)
- Lésions épaisses, squameuses ou rugueuses et lésions spongieuses avec de minuscules points foncés à l’intérieur.
- Surface lisse, brune ou gris-jaune, souvent aplatie.
- Sur les zones de pression, comme le talon ou la partie avant de la plante du pied.
- Peuvent fusionner pour former des verrues en mosaïque plus grandes.
- Occasionnellement accompagnées d’une douleur au pied
Verrues plantaires
Verrues périunguéales (ongles)
- Bosses rugueuses avec une surface et un bord irréguliers
- Sous et autour des ongles d’orteils et des doigts
- Peut affecter la croissance de l’ongle
Verrues génitales
- Bosses souples, humides et couleur chair
- Chez la femme : sur la vulve, le vagin, le col de l’utérus ou l’anus
- Chez l’homme : sur l’extrémité ou la tige du pénis, sur le scrotum ou autour de l’anus
Le diagnostic et les traitements
Seul un médecin peut confirmer si vous avez ou non des verrues, alors si vous présentez des signes ou des symptômes liés aux verrues, consultez votre médecin. Certaines excroissances cutanées qui peuvent ressembler à des verrues sont en fait des grains de beauté, des cors, des callosités, des acrochordons (tétines) ou même des cancers de la peau. Il est particulièrement important de consulter si vous pensez avoir des verrues génitales, car elles sont parfois liées au développement d’un cancer. Pour plus d’informations sur les verrues génitales liées au cancer, cliquez ici .
Votre médecin procédera à un examen physique qui consiste en une inspection visuelle, parfois à l’aide d’un instrument spécial grossissant appelé dermatoscope. Parfois, une biopsie de la lésion sera effectuée si le médecin n’est pas certain du diagnostic. Il est recommandé que les personnes atteintes de verrues anogénitales subissent un dépistage d’autres infections sexuellement transmissibles (IST), et que les femmes soient orientées vers un dépistage gynécologique. Les femmes atteintes des verrues génitales peuvent se soumettre à un test Pap pour s’assurer qu’elles ne présentent aucun signe de cancer du col de l’utérus, car celui-ci est souvent asymptomatique à un stade précoce.
Bien que les verrues puissent parfois disparaître sans traitement, de nombreuses personnes choisissent de traiter leurs verrues si elles sont inesthétiques, si elles commencent à s’étendre ou si elles sont douloureuses ou gênantes. Discutez avec votre médecin de l’opportunité d’un traitement et de celui qui vous convient le mieux.
Changements d’habitude et stratégies de soins cutanés
Verrues non génitales
Si des verrues apparaissent, vous pouvez faire certains changements à vos habitudes pour aider à leur guérison et prévenir leur propagation :
ÉVITER |
PRÉFÉRER |
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Verrues génitales
Vous pouvez changer vos habitudes pour prévenir la propagation des verrues génitales lorsqu’elles apparaissent :
ÉVITER |
PRÉFÉRER |
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Traitements médicaux
La plupart des traitements contre les verrues sont topiques. Certains traitements peuvent être effectués à domicile, d’autres doivent être appliqués par un médecin. Ils consistent tous à l’utilisation d’un produit chimique différent pour parvenir au même résultat : tuer les cellules des verrues, ce qui les fait peler et tomber. Des traitements sont également disponibles pour aider le système immunitaire de votre organisme à attaquer les cellules qui forment les verrues. Le type de traitement des verrues que vous utiliserez dépend du type de verrues que vous avez. Si vous utilisez actuellement des stéroïdes, que vous souffrez d’une maladie qui altère votre circulation ou qui vous expose à des neuropathies (comme le diabète), consultez un médecin avant d’entreprendre l’un de ces traitements.
Traitements topiques
La cantharidine et les produits combinés de cantharidine provoquent la formation de cloques et une peau qui pèle. Ils sont utilisés par les médecins pour le traitement des verrues et du molluscum contagiosum.2 Ils agissent en provoquant la formation de cloques dans les 24 à 48 heures et la guérison se produit généralement 4 à 7 jours suivant l’application.2 Les complications sont rares lorsque la cantharidine est utilisée de manière appropriée, bien que la personne traitée puisse souffrir d’une douleur légère à modérée, de rougeur temporaire, d’une sensation de brûlure temporaire ou de démangeaisons de la peau lors de l’application. Ces produits sont disponibles seuls ou combinés avec d’autres agents comme l’acide salicylique et la podophylline.
L’imiquimod, délivré sur ordonnance, est un modificateur de la réponse immunitaire qui permet aux défenses immunitaires normales de votre organisme d’agir contre la verrue. Il se présente sous forme de crème, délivrée sur ordonnance, et peut être utilisé pour traiter les verrues génitales externes (c.-à-d. les verrues sur le pénis ou la vulve) et celles près de l’anus. Il est également utilisé pour d’autres types d’affections cutanées comme les excroissances cutanées cancéreuses et précancéreuses. Pour les verrues génitales et périanales, l’imiquimod est généralement appliqué au coucher et utilisé trois fois par semaine pendant un maximum de 16 semaines, tandis que d’autres formulations sont appliquées tous les soirs jusqu’à ce que les verrues disparaissent. Vous ne devez pas appliquer de pansement sur la crème, mais vous pouvez appliquer une compresse de gaze en coton sur la partie traitée. Des modifications à long terme de la couleur de la peau surviennent chez certaines personnes, comme un éclaircissement ou un assombrissement, de la partie traitée. Si vous ressentez une irritation grave après le traitement, vous pouvez interrompre l’application de l’imiquimod pendant quelques jours, puis reprendre lorsque la réaction s’estompe. La plupart des personnes ressentent une certaine inflammation, des rougeurs et une irritation de la partie traitée. Dans certains cas, des femmes ont des difficultés à uriner en raison de l’inflammation ou développent une réaction de type grippal (fièvre, fatigue, douleurs musculaires, etc.).
L’azote liquide (cryothérapie) est l’un des traitements les plus courants des verrues. L’azote liquide à très basse température est utilisé pour « geler » ou « brûler par le froid » la verrue, ce qui entraîne la mort des cellules et le décollement de la verrue. L’azote liquide est extrêmement dangereux à manipuler et doit donc être appliqué par un médecin. Des traitements réguliers et répétés peuvent être nécessaires pour éliminer complètement la verrue, et le traitement peut parfois laisser des cicatrices après l’élimination de celle-ci.
La podophylline et le podofilox (podophyllotoxine) provoquent la mort des cellules de la peau, y compris les cellules des verrues, puis leur décollement. Ces préparations sont utilisées par les médecins pour éliminer les verrues génitales externes, les verrues vulgaires et les verrues plantaires. La podophylline est disponible seule ou combinée avec d’autres agents d’élimination des verrues (acide salicylique et cantharidine). Votre médecin appliquera la première dose de podophylline et vous indiquera comment appliquer les doses suivantes, généralement une ou deux fois par jour pendant trois jours maximum, suivis d’au moins quatre jours sans traitement. Sur les conseils de votre médecin, vous pouvez répéter ce traitement (trois jours de traitement suivis de quatre jours sans traitement) pendant au plus quatre semaines. Lorsque vous utilisez la podophylline, appliquez-la directement sur les verrues en utilisant une couche de vaseline pour protéger la peau environnante. Le produit séchera et formera une pellicule autour de la verrue. Vous ne devez pas utiliser la podophylline si vous êtes enceinte.
L’acide salicylique est l’un des nombreux acides forts utilisés pour « brûler » les verrues. En général, l’élimination de la peau superficielle, morte et épaisse (couche de kératine) améliore l’efficacité des produits thérapeutiques appliqués à la peau. Pour l’utiliser, trempez d’abord la partie affectée dans de l’eau chaude pendant cinq minutes et retirez le tissu ramolli de la verrue avec un gant de toilette ou une lime. Appliquez le gel directement sur la verrue et laissez-le sécher et former une barrière autour de la verrue. Traitez une fois par jour jusqu’à ce que la verrue disparaisse; si vous ressentez de la douleur ou une gêne, faites une pause dans le traitement, puis recommencez au besoin. Ce produit et les autres acides forts ne doivent pas être utilisés près des yeux ou des muqueuses. De plus, l’acide salicylique est inflammable et doit être conservé dans un emballage hermétiquement fermé, loin des sources de chaleur ou des flammes nues.
D’autres acides forts (acide dichloroacétique/acide trichloroacétique) peuvent être utilisés pour un traitement ponctuel des verrues. L’acide dichloroacétique et l’acide trichloroacétique sont employés pour plusieurs types de verrues, notamment les verrues génitales et plantaires. Pour éviter tout risque d’endommager votre peau, ces traitements doivent être appliqués par votre médecin. Des traitements répétés peuvent être nécessaires pour éliminer complètement la verrue.
Autres traitements
Certains médicaments officiellement approuvés pour le traitement d’autres affections et maladies ont été essayés pour le traitement des verrues avec un succès variable. Certains traitements alternatifs et remèdes maison ont également été étudiés pour le traitement des verrues, mais les résultats sont mitigés ou limités. Ces traitements sont listés ci-dessous à titre d’information.
- Sous ordonnance : Cimétidine, immunothérapie intralésionnelle (p. ex., interféron, bléomycine), 5-fluorouracil, épinéphrine.
- Autres :thérapie au laser, acide aminolévulinique avec coagulation infrarouge par thérapie photodynamique, couverture par ruban adhésif à conduit, thérapies chirurgicales (p. ex., excision chirurgicale).
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Les verrues non génitales n’ont généralement pas de conséquences majeures sur la santé des personnes atteintes, bien que de grosses verrues ou plusieurs verrues puissent être inesthétiques et affecter la qualité de vie. À part la douleur causée par les verrues plantaires, les verrues non génitales ne présentent aucun risque ni aucune gêne pour les personnes en bonne santé. Toutefois, un traitement médical des verrues peut permettre de résoudre les problèmes de gêne et d’améliorer l’aspect de la peau.
La prise en charge des verrues génitales implique une modification des habitudes sexuelles afin de prévenir la transmission aux partenaires sexuels. L’adoption de pratiques sexuelles sûres réduira le risque de transmission à d’autres personnes. La prévention du développement des verrues génitales par la vaccination contre le VPH réduira également le risque de verrues génitales pouvant conduire au cancer. Vous trouverez plus de renseignements sur la prévention dans la section consacrée au VPH. Si vous avez du mal à vous adapter à votre état, il est important d’obtenir du soutien auprès de votre médecin ou d’autres services psychologiques, le cas échéant.
La Vitiligo
- Aperçu global: Qu'est ce la vitiligo?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
- Aperçu global: Qu'est ce la vitiligo?
- Les symptômes
- Le traitement
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Aperçu global: Qu'est ce la vitiligo?
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits d’autres littératures révisées par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
Le vitiligo est une affection cutanée qui est caractérisée par une perte des mélanocytes, les cellules produisant de la mélanine. La mélanine est le pigment responsable de la couleur de la peau, des cheveux et des yeux. Par conséquent, des plaques de forme irrégulière, lisses et blanches apparaissent sur différentes parties du corps, incluant parfois l’intérieur de la bouche et du nez ainsi que sur la rétine de l’œil. Les cheveux ou les poils qui poussent sur les zones affectées peuvent aussi devenir blancs parce que les mélanocytes sont parfois absents des follicules.
Pour certaines personnes atteintes de vitiligo, seulement une ou deux plaques peuvent être présentes ; pour d’autres, les plaques peuvent apparaître sur une grande partie du corps. Cette affection est plus visible chez les personnes au teint foncé. Il est impossible de savoir quelle sera l’importance de la perte de pigmentation pour une personne donnée. La maladie est généralement progressive, ce qui signifie qu’avec le temps, les plaques blanches vont se répandre à d’autres parties du corps. L’affection peut se développer lentement ou rapidement.
Le vitiligo n’est ni dangereux ni contagieux. Cette affection semble être héréditaire et survenir le plus souvent chez les personnes atteintes de certaines maladies auto-immunes, comme l’hyper ou hypothyroïdie (des problèmes de glande thyroïde hyperactive ou trop peu active), une insuffisance corticosurrénale (production faible d’hormone corticostéroïde par la glande surrénale), l’arthrite rhumatoïde, le diabète de type 1, le psoriasis, le lupus systémique érythémateux et l’anémie pernicieuse (un niveau anormalement bas de globules rouges causé par une inhabilité à absorber la vitamine B12). Ceci porte à croire que ces différentes maladies auto-immunes partagent probablement certaines prédispositions génétiques ou des causes provenant de facteurs environnementaux ; toutefois les causes sont principalement inconnues.
Aller en profondeur
Plusieurs chercheurs croient que le vitiligo est une maladie du système immunitaire qui détruit ou désactive les mélanocytes par l’action de protéines appelées cytokines. Le mécanisme exact n’est pas encore bien connu, mais il pourrait être lié à l’interaction de plusieurs gênes et à l’exposition à des facteurs ou des déclencheurs environnementaux. Les phénols et le stress, qu’il soit émotionnel ou physique, sont soupçonnés être des déclencheurs environnementaux, toutefois la recherche liée à ces facteurs et ainsi qu’à d’autres déclencheurs se poursuit.
Quelques faits
- Environ 0,5 à 1 pour cent de la population est atteinte de vitiligo.
- L’affection ne fait pas de distinction entre les sexes ou les races, mais elle est plus visible chez les personnes à la peau foncée.
- Le vitiligo peut commencer à tout âge, mais environ la moitié de ceux atteints le développe avant l’âge de 20 ans et environ 95 pour cent avant la quarantaine.
- Environ 20 pour cent des patients atteints de vitiligo partagent cette affection avec un membre de leur famille.
Les symptômes
Les symptômes de vitiligo incluent :
- des plaques cutanées blanchâtres et de formes irrégulières ;
- une apparition des premières plaques sur la peau exposée au soleil (visage, mains, pieds, bras et jambes) ;
- des plaques se retrouvant généralement sur les aisselles, l’aine, autour de la bouche, des yeux, des narines, du nombril, des parties génitales et du rectum ;
- un blanchiment ou un grisonnement prématuré des cheveux, des cils, des sourcils ou de la barbe ;
- une perte de couleur des muqueuses de la bouche et du nez (moins commun).
Le vitiligo apparait généralement d’une des trois manières suivantes :
- patron généralisé (plus commun) : les plaques sont présentes sur tout corps et souvent de manière symétrique ;
- patron focalisé : les plaques décolorées sont limitées à une zone ou quelques unes ;
patron segmenté : la décoloration survient en plaques seulement sur un côté du corps
Aller en profondeur
Le vitiligo typique est caractérisé par des plaques cutanées qui sont blanchâtres, de forme et de taille irrégulières. Le niveau de décoloration peut varier dans une même plaque, causant une pigmentation irrégulière. Parfois une plaque pâle peut être entourée d’une bordure de peau plus foncée. Les personnes atteintes observent souvent une décoloration initiale rapide qui s’arrête pour des raisons inconnues. Les cycles de décoloration suivis de périodes sans changement de pigmentation peuvent se succéder indéfiniment.
Le traitement
Diagnostic
Le diagnostic est basé sur un examen physique, les antécédents médicaux et des tests de laboratoire.
Examen physique
Un médecin confirmera la présence de plaques blanches d’un des trois patrons typiques sur les zones de la peau habituellement touchées. Une lampe de Wood, qui produit des rayons ultraviolets, est fréquemment utilisée pour examiner les zones pouvant être affectées, car le vitiligo brille sous ce type de lumière.
Antécédents médicaux
Votre médecin de famille vous demandera si vous :
- ou un membre de votre famille est atteint d’une maladie auto-immune ;
- avez souffert une éruption cutanée, d’un coup de soleil ou d’autres problèmes de peau avant l’apparition des plaques blanches ;
- avez souffert récemment de stress ou d’une maladie ;
- avez commencé à grisonner avec l’âge de 35 ans ;
- êtes sensible au soleil.
Tests de laboratoire
Votre médecin peut occasionnellement prélever un échantillon cutané, toutefois la plupart des cas de vitiligo peuvent être diagnostiqués par un examen visuel direct. La peau atteinte de vitiligo ne montre aucun mélanocyte producteur de pigments. Des tests sanguins peuvent aussi être réalisés pour éliminer une anémie pernicieuse, une maladie de la glande thyroïde ou une autre maladie auto-immune.
Traitement
Le vitiligo est incurable, mais des traitements qui pourraient uniformiser la couleur de la peau sont offerts. Les personnes qui ont un teint clair et seulement quelques plaques peuvent choisir de ne pas traiter leur vitiligo. Des écrans solaires et des cosmétiques pourraient suffire pour camoufler les plaques. Le vitiligo peut être masqué à l’aide d’une variété de cosmétiques ou de teintures maison faites à partir de colorant alimentaire et d’alcool à friction. Toutefois, des produits en vente libre s’harmonisent bien avec la couleur naturelle de la peau.
Les enfants peuvent être traités avec des stéroïdes topiques, des immunomodulateurs topiques ou un traitement à la lumière ultraviolette B (UVB). Ces traitements redonnent fréquemment une pigmentation plus rapidement chez les enfants que chez les adultes ; le traitement précoce, avant que les plaques ne grossissent ou se multiplient, est préférable.
Les personnes à la peau foncée et celles ayant de plaques larges ou nombreuses pourraient opter pour un traitement médical qui ramènerait ces plaques à leur couleur originale (repigmenter) ou éliminerait la couleur restante pour s’assortir aux plaques blanches (décolorer). Certains traitements communément utilisés sont décrits ci-après.
Thérapie topique aux corticostéroïdes
Les crèmes à base de corticostéroïdes redonnent de la couleur à la peau, particulièrement si elles sont appliquées à un stade précoce. Une crème ou un onguent topique à faible dose peuvent être prescrits aux jeunes enfants (de moins de 10 ans), tandis que les adultes auront besoin de dosages plus forts. Le traitement est simple, la crème ou l’onguent sont appliqués sur les plaques blanches. Toutefois, il est important d’être aux aguets pour détecter les effets secondaires comme un amincissement de la peau ou l’apparition de stries. Les corticostéroïdes peuvent être utilisés avec un dérivé de la vitamine D appliqué sur la peau. Des résultats peuvent être observés après trois mois, mais cette combinaison n’est pas aussi efficace que la photochemiothérapie au psoralène (ci-après).
Thérapie topique avec immunomodulateurs
L’utilisation des immunomodulateurs topiques est un traitement relativement nouveau pour le vitiligo. Des immunomodulateurs topiques, comme le tacrolimus et le pimecrolimus, agissent pour contrôler les activités du système immunitaire liées à la dépigmentation. Ces produits sont couramment prescrits par les dermatologues pour le visage et les autres parties du corps et ils peuvent être utilisés durant des périodes plus longues et ils n’occasionnent pas les effets secondaires des corticostéroïdes. Les effets secondaires incluent des sensations cutanées passagères de brûlure et de picotement et une augmentation potentielle des risques de cancer, bien que ceci soit extrêmement rare.
Thérapie à rayons ultraviolets B (UVB) à bande étroite
La thérapie à rayons UVB à bande étroite est une alternative aux thérapies à rayons ultraviolets A (UVA). Les rayons UVB sont administrés jusqu’à trois fois par semaine sans application préalable de psoralène. Ce traitement est plus simple et pourrait être plus sécuritaire que les formes précédentes de traitement à ultraviolets. Des études ont démontré que cette thérapie est maintenant considérée comme étant le traitement privilégié pour le vitiligo qui est répandu sur plus de 10 à 20 pour cent du corps.
Dépigmentation
La dépigmentation implique de pâlir la peau normale pour qu’elle s’harmonise avec les plaques blanches ; une option qui peut être considérée si le vitiligo affecte plus de 50 pour cent du corps. L’hydroquinone monobenzylique éther (monobenzone) est appliqué deux fois par jour sur la peau pigmentée (colorée) jusqu’à ce qu’elle s’harmonise avec les zones dépigmentées. Toutefois, il existe un certain nombre d’effets secondaires associés à ce produit. Les effets secondaires majeures incluent des rougeurs et de l’enflure cutanée ainsi qu’une sensibilité permanente au soleil. D’autres effets indésirables incluent des démangeaisons, de la peau sèche et le développement anormal d’une membrane foncée sur le blanc des yeux. La décoloration ou dépigmentation est permanente et irréversible, par conséquent les personnes qui y ont recours doivent bien réfléchir avant d’aller de l’avant avec ce traitement.
Greffe
Seulement un petit pourcentage des personnes atteintes est admissible à une greffe de peau pour traiter le vitiligo. Trois options de traitements chirurgicaux sont offertes :
- Greffe « Minipunch » : cette méthode utilise la propre peau d’une personne pour traiter de petites plaques. De petits morceaux de peau normale sont prélevés et attachés aux plaques dépigmentées. Les complications possibles incluent des infections au site de prélèvement ou à celui recevant la greffe (rare), des cicatrices, une texture de peau bosselée, une pigmentation irrégulière et le vitiligo apparaissant au site de prélèvement en raison du traumatisme cutané.
- Greffe par cloques (ampoules) : ce processus utilise de la chaleur, du froid ou de la succion pour produire des cloques sur la peau pigmentée et celle dépigmentée. Le dessus des cloques est enlevé et greffé sur les zones cutanées dépigmentées. Les risques incluent la formation de cicatrices et une apparence bosselée.
- Greffes autologues de mélanocytes : pour cette procédure, un échantillon de peau normalement pigmentée est isolé en laboratoire dans un plat contenant une solution spéciale de suspension cellulaire. Une fois que suffisamment de mélanocytes ont été isolés, ils sont greffés dans les zones cutanées dépigmentées.
Tatouage (micropigmentation)
Avec cette méthode, des pigments sont insérés dans la peau. Le tatouage s’avère être la méthode la plus efficace pour les zones entourant les lèvres chez les personnes à la peau foncée. Toutefois l’harmonisation avec la couleur naturelle de la peau est difficile et tout tatouage peut pâlir avec le temps. Un tatouage fait dans la zone des lèvres peut entraîner la formation de cloques (ampoules) causées par le virus de l’herpès simplex virus chez les personnes déjà infectées par le virus. Sur les autres parties du corps, il est possible que le vitiligo se répande à la partie tatouée en raison du traumatisme cutané. Finalement, le tatouage est irréversible, car les tatouages utilisés pour la micropigmentation ne peuvent être enlevés de manière sécuritaire par la technologie au laser. Ce traitement n’est généralement recommandé que dans certains cas.
La recherche sur le vitiligo se continue et elle inclut un certain nombre d’études qui explorent le rôle des traumatismes cutanés ainsi que l’identification et l’analyse des gènes qui pourraient causer ou contribuer à cette affection. Les chercheurs pourraient tester de nouveaux médicaments pour le vitiligo dans le cadre de projets de recherche.
*Toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour avoir la liste complète et à jour des effets secondaires, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord ; tenez votre médecin informé de toutes les vitamines, les suppléments ou autres formes de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Le vitiligo n’a pas d’incidence sur la santé physique globale d’en personne. Toutefois, si les plaques blanches sont à des endroits visibles (comme les mains ou le visage), la personne pourrait être gênée et se sentir embarrassée, souffrir de dépression ou d’anxiété. Dans ces cas, une psychothérapie peut aider à regagner de la confiance et à améliorer son estime de soi.
Les groupes de soutien peuvent parfois offrir des forums de discussion pour que les personnes atteintes de vitiligo puissent parler leurs préoccupations et partager leurs conseils pratiques. Les associations comme la Vitiligo Support International [en anglais], la American Vitiligo Foundation (AVRF)[LC1] [en anglais] et l’Association française du vitiligo peuvent vous fournir des renseignements additionnels.
Les signes physiques du vitiligo peuvent aussi être traités. Par exemple, la sensibilité au soleil peut être contrôlée par l’utilisation d’écran solaire et par une réduction à l’exposition au soleil. Ceci réduit aussi le bronzage rendant ainsi le contraste entre la peau normale et celle sans pigment moins visible. De plus, les cosmétiques comme les fonds de teint, les lotions autobronzantes et les teintures peuvent couvrir efficacement les plaques décolorées.
Les plaies/ulcères chroniques
- Aperçu global: Les plaies/ulcères chroniques
- Les symptômes
- Le diagnostic et les traitements
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
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- Les symptômes
- Le diagnostic et les traitements
- Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Aperçu global: Les plaies/ulcères chroniques
L’information de cette section a été recueillie à partir de matériel existant évalué par les pairs ainsi que d’extraits de littérature révisée par des experts en dermatologie, membres du comité médical consultatif de l’ACPD.
Les plaies/ulcères chroniques sont des lésions de la peau qui ne guérissent pas malgré des semaines de traitement minutieux. Même lorsque ces blessures sont traitées avec succès, elles ont tendance à réapparaître.
Les plaies aiguës guérissent généralement en une à trois semaines par un processus dynamique qui restaure l’intégrité et la fonction de la peau et du tissu sous-jacent. Si une plaie ne guérit pas après quatre à douze semaines, elle est considérée comme chronique. Pour toute plaie, la cicatrisation naturelle se produit en étapes clairement définies. Toutefois pour les plaies chroniques, la cicatrisation ne franchit pas l’une des étapes et ne peut pas passer aux autres.
Causes
Les plaies et les ulcères chroniques sont causés par une mauvaise circulation sanguine, soit par des problèmes cardiovasculaires, soit par la pression externe exercée par un lit ou un fauteuil roulant. Les personnes atteintes de plaies chroniques sont généralement sédentaires, souvent alitées, en fauteuil roulant ou atteintes de diabète. Une bonne circulation sanguine exige des mouvements corporels réguliers, comme la marche. Les types de plaies chroniques comprennent :
- les ulcères de pression (aussi connus sous le nom de plaies de lit)
- les ulcères du pied diabétique
- l’ulcère de jambe (stase veineuse et ulcère artériel)
- les ulcères occasionnés par des troubles sanguins
Les symptômes
Une plaie chronique est caractérisée par le fait qu’elle ne se referme pas dans un délai raisonnable. Les signes typiques d’une plaie chronique comprennent :
- de la douleur (sauf dans de nombreux cas d’ulcère du pied diabétique, où il n’y a aucune sensation)
- de l’érythème (inflammation ou rougeur de la peau)
- de l’œdème (enflure)
- de la chaleur
- de la purulence (présence de pus)
Le diagnostic et les traitements
Si vous croyez avoir une plaie chronique ou qu’un ulcère est en train de se former, consultez immédiatement un médecin particulièrement si vous êtes atteint d’une des affections suivantes :
- Diabète
- Maladie vasculaire
- Œdème chronique (enflure) des membres inférieurs
- Antécédents familiaux de maladies du collagène vasculaire, telles que la sclérodermie ou la polyarthrite rhumatoïde
De plus, une plaie qui guérit lentement peut indiquer une infection ou un autre problème important qui affecte le corps en entier.
Le traitement des plaies chroniques prend du temps. Les objectifs du traitement sont généralement de :
- Maintenir la plaie exempte d’infection
- Absorber tout excès d’écoulement
- Retirer les tissus morts de la plaie, généralement par débridement
- Maintenir un environnement humide pour les plaies
- Maintenir une compression pour contrôler l’œdème (enflure) dans le cas d’ulcères de stase veineuse
- Gérer la douleur
- Ne pas appliquer de pression à la zone affectée (pour les pieds diabétiques et les escarres)
- Promouvoir plus d’activités pour augmenter la circulation
- Gérer les problèmes médicaux de la personne
Votre médecin prescrira le traitement le mieux adapté à votre type de plaie.
Vous pouvez prendre d’autres mesures qui favoriseront la guérison :
- Assurez-vous de manger une diète bien équilibrée
- Perdez du poids si nécessaire
- Cessez de fumer (fumer smoking nuit à la circulation)
Notes :
*toute l’information de ce site concernant les traitements médicaux est offerte à titre d’aperçu seulement. Pour avoir la liste complète et à jour des effets secondaires, des avertissements, des précautions à prendre, lisez le feuillet qui se trouve dans l’emballage du produit et consultez votre médecin ou un pharmacien.
**Si vous envisagez une thérapie alternative ou complémentaire, discutez-en avec votre médecin d’abord ; tenez votre médecin informé de toutes les vitamines, les suppléments ou autres formes de traitement alternatif que vous suivez. Comme tous les médicaments, les thérapies alternatives peuvent interagir avec les autres traitements et, dans certains cas, avoir leurs propres effets secondaires. Souvenez-vous que « naturel » ne veut pas nécessairement dire « inoffensif ».
Gérer sa maladie et l’importance du soutien
Les personnes qui vivent avec des plaies chroniques ont généralement d’autres problèmes de santé qui affectent leur vie quotidienne. L’insuffisance cardiaque congestive et le diabète ne sont que deux exemples, tout comme les maladies qui peuvent maintenir une personne alitée ou en fauteuil roulant. Les personnes souffrant d’ulcères et de plaies chroniques peuvent devoir faire face à de nombreux défis, notamment :
- Douleur
- Mobilité altérée ou limitée
- Troubles du sommeil
- Difficultés à maintenir une hygiène corporelle
- Dépression
- Faible estime de soi
- Sentiments de frustration
- Isolement social
Pour ces raisons, une plaie ou un ulcère chronique peut être psychologiquement stressant pour une personne ainsi que pour sa famille, ses amis et ses soignants. La personne atteinte peut avoir des pensées et des sentiments liés :
- Au manque de contrôle qu’elle a sur son affection.
- À l’incapacité de pouvoir prévoir la gravité des plaies ainsi que leur durée.
- À la perception que la plaie est une preuve que les choses empirent et que rien ne va.
- Au fait d’avoir peu d’exutoires pour sa frustration.
- Au manque de soutien social.
Malgré ces défis, beaucoup de personnes s’habituent à vivre avec une plaie chronique. Les personnes qui s’adaptent le mieux ont tendance à faire l’une ou l’ensemble des choses suivantes :
- Se consoler en se comparant — c’est-à-dire qu’elles mettent l’accent sur les aspects positifs de leur propre vie en se comparant à des personnes moins chanceuses.
- Mettre l’accent sur se sentir en santé malgré la plaie.
- Voir leur affection comme faisant partie du processus de vieillissement et d’ajuster les attentes en conséquence.
- Rester simplement positive.
Si vous avez une plaie chronique ou si vous risquez d’en avoir une, vous pouvez vous aider en faisant ce qui suit pour les affections suivantes :
Ulcère veineux de jambe :
- Portez vos bas tous les jours.
- Faites régulièrement de l’exercice. Une marche suffit, car les bandages ou les bas de compression font mieux leur travail lorsque vous bougez. Si votre mobilité est réduite, faites bouger les muscles de vos jambes en pliant et dépliant votre pied à partir de la cheville.
- Lorsqu’assis, gardez vos jambes surélevées en mettant vos pieds sur un tabouret ou une chaise.
Pied diabétique :
- Inspectez régulièrement vos pieds pour détecter les petites coupures ou les petits ulcères. Ceux-ci pourraient devenir de grosses plaies. Utilisez un miroir ou demandez l’aide de son conjoint si vous ne pouvez pas voir la plante de vos pieds.
- Si vous avez déjà une plaie sur votre pied, consultez votre médecin pour voir si une chaussure spéciale permettrait de soulager la pression sur la plaie. Ne continuez pas de marcher sur la plaie même si vous ne ressentez pas de douleur.
Escarre :
- Enlevez ce qui cause la pression de la partie affectée. Si votre mobilité ou vos forces sont réduites et que vous ne pouvez pas le faire, demandez l’aide de quelqu’un pour ajuster fréquemment votre posture.
Tous les types:
- Si vous fumez, cessez.
- Ayez une alimentation saine et équilibrée. Si vous avez du surpoids, faites le nécessaire pour en perdre.
- Demandez à votre médecin une consultation avec un spécialiste en soins des plaies.
Les personnes qui souffrent de plaies chroniques ou d’ulcères de jambe peuvent trouver un soutien additionnel en ligne. Plaies Canada dispose d’informations et de ressources qui peuvent vous aider.